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LES TONTONS FARCEURS (The family jewels) - JERRY LEWIS BOX OFFICE 1965
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LES TONTONS FARCEURS
(The family jewels)
1er JUILLET 1965 (USA)24 DÉCEMBRE 1965
- Réalisation : Jerry Lewis
- Scénario : Jerry Lewis, Bill Richmond
- Image : W. Wallace Kelley
- Musique : Pete King
- Producteur : Jerry Lewis
- Sociétés de production : Paramount Pictures, Jerry Lewis Productions
- Distribution : Paramount Pictures
- Genre : Comédie
- Durée : 99 minutes
- Tournage : 18 janvier 1965 au 2 avril 1965
Distribution
- Jerry Lewis (VF : Michel Roux) : Willard Woodward / James / Everet / Eddie / Julius / Skylock / Bugsy
- Donna Butterworth (VF : Séverine Morisot) : Donna Peyton
- Sebastian Cabot (VF : Émile Duard) : Dr. Matson
- Neil Hamilton (VF : Maurice Dorléac) : L'avocat
- Jay Adler (VF : Jean Berton) : M. Lyman, le notaire
- John Hubbard (VF : Jacques Torrens) : le pilote à droite de Diana
SYNOPSIS
Depuis la mort de son père. Donna Peyton, une fillette de dix ans, vit avec son chauffeur et ami, Willard Woodward. Mais pour toucher son héritage, elle doit à présent choisir, parmi ses oncles, celui qui sera son tuteur légal. Elle fait ainsi la connaissance de James, le vieux loup de mer ronchon au grand cœur, Julius, le photographe de mode myope et maladroit, Eddie, le charmeur et catastrophique pilote d'un invraisemblable coucou; Shylock, le détective émule de Sherlock Holmes. Le cinquième oncle, le clown Everett, Donna l'élimine d'office lorsqu'elle se rend compte qu'il déteste les enfants et ne s'intéresse qu'à l'argent. D'ailleurs, ce méprisable individu s'apprête à abandonner sa nationalité et à se réfugier en Suisse pour se soustraire au fisc. Un sixième oncle manque à l'appel Bugs, le mauvais garçon, dont on n'a plus de nouvelles depuis tort longtemps. Or, Bugs est bien vivant et poursuit de sa vindicte Willard qui a fait, par hasard, échouer son dernier hold-up. Mais Willard sort toujours indemne de ces tentatives d'assassinat. Bugs finit par enlever Donna et exige une forte rançon Willard appelle les oncles à la rescousse, mais c'est lui qui délivrera la fillette avec l'aide involontaire d'un régiment de Marines. Le moment est venu pour Donna de donner sa réponse à ses avocats. Elle souhaiterait être confiée à la garde de Willard, mais c'est impossible, puisqu'il n'est pas son oncle. Surgit alors Everett, que l'on croyait à l'étranger. A la surprise générale, la fillette le choisit comme tuteur. Car, sous le maquillage de clown, elle a reconnu le fidèle et ingénieux Willard.
ANALYSE ET BOX OFFICE
Alors que le show télé de Jerry Lewis a été annulé au bout de 13 numéros, il se blesse très sérieusement au dos et aux cervicales en faisant une très mauvaise chute le 20 mars 1965 au Sand hôtel lors d'un spectacle. Cette blessure aura pour conséquence une totale dépendance aux anti-douleurs ce qui affectera petit à petit son caractère. Ses relations avec la Paramount se détériorent il ne reconnait plus les nouveaux visages et pour la première il semblerait que les comptables de la Paramount contrôlent le budget dépenses du tournage de son nouveau film. Surtout la colonne "divers" où Lewis découvre aussi que le studio impute a cette rubrique divers frais non justifiés. En gros la Paramount tente de faire comprendre a Lewis que ces films sont chers. Ce sera leur avant dernier film, Lewis jouera ensuite dans "Boeing Boeing" avec Tony Curtis. Lewis bénéficie de son co-scénariste habituel, Bill Richmond, si important pour lui. "The family jewels" est un film très personnel où tel un Alec Guinness l'acteur se fait plaisir en interprétant plusieurs personnages quitte a rendre le film quelque peu décousu. Une partie importante est réservée au pilote d'avion farfelu qui ressemble à s'y méprendre a Terry Thomas le comique britannique. Bien sûr nous pouvons aussi remarquer que le photographe ressemble totalement au Professeur Klemp de "Docteur Jerry et Mister Love". Le film est également une preuve de l'amour de Jerry Lewis pour les enfants. C'est une très belle histoire d'amitié entre Donna et Willard qui sera choisi incognito sous un maquillage de clown. Le film comporte assez peu de gags contrairement a un film réalisé par Frank Tashlin. J'avais beaucoup aimé le film enfant sans pour autant comprendre que l'acteur y a déposé beaucoup de lui même, effectuant une sorte de panorama de sa carrière. Certains verront dans le film une ambition digne de Buster Keaton, car Lewis abandonne le gag pur. Reste un film personnel très agréable.
