• LE RAPACE - BOX OFFICE JOSE GIOVANNI 1968

     

    LE RAPACE


    24 AVRIL 1968

     

     

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    Réalisation

    José GIOVANNI

    Scénario

    José GIOVANNI

    Photographie

    Pierre PETIT

    Musique

    François DE ROUBAIX

    Production

    PAC

    VALORIA FILMS

    Distribution

    VALORUIA FILMS

    Durée

    104  minutes

    Tournage

     

    Le Rital

    Lino VENTURA

    Chico

    Xavier MARC

    Camito

    Rosa FURMAN

    Emma

    Aurora CLAVEL

     

    Vera Cruz en 1938. Le « Rital», aventurier international, arrive dans la ville où il rejoint l'avocat Calvez, éminence grise d'une bande de conjurés qui ont décidé de supprimer l'actuel Président. C'est le Rital, tueur à gages de grande réputation, qui doit tirer sur lui. On l'installe dans une chambre face à la demeure de Ca-mito, la, maîtresse du Président que celui-ci va bientôt venir retrouver en secret. Durant son attente, le « Rital » a pour compagnon le petit-fils de l'ancien Président qui,, dès que la révolution aura triomphé, sera promu au rang de héros national. Face à l'idéalisme et à la juvénilité du jeune homme, le « Rital » qui l'a surnommé, par dérision, Chico, exprime en les exagérant son cynisme et son nihilisme. Parfois même, pour l'endurcir, il brutalise ou utilise le jeune homme comme son domestique. Peu après, il décide de modifier son plan et de s'introduire au sein même de la maison de Camito pour y frapper le Président. Quand celui-ci pénètre chez sa bien-aimée, il est abattu par la première balle du « Rital ». Chico veut tirer sur Camito mais son arme a été enrayée par le « Rital » qui éprouvait à l'égard de la maîtresse du Président une secrète admiration. C'est alors que Calvez va mettre en pratique ses plans : il ordonne que le « Rital » et son compagnon soient supprimés lors d'un guet-apens sur la route. Mais par son adresse, le « Rital » échappe aux membres du petit commando lancé à ses trousses et les tue un à un. Il est maintenant évident aux yeux de Chico que ses compagnons sont des traîtres et des crapules. D'ailleurs, la révolution échoue totalement et le pouvoir passe entre les mains du plus rétrograde des généraux. Le cynisme du « Rital » était donc amplement justifié. Se postant sur un pont « le Rital » décimera tous les chefs des conjurés. Au coeur de la lutte, Chico le sauvera par un coup de fusil providentiel. Mais le « Rital » ne veut pas entendre parler d'amitié. En fait, il veut éviter au jeune homme de partager son propre destin qui, dit-il, ne saurait se terminer qu'au bout d'une corde. Aussi, quand Chico s'avance vers lui le blesse-t-il d'une balle à la cuisse. Puis il va déposer le blessé dans la maison de sa fiancée, dont il sait qu'elle le soignera bien. Après quoi, il saute dans un wagon de marchandises, continuant sa destinée de tueur à gages.

     

    *************************

     

    Après le triomphe des "Aventuriers", Lino VENTURA va tourner un film en "solo" avec un de ses meilleurs amis José GIOVANNI. Les deux se connaissent très bien car GIOVANNI a livré de grands scripts qui ont donné des films où Lino était souvent l'interprète principal ("Les grandes gueules" "le deuxième souffle", "les aventuriers","classes tous risques"). L'auteur est devenu réalisateur entretemps et c'est son deuxième film. Pour l'occasion, le réalisateur propose un film étonnant touné au Mexique et offre à Lino un rôle quelque peu inhabituel. 

    Le dépaysement est total, c'est un des points forts du film. Lino adopte une posture très influencée par les héros des westerns de Sergio LEONE, sans doute un modèle pour GIOVANNI.

    Lino est un mercenaire qui jouit d'une très bonne réputation sur le marché. C'est un dur, très cher payé qui va au bout de ses contrats. Il est chargé de tuer le président en place. Il ne sait pas qu'il est décidé par les commanditaires qu'il sera éliminé dès la fin de sa mission.

