• MILLION DOLLAR BABY - BOX OFFICE CLINT EASTWOOD 2005

     

    MILLION DOLLAR BABY

    (Million dollar baby)

     15 DECEMBRE 2004 (US)

    23 MARS 2005

     

     

     

    MILLION DOLLAR BABY - BOX OFFICE CLINT EASTWOOD 2005

     

    • Réalisateur : Clint Eastwood
    • Scénario : Paul Haggis, F.X. Toole
    • Producteurs : Clint Eastwood, Paul Haggis, Robert Lorenz
    • Musique originale : Clint Eastwood Directeur de la photographie : Tom Stern
    • Chef décorateur : Henry Bumstead
    • Durée : 132 minutes
    • Photographie : Tom Stern
    • Budget : 30 millions de dollars
    • Clint Eastwood  : Frankie Dunn
    • Hilary Swank  : Maggie Fitzgerald
    • Morgan Freeman : Eddie Scrap - Iron Dupris

    Los Angeles. Frankie Dunn, propriétaire d’une salle d’entraînement miteuse, a pour bras droit, gardien et ami Eddie Scrap, ex-boxeur qui a perdu un œil lors de son dernier match, où il l’assistait comme soigneur. Catholique irlandais, Frankie est un homme vidé, rongé par la culpabilité de s’être éloigné de sa fille Katy, à laquelle il écrit chaque semaine, sous l’impulsion du père Horvack, mais le courrier lui revient systématiquement. Entraîneur respecté et dévoué, Frankie a formé plusieurs boxeurs de qualité mais ses réticences à les engager dans des combats risqués amènent Big Willie, son poulain du moment, à le quitter pour accéder aux championnats avec Mickey Mack, bien moins prudent.

    C’est alors que Maggie Fitzgerald sollicite Frankie comme coach ; elle vient obstinément s’entraîner dans sa salle, fréquentée par quelques marginaux dont Danger Barch, un jeune attardé malmené par Shawrelle Berry. Marquée par une enfance misérable dans une famille d’asociaux, serveuse dans un coffee shop, Maggie trouve dans la boxe un but, une source de bonheur et de fierté. Considérée à trente et un ans comme trop âgée pour entamer une carrière, elle refuse de renoncer à son rêve et, aidée par Scrap qui décèle en elle un vrai potentiel, elle finit par attirer l’attention de Frankie.Touché par son engagement, il décide de la prendre en main et progressivement ils s’apprivoisent. Dynamisée, elle gagne par KO douze matches consécutifs. En route pour la gloire, elle présente Frankie à sa mère et à sa sœur, qui la rejettent. Blessée, elle se rapproche davantage de Frankie, devenu pour elle le père qu’elle perdit enfant. Après dix-huit mois de carrière, en lice pour le titre suprême, elle rencontre la championne allemande Billie « The Blue Bear » qui, sur le point de perdre, lui décoche un coup interdit et c’est l’accident fatal. Paralysée et bientôt amputée, écœurée par l’attitude de sa famille rassemblée pour lui extorquer de l’argent, elle déclare à Frankie que, grâce à lui, la vie lui a tout donné et le supplie de l’aider à mourir. Mais il ne peut s’y résoudre et elle tente sans succès de se suicider. Ébranlé par sa détermination, il revient de nuit à la clinique et lui injecte une dose mortelle d’adrénaline avant de disparaître.

     ***********************************

    Alors qu’il n’a plus grand-chose à prouver, Clint décide de produire ce film qui ne déchaîne pas les passions chez Warner. Il faut dire qu’un film de boxe féminine dont le rôle principal  est joué par Hilary SWANK qui a débuté sa carrière dans « Karaté Kid 4 » inquiète le studio qui ne voit pas un grand potentiel économique au film. Contre toute attente, Clint réunit le budget raisonnable avec d’autres producteurs et comme d’habitude tourne le film en un temps record avec son équipe habituelle. Hilary SWANK s’entraîne durement pour rendre son personnage plausible. Clint sera présent à l’écran ainsi que son compère Morgan FREEMAN, l’équipe de « impitoyable » est recrée pour le meilleur et le meilleur.

    Maître de son film comme rarement, Clint nous entraîne sur des fausses pistes. Au  début c’est du « Rocky ». Propriétaire d’un assez peu reluisant club de boxe, Clint est un entraîneur très superstitieux qui ne veut pas recommencer ses erreurs en faisant faire un combat de trop à un de ses poulains, comme c’est arrivé à Eddie, son régisseur fauché, interprété avec beaucoup de justesse par Morgan FREEMAN. Trop prudent, il perd son meilleur boxeur qui a attendu trop longtemps une chance mondiale. Lorsque Maggie veut apprendre la boxe dans son club, il fait tout pour l’écoeurer, mais celle-ci possède la rage au ventre et un courage hors du commun. Admiratif, Eddie l’aide en cachette et finit par convaincre Frankie de l’entraîner. Il trouve en elle son meilleur boxeur et sans doute la personne la plus fidèle de son groupe. C’est un deuxième père pour elle, voire plus, et Maggie se met à gagner tous ces combats, pour elle, pour lui. Comme d’habitude, Clint filme au cordeau et sans fioritures l’irrésistible ascension de Maggie. Les combats sont très efficaces, voire plus efficaces que les combats d’un Rocky. Sobriété et réalisme, telles sont les mamelles de Clint qui peut compter sur les aptitudes physiques d’une Hilary SWANK bouleversante de sincérité, de gnaque, de charme….

