• Réalisation : André Hunebelle
• Assistants réalisateur : Jacques Besnard, Claude Himm, Georges Grod
• Scénario : Jean Halain, Pierre Foucaud, Diego Fabbri, d'après le roman d'Eugène Sue
• Dialogues : Jean Halain
• Photographie  : Marcel Grignon et Jean Tournier
• Musique  : Jean Marion (éditions: Hortensia)
• Combats réglés par : Claude Carliez
• Production  : André Hunebelle
• Directeur de production : Paul Cadéac
• Secrétaire de production : Charlotte Choquet
• Société de distribution : Gaumont
• Format : couleur (Eastmancolor) — 35 mm — 2,35:1 (Dyaliscope) — son Mono
• Genre : film d'aventure
• Enregistrement sonore : Poste Parisien et S.I.M.O
• Tirage : Laboratoire G.T.C
• Tournage et développement : Studios Franstudio de Saint-Maurice
• Durée  : 110 minutes

• Jean Marais : Rodolphe de Sambreuil, l'amant d'Irène
• Raymond Pellegrin : Baron de Lansignac, l'ennemi de Rodolphe
• Jill Haworth: Marie Godin dite Fleur de Marie
• Dany Robin  : Irène, la maîtresse de Rodolphe
• Pierre Mondy : Le Chourineur
• Georges Chamarat : Jérôme Foulon
• Noël Roquevert : M. Pipelet, le concierge
• Jean Le Poulain : Le Maître d'École
• Renée Gardès : La Chouette
• Alain Decock  : Le jeune Fanfan Morel
• Robert Dalban: Le patron de l'auberge des Ravageurs

Le Marquis Rodolphe de Sambreuil, jeune diplomate, mène avec sa maîtresse Irène, la vie facile de la jeunesse dorée du temps de Louis-Philippe. Malgré cette existence tapageuse, il est resté juste et droit. Responsable de la mort d'u ouvrier, à la suite d'un accident de voiture, il met tout en oeuvre pour venir en aide à sa veuve injustement accusée de vol et retrouver sa fille, Fleur-de-Marie, qui a mystérieusement disparu. Avec l'appui d'un ancien forçat, le Chourineur, Rodolphe pénètre dans les bas-fonds de Paris, et retrouve Marie dans une taverne où ses ravisseurs veulent exploiter sa jeunesse et sa beauté. Cependant, poussée par la jalousie, Irène a rompu avec Rodolphe et s'est alliée avec le Baron Lansignac, affairiste sans scrupule qui veut se venger de Rodolphe qui a démasqué publiquement ses spéculations malhonnêtes. Sous prétexte de débarasser Irène d'une rivale, Lansignac monte contre Rodolphe une odieuse machination... Rapt, incendie,calomnies, meurtre, ne l'arrêtent pas. Lansignac est en fait l'un des chefs de la pègre... Rodolphe, à son tour accusé, prouvera son innocence, sauvera Marie et ch tira les coupables, avec l'appui de ceux qui lui ont gardé leur confiance....

  Jean Marais retrouve André Hunebelle son réalisateur fétiche pour une adaptation des "Mystères de Paris". André Hunebelle toujours opportuniste a certainement saisi que le genre des films de "cape et d'épée" n'allait pas éternellement rencontrer le succès. Nous voici donc en 1842 à l'époque où Eugène Sue écrivit ce feuilleton romanesque qui passionna les lecteurs parisiens durant l'année entière de sa publication. Si le roman était également un pamphlet social sur la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie, Hunebelle va cependant retenir le coté aventure de l'histoire et laisser la critique en arrière plan. Car c'est malgré tout une aventure où Jean Marais qui joue le rôle d'un Marquis va jouer des poings et risquer sa vie dans un univers de prolos. Le film mélange donc deux univers, celui des fastes de la haute bourgeoisie et celui de la misère ouvrière de l'époque. André Hunebelle aidé de son équipe habituelle va reconstituer des coins de Paris de l'époque avec réussite. Jean MARAIS joue donc encore le héros défenseur des faibles et les scènes de bagarres ne manquent pas toujours réglées par Claude Carliez. L'intrigue est cependant fournie et que serait un bon feuilleton sans le méchant ?. C'est évidemment Raymond Pellegrin qui joue le fourbe de service, un habitué des rôles de gansgsters, mauvais garçons, faibles et bien sûr fourbes en tout genres. De bonne grâce l'acteur à la voix reconnaissable entre mille (il sera la célèbre voix de "Fantômas" du même André Hunebelle) compose un personnage vraiment détestable mais charismatique. Le film propose une belle brochette de personnages interprétés par de bons seconds couteaux du cinéma français. Pierre Mondy est "Le Chourineur" le copain prolo de Jean Marais, mais aussi Dany Robin en chipie intégrale, Jean le Poulain qui campe une belle crapule en cabotinant comme pas possible, mais aussi Noël Roquevert et Robert Dalban. Comme d'habitude Jean Marais virevolte et joue des poings en lieue et place de manier l'épée. La scène du film est bien sûr Jean Marais condamné à la noyade par la bande à Jean le Poulain et qui devra s'échapper de son funeste destin.

Si le fond change par rapport au films de "cape et d'épée" la forme reste inchangée avec une bonne dose d'action entrecoupée de bonnes scènes de dialogues et de bons acteurs. C'est très divertissant, plein de rebondissements et le film se s'achève comme de bien entendu sur l'union des deux personnages du film.

Avec un tel titre, le film ne pouvait que rencontrer le succès à Paris. De fait le film est en concurrence avec le très grand blockbuster américain "Le jour le plus long". Qu'importe "Les mystères de Paris" prend la seconde place du box office sur 3 salles et remplit la grande salle du REX avec 43 500 spectateurs en une seule semaine. Le film va attirer au REX près de 175 000 spectateurs en 6 semaines. Le film sera présent dans le top 10 parisien durant ses 6 semaines d'exclusivité avant de connaitre une brillante carrière dans les salles de quartier et terminer son exploitation sur Paris et sa banlieue avec le score magnifique de 916 000 spectateurs. Si la province ne suit pas le mouvement dans les mêmes proportions, le film passe haut la main la barre des 3 millions de spectateurs et se classe à une très belle 8ème place annuelle.

Le succès ne quitte pas le duo Jean Marais / André Hunebelle. Mais le réalisateur toujours à l'affut des modes à entendu parler du succès d'un certain James BOND en Angleterre et va se lancer avec raison dans l'adaptation de "OSS 117" une série française à succès  de romans de gare. Mais Hunebelle n'engagera pas Jean Marais dans le rôle titre, à la très grande déception de ce dernier, qui va devoir trouver par lui même de nouveaux projets.         

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