• YA YA MON GENERAL - JERRY LEWIS BOX OFFICE 1970

    YA YA MON GENERAL

    (WHICH WAY TO THE FRONT)

    2 DECEMBRE 1970

     

     

     

     

    • Titre original : Which Way to the Front ?
    • Réalisation : Jerry Lewis
    • Scénario : Gerald Gardner et Dee Caruso d'après une histoire de Gerald Gardner, Dee Caruso et Richard Miller
    • Directeur de la photographie : W Wallace Kelley
    • Montage : Russel Wiles
    • Musique : Louis Y Brown et Pete King (non crédité)
    • Costumes : Guy Verhille
    • Décors : John Beckman
    • Production : Jerry Lewis
    • Genre : Comédie
    • Durée : 92 minutes (h 32)

     

    • Jerry Lewis (VF : Jacques Dynam) : Brendan Byers III / le maréchal Erik Kesselring
    • Jan Murray (VF : Michel Gatineau) : Sid Hackle
    • John Wood (VF : René Bériard) : Finkel
    • Steve Franken (VF : Serge Lhorca) : Peter Bland

     

     SYNOPSIS

    Brandan Byers, un milliardaire américain réformé en 1943 décide de former son propre bataillon avec Sid Hackle, Terry Love, Finkel et Lincoln. Il affrète son yacht et part à l'assaut de l'Italie. Déguisé en général allemand, il rejoint Hitler avec une bombe sous le bras pour l'assassiner...

     ANALYSE ET BOX OFFICE

    En 1970 Jerry Lewis réalise pour la United Artist le film "One more time" qui est la suite de "Sel poivre et dynamite (Salt and pepper) où il dirige ses amis Peter Lawford et Samy Davis et reste lui même uniquement derrière la caméra. Le film reste inédit en France. Sur le tournage du film on peut le voir portant la barbe (ce qui lui va très bien d'ailleurs). A 42 ans l'acteur a un peu forci et n'est plus le jeune adulte qui faisait rire les enfants avec Dean Martin. Lewis a commencé à se produire sur scène a 16 ans, a connu les succès avec Dean Martin a 20 ans et a débuté au cinéma a 23 ans. Il commence un peu a se lasser du cinéma alors que ses derniers films n'ont pas très bien marché au box office. Comme il l'écrit Hollywood a changé et il ne se reconnait pas dans ce nouvel univers. L'humour change et Mel brooks qui a le même âge que lui vient de connaitre le succès cinématographique avec "les producteurs" où une nouvelle génération d'acteurs se font connaitre : Gene Wilder, Zéro Mostel, Dom de Luise... un humour légèrement plus trash que celui de Lewis. C'est donc pour la Warner Bros que Jerry Lewis  réalise ce "Ya ya mon général" qui tranche avec le style habituel du réalisateur. Robert Benayoun dans son magnifique livre sur Lewis trouve certainement des qualités a ce film qui est quand même un peu "atypique". Certes Jerry Lewis a toujours été très proche de sa religion et bien sûr très marqué par la Shoah. Déjà en 1943 Charles Chaplin avait dénoncé Hitler et le nazisme dans le classique "Dictateur" considéré comme un des meilleurs films de l'histoire. Jerry Lewis n'est pas Chaplin certes, mais décide lui aussi d'explorer cette période noire par le biais d'un scénario alambiqué. Un milliardaire réformé en 1943 décide de monter sa propre armée afin d'assassiner Hitler. Diantre. Le film s'ouvre pourtant sur une musique Jazzy et nous pouvons voir toutes les pérégrinations de Brendan Byers III pour recruter les membres de son armée. Le film bifurque alors plus vers un pastiche des "12 salopards" (énorme succès Mondial de la saison 1967-68) que vers Mel Brooks. Le réalisateur ne s'embarrasse pas de détails étant donné que les décors du film sensé ce dérouler en 1943 ressemble plus au "Parrain" des années 70. Mais bon... Nous assistons à l'apprentissage de l'Allemand de Lewis par Mein kampf et l'acteur prend un accent allemand assez prononcé... Puis son armée formée Lewis va retrouver Adolf Hitler dans son bunker pour une rencontre assez pittoresque, transformant le film déjà pas très bien amorcé à la base en grand n'importe quoi assez consternant. On est quand même plus dans du Philippe Clair que dans du Chaplin. Nous terminons le film sur la découverte de Byers ayant formé son armée..Japonaise. On ne sait pas trop de quoi penser de ce film : chef d'oeuvre méconnu au 3ème degré ou nanar consternant ? Pour ma part je dirais que nous sommes très loin du "Tombeur de ces dames" et de "Dr Jerry et Mister Love".

