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Par Renaud SOYER le 17 Septembre 2013 à 23:32
France
PARIS
Espagne
Lola
3.03.61
Unidex
620 690
237 103
Les 7 péchés capitaux ("La luxure")
7.03.62
Gaumont
1 317 760
478 738
La baie des anges
1.03.63
Pathé-Consortium
542 960
187 677
Les parapluies de Cherbourg
19.02.64
Cocinor
1 322 784
479 452
Les demoiselles de Rochefort
8.03.67
Comacico
1 434 295
394 522
672 487
Model Shop
14.05.69
Columbia
48 009
31 595
421 066
Peau d'Âne
16.12.70
Paramount
2 711 186
957 336
390 434
Le joueur de flûte de Hamelin
31.12.75
Prodis
75 108
38 826
L'événement le plus important depuis
que l'homme a marché sur la lune
20.09.73
Fox - Lira
350 379
121 924
548 241
Lady Oscar
19.02.97
Ciné Tamaris
3 319
95 943
La naissance du jour (TV)
1.11.80
F.R.3
TV
TV
Une chambre en ville
27.10.82
U.G.C
231 624
102 872
17 480
Parking
29.05.85
Arts et Mélodie
142 035
45 400
Trois places pour le 26
23.11.88
A.M.L.F
295 017
113 919
Tableau de Didier NOISY
Jacques Demy est né le 5 juin 1931 à Pontchâteau, près de Nantes. Son père souhaitait qu'il devienne ingénieur : c'est pourquoi Jacques apprit la mécanique et l'électricité au collège technique de Nantes. Mais, à 14 ans, il avait fait l'acquisition de sa première caméra et tourné, en un après-midi, avec ses camarades de classe, L'aventure de Solange : cette histoire d'une enfant kidnappée et retrouvée vingt ans plus tard ne vit jamais le jour ou plutôt le vit tellement que la pellicule, surexposée, revint du laboratoire complètement blanche ! Demy ne se découragea pas et apprit le maniement de sa caméra par le biais de l'animation, filmant, image par image, des sujets en carton prédécoupé.
A seize ans, il entre à l'école des Beaux-Arts de Nantes où un professeur et des camarades -tels Bernard Evein et André Guérin qui seront, quelques années plus tard, des décorateurs réputés - l'encouragent à se tourner définitivement vers sa passion : le cinéma. Demy vient à Paris, suit les cours de l'E.T.P.C. (École Technique de Photographie et de Cinématographie) à l'issue desquels il assiste le grand cinéaste d'animation Paul Grimault sur la réalisation de quelques films publicitaires. Il écrit le scénario du Sabotier du val de Loire et le propose à Georges Rouquier, le réalisateur de Farrebique (1946). Celui-ci, en attendant de trouver un producteur à son jeune protégé, l'engage comme assistant sur Lourdes et ses miracles (1954) et Arthur Honegger (1955). A l'automne 1955, Demy tourne Le sabotier du val de Loire qui fut très bien accueilli par la critique. Puis il retrouve Rouquier qu'il assiste sur le tournage de S.O.S. Noronha (1956), où il rencontre Jean Marais. Grâce à ce dernier, Demy parle de son projet d'adaptation du " Bel Indifférent " à Jean Cocteau qui lui en cède immédiatement les droits.
A la faveur de la Nouvelle Vague, Demy va tourner son premier long métrage, Lola, qu'il avait prévu chanté, dansé et en couleurs : il dut, pour des raisons budgétaires, reporter à plus tard son ambition de réaliser des films comparables aux grandes comédies musicales américaines. Ces films, Les parapluies de Cherbourg et Les demoiselles de Rochefort le firent connaître dans le monde entier : il tourna Model shop aux États-Unis, Le joueur de flûte en Grande-Bretagne et Lady Oscar au Japon. Il eut même, longtemps, un projet de co-production avec l'U.R.S.S. : Anouchka transposition musicale d'Anna Karénine.
Avec ses amis et complices - le musicien Michel Legrand, le décorateur Bernard Evein - ses comédiens favoris - C. Deneuve, J. Marais, A. Aimée, M. Piccoli, D. Sanda -J. Demy a créé un univers visuel et sonore unique dans le cinéma français. Agnès Varda, son épouse depuis 1962, compare Demy à un arbre gémeau qui serait " cupressus solide et sombre, bien implanté " et " mimosa souriant, avec ses petites boules d'humour". Et, d'après elle, le cinéma de son mari à cette double personnalité: " Sentiments sérieux aux racines profondes et fleurs si légères qu'on dirait des flocons de neige ensoleillée".
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