• NE REVEILLEZ PAS UN FLIC QUI DORT - BOX OFFICE MICHEL SERRAULT 1988

    NE REVEILLEZ PAS UN FLIC QUI DORT

     

    14 DECEMBRE 1988

     

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    Réalisation

    José PINHEIRO

    Scénario

    Alain DELON

    José PINHEIRO

    Frederic FAJARDIE

    Photographie

    Raoul COUTARD

    Musique

    Pini MARCHESE

    Production

    Alain DELON

    LEDA PRODUCTIONS

    TF1

    Distribution

    CAPITAL CINEMAS

    Durée

    96 minutes

    Tournage

    juin 88 / août 88

    Eugène GRINDEL

    Alain DELON

    Roger SCATTI

    Michel SERRAULT

    Lutz

    Xavier DELUC

    Peret

    Patrick CATALIFO

    Le Stéphanois

    Serge REGGIANI

    Jennifer

    Roxane GOULD

    Latueva

    Bernard FARCY

    Valles

    Dominique VALERA

    Des gangsters notoires sont sauvagement assassinés par des policiers, menés par le commissaire principal Roger Scatti. Ces extrémistes, organisés sous la bannière "Fidélité de la police", entendent appliquer la loi du talion et renverser l'ordre ancien. Chargé de l'enquête sur ces meurtres, le commissaire divisionnaire Grindel - aidé de ses adjoints Lutz et Péret -se met en quête de témoins, notamment, Pierre Stadler, un ancien terroriste d'extrême-gauche qui est supprimé par Scatti et ses fidèles, Valles, Spiero et Latueva. Grindel rencontre secrètement au jardin des Buttes-Chaumont son vieil indicateur, " le Stéphanois ", et ne peut lui éviter d'être abattu d'une flèche d'arbalète, tirée par... Lutz ! Grindel peut aisément confondre celui-ci qui était le seul, avec Péret, au courant de ce rendez-vous et qui, se voyant perdu, se jette par la fenêtre. La confession du policier Ginzbaum permet à Grindel de découvrir que "Fidélité de la police" a des ramifications bien plus importantes qu'il ne le pensait. A son tour confondu, Latueva se perce la gorge en un sordide rituel patriotique. L'assassinat de Ginzbaum porte à son comble l'exaspération des policiers loyalistes: on s'en est pris à l'un des leurs. Grindel lui-même échappe de peu, avec Cohen, à un traquenard meurtrier. Péret reçoit les aveux de Spiero, qui dit vouloir négocier sa fuite avec lui seul en échange d'une mise en rapport avec le grand responsable. Piégé face à un véritable tribunal de fanatiques, il est froidement tué par Scatti. Grâce aux confidences de Corinne, secrétaire du directeur Cazalières, Grindel fait arrêter celui-ci par l'IGS, la police des polices. Quant à Scatti, il l'abattra lui-même.

    L'équipe de "Parole de flic" est de retour pour concocter ce "Ne réveillez pas un flic qui dort" dont l'affiche très  dépouillée  est trompeuse. C'est encore une fois un film de genre aux scènes d'action très bien ficelées et non pas un film policier pépère comme pourrait le faire croire la présence des deux acteurs qui ne sont pas les perdreaux de l'année.

    Le scénario est largement inspiré de "Magnum force" avec Clint Eastwood (1974) où une confrérie de policiers réglaient leur comptes aux truands qui étaient passés dans les mailles  du filet de la justice traditionnelle. 

    Ici, c'est la même chose. Un commissaire aigri,  SCATTI, joué par Michel SERRAULT a constitué au cours des annés un réseau d'extrême droite constitué d'anciens gradés de la Police où de flics en activité. chargé de rendre sa propre justice. L'action commence quand cette milice défouraille du truand de manière radicale. José PINHEIRO s'en donne à coeur joie dans les premières scènes d'exécution, entre une grillade d'un truand véreux, l'émasculation d'un proxénète entre autres...

    DELON alias Eugène GRINDEL est appelé par le Directeur CAZALIERES afin de résoudre l'enquête. Evidemment, un des deux hommes mis à sa disposition  appartient à la milice de  SCATTI. Ce qui est logique puisque CAZALIERES est un traître. 