    Alors que l’on pense que le filme va se terminer sur un grand titre pour Maggie et que l’on va assister à une histoire d’amour entre les deux, Clint change de direction brusquement, et le film tourne au drame, pour une bêtise, un coup porté lâchement par l’adversaire de Maggie. Elle est tétraplégique.

    Frankie s’en veut, la superstition ne pouvait mentir. Il se brouille avec Eddie et passe son temps avec Maggie dont l’état va se détériorer. Alors qu’elle ne s’est jamais plainte, elle implore a Frankie de l’achever. Or Frankie est pieux. Il tente de chercher du réconfort auprès du prêtre de son église, mais ne trouve pas de soutien. Alors, il prend la seule bonne décision et vient dire au revoir à Maggie et l’achève. Il s’en va et personne ne le reverra.

    Comme d’habitude, Clint nous étonne par l’extrême sobriété de sa mise en scène, des rapports pudiques qu’il insuffle à ses personnages. Le film ne manque pas de moments drôles, Frankie, c’est un peu le « Bronco Billy » des rings. Quelques critiques chagrines soulignent une demi-heure de trop. Le réalisateur aurait trop appuyé sur le coté intéressé de la famille de Maggie qui tente de lui soutirer de l’argent sur son lit de douleur. Alors que l’on sait très bien que les USA ne manquent pas de familles redneck peu cortiquées et que dès qu’il est question d’argent…. Clint s’en sort merveilleusement bien, et cette partie est sobre, respectueuse et c’est bien par amour que Eddie achève Maggie.

    Sorti en catimini aux USA, le film soulève un triomphe critique qui deviendra un grand succès dans les salles. En France, les critiques sont énormes malgré quelques rares détracteurs et le film prend un départ en boulet de canon pour devenir le plus grand succès du maître. Le film devient très rentable pour la Warner avec 200 millions de dollars de recettes mondiales. Evidemment, la France est le pays européen où le film rencontre le plus beau succès. La côte d’amour de Clint est au beau fixe. Le film récolte 4 oscars dont un pour Hilary SWANK ce qui est l’évidence même. Au niveau international le film truste les récompenses dont le César du meilleur film étranger. Clint vient de connaître le pic de sa carrière. Croit-on.  

     MILLION DOLLAR BABY BANDE ANNONCE VF

     

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    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    3 210 799

     

    1ère semaine

    1

    774 989

    450

    2ème semaine

    1

    501 807

    535

    3ème semaine

    2

    465 650

    542

    4ème semaine

    2

    400 124

    535

    5ème semaine

    3

    348 641

    652

    6ème semaine

    5

    166 351

    523

    7ème semaine

    6

    160 271

    520

    8ème semaine

    7

    111 204

    439

    9ème semaine

    10

    64 598

    325

    ENTREES PARIS

     

    783 394

     

    1ère semaine

    1

    217 541

    51

    2ème semaine

    1

    132 389

    52

    3ème semaine

    2

    113 425

    52

    4ème semaine

    3

    86 663

    50

    5ème semaine

    3

    71 767

    47

    6ème semaine

    5

    44 095

    46

    7ème semaine

    6

    38 631

    38

    8ème semaine

    9

    26 443

    33

    9ème semaine

    6

    23 236

    38

    Nombre de semaines Paris

     

    29

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    4 266

     

    1er jour Paris

     

    21 972

     

    Budget

     

    30 000 000 $

     


  • Commentaires

    6
    Pierre-Michel
    Mercredi 29 Mai 2013 à 03:35
    Pierre-Michel

    Tout à été dit et redit sur cette espèce de grand con, qui traverse  les années, comme les dinosaures traversaient les siècles, ah si ! On peut ajouter que dans l’histoire du cinéma, ce doit être un cas unique  de voir un artiste à l’automne de sa vie donner autant que toutes les autres saisons réunies en même temps, un peu comme un certain Franz donnait pour la vie…La jeune fille et la mort.

    5
    renaud
    Mercredi 29 Mai 2013 à 03:35
    C'est un avis, mais garde un peu de fiel avant de voir ma chronique de gran Torino !
    4
    Pierre-Michel
    Mercredi 29 Mai 2013 à 03:35
    Pierre-Michel

    Autant pour moi, que mon hommage n’est pas été apprécié …

    3
    renaud
    Mercredi 29 Mai 2013 à 03:35
    Pas de problème ! Tu es sur un espace de liberté, ici !
    Tu peux même dire que Max Pécas était un génie du 7ème art et Sim son meilleur représentant !
    2
    steforce
    Mercredi 29 Mai 2013 à 03:35
    steforce
    A noter que le scénario est écrit par Paul Haggis, le même qui dans cette période signera la réalisation de Collision (oscar du meilleur film) et le scénario de Casino Royale. Pas mal quand même !
    Million Dollar Baby est l'exemple type du film sobre qui cache un travail très technique et une recherche au niveau de l'angle, du champ, de la lumière particulièrement soignée.
    Quand l'on sait, comme tu le soulignes Renaud, que le gars tourne plus vite que n'importe qui : cela impose un respect monstrueux. J'ai tendance à voir ce film comme un prolongement de Sur la route de Madison, pour le mélange d'émotion, de drame, de pudeur, de sobriété, de non-dits etc.
    On peut ne pas apprécier le film mais dans ce registre il fait preuve d'une finesse rare dans le cinéma américain actuel tout en ne négligeant pas l'efficacité. Quand on voit cela et l'âge du maître, on se dit que c'est sa dernière oeuvre majeure et pourtant...
    1
    renaud
    Mercredi 29 Mai 2013 à 03:35
    C'est vrai Paul HAGGIS est aussi prépondérant dans la réussite du film.
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