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    UN HOMME QUI ME PLAIT

     

    5 DECEMBRE 1969

     

     

     

    UN HOMME QUI ME PLAIT - BOX OFFICE JEAN-PAUL BELMONDO 1969

     

    Réalisation

    Claude LELOUCH

    Scénario

    Claude LELOUCH

    Pierre UYTTERHOEVEN

    Photographie

    Jean COLLOMB

    Musique

    Francis LAI

    Production

    Films 13

    Films ARIANE

    Artistes Associés

    Distribution

    Films 13

    Durée

    98 minutes

    Tournage

    14/06/69 - 04/08/69

    Henri

    Jean-Paul BELMONDO

    Françoise

    Annie GIRARDOT

    Le mari de Françoise

    Marcel BOZZUFFI

    La femme d'Henri

    Maria  PIA CONTE

     

     

    Les hasards du tournage d'un film à Los Angeles font se rencontrer la vedette, une Française qui a laissé, à Paris, son fils et son mari, et le compositeur de la musique du film, un Français également, mais naturalisé Italien et qui a laissé à Rome son épouse et sa fille. Ils se plaisent et deviennent amants. Comme lune de miel, ils s'offrent une escapade à travers l'Amérique, qui les conduira des décors de western de l'Arizona aux buildings de New York, en passant par les tripots de Las Vegas et les chanteurs de jazz de la Nouvelle-Orléans. Mais l'un et l'autre donnent ou reçoivent des coups de téléphone qui les rappellent à la précarité de leur situation. Bref, venu le moment de la séparation, ils se promettent de divorcer et se donnent rendez-vous à mi-chemin de Rome et de Paris, à l'aérodrome de Nice, trois semaines plus tard. Mais lui, volage et superficiel, aura déjà oublié son aventure, tandis que la jeune femme, marquée plus profondément, son ménage brisé, l'attendra en vain à l'aérodrome.

     

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    Claude LELOUCH va poursuivre l'exploration des relations amoureuses entre les hommes femmes après les grands succès de "Un homme et une femme" et de "Vivre pour vivre". Bien sûr il y a eu la parenthèse "la vie, l'amour, la mort", mais LELOUCH est de retour avec un film qui porte sa "marque de fabrique". La question est de savoir si le public et la critique ne vont pas considérer pas le film comme une difficulté pour lui de se renouveler.

    Pour jouer le couple qui va vivre une passion "made in USA", Claude LELOUCH va faire appel à une valeur sûre qu'il connait très bien, Annie GIRARDOT qu'il a dirigé dans "Vivre pour vivre" et dont il a produit "Les gauloises bleues". Pour celle-ci c'est la confirmation de son retour en force sur les écrans après le triomphe d' "Erotissimo" et qu'elle est considérée comme une valeur sûre par les réalisateurs français. Pour le rôle de l'homme, Claude LELOUCH peut s'offrir Jean-Paul BELMONDO qui complète son tableau de chasse après avoir tourné avec François TRUFFAUT. Certes, "La sirène du Mississipi" n'a pas révolutionné le box office, mais les critiques ont été favorables, et puis le succès international du "Cerveau" de Gérard OURY n'a pas encorné sa côte.

    Claude LELOUCH nous raconte l'histoire d'une actrice française, Françoise, qui va rencontrer sur le tournage de son film, le compositeur, Henri, qui est un Français pote du réalisateur américain.

    Lors de la sortie du film, les réactions de la critique furent mitigées. C'est typiquement le film que l'on aime ou que l'on aime pas, un film qu'on accepte ou non. Pour ma part j'apprécie de plus en plus le film avec le temps. Comme beaucoup de ma génération, je l'ai découvert via le petit écran au début des années 80 et il m'avait fait beaucoup d'impression. Pourquoi ?

    Claude LELOUCH nous donne une image des USA qui correspond à mon imaginaire de l'époque. Les Etats-Unis à l'époque, c'est le rêve, le gigantisme, l'anglais ou plutôt l'américain, ce ton inimitable. Les Etats-Unis c'est le gigantisme, le dépaysement. Et puis bien sûr, les Etats-Unis, c'est ce cinéma qui fait rêver....Nul doute que LELOUCH adore ce pays et nous le fait découvrir via ses héros.

