• UN SHERIF A NEW YORK ( COOGAN'S BLUFF) - CLINT EASTWOOD ET DON SIEGEL BOX OFFICE 1969

     
     

    UN SHERIF A NEW YORK

    (COOGAN’S BLUFF)

    30 MAI 1969

      

    UN SHERIF A NEW YORK - BOX OFFICE CLINT EASTWOOD 1969

     

     

    • Réalisation : Don Siegel
    • Scénario : Herman Miller
    • Musique : Lalo Schifrin
    • Photographie : Bud Thackery
    • Son : John Bolger
    • Montage : Sam E. Waxman
    • Production : Don Siegel
    • Sociétés de production : Malpaso Company et Universal Pictures
    • Format : Couleur
    • Langue : Anglais
    • Genre : Film policier
    • Durée : 93 minutes
    • Date de sortie : 2 octobre 1968 aux USA
    • Clint Eastwood (VF : Jacques Thébault) : le shérif Walt Coogan
    • Lee J. Cobb (VF : Claude Bertrand) : le lieutenant McElroy
    • Susan Clark (VF : Michèle Montel) : l'inspectrice Julie Roth
    • Tisha Sterling (VF : Michèle André) : Linny Raven
    • Don Stroud (VF : Marc De Georgi) : James Ringerman
    • Betty Field (VF : Lita Recio) : Mme Ringerman

     

    SYNOPSIS

     

    Walt Coogan, cabochard shérif-adjoint du comté de Piute en Arizona, est envoyé à New York porteur d'une demande d'extradition de James Ringerman. Mais celui-ci se trouve à l'hôpital de la prison de Bellevue suite à une trop forte absorption de LSD, et Coogan ne pourra repartir avec lui qu'après avoir obtenu l'aval du procureur et de la cour suprême. Refusant ces lenteurs administratives, il bluffe les médecins et se fait remettre le prisonnier. Mais celui-ci, au moment de quitter NewYork avec Coogan, est libéré par un complice et sa compagne Linny Rayen. Pour le retrouver, Coogan se rend chez sa mère, espérant l'affoler et pouvoir la suivre jusqu'à lui. Ces interventions ne font qu'attiser la fureur de ses collègues new-yorkais et du lieutenant McElroy, et lui valent d'être rappelé en Arizona. Mais la belle Julie Roth, rencontrée dans les locaux de la police, n'étant pas insensible à ses charmes, il en profite pour fouiller dans les dossiers de ses pupilles et s'emparer de celui de Linny Rayen. Retrouvant cette dernière, il passe une nuit avec elle et croit avoir obtenu qu'elle le mène à Ringerman. Il s'agit en fait d'un traquenard, et il est violemment tabassé avant que la police intervienne. Linny va tout de même, contrainte et forcée, le conduire jusqu'au fuyard. Sengage alors une folle poursuite en moto. Coogan neutralise Ringerman et doit le remettre à McElroy. Mais l'accord d'extradition, cette fois, ne tarde pas, Oubliant ses reproches et sa jalousie, Julie vient dire un dernier adieu à coogan.

    ANALYSE DU FILM (dossier de presse du film)

    Dès le début, la production posa de multiples problèmes. Il avait été envisagé qu’Alex Degal le réalise, puis Don Taylor. Ce sera finalement Don Siegel, dont le nom se rapproche ironiquement de chacun des deux précédents. De même, le scénario a été écrit et remanié par plusieurs auteurs, jusqu’à ce que Don Siegel fasse finalement appel à Dean Riesner. Siegel et Eastwood ne se connaissaient pas avant le film. Chacun d’eux chercha à savoir ce que pouvait valoir l’autre. Siegel visionna les films de Sergio Leone, et Eastwood ceux mis en scène par Siegel. Ils furent convaincus l’un et l’autre. Don Siegel constata lui-même : « C’est un film qui est né du chaos, un film sur lequel ont travaillé successivement six ou sept écrivains, qui était prévu avec un autre producteur, avec un autre réalisateur... Il n’y avait que Eastwood qui était engagé depuis longtemps, à qui l’on payait un salaire important, et qui attendait sans pouvoir rien faire. C’est alors qu’on m’a proposé d’intervenir et de reprendre à la fois la production et la mise en scène. Après, tout s’est déroulé facilement car je me suis très bien entendu avec Clint - et l’entente entre le metteur en scène et le vedette est toujours une condition nécessaire pour la bonne marche d’une réalisation. Le film a très bien marché, a rapporté de l’argent et a eu de bonnes critiques. » L’entente, humaine et artistique, fut telle que Don Siegel et Clint Eastwood se retrouvèrent par la suite pour quatres films marquants : Les Proies, Sierra torride, L’Inspecteur Harry et L’Évadé d’Alcatraz.
    Un shérif à New York est intéressant dans la carrière d’Eastwood, car si le film commence dans un cadre westernien - celui du désert de Mojave, qu’un panoramique digne de Ford capte en ouverture de film -, il se poursuit dans le décor d’une grande métropole américaine, New York, le personnage de Walt Coogan annonçant parfois celui de Harry Callahan. Comme lui, Coogan est un défenseur farouche de la loi, ne supportant pas plus le crime que la bureaucratie policière et juridique. Il va jusqu’au bout de ce qu’il juge être sa mission, continuant à enquêter sur une affaire dont on l’a déchargé. Sans scrupule, il couche avec la jeune Linny pour pouvoir mettre la main sur Ringerman. Débarqué à New York avec son grand chapeau et ses bottes, Coogan peut paraître mal à l’aise dans la grande ville, dont le climat d’aliénation et de débauche est à l’opposé de son paisible Arizona natal. Le comportement du chauffeur de taxi lui est odieux, et lorsqu’il arrive dans un hôtel minable, la fille qu’on lui propose et qui s’offre à lui le traite d’homosexuel parce qu’il a refusé ses faveurs défraîchies... Siegel le décrivait justement comme « un primitif moderne, un chasseur instinctif qui échoue rarement lorsqu’il s’agit de traquer une proie, animale ou humaine. » À un moment du film, Coogan a cette phrase éloquente qui condense sa vision du monde : « J’essaie d’imaginer comment c’était avant que les hommes foutent tout en l’air. »
    Second film américain d’Eastwood après la trilogie de Sergio Leone, Un shérif à New York passe habilement du western moderne au polar urbain, et constitue un pas important et décisif dans la carrière de l’acteur, aussi à l’aise avec un révolver qu’avec une queue de billard. Clint Eastwood déclarait lui-même à propos ce de film : « Ce qui m’a tout particulièrement intéressé dans le projet est ce personnage hors de son élément. C’est un type qui travaille comme shérif dans une communauté rurale de l’Arizona, va à New York et se trouve déplacé. Cela m’a rappelé les vieux films que l’on voyait dans les années trente ou quarante, peut-être pas exactement comme Monsieur Smith au Sénat, des gens qui sont hors de leur élément, placés dans un autre environnement et qui doivent agir. »
    Dans la carrière de Siegel, le film prolonge et affine, après Police sur la ville, son approche urbaine et documentaire du polar, approche dont L’Inspecteur Harry, trois ans plus tard, constituera le sommet. Il anticipe aussi sur toute une tendance qui envahira le cinéma américain pendant tout la décennie suivante : celle des films policiers violents, désenchantés ou cyniques, comme French Connection (W. Friedkin, 1971), Un justicier dans la ville (M. Winner, 1974), Les flics ne dorment pas la nuit (R. Fleischer, 1972), Serpico (S. Lumet), 1973), Un après-midi de chien (S. Lumet, 1975) ou encore Bande de flics (R. Aldrich, 1977). À le revoir, ce film, souvent tenu pour mineur, constitue donc un jalon important dans les carrières de Clint Eastwood et de Don Siegel comme dans l’histoire du cinéma américain.