    PINHEIRO va encore plus loin dans les scénes d'action avec l'explosion d'une fourgonnette à coup de lance roquette. Un bon gros plan est fait sur les occupants réduits à un tas de squelettes fumants.... 

    GRINDEL possède un informateur, Le Stéphanois. Celui-ci est joué par un Serge REGGIANI cacochyme dont l' apparence n'a plus grand chose à voir avec le jeune acteur de "Casque d'Or". Un court rôle mais qui permet sans doute à l'artiste de gagner un petit cachet. Un choix de DELOn en souvenir des "Aventuriers" peut être.  Le Stéphanois est abattu dans un manège par LUTZ par un tir d'arbalète (pourquoi pas ?). En mourant le Stéphanois défouraille au pistolet et tue des personnes dans l'assistance y compris un enfant. Une scène de panique crue.

    D'autres scènes fortes de meurtres émaillent le film.

    GRINDEL a compris  que LUTZ était un traître. Mais il manque de se faire descendre en voiture par des tirs de mitrailleuse lourde et il s'en sort par miracle....Pendant ce temps son collègue infirme se fait exécuter par SCATTI au cours de son jugement par le tribunal de vieilles badernes fascistes.

    GRINDEL piège CAZALIERES, SCATTI et ses hommes dans le bureau même du Directeur. Encerclés, mis en ligne de mire par des tireurs d'élites ils se rendent. Mais GRINDEL ferme les rideaux et tire une balle d'un fort beau calibre dans la tête de SCATTI. Celui-ci n'a pas montré de peur avant son exécution et préfère sans doute cette méthode plutôt que de passer aux assises....

    Alain DELON est un peu en retrait par rapport à "Parole de flic" en terme d'action. Moins de cascades, moins de bastons, il préfère jouer du flingue signe des temps et de son âge. Michel SERRAULT est parfait en flic fasciste, montrant ses facilités à passer du comique à l'ordure....

    Xavier DELUC en flic aryen fascine par son cabotinage, surtout dans la scène de son arrestation où il préfère se défenestrer, non sans avoir raillé GRINDEL. L'acteur promettait beaucoup dans les années 80 mais n'est jamais vraiment parvenu à confirmer l'étiquette de jeune espoir qu'il a longtemps porté.

    On reconnaitra Bernard FARCY ( Taxi 1 à 4 )comme flic ripoux.

    Film de genre ultra violent, c'est encore une bonne réussite du tandem DELON / PINHEIRO. Reste à savoir comment le public va l'accueillir alors que "Le grand Bleu" triomphe sur les écrans depuis l'été et que d'autre part, BELMONDO a connu un terrible revers avec "Le solitaire" en 1987, un polar de Jacques DERAY.... 

    Sorti en décembre 1988, le film ne parvient pas à déloger "Camille Claudel" de la première place du box office parisien; ni "Willow" un film d'héroïc fantasy. Il est relégué à la troisième place du box office avec une semaine d'ouverture très moyenne, bien en deçà de celle de "Parole de flic". Noël et le jour de l'an limitent la casse, mais le film s'effondre dès janvier 1989. Le film passe à peine les 200 000 entrées sur Paris et les 800 000 entrées de justesse sur la France. C'est une baisse très sensible de son audience et l'acteur va quitter les années 80 sur une mauvaise note.

    Le film est excellent, mais en tant que néo polar, l'aspect violent du film a rebuté le public, ou peut être est-ce tout simplement parce que DELON commence à se faire un peu vieux après 30 ans de carrière. Et puis le jeune public se tourne vers les productions US telles "L'arme fatale" ou "Die Hard". Il faudra attendre 1995 et "Léon" de Luc BESSON pour revoir un film français de ce genre...

    Alain DELON va tenter de retrouver les faveurs des critiques en revenant à des films d'auteurs. En tout cas le polar c'est fini pour un petit moment.  

