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    LE PONT DE LA RIVIÈRE KWAÏ

    (The bridge on the river Kwaï)

    20 DÉCEMBRE 1957

     

     

    LE PONT DE LA RIVIERE KWAI - ALEC GUINNESS BOX OFFICE 1957

     

     

    • Titre original : The Bridge on the River Kwai
    • Réalisation : David Lean
    • Scénario :  David Lean, Norman Spencer d'après le roman éponyme de Pierre Boulle
    • Photographie : Jack Hildyard
    • Musique : Malcolm Arnold
    • Production : Sam Spiegel
    • Sociétés de production : Columbia Pictures et Horizon Pictures
    • Société de distribution : Columbia Pictures
    • Budget : 2 800 000 $
    • Format : couleurs (Technicolor) - 2,55:1 (CinemaScope)
    • Genre : aventure
    • Durée : 161 minutes

      

    • William Holden (VF : Marc Cassot) : commandant (commander) Shears
    • Sir Alec Guinness (VF : Gérard Férat) : colonel Nicholson
    • James Donald (VF : Jacques Beauchey) : commandant (major) Clipton (Médecin)
    • Jack Hawkins (VF : Claude Péran) : commandant (major) Warden
    • Geoffrey Horne : lieutenant Joyce
    • Sessue Hayakawa (VF : Serge Nadaud) : colonel Saïto

     

    Si le film de guerre est un genre peu exploité au cinéma aujourd'hui c'était au contraire un genre très représenté dans les années 50 que ce soit aux USA ou en Angleterre. Il faut dire hélas que la matière première ne manquait au sortir de la seconde guerre mondiale. A peu  près toutes les stars masculines ont figuré dans au moins un film de guerre qui exhorte en général les valeurs des pays sortis vainqueurs du conflit. Les films comptent les exploits héroïques des soldats que ce soit dans des batailles sur terre, dans le ciel, voire dans un sous-marin. Halte aux cohortes nazies ou japonaises. Cependant, les films de guerre ne sont pas tant d'énormes succès que cela à l'instar des westerns pourtant nombreux eux aussi. Il est assez rare de trouver un film de guerre dans les top 10 annuels US mais il y a des exemples célèbres comme "Tant qu'il y aura des hommes" en 1953 ainsi que "Le cri de la victoire" ou "L'enfer des hommes" en 1955. En France les films de guerre anglo-saxons n'attirent pas les très grandes foules mis à part "Tant qu'il y aura des hommes" mais sans doute l'aspect "sulfureux" du film et sa célèbre scène de la plage.