    Planqué dans une auberge, il doit faire équipe avec "Chico" le petit-fils de l'ancien Président qui lui servira d'interprète. Celui çi se moque de l'état d'esprit du mercenaire. Il lui cite les grands auteurs français et se moque du manque de culture du "Rital". Celui-çi le lui rend bien, et se moque avec cynisme de la pseudo révolution qui ne permettra que mettre en place un nouveau dictateur.  Il se montre très violent avec "Chico". Le paroxysme de cette violence sera éalisé lorsqu'il menace de faire sauter la tête une des deux femmes de l'auberge. il a remarqué que "Chico" éprouvait des sentiments pour elle. "Chico" lui livre des noms compromettants en échange de la vie sauve de Emma. Le "rital" relâche la fille et explique à "Chico" que lorsqu'on tient à quelqu'un on se retrouve en position de faiblesse. Ce huis-clos entre les deux personnage occupe une partie importante du film, mais cette promiscuité forcée permet aux deux personnages de mieux se connaître.

    Ils s'introduisent dans la maison de la femme du Dictateur qui s'avère en fait une femme de fer qui dirige le pays via son petit mari qu'elle juge faible. Sa mort l'arrangerait finalement.

    Mais "Chico" désire descendre Camito par la même occasion, mais "Le rital" sabote sa mitraillette en cachette. Il descend le président au pied de sa femme et "Chico" ne parvient pas à la tuer. Forcément. Les deux doivent s'enfuir car ils sont menacés. Le "Rital" permet aux deux hommes de s'échapper. Trahi et voyant que la révolution échoue, "Chico" comprend mieux le cynisme du "rital". 

    Au cours d'une scène très bien réalisée, "Le rital" posté sur un pont va éliminer tous les instigatreurs du complot. Mais il reste un ancien ami de "Chico", un traître qui surveillait les deux. "Chico" sauve "Le rital". Il veut rester avec lui, mais celui-çi lui tire une balle dans la cuisse et le ramène à l'auberge. On découvre qu'il parlait parfaitement l'Espagnol et qu'il savait très bien où il mettait les pieds et ne se faisait aucune illusion sur la pseudo révolution. Il dit au revoir aux deux amoureux et repart en train, tout en échappant une dernière fois à la mort sans le savoir.

    C'est un très bon film oublié aujourd'hui qui voit un VENTURA violent et tueur sans pitié. Du moins le croyons nous, car en fait il n'est pas si impitoyable que cela. Comme d'habitude chez GIOVANNI nous assistons à une histoire d'hommes où l'amitié est finalement présente. Un thème récurrent chez le réalisateur.

    Lino VENTURA est excellent et donne une excellente épaisseur à son personnage. Bien sûr on devine qu'il a donné comme consigne que son personnage soit le plus positif possible, malgré le fait que ce soit un mercenaire. Le reste de la ditribution donne une authenticité au film très agréable.

    GIOVANNI a réussit à donner un ton exotique très réaliste au film. Ce fait est confirmé par la formidable musique de François de Roubaix, qui est le compositeur fidèle de GIOVANNI. La musique est évidemment très influencée par celle d'Ennio MORRICONE renforçant l'idée que nous assistons à "un western spaghetti à la française". 

    Sorti fin avril 1968, le film prend un départ relativement moyen à Paris, mais va parvenir à se maintenir les semaines suivantes. Sur la France le film atteint les 1.7 millions de spectateurs, un bon score, mais pas spectaculaire pour un film ambitieux. Lino VENTURA et GIOVANNI vont continuer leur collaboration, et il reste un film relativement méconnu dans la carrière de VENTURA qui reste à redécouvrir.  

     

     

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    1 720 776

     

    ENTREES PARIS

     

    369 773

     

    ENTREES BANLIEUE

     

    147 131

     

    ENTREES PARIS BANLIEUE

     

    516 904

     

     

     

     

     

    1ère semaine

    4

    34 612

    4

    2ème semaine

    5

    35 186

     

    3ème semaine

    6

    25 753

     

    4ème semaine

    6

    17 590

     

    5ème semaine

    2

    20 939

     

    6ème semaine

    7

    17 984

     

    Nombre de semaines Paris

     

    13

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    8 653

     

    Budget

     

     

     

    Box office annuel Espagne

     

    356 121

     

    Cote du succès

     

    * * *

     

     

     

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