• LE MARI DE LA FEMME A BARBE 

    24 JUIN 1964

     

     

    Réalisation

    Marco FERRERI

    Scénario

    Marco FERRERI

    Directeur de la photographie

    Aldo TONTI

    Musique

    Teo USUELLI

    Production

    Compania cinematografica

    Distribution

    Cocinor

    Durée

    92 minutes

    Tournage

    21 août 1963-1er octobre 1963

    Maria

    Annie GIRARDOT

    Antonio Focaccia

    Ugo TOGNAZZI

     

    Antonio Facaccia, organisateur de spectacles forains, rencontre Maria par hasard. C'est une jeune femme velue comme un singe qui vit cachée au fond de la cuisine d'un couvent. Il aperçoit tout de suite le profit qu'il pourrait tirer en exhibant cette "femme-singe" dans une baraque. Pour mieux obtenir son consentement, il entreprend de la séduire. Maria accepte de quitter son couvent et part avec son nouvel ami. Antonio monte un spectacle au cours duquel il se produit comme dresseur d'une demi-primate ramenée des profondeurs africaines. Lassée de cette triste exhibition, Maria manifeste le désir de quitter Antonio. Mais le petit escroc, pour conserver son attraction sensationnelle, décide d'épouser la femme-singe. Le succès du spectacle s'amplifie. Maria est engagée par le propriétaire d'un grand cabaret parisien pour un numéro de strip-tease simiesque. Un jour, elle s'aperçoit qu'elle est enceinte. Elle consulte un médecin qui lui conseille l'avortement. Antonio l'en dissuade. Elle met au monde un enfant mort-né et ne peut survivre à l'accouchement. Les deux cadavres iront enrichir la collection du musée d'histoire naturelle. Mais Antonio se fait restituer les corps sous prétexte de leur assurer une sépulture chrétienne. En réalité, il exhibe les deux corps momifiés pour gagner sa vie.

     
    Avec ce film, Annie GIRARDOT va être au centre d’une terrible polémique. Bien avant « la Grande bouffe » Marco FERRERI démontre toutes ses capacités à attirer le scandale. En 1964 il présente ce film à Cannes dont l’intrigue est fidèle au résumé ci-dessus. Inutile de préciser le tollé que rencontra le film dont l’humour noir et la noirceur qu’il démontre heurte la critique qui se déchaîne contre le film. Annie GIRARDOT très courageusement endosse le rôle de la « femme singe » car tel est le titre Original du film. La presse éreinte le réalisateur et son actrice, cachée sous une grosse touffe de poils. La presse parle de film abject, horrible, pourtant Annie GIRARDOT confère à son personnage une grande sensibilité.

    Pour sa sortie dans les salles, le Producteur Carlo PONTI revoit entièrement sa copie, la fin sera modifiée, et sans poils, Annie GIRARDOT met au monde un enfant normal. Sans possibilité d’exploiter sa femme et son enfant, le mari devient docker. Fin totalement remaniée qui ne pourra éviter au film un bide colossal à sa sortie. Le film sort une semaine à Paris avant de disparaître, avec une affiche totalement anonyme. Par ailleurs le Film Français ne communique pas les entrées, certainement inférieures à 8 000 spectateurs. En France, le film atteint à peine les 50 000 spectateurs. Maintenant on loue le courage de l’actrice et son envie d’interpréter des personnages différents. Mais à l’époque elle a perdu énormément de crédit avec ce film et sa côte auprès des spectateurs va quelque peu chuter.  

     

    ENTREES France TOUTES EXPLOITATIONS

     

     56 886

     

    COTE DU SUCCES

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