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    802 437

     

    ENTREES PARIS

     

    146 492

     

    ENTREES BANLIEUE

     

       90 951 

     

    ENTREES PARIS BANLIEUE 

     

    237 143

     

    exploitation Paris

     

     

     

     

     

     

     

    1ère semaine

    3

    78 509

    43

    2ème semaine

    7

    49 864

    43

    3ème semaine

    9

    42 685

    39

    4ème semaine

    11

    20 969

    23

    Nombre de semaines Paris

     

    8

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    1 398

     

    1er jour Paris

     

    10 606

     

    Budget

     

     

     

    Box office annuel Espagne

     

    53 860

     

    Box office annuel Allemagne

     

     

     

    Box office annuel Italien

     

     

     

    Cote du succès

     

    * *

     

     
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  • Commentaires

    4
    cedric
    Mercredi 29 Mai 2013 à 02:45
    cedric

    deux ans d'absence au ciné ça fait long dis donc. Mais Delon avait fait l'évènement en étant la vedette d'une série télé "Cinéma" avec edwige feuillere, sa marraine de cinéma, et dans la série elle jouait sa maman.

    "Ne reveillez pas un flic qui dort" n'est certe pas un mauvais film, un film sans doute excessif, trop excessif. La violence a dû rebutter le public habituel d'un Delon, entre l'émasculation, bernard farcy qui se suicide à l'épée ... c'était peut être un peu trop.

    Le rôle de Serrault est aussi excessif "contre la pègre et le communisme", rendre le personnage un peu plus humain l'aurait sans doute rendu plus crédible. Et puis, il n'y a pas vraiment de rencontre entre les deux acteurs vedette, il se croise une ou deux fois à la cafete et à la fin évidemment. Le tout manque un peu d'humour.

    Et le monteur du film devait avoir quelques soucis de vue, a voir la scène où un papa vient voir Delon avec son bébé dans les bras, il faut suivre les pieds de l'enfant avec ou sans chaussures...

    Par trop d'excès l'équipe du film est peut être passé a côté d'un vrai grand film. a mon humble avis...mais avec un tel casting de toute façon le film se laisse voir avec plaisir.

    "les inconnus" avait fait une parodie en la titrant "ne reveillez pas le couilles d'un flic qui dort"

    3
    renaud soyer
    Mercredi 29 Mai 2013 à 02:45
    renaud soyer

    Je pense que pendant un petit laps de temps on a été du niveau du cinéma américain avec ces films de genres décomplexés. L'échec du film a du interrompre la volonté d'offrir ce genre de films, mais à bien y regarder il fait des scores équivalents à pas mal de séries B US....

    Un film que j'aime bien, un petit plaisir coupable je l'avoue !

    2
    cedric
    Mercredi 29 Mai 2013 à 02:45
    cedric

    Cet échec a sans doute eu pour conséquence pour José Pinheiro de se tourner davantage vers la télé. Dommage puisque avec Delon il avait fait du bon travail, les deux films sont bien rythmé, plutôt bien mis en image. Delon a la sortie de ce film avait d'ailleurs dit qu'il pouvait rivaliser avec les productions américaines. Il y a des décors assez sympa, l'intérieur du 36.

    De mémoire le réalisateur avait tourné apres ce film un autre film avec Delon, Anthony cette fois-ci. "Le femme fardée" avait un beau casting... Peut être qu'un jour Pinheiro réussira a réunir Alain, Anthony, Anouchka et Alain-Fabien Delon dans un film de cinéma, un rêve que Delon voudrait bien réaliser, comme il le dit dans un récent Paris Match.

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    1
    cedric
    Mercredi 29 Mai 2013 à 02:45
    cedric

    deux petites citations sur Alain Delon :

    José Pinheiro dans Première en 1985 :

    "C'est un dur ce n'est pas un chat castré qui ronronne sur sa banquette. Avec lui, il y a toujours la notion de dépassement, la volonté d'aller plus loin juqu'au bout. Il y a toujours, quand il est sur le plateau, une tension, une violence immédiate. Rien n'est jamais acquis, rien n'est jamais certain. Chaque jour tout recommence."

    et

    Michel Serrault dans "vous avez dit Serrault" 2001

    "Ne reveillez pas un flic qui dort; sur le tournage, j'ai eu avec Delon des rapports très amicaux, il ne cachait pas une sorte de respect et me parlait avec beaucoup de gentillesse"

     

    En relisant mon commentaire d'hier, je me suis apreçu que le réalisateur avait travaillé avec Delon et Tous ses enfants. Anthony pour la femme fardée, Alain-Fabien pour le troisième épisode de Fabio Montale, Anouchka pour "le lion"... alors pourquoi pas un film qui réunirait tout ce beau monde...

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