    L'origine du film diverge selon les sources. Que ce soit par Sam Spiegel lui même au cours d'un voyage à Paris où par le biais d'un assistant qui lui recommandé le livre, le français Pierre Boulle a la bonne surprise de voir les droits de son livre "Le Pont de la Rivière Kwaï" acheté par Spiegel. Ce dernier n'est pas n'importe qui étant donné qu'il a remporté 8 oscars avec "Sur les quais" en 1954. Pour sa société de Production "Horizon pictures", Il va mettre les bouchées double pour produire l'adaptation du livre qui sera en couleurs et doté d'un confortable budget de 3 millions de dollars. Le film sera tourné au Sri-Lanka et le célèbre pont sera construit pour un budget de 250 000 dollars. Le choix du réalisateur et du casting sont souvent l'objet d'intenses réflexions et de changement d'avis. En fait aucun des grands réalisateurs américains acceptent de tourner le film et presque par défaut Spiegel enverra un télégramme à David Lean qui tourne "vacances à Venise".  David Lean est un des cinéastes anglais les plus réputés (avec Chaplin et Hitchcock), un grand directeur d'acteurs, mais sera-t-il à l'aise avec cette superproduction en couleur ? En tout cas Lean est bien décidé à poser son empreinte sur le script qu'il juge mauvais à la base quitte à créer des tensions lors de l'écriture. Pour Lean le script qu'on lui a livré n'est qu'un film de guerre de plus sans originalité.  Spiegel estime que le scénario final n'a été que meilleur. Le livre compte les déboires d'un bataillon de prisonniers anglais. Le problème c'est qu'il s'agit d'une coproduction anglo-américaine et qu'il sera nécessaire d'introduire non seulement une star américaine mais aussi des prisonniers américains dans l'histoire. A ce titre le film s'éloigne du livre original. Cette fois-ci pas de Marlon Brando comme star étant donné qu'il tourne dans "Sayonara" un film de guerre concurrent. C'est au final William Holden qui est choisi pour interpréter l'américain Shears. Holden est une star solide et a connu le succès dans "Stalag 17" et "Les ponts de Toko-ri" un an auparavant. Le choix est vite fait et Holden obtiendra même un pourcentage très intéressant qui lui garantira une belle rente annuelle sans bouger le petit doigt. Alec Guinness obtient le rôle de Nicholson et retrouve le réalisateur de "Oliver Twist"(1948), il douteque le public se passionnera pour l'histoire de deux hommes qui se disputent au sujet d'un pont. Le colonel Saïto est joué par l'acteur Japonais Sessue Hayakawa ancienne gloire du cinéma japonais, une sorte de Rudolph Valentino Japonais des années 20 qui trouve a presque 70 ans un rôle marquant lui qui était en retraite au Japon. Si le film peut paraitre classique dans son propos, il s'agit de saboter la fabrication d'un pont hautement stratégique pour l'Armée japonaise, David Lean oriente son film entre trois personnages, Nicholson, Saïto et le pont. Si William Holden campe un soldat classique sans grand intérêt si j'ose écrire, la joute entre Nicholson et Saïto est des plus savoureuse. Saïto tentera de briser l'obstination de Nicholson en l'enfermant (on peut même appeler cela de la torture) dans un "four" devant les hommes du camp. Après cuisson, on ne sait trop si Nicholson est brisé et accepte de construire le pont ou si tactiquement il désire montrer à Saïto de quel bois est fait un officier anglais. Nicholson va motiver les hommes en démontrant les compétences et l'organisation britannique, il devient obsédé par le pont et tentera même de le sauver de la destruction. Plus fort une sorte de respect mutuel semble se dégager entre Nicholson et Saïto. D'un film de guerre "classique", David Lean construit un drame psychologique sur fond de guerre, en tout cas un film d'aventure qui rompt avec les trames habituelles. Alec Guinness livre une composition brillante digne de l'actors studio complètement habité par le rôle. Sessue Hayakawa n'est pas mal non plus faisant passer son personnage par tous les états bien aidé par un David Lean qui le pousse dans ses derniers retranchements.  Techniquement le film reste de la belle ouvrage. la photographie est superbe (Jack Hildyard obtient l'Oscar) et Spiegel n'a pas lésiné sur les moyens. Bien que ce soit un film psychologique le grand spectacle est bien là avec beaucoup de figurants, de magnifiques décors naturels et le fameux pont naturellement et un vrai train (retapé pour l'occasion et équipé d'un diesel) qui s'écroule du pont.  Par sécurité ce ne sont pas moins que 5 caméras qui filment l'explosion finale du pont méticuleusement préparée en amont. C'est le genre de scène qu'on ne peux filmer qu'une fois, on imagine le stress de l'équipe technique. Stress qui ne semble pas toucher Alec Guinness rentré depuis un moment en Angleterre en ayant soupé du climat de Ceylan.

    Oeuvre brillante et qui a bien passé le cap des années, le film sera en lice dans la course aux oscars bataillant avec "Sayonara" autre film de guerre, entre autres. Le film obtient pas moins de 7 oscars dont les 3 plus importants. meilleur film, meilleur réalisateur pour David Lean et meilleur acteur pour Alec Guinness qui prive Marlon Brando d'un nouvel Oscar. Alec Guinness dont le nom a été orthographié "Alec Guiness" dans certaines copies de la première version du film aux USA n'en voudra donc pas à Hollywood et deviendra célèbre pour l'occasion même si aujourd'hui il reste surtout connu pour son rôle d'Obi Wan Kenobi. William Holden ne sera pas nominé, mais son interprétation solide mais sans imagination ne le méritait pas. Sessue Hayakawa sera nommé comme meilleur second rôle, il restera reconnaissant au film qui lui permettra de tourner encore dans quelques films alors qu'il était en retraite. Le film obtiendra de très nombreuses et prestigieuses récompenses à travers le globe. Comme souvent les grands succès du cinéma peuvent compter sur un "petit plus", le cas échéant il s'agit de "la marche du colonel Bogey" épouvantable scie sifflée qui devient le symbole du film. Le public français aura la chance (ou la malchance c'est selon) de bénéficier d'une adaptation sous le titre "Le soleil brille" chantée par Annie Cordy. Tout ne peut être parfait.      

