• OSS 117 1

    OSS 117 N’EST PAS MORT

     

    14 AOUT 1957

     

     

     


     

    Réalisation

    Jean SACHA

    Scénario

    Jacques BERLAND

    Jean LEVITTE

     

    Directeur de la photographie

    Marcel WEISS

    Musique

    Jean MARION

    Production

    Globe Omnium film

    Distribution

    Globe omnium film

    Durée

    80  minutes

    Tournage

     

    OSS 117

    Ivan DESNY

    Muriel

    Magali NOEL

    Boris

    Yves VINCENT

     

    O.S.S. 117, colonel à un service de renseignements, est chargé d'élucider le mystère des fuites de documents importants qui se produisent chez Sir Antony Lead. Il commence par faire surveiller la villa où réside ce dernier sur la Côte d'Azur par Muriel Rousset, une de ses collaboratrices souvent mal inspirée, puis, sous le nom de Vincent Boucherol, il se fait présenter à Sir Antony et à sa famille : sa seconde femme, Marion, beaucoup plus jeune que lui ; Anita, sa grande flile du premier mariage ;Lucile Lorrain, sa secrétaire. Tous se retrouvent à une soirée masquée chez Boris Obarian, un ami des Lead. Vincent se sent surveillé et se méfie d'autant plus qu'une de ses agents, entraîneuse de cabaret, vient d'être supprimée parce qu'elle avait retrouvé un des documents volés. Au retour, il s'aperçoit que les freins de son auto sont sabotés. Il simule alors un accident grave et se fait transporter dans une clinique où il reçoit la visite de la secrétaire d'Obarian ; elle lui apporte une corbeille de fruits confits qui, à l'examen, se révèle dissimuler un magnétophone. De son lit, O.S.S. 117 fait surveiller toute la bande. Tandis que Muriel est partie passer quelques jours avec Obarian, O.S.S. 117 acquiert la certitude de l'innocence de Sir Antony et de la culpabilité de quelqu'un de son entourage qu'il veut couvrir ; ses soupçons se portent sur Lucile Lorrain, qui est peut-être la maîtresse de Sir Antony. Joseph, un commerçant de la ville, à la fois le bras droit et la boîte à lettres d'O.S.S. 117, est à son tour abattu d'une rafale de mitraillette. Le colonel se décide alors à quitter son lit et à brusquer les choses ; il se débarrasse de l'individu qui surveillait les allées et venues de la clinique, arrive à point à la villa de Muriel Rousset pour la délivrer d'un des espions qui l'avait déjà mise hors d'état d'agir puis, attaqué par Yacoub le domestique des Lead, il le poignarde et arrive à la villa de sir Antony pour trouver le corps de ce dernier dans le bureau où il s'est suicidé. Il tend alors un guet-apens dans lequel tombe la jeune Anita qui, par amour romantique pour Obarian, subtilisait les documents paternels. Découverte, elle acceptera de faire venir Obarian, qui à son tour sera abattu par O.S.S. 117. Une dernière mise en scène sauvera la réputation de la jeune fille.

     

     

    L’après guerre a modifié bien des habitudes en France. L’Amérique influence énormément la culture que ce soit au niveau du cinéma, de la musique ou de la littérature. Le format livre de poche va petit à petit s’imposer et en attendant le lancement de la célèbre collection du même nom en 1953, une « sous culture » va s’installer. Des éditeurs se lancent sur ce nouveau créneau : ils doivent éditer à cadence régulière des livres de poches que l’on trouvera dans les librairies, mais aussi les gares, voire les kiosques. Ces « bouquins » doivent être lus dans les transports en commun, et n’ont pour fonction que de faire passer un moment de distraction, et surement pas être collectionné en bibliothèque. Le genre « policier » sera privilégié, car déjà depuis 20 ans, Agatha Christie triomphe dans la collection « le masque ». Les films noirs américains triomphent, ce genre est à la mode. Des auteurs vont se lancer, écrivant rapidement afin de garantir un revenu convenable. Frederic DARD et son « San Antonio » reste le plus célèbre, il sera suivi par Jean Bruce et son « OSS 117 » puis par Paul KENNY (deux auteurs en fait) et son COPLAN en 1953. On pourrait ajouter BOB MORANE en 1953, l’aventurier bien connu, puis à la fin des années 60 Gérard DE VILLIERS et son « S.A.S ».