    Si l'histoire ressemble à celles qu'il a déjà écrit, LELOUCH va pourtant apporter une subtile variante à l'histoire du couple. C'est bel et bien l'histoire vue par Françoise qui est décrite, l'histoire d'une femme qui va vivre une belle histoire sans suite.

    Pourtant l'histoire commence par présenter Henri, un homme séduisant, séducteur et joyeux. Marié, il profite de la belle vie, et n'hésite pas à draguer les belles américaines avec son accent "so frenchy". L'occasion nous est donné de le voir séduire une belle américaine interprétée par la magnifique Farah FAWCETT. Pour lui, les USA c'est les vacances, la belle vie.

    Françoise, se rend aux USA plus discrètement. Elle possède un charme qui ne manque pas d'intéresser son voisin de siège.

    Ces deux français en exil professionnel aux USA vont bien sûr se rencontrer et vivre une aventure qui semble naturelle. Loin de chez eux, loin de leurs conjoints respectifs c'est la "dolce vita" ou plutôt la "sweet life"... Hervé est joyeux et se retrouve un soir dans l'hôtel où il séjourne avec Françoise. Il l'appelle au téléphone de la réception et finit dans sa chambre. Le lendemain, il discute avec elle, puis le soir, il lui propose d'aller à Las Vegas pour sa dernière soirée aux USA, car il doit rentrer à Rome le lendemain. Hésitante quant au bien fondé d'une relation d'un soir et étant accompagnée d'une amie, elle refuse pour se raviser plus tard.

    C'est une très belle soirée dans un Las Vegas clinquant qui se termine au lit. Hervé ne part plus le matin, et il faut bien que les deux trouvent des excuses téléphoniques à leurs conjoints respectifs. Ils décident de visiter le Lac Powell en petit avion de tourisme, puis visitent l'Arizona, se prennent au jeu de s'imaginer qu'ils font partie du Far West, qu'ils sont des indiens, etc...

    Après plusieurs jours ensemble, les sentiments évoluent. Françoise tombe amoureuse. Cela se passe mal avec son mari à Paris, elle lui avoue sa liaison au téléphone. Hervé lui est plus réservé sur sa femme italienne. Lors de leur dernière nuit, dans un hôtel, ils se demandent quoi faire, et les rapports deviennent un peu plus tendus, plus graves. Hervé hésite.

    En transit, il téléphone à Françoise et lui donne rendez-vous à l'aéroport de Nice. Il sera là, pour elle. Rentré à Rome, Hervé retrouve sa femme. Une sublime jeune italienne qui semble lui pardonner ses escapades. Ne lui dit elle pas que pour lui, seule une italienne pourrait lui convenir ? Joyeux, gouailleur, Hervé semble perdre son courage devant sa beauté italienne....

    Françoise elle, constate la fin de son mariage avec un Marcel BOZZUFFI peu glamour(l'occasion de retrouver les deux acteurs 12 ans après "Le rouge est mis").

    Fatalement, elle va constater dix jours plus tard à l'aéroport de Nice, que Hervé est resté dans les bras de sa belle italienne....

    Une fois encore Claude LELOUCH prouve qu'il est bien est des meilleurs dans cette fin des années 60. Si l'histoire parait simple, le traitement est bien plus subtil que cela. L'histoire est clairement amenée sous l'angle de vue de Françoise. C'est un film finalement profondément féministe, et LELOUCH qui n'a jamais caché avoir eu un "cœur d'artichaut" prend clairement partie pour Françoise. Même si Hervé a pu se poser quelques questions sur sa relation future avec Françoise, ne dit-il pas "On se rencontre parfois 10 ans trop tôt, ou 10 ans trop tard..." Un aveux sur ce qu'il pense de sa relation: elle arrive 10 ans trop tard...            