Aux USA le film rapporte environ 2.6 millions de dollars de recettes nettes ce qui est dans la "norme" pour un film de Jerry Lewis. En France le film sort pour les fêtes de fin d'année dans une concurrence acharnée avec "Opération Tonnerre", "Fantômas se déchaine" et "le Gendarme à New York" entre autres... Il est certain que l'acteur doit affronter le nouveau roi du rire en France avec Louis de Funes et le film n'obtient qu'une 5ème place au classement parisien. Le film quitte raidement les salles d'exclusivité au bout de deux semaines. En France il apparait en 11ème place du top hebdomadaire avec 73 000 entrées en 21 salles, un moindre mal alors que le film était vraiment fait pour le fêtes de fin d'année alors que "Fantômas" caracole en tête du box office talonné par le nouveau James Bond. Le film va disparaitre rapidement du top 30 et tourner dans les salles des régions françaises. Avec un peu plus de 820 000 entrées France en fin de carrière le plus mauvais score depuis le succès de "Docteur Jerry et Mister Love". En Italie le film n'apparait pas dans le top 100 annuel, une première depuis 10 ans. Il semble avoir bien fonctionné en Espagne.
"Les tontons farceurs" est sans doute le dernier film d'envergure du réalisateur. En France le succès sera moindre sauf exception surtout qu'il ne sera bientôt plus distribué par la Paramount. Autre mauvaise nouvelle pour l'acteur, Louis de Funès est devenu l'empereur pour les grands et surtout...pour les petits.
CRITIQUES
Ne vous attendez pas a rire aux éclats. Malgré les gags dont il est semé, a partir d'une ouverture éblouissante (Willard ramassant un ballon d'enfant au milieu d'un règlement de comptes entre policiers et gangsters), le film a souvent un ton grave et sentimental, un des préférés de son auteur. Jerry Lewis n'est pas tout d'une pièce. Son univers ici est traversé autant par l'angoisse que par le rire. A la recherche d'un nouveau père, la petite Donna rencontre de bizarres échantillons d'humanité et le plus "taré" de ses oncles n'hésite pas a la kidnapper. La construction "a tiroirs" du scénario amène a des répétitions car Jerry Lewis réfléchit sur le métier de comique, présente un clown qui déteste les enfants, des caractères ambigus, et fait montre de misogynie dans l'épisode du pilote Eddie. Il pratique aussi le gag à retardement (l'effondrement lorsque Willard frappe a la porte, d'une maison qui a sauté et qui, normalement, aurait du s'écrouler au moment de l'explosion). En fait, dans cette oeuvre curieuse, parfois a la limite du fantastique, 1er comique n'est presque jamais la où on l'attend. Auprès de Donna Butterworth, la jeune actrice plus mure que son age, Jerry Lewis interprète avec brio sept personnages différents. C'est plus fort que ses dédoublements habituels de la personnalité.
Jacques SICLIER (Télérama)
Réalisé en 1965, les Tontons farceurs (The Family Jewels, soit les «bijoux de famille») est la dernière comédie vraiment réussie de Jerry Lewis. Dans ce film conçu comme une succession de sketchs et autant de performances de comédien, l'acteur réalisateur prête son visage ahuri et son corps élastique a pas moins de sept personnages : les six oncles, brindezingues et rapaces, d'une très jeune héritière, et le chauffeur de cette demiere, plus honnête et du moins en apparence plus normal que les tontons. «Je crois que ça résume un peu mon comique : faire tout exploser par surcharge, par saturation, expliquait Lewis a Liberation au printemps dernier. En faire le plus possible, et le pire possible : on peut appeler ça le nonsense.» Les tontons farceurs va effectivement très loin en la matière avec, entre autres séquences vraiment hilarantes, une séance de photo de mode menée par un émule raté de Richard Avedon, une partie de billard saccagée par un fils spirituel d'Attila et les mésaventures d'un gangster qui n'arrive même plus a faire peur aux enfants. Mais le film laisse également apparaître la part d'ombre du boute-en-train Jerry Lewis avec le personnage (autobiographique ?) de clown dépressif qui déteste autant son métier que les bambins qu‘il est payé pour faire rire.
Samuel DOUHAIRE (Liberation)
RANG ENTREES SALLES ENTREES FRANCE 73 824 903 1ère semaine 11 73 632 21 2ème semaine 15 58 721 17 5ème semaine 28 29 096 16 6ème semaine 15 40 361 18 ENTREES PARIS BANLIEUE 250 000 1ère semaine 5 58 375 9 2ème semaine 7 43 738 9 BOX OFFICE USA 43 2.6 M$ rentals Données France : source Fabrice Ferment
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