    Alors que le film est en plein succès Sam Spielgel et David Lean  s’attellent déjà sur leur futur projet encore plus démesuré "Lawrence d'Arabie" preuve qu'ils ont du quand même pas mal s'apprécier. Pour l'auteur français Pierre Boulle inutile de dire qu'il profitera bien de l'aura mondiale du film et son livre se vendra dans tous les formats comme des petits pains. L'auteur verra Hollywood adapter un de ses livres suivants dans un genre diamétralement opposé, il s'agira de "La planète des singes" qui rencontrera également un énorme succès. 

     

    BOX OFFICE (Avec Laurent Aumaitre)

     

    USA- Le film sort au Palace Broadway le 15 décembre 1957 avec de belles recettes mais reste loin des deux poids lourds du moment soit "Peyton Place" et "Sayonara".  Au 4 septembre 1958 il a rapporté 1 093 000 dollars en 35 semaines ce qui le classe a la 4ème place tu top des films en exclusivités à Broadway dominé par "Le tout du Monde en 80 jours". C'est une très belle recette équivalente à "Sayonara". 

    Il faut attendre sa 14ème semaine d'exploitation pour le voir figurer à la première place du top 10 hebdomadaire des villes clés de Variety où il reste en tête 7 semaines dont 5 d'affilée. Il reste 15 semaines dans le top 10 ce qui n'est pas exceptionnel quand on voit le nombre de semaines de présence du "Tour du Monde en 80 jours" présent plus de 100 semaines d'affilée. Mais le film est tout à fait capable de rencontrer le succès hors des villes clé américaines. Le film est numéro un du classement annuel de Variety avec 18 millions de dollars de recette nette. C'était très surestimé Variety se basant certainement sur son classement des villes clé. Le film serait plus proche des 10.5 millions de recettes nettes ce qui est également le score de "Sayonara". En 1962 Variety rétablit une recette cumulée de 15 millions de dollars. Le film ressort (comme dans la majorité des pays du Monde) en 1964 et Variety estime ses recettes a 2.195 millions de dollars net. Au total le film aurait donc rapporté aux USA la somme de 17.195 millions de dollars net soit la 10ème recette de la décennie 1951-1960.

    Le film fut diffusé le 25 septembre 1966 sur ABC-TV. Initialement prévu d'être diffusé en deux soirées, la chaine choisit  de le diffuser sur une seule soirée d'une durée de 3h10 publicité incluse ( FORD fut l'unique sponsor de la soirée). Le film a donc battu la diffusion record de "Richard III" de Laurence Olivier d'une durée de trois heures sur NBC le 11 mars 1956. L'audacieuse programmation de ABC porta ses fruits puisque l'audience estimée pour cette soirée fut de 60 millions de téléspectateurs.

    Les avocats de William Holden tentèrent d'empêcher la diffusion du film à la télévision car l'acteur qui avait négocié un pourcentage sur les recettes du films percevait chaque année de substantiels revenus. Même s'il n'obtint pas gain de cause, il continua de percevoir de quoi s'acheter quelques caisses de whisky (Holden devenu tricard à Hollywood pour son alcoolisme notoire, s'écroula ivre mort dans l'escalier de sa demeure en 1981 et mourut sur le coup-si j'ose dire- à 64 ans). Alec Guinness qui n'eut pas la chance de percevoir un pourcentage sur les recettes obtint un Oscar mérité et se rattrapera 20 ans plus tard en négociant un pourcentage sur les recettes d'un petit film de science-fiction amateur resté méconnu: "Star Wars". 

    UK- Le film est numéro un de l'année 1958 au box office et ses entrées totales sont estimées a 12 500 000 spectateurs.