    Le film se plante sévèrement au box office américain avec 400 000 dollars de recettes nettes et le film régresse en Espagne et ne figure plus dans le top 100 italien. En étant un peu sévère Jerry Lewis est devenu un has been aux USA. En France par contre le film est bien reçu. Ce n'est guère étonnant à une période où l'humour français s'enfonce dans le mauvais goût. Les infâmes Philippe clair et Claude Zidi se préparent a envahir les écrans avec leur mauvais humour et autres bidasseries et ce niveau zéro de l'humour correspond à la sortie du film en France où il ne détonne pas, bien au contraire. Le film prend un départ canon a Paris où il se classe second derrirère "Le voyou" de claude Lelouch. En France c'est un des grands succès de cette fin d'année 1970. Avec plus de 1.4 millions de spectateurs, Jerry Lewis connait une embellie inespérée et connait son plus gros succès depuis "Jerry chez les cinoques" en 1964.

    En 1971, Jerry Lewis se produit avec grand succès sur la scène de l'Olympia à Paris. Un producteur français le rejoint après le spectacle et lui propose de coproduire "The day the clown cried", un script que Jerry Lewis avait écrit en 1965, conjointement avec Europa Films de Stockholm. Dans ce film Lewis joue Helmut le Magnifique, un vieux clown allemand arrêté par la Gestapo et interné dans un camp. Helmut était chargé de faire rire les enfants conduits "à la douche" pour les empêcher de pleurer et d'appeler leurs mamans. Sur le lieux de tournage dans un camp suédois Lewis constate que l'argent de la production ne vient plus. Il est obligé de tout payer de sa poche pour terminer le film. Finalement le film fut mis sous scellées par la justice Suédoise. On ne l'a jamais vu.

    Tout ceci force le réalisateur a mettre un terme à sa carrière cinématographique. Il a mal au dos, il en a marre. Ses shows destinés à recueillir des fonds pour les enfants malades marchent très bien, il donne des spectacles et des cours de cinéma. "Ya ya mon Général" marque donc la fin de la première période de Jerry Lewis comme acteur réalisateur. Hélas il décide de revenir au cinéma fin 1979 pour tourner trois comédies pas très drôles et assez pathétiques et mauvaise cerise sur un mauvais gâteau tourne deux fois en France deux comédies gratinées. La première est "Retenez-moi où je fais un malheur" et l'ultra navet intergalactique " Par où t'es rentré, on t'a pas vu sortir" où Philippe Clair se paie le luxe de jouer avec son idole. Pour le pire. Heureusement parmi toute ces fientes, Martin Scorsese lui proposera un très beau rôle, sérieux, dans " La valse des pantins".  

     

      RANG ENTRÉES SALLES
    ENTRÉES FRANCE 24 1 474 881
     
    ENTRÉES PARIS
      320 992
     
    1ère semaine 2 50 833
    7
    2éme semaine 3 42 702
    8
    3éme semaine 10 24 830 7
    BOX OFFICE USA 94 425 000 $ rentals  
    BOX OFFICE ESPAGNE
      681 944
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    2
    Paul
    Jeudi 11 Janvier 2018 à 21:24

    Un détail, mais le "Dictateur" de Chaplin est sorti en 1940. Il est d'ailleurs considéré comme le premier film américain antinazi.

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    1
    yo
    Jeudi 11 Janvier 2018 à 21:13

    il est vrai que ces films ont mal vieilli ...

    Par contre, confondre philippe CLAIR et Claude ZIDI est un peu dur pour ZIDI...

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :