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NEZ DE CUIR - JEAN MARAIS BOX OFFICE 1952
NEZ DE CUIR
26 MARS 1952
- Réalisation : Yves Allégret
- Scénario : d’après le roman Nez-de-Cuir, gentilhomme d'amour de Jean de La Varende
- Adaptation et dialogue : Jacques Sigurd
- Assistants réalisateur : Paul Feyder, Mauro Bolognini, Eric de la Varende
- Images : Roger Hubert
- Musique : Georges Auric
- Production : Alcina (Paul-Edmond Decharme), Pathé (Paris), Cinès (Rome)
- Chef de production : Paul-Edmond Decharme
- Directeur de production : Louis Wipf
- Distribution : Pathé Consortium Cinéma (35mm), C.F.R. (16 mm), Alcina (vente à l'étranger)
- Tournage du 2 juillet au 24 août et terminé fin 1951, aux studios de Joinville
- Durée : 92 min
- Titre Italien : Naso di cuoio, Gentiluomo d'amore
- Pellicule 35mm, noir et blanc
- Première représentation de gala le 7 mars 1952 au cinéma Marignan
- Première présentation le 26 mars 1952
- Première présentation à Montréal le 17 avril 1953 au cinéma Saint-Denis
- Jean Marais : Roger, comte de Tainchebraye dit « Nez-de-Cuir »
- Françoise Christophe : Judith de Rieusses
- Jean Debucourt : le marquis de Brives
- Mariella Lotti : Hélène Josias
- Massimo Girotti : (voix de Jean Servais) Marchal médecin
- Yvonne de Bray : Marie-Bonne
1814, en France, sur un champ de bataille. Parmi les cadavres, un blessé hurle de douleur. C'est Roger de Tinchebraye, grièvement touché au visage. Secouru à temps et soigné par le docteur Marchal, le gentilhomme est bientôt guéri. Mais celui dont le charme, avant la guerre, chavirait tous les coeurs, devra désormais porter un masque, sorte de nez de cuir dont les jaloux lui feront un sobriquet, convaincus que ce " Don Juan sans nez " laissera désormais leurs femmes tranquilles. Or, " Nez de Cuir" n'a rien perdu de sa séduction. Bien plus, le voilà maintenant auréolé d'un mystère qui en accroît encore le pouvoir. Et pour se prouver qu'il n'est en rien diminué, Roger multiplie les liaisons, prenant et abandonnant ses victimes avec le plus parfait cynisme. Parmi celles-ci, Hélène Josias qu'il reçoit comme les autres, dans son pavillon de chasse. Une nuit la nièce d'Hélène, la jeune Judith de Rieusses, vient y chercher sa tante. Elle ne peut échapper au charme de Roger, mais son innocence lui fait rêver d'un mariage dont elle parle, naïvement, au séducteur. Celui-ci, touché, écarte brutalement cette éventualité : jamais il ne pourra être fidèle à une femme. Judith épouse alors, le marquis de Brives, un homme plus âgé qu'elle dont Roger devient, pour rester près de la jeune femme, le confident et l'ami. Après la mort du marquis, Nez de Cuir ne doute plus de son amour pour Judith à qui, un soir, il exprime sa passion avec violence. Bien qu'émue, Judith le repousse, lui reprochant de la traiter comme les autres, d'être un monstre. Se méprenant sur ce terme, par dépit autant que par défi, Roger arrache alors son masque. Il lit dans les yeux de sa bien-aimée le seul sentiment qu'il ne puisse supporter : la pitié. Une pitié qui, en lui faisant prendre conscience de sa déchéance, sonnera le glas de sa carrière de séducteur
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Jean de LA VARENDE quelque peu oublié aujourd'hui écrit le roman "Nez de cuir" en 1937. Le Héros est inspiré par un de ces ancêtres qui était nommé "Nez de Cuir" suite à un accident de guerre. Ce souvenir donnera lieu à un roman romantique, certes, mais qui décrit les affres psychologiques, d'un homme très beau devenu laid à la suite d'une blessure de guerre.
Jean MARAIS est évidemment l'acteur idéal pour se rôle. Sa performance dans la "Belle et la bête" ont démontré qu'un maquillage n'altérait pas ses qualités d'acteur loin de là. En plus Jean MARAIS est beau, ce qui sert le sujet du film.
On ne verra jamais le visage de Jean MARAIS. Mutilé et mourant au début du film dans une scène d'un beau réalisme, c'est une plaie vivante embaumé de linge qui est déposé chez le médecin de son village. Très abattu, le héros ne veux plus vivre. Mais le médecin qui lui restera fidèle jusqu'au bout, lui avoue qu'il est lui même énuque et qu'il vit quand même avec cela. C'est donc masqué et revigoré par son médecin que l'on découvre un Jean MARAIS tout aussi séduisant qu'à l'accoutumé avec une belle chevelure bouclée et des yeux de braise. Il n'en mettra que plus d'ardeur à montrer à ses gens qu'il est encore plus séduisant qu'avant, quitte à en faire bien trop. Du reste l'acteur qui n' hésite pas à en faire un peu trop lui aussi fait passer à l'écran les troubles qu'il traverse. Blessé psychologiquement, il ne se remettra jamais réellement de cette blessure et se sacrifie face à la femme qu'il aime et qui l'aime. Blessé après une chute de cheval, c'est un homme diminué qui assiste au départ de son aimée. Toute la sensibilité de Jean MARAIS transparait dans ce rôle que n'aurait pas renié Jean Cocteau. De plus le film bénéficie d'une superbe photographie qui joue avec les noirs, les blancs, les ombres. Le visage blessé et masqué de MARAIS y est sublimement éclairé.
C'est un bon film d' Yves ALLEGRET qui mérite d'être redécouvert, bien qu'il soit bien moins connu que "Dédée d'Anvers" par exemple. Encore une belle prestation de Jean MARAIS et le film fonctionne très bien à Paris et correctement en France. Du reste, l'acteur aura du mal à se défaire de ces rôles de séducteurs dans les années qui vont suivre.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
1 738 223
ENTREES PARIS
402 256
ENTREES PARIS EXCLUSIVITE
122 836
1ère semaine
47 858
2
2ème semaine
33 697
3ème semaine
24 875
4ème semaine
16 406
Nombre de semaines Paris
4
Moyenne salles Paris 1ère sem
23 929
Cote du succès
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