    Le film obtint le BAFTA du meilleur film et du meilleur acteur, d'ailleurs (Sir) Alec Guinness a obtenu toutes les récompenses possible pour le film quelque que soit le pays.

    FRANCE - Le film sort pour les fêtes de fin d'année 1957 avec force de publicité mais seulement en exclusivité sur Paris. Sur la France c'est le film "Nathalie" de Christian-Jaques avec Martine Carol qui domine le box office. Sur Paris le film sort en concurrence avec "Une Parisienne" avec Brigitte Bardot, "Le Trouillard du Far-West" avec Jerry Lewis et Dean Martin et "Le chômeur de Clochermerle" avec Fernandel. Une rude adversité mais "Le Pont de la Rivière Kwaï" s'impose en tête du box office hebdomadaire avec ses 3 belles salles : 44 572 entrées au Rex, 19 653 au Normandie et 13 230 au Moulin-Rouge soit . La semaine suivante il domine très largement le top hebdomadaire avec 100 422 entrées dont 30 021 entrées au Normandie et 48 973 entrées au Rex. En sept semaines d'exclusivité il totalise 433 491 entrées en seulement 3 salles.  

    En France il faudra attendre la 10ème semaine d'exploitation le 19 février 1958 pour voir son parc de salles augmenter. Il monte à la seconde place du box office hebdomadaire français avec 190 000 entrées en 23 salles. Ensuite il va entamer un bras de fer avec "Les misérables" version Gabin qui triomphe sur une grande combinaison de salles. Toujours placé dans le trio de tête (avec les meilleurs taux d'occupation des fauteuils)Il s'empare de la première place du box office hebdomadaire en semaine 16 pour les vacances de pâques avec 294 000 entrées en 45 salles et passe la barre des 2 millions de spectateurs cumulés. Dans la période de pâques à octobre 1958 il occupera la tête du box office hebdomadaire 25 fois avant de la perdre en faveur des "Misérables". Encore top 24 pour sa 54ème semaine de présence dans le top hebdomadaire il aura totalisé 7 277 000 spectateurs pour l'année 1958 soit le champion de l'année civile en France. On le retrouve encore 19 semaines dans le top 1959 avant de sortir du top. Il aura donc passé 73 semaines de suite dans le top 30 hebdomadaire pour un cumul de 8 686 000 entrées.

    A l'instar de beaucoup de pays, le film ressort en France le 9 octobre 1963 avec une nouvelle affiche plus moderne. Avec un pic de 11 copies il monte jusqu'à la 18ème place du top 30 hebdomadaire. Entre le 9 octobre 1963 et le 31 décembre 1964 il attire encore 1 513 000 spectateurs pour un cumul de 10 969 000 entrées.

    On le retrouve le 13 juin 1973 pour une troisième exploitation estivale (dans les années 70 l'été était essentiellement constitué de reprises) ou il entre à la 7ème position du top 30 hebdomadaire avec 49 242 entrées. il reste 4 semaines dans le top 30 et attire encore 677 000 spectateurs en 6 mois. Au 31 décembre 1977 il cumule 13 100 000 entrées. 

    Il sort une 4ème et dernière fois le 4 juin 1980 (réédition estivale) où il fait 173 000 entrées en 6 mois. 

    Selon le CNC le film aura attiré 13 477 015 spectateurs au 31 décembre 2017, un score énorme qui le place à la 14ème place des films sortis en France depuis 1945. C'est le plus gros succès pour un film de guerre en France devant "Le jour le plus long" et "Les canons de Navarone".

    (Chiffres hebdomadaires France source CNC/Fabrice Ferment)

    ITALIE- Le film se classe n° 3 de la saison 1957-58 et n° 2 de la saison 1958-59 dans les 15 villes clés avec encore 171 millions de lires (environ 1 125 000 entrées). Estimation :  12.3 millions d’entrées au total.

    ALLEMAGNE -  Le film se classe numéro 2 de l’année 1958 avec 6 millions d'entrées. Au 3 mai 1972 il aura rapporté 24 millions de deutschemarks.  Le site insidekino estime qu'il a attiré 14.5 millions de spectateurs dans toute sa carrière.