    LELOUCH peut compter sur deux artistes au comble de leur maturité physique. Tous deux ont passé les 35 ans et sont au top de leur forme. BELMONDO est baraqué et bronzé à souhait et sa gouaille le rend charismatique en diable. Annie GIRARDOT est superbe de naturel. Une jolie plante bourrée de naturel. Mais n'oublions pas que les deux sont de sacrés acteurs ayant eu une brillante formation. BELMONDO assure durant les passages où LELOUCH laisse les deux acteurs dialoguer librement. Il assure de plus une présence physique indéniable durant les moment de silence où les moment où les deux admirent les paysages américains. Une belle prestation qui suit celle, non moins bonne, de "La sirène du Mississipi".

    Quand à Annie GIRARDOT elle est merveilleuse et n'a pas été aussi bonne depuis "Vivre pour vivre" justement. Claude LELOUCH pond une scène finale où l'actrice se révèle ahurissante. Elle attend désespérément la venue d'Hervé à l'aéroport de Nice et scrute chaque passager qui en sort. Son visage prend toutes sortes d'expressions subtiles. Puis le dernier passager sort et elle doit se rendre cruellement à l'évidence, Hervé n'est pas venu. Sans fards, sans efforts elle diffuse une palette de multiples attitudes, passant du rire au larmes, puis à la tristesse...Une leçon d'art phénoménale, parfaitement captée par LELOUCH. Une scène bouleversante qui prouve à tout le monde que c'est la meilleure actrice du monde quand elle le veut bien et qu'on lui propose des rôles à la hauteur de son immense talent. Un must, le tout sous la magnifique musique de Francis LAI.      

    Sorti dans peu de salles à Paris et malgré une belle moyenne d'entrées le film doit faire à la concurrence de "Mon oncle Benjamin" ou "Le clan des siciliens" et ne va pas profiter totalement des fêtes de fin d'année, pourtant une période favorable pour les films à fort potentiels français.

    Le résultat final sera en demi-teinte avec 1.4 millions de spectateurs en France. C'est encore une relative déception pour BELMONDO qui ne doit pas s'en faire car  il a déjà terminé "Borsalino" lors de la sortie du film et il sait très bien le grand potentiel commercial de sa future sortie.

    Pour Annie GIRARDOT le film est encore une preuve de son talent et n'a pas à s'en faire, elle est très demandée au vu de son talent de sa polyvalence pour jouer dans n'importe quel registre de la comédie ou du drame.  

     

     

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    1 391 524

     

    ENTREES PARIS

     

     

     

    ENTREES BANLIEUE

     

     

     

    ENTREES PARIS BANLIEUE

     

    420 847

     

     

     

     

     

    1ère semaine

    3

    36 204

    3

    2ème semaine

    4

    31 740

     

    3ème semaine

    9

    26 170

     

    4ème semaine

    9

    38 090

     

    5ème semaine

    6

    35 190

     

    6ème semaine

    9

    22 813

     

    7ème semaine

    11

    18 870

     

    Nombre de semaines Paris

     

    15

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    12 068

     

    Budget

     

     

     

    Box office annuel Espagne

     

    984 847

     

    Box office annuel Italie

    67

     

     

    Cote du succès

     

     

     

     

    UN HOMME QUI ME PLAIT - JEAN PAUL BELMONDO

     

    UN HOMME QUI ME PLAIT - ANNIE GIRARDOT

     

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    UN HOMME QUI ME PLAIT - JEAN PAUL BELMONDO

     

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    UN HOMME QUI ME PLAIT - JEAN PAUL BELMONDO ET ANNIE GIRARDOT

     

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    UN HOMME QUI ME PLAIT - JEAN PAUL BELMONDO ET ANNIE GIRARDOT

     

    JEAN PAUL BELMONDO - UN HOMME QUI ME PLAIT

     

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    ANNIE GIRARDOT - UN HOMME QUI ME PLAIT

     

     

    UN HOMME QUI ME PLAIT AFFICHE SUEDOISE

     

     

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