    Contrairement à ce qu’on pourrait penser les auteurs de ces livres sont généralement des puits de culture doublés de capacités de production colossales. Alors que certains écrivains ou scénaristes de cinéma mettent plusieurs mois pour pondre une intrigue, la norme de ces auteurs de collections devaient écrire au moins 6 romans par an avec des pointes à 10 volumes pour Jean BRUCE.

    Jean BRUCE, donc, après être entré à l’école de police, a travaillé à l’équivalent d’Interpol. Ayant exercé moults métiers et fait un tour du monde, il devient écrivain sous divers pseudonymes et à 28 ans publie « tu parles d’une ingénue (ici OSS 117)»  où il introduit le célèbre personnage récurrent « Hubert Bonisseur de la Bath », espion Français. Dans ce livre publié en août 1949 dans la collection « spécial police » des éditions Fleuve Noir. Hubert représente une banque américaine pour récupérer des documents volés qui appartiennent désormais au « milieu ».

    Le personnage rejoindra la collection « espionnage » de la série. Il devient donc le premier héros « espion » de la littérature française. Car depuis 1945, les espions sont populaires et font frétiller l’imagination des lecteurs : monde secret très en vogue avec la guerre froide, les anecdotes et les histoires à suspense ne manquent pas. A chaque fois, Jean BRUCE partira d’un fait réel pour broder ses intrigues.

    Les livres ne sont pas chers et sont imprimés sur du papelard cheap. Le public apprécie et au cours des années les ventes deviennent importantes pour atteindre plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires à chaque titre. En décembre 1950 le nom de code de Hubert apparaît en couverture avec « OSS 117 appelle ». En 1957, soit 8 ans après la publication du premier tome, la série en est déjà à 50 volumes et plusieurs millions d’exemplaires vendus.

    Le cinéma est une industrie en quête de nouveaux héros. Le genre policier étant très en vogue, il est normal que San Antonio, Coplan ou OSS 117 intéresse des producteurs en quête de succès. C’est la société Globe Omnium films qui confie à Jean BASTIA la réalisation du premier OSS 117 d’après le roman « OSS n’est pas mort » publié en 1953.

    Jean BASTIA s’est fait connaître en réalisant quelques films policiers, et curieusement, ce film sera son dernier. Pour le rôle de OSS 117, il fait appel à Iavn DESNY acteur Suisse à la filmographie imposante, il a tourné avec de grands réalisateurs tels David LEAN, Claude AUTANT LARA, ANTONIONI ou OPHULS. Il apporte au personnage ici moustachu, un certain charme désuet et suranné. Une sorte de Lord Brett SINCLAIR à la française. Il sera rejoint par Magali NOEL, jolie actrice qui a déjà pas mal de films à son actif, dont « Les grandes manœuvres » et « Razzia sur la chnouf ».

    Tourné en noir et blanc de rigueur le film contient son lot de jolie pépées et de bagarres ainsi que de jolies scènes d’extérieurs et d’intérieurs de villa cossues, mais point trop n’en faut. Il est clair que le film lorgne plus du coté des films de GABIN, un mix de MAIGRET et de « Razzia sur la chnouf » qu’un film noir américain.

    Le résultat au Box Office français est curieusement assez faible. Pour les canons de l’époque, 1.3 millions d’entrées équivaut à 500 000 entrées aujourd’hui. Avec 94 000 entrées en exclusivités parisiennes l’expérience n’est pas probante. La date n’était sans doute pas la meilleure et la promotion semble avoir été insuffisante.  Dans une industrie qui produit à tour de bras, une suite est abandonnée. Pour le moment.

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    1 395 073

     

    ENTREES PARIS

     

    237 030

     

    ENTREES PARIS EXCLUSIVITES

     

    94 043

     

    1ère semaine

    2

    41 724

    4

    2ème semaine

    6

    27 001

    4

    3ème semaine

    8

    25 368

    4

    Nombre de semaines Paris

     

    3

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    10 431

     

    Box office annuel FRANCE

    85

     

     

    Cote du succès

     

    * *

     

     

     

     


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