    Entre la France, l'UK, l'Allemagne et l'Italie le film aurait donc attiré 53 000 000 de spectateurs.

    AUSTRALIE-  Numéro un de l'année 1958. 2.43 millions de dollars australiens cumulés. En 1981 il récolte 817 900 dollars australiens et encore 850 000 en 1984. Selon le CNC Australien il se classerait 201ème de tous les temps avec 21 858 000 dollars australiens soit une estimation de 1.8 millions d'entrées.

    JAPON- 212 490 000 de yens soit une estimation de 3.7 millions d'entrées en 1958.

    BELGIQUE - Bruxelles. Sorti le 15 décembre 1957 le film rapporte 4 050 000 francs belges en trois semaines ce qui est très largement la meilleure recette pour les films sortis entre le 1er septembre et le 31 décembre 1957.

    Gand (3ème ville du pays) - le film sort dans la plus grande salle (Le Capitole 2000 places). Les films restaient rarement plus d’une semaine à l’affiche, les triomphes tenaient jusqu’à 4-5 semaines et dépassaient les 10 000 entrées/semaines. Il fit 13 346 entrées la première semaine et 6 066 la seconde et dernière semaine. Le tout pour une recette de 631 925 francs belges.    

    Pour la période du 1er septembre 1957 au 1er septembre 1958 :

    Bruxelles - Premier avec 9 363 000 francs belges de recettes (exclusivité + continuations) devant le Tour du Monde en 80 jours ( 8 500 000 francs belges). 

    Anvers : Second avec 4 694 000 francs belges derrière "La famille Trapp" avec 4 735 000 francs belges

    Liège : premier avec 4 206 000 francs belges devant "Le bal des maudits" avec 1 915 000 francs.

    Au total de sa première exploitation le film a rapporté 10 293 000 francs belge à Bruxelles

    MONDE - Au 7 janvier 1959 le film a rapporté 18.5 millions de dollars net dont 8 millions de dollars net hors des USA.  Au terme de sa première exploitation il aurait rapporté 30.6 millions de dollars net soit 65 millions de dollars brut selon Natasha Frascer-Cavassoni (biographe de Sam Spiegel entre autres)       

    AUTRES INFORMATIONS

    - Le film a été numéro un de l'année 1958 dans les pays ou villes suivants : Nouvelle Zélande, Ceylan, Burma, Afrique du Sud, Suisse (45 semaines d'exclusivité dans les 5 principales villes).

    - En Inde il s'agit de la meilleure recette de l'année 1958 pour un film étranger.

    - En Espagne le film a attiré 1 661 000 spectateurs depuis 1965.

    - En Hollande le film a été numéro 10 de l'année lors de sa reprise.

    - Au Danemark le film a attiré 83 179 entrées depuis 1976

      

     

    CATÉGORIE RANG ENTRÉES SALLES
    TOTAL ENTRÉES FRANCE
    1 13 477 015
     
    ENTRÉES FRANCE 1957
      177 000
     
    ENTRÉES FRANCE 1958   7 277 000
     
    ENTRÉES FRANCE 1959   1 750 000
     
    ENTRÉES FRANCE 1963   477 000
     
    ENTRÉES FRANCE 1964   1 035 000
     
    ENTRÉES FRANCE 1973   677 000
     
    ENTRÉES FRANCE 1980   173 000
     
    1ère semaine FRANCE 1957
    9 77 455
     3
    2ème semaine FRANCE 1957
    17 100 422
     2
    9ème semaine FRANCE 1958
    12
    79 527
     8
    10ème semaine FRANCE 1958 2 190 681
    23
    11ème semaine FRANCE 1958 3 149 510
    24
    16ème semaine FRANCE 1958 1 250 319
     45
    ENTRÉES ANGLETERRE
      12 500 000
     
    ENTRÉES ITALIE   12 300 000 (est)  
    BOX OFFICE ALLEMAGNE
      14 500 000
     
    BOX OFFICE USA 1958
     1 10.5 M$ net  
    BOX OFFICE USA TOTAL   17.195 M$ net  
    Cote du succès   * * * * * *
     

     

     

     

    LE PONT DE LA RIVIERE KWAI - ALEC GUINNESS BOX OFFICE 1957

     

     

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