     

    ANALYSE DU BOX OFFICE

     

    Alors que "Pendez-les haut et court" n'est même pas sorti sur les écrans américains, Irving Leonard qui est toujours l'agent de Clint Eastwood et son financier chez MALPASO parvient à ce que Eastwood obtienne un cachet de 1 000 000 dollars pour ce "Coogan's bluff". Une très belle opération pour un acteur encore relativement inconnu aux USA. Le film sort quelques semaines seulement après "Hang'em high" et se classe premier du box office hebdomadaire USA pour sa deuxième semaine de présence en octobre 1968 avec 3.7 millions de recettes brutes. Avec un résultat final estimé a 3.1 millions de dollars de recettes nettes (seul chiffre disponible). Ce n'est pas un énorme succès, mais la carrière de Eastwood est lancée aux USA étant donné que ses deux premiers films américains ont été en tête du box office lors de leur sortie. Eastwood décidé à rencontrer plus de succès que John Wayne va continuer de tourner à bon train et enchaine rapidement le tournage de "Quand les aigles attaquent".

    En France hasard du calendrier, "Un shérif à New York" sort trois mois après "Quand les aigles attaquent" et passe inaperçu mêlé dans un flot de westerns tels "Les 100 fusils" avec Raquel Welch, "Colorado" avec Lee Van Cleef ou "5 gâchettes d'or". En France c'est encore la pleine période des westerns de Leone ou des westerns spaghettis. Voir Clint Eastwood en détective solo (malgré le mot "shérif" dans le titre français) n'intéresse à priori pas le public français d'autant plus que "Quand les aigles attaquent" (avec Richard Burton en tête de gondole) est encore à l'affiche avec succès. Du reste Charles Bronson s'est fait remarquer avec "Adieu l'ami" et va devenir la star "américaine" de l'époque. Le film est donc distribué à la va-vite par Universal et va disparaître rapidement de l'affiche. Etant donné qu'avec les années ce petit classique de Don Siegel va acquérir une bonne réputation le cumul du film grimpera finalement a 439 000 spectateurs. Eastwood reste pour le public français "l'homme au cigare" et cette image va être compliquée à se modifier.   

     

     UN SHERIF A NEW YORK BANDE ANNONCE VO

     


     

    THEME DE COOGAN'S BLUFF PAR LALO SCHIFFRIN  

     

     

    CATEGORIE POS NOMBRE SALLES
    ENTREES FRANCE   439 902
     
    ENTREES PARIS BANLIEUE   115 924
     
    1ère semaine 6 30 896
    6
    2ème semaine 13 13 486
     
    3ème semaine      
    BOX OFFICE USA   3.11 M$ (rentals)
     
           
           
    Cote du succès   *
     

     

                     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    UN SHERIF A NEW YORK ( COOGAN'S BLUFF) - CLINT EASTWOOD BOX OFFICE 1969

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    paul
    Samedi 5 Septembre 2015 à 10:09

    J'aime beaucoup ce film, pour le décalage entre le héros et le milieu dans lequel il évolue, mais aussi pour son approche quasi-sociologique de la ville de New-York. La mise en scène de Siegel est, comme toujours, très efficace (la scène de passage à tabac de Clint Eastwood est remarquable). Et puis il y a la présence de l'immense Lee J.Cobb. Un de mes acteurs préférés, qui mériterait bien une filmo bien qu'il n'ait jamais été une star.

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