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LES FEUX DE LA CHANDELEUR - BOX OFFICE ANNIE GIRARDOT 1972
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LES FEUX DE LA CHANDELEUR
24 MAI 1972
Réalisation
Serge KORBER
Scénario
Serge KORBER
Photographie
JJ TARBES
Musique
Michel LEGRAND
Production
S.N.C
Distribution
IMPERIA DISTRIBUTION
S.N.C
Durée
104 minutes
Tournage
17/01/72- 04/03/72
Marie Louise BOURSAULT
Annie GIRARDOT
Alexandre BOURSAULT
Jean ROCHEFORT
Jean-Paul
Bernard LE COQ
Laura
Claude JADE
Annie
Gabriella BOCCARDO
Marc CHAMPENOIS
Bernard FRESSON
L'Abbé BOUTEILLER
Jean BOUISE
Maître Boursault serait un homme parfaitement heureux si, depuis quelque temps, sa femme, dans la petite ville de province où il est notaire, n'affichait des opinions gauchistes et ne participait à toutes sortes de démonstrations de militants. Dès lors, la vie commune n'est plus possible, et Boursault décide de se séparer de sa femme. Celle-ci élèvera ses enfants en tentant de rester fidèle à son idéal politique. Mais elle ressent un grand vide dans sa vie, dû au départ de son mari. Elle prend des manies, passe pour une fantaisiste - ou, parfois, pour une folle -. Le jour de la Chandeleur, en février, elle décrète que c'est le printemps et sort avec un chapeau de paille. Son ex-mari lui adresse la parole - la première fois depuis des années - pour lui conseiller de prendre une autre coiffure. Aussitôt, elle pense que celui-ci est encore amoureux d'elle et, désormais, elle ne vivra plus que dans l'espoir d'une réunion prochaine. Elle se comporte comme une adolescente romantique au point que son fils la considérera comme une véritable folle. Elle tentera de séparer son ex-mari de sa nouvelle épouse. Pour faire cesser ce qu'il croit être des illusions, son fils lui dira qu'elle n'est plus rien pour Boursault. Le choc la tuera. En fait, il s'agissait d'un malentendu tragique, car Boursault voulait justement reprendre la vie commune avec elle.
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Serge KORBER a réalisé un fameux exploit : faire deux demi-succès avec Louis DE FUNES . En effet "L' homme orchestre" et "Sur un arbre perché" n'ont pas rencontré le succès habituel pour des DE FUNES, même si les sujets étaient originaux.
Annie GIRARDOT sort d'insolentes réussites comme "Mourir d'aimer", "La vielle fille" ou "La mandarine" dans une moindre mesure. Elle est sur un nuage. Ceci étant cette réussite peut agacer la critique.
Serge KORBER lui propose donc ce "feux de la chandeleur" quelque peu original, comme d'habitude chez lui. Ce n'est pas une comédie, mais plutôt un drame romantique doux amer, mais somme toute joyeux grâce à Annie GIRADOT.
Le Jour de la chandeleur 1962 Alexandre quitte Marie Louise, c'est un couple bien improbable. Alexandre, notable d'une petite ville est tombé amoureux d'une militante de gauche au caractère bien trempé. Cette passion va donner naissance à deux beaux enfants et à une vie très agréable. Mais petit à petit l'austère notaire prend ses distance avec Marie Louis et part s'installer dans le plus bel hôtel de la ville, laissant une femme désemparée. Avec les années, les relations de Marie Louise et de son fils se détériorent gentiment, car elle est un peu "allumée" Marie Louise.
Pour la chandeleur 1972, elle va arborer un magnifique chapeau rouge et se fait remarquer de toute la ville. Alexandre décide de reparler à Marie Louise pour lui faire entendre raison, et une étincelle semble se rallumer. C'est qu'il s'ennuie ferme Alexandre, et Marie Louise est si piquante, et lui si conventionnel, prisonnier de sa vie bourgeoise.
Marie Louise doit gérer le petit ami de sa fille qui est plus âgé qu'elle et les problèmes relationnels avec son fils. Le conflit entre les deux est dû au fait qu'elle sait qu'Alexandre va revenir ce qui la rend comme folle aux yeux de son fils. Fou de rage, il lance ses 4 vérités à sa mère et devra vivre avec les conséquences de son acte et de son aveuglement.
Serge KORBER livre un film inclassable à la conclusion digne des films à suspense américains. Naturellement Annie GIRARDOT survole le film, car il faut les épaules larges pour donner une vraie consistance à son personnage mi-romantique, mi-folle, mi-originale, mais finalement lucide... touchante, drôle, percutante, convaincante c'est encore une preuve de son talent.
Jean ROCHEFORT admirateur de l'actrice, cample humblement mais avec la classe qui le caractérise, un notable coincé entre amour et conventions sociales... Il est lui aussi dans la plénitude de son art et le cinéma fait de plus en plus appel à cet incontournable des années 70.
Les deux enfants sont joués par Bernard LE COQ lui aussi en vue à cette époque et par la délicieuse Claude JADE.
L'ami de Laura est joué par un Bernard FRESSON truculent à souhait. En fait le film est important pour l'actrice, car elle tombe amoureuse de Bernard FRESSON. Une idylle passionnée se développe durant le tournage. Le problème c'est que son mari, Renato SALVATORI tourne à proximité "Les granges brûlées" avec Alain DELON. Les deux se rendent régulièrement sur le tournage du film d'Annie et DELON est fort soupçonneux, on ne la lui fait pas...Du reste Renato SAVATORI et FRESSON s'entendent bien et jouent aux cartes ensemble. La passion entre GIRARDOT et FRESSON sera durable mais très houleuse, FRESSON étant souvent "chaud" comme le décrit la fille d'Annie GIRARDOT dans ses mémoires. Cependant Annie GIRARDOT est heureuse sur le tournage et cela se voit, elle est resplendissante.
Serge KORBER réalise un beau film sur la province, les conventions et les êtres originaux qui possède un parfum des années 70 inimitable.
Pourtant les critiques sont très tièdes. Trop de GIRARDOT à l'écran peut être. De fait le film débute sa carrière mollement à Paris écrasé par les deux mastodontes "Tout le monde, il est beau..." et "L'aventure est l'aventure". Mais le public d'Annie GIRARDOT est fidèle et le film se cramponne très bien dans le classement et reste dans le top 10 parisien durant 8 semaines. Le bouche à oreille est donc excellent, le public est souverain. Au final le film passe la barre des 400 000 spectateurs Paris Banlieue (contre 300 000 pour le Film Français) et s'avère un très bon succès. En France le film atteint les 1.5 millions de spectateurs ce qui est satisfaisant.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
24
1 491 860
ENTREES PARIS
276 045
ENTREES BANLIEUE
133 225
TOTAL PARIS BANLIEUE
409 270
1ère semaine
4
49 116
13
2ème semaine
4
45 421
15
3ème semaine
5
37 346
15
4ème semaine
5
30 542
18
Nombre de semaines Paris
15
Moyenne salles Paris 1ère sem
3 778
1er jour Paris
Cote du succès
* *
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Tags : ANNIE GIRARDOT-LES FEUX DE LA CHANDELEUR, ANNIE GIRARDOT BOX OFFICE
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Commentaires
9fabrice fermentMercredi 29 Mai 2013 à 04:12Et on sait combien S Signoret pouvait être aimable et généreuse ... M Demongeot s'en souvient encore.
Annie Girardot enchaînait vraiment les gros succès à cette éopoque.
Je me souviens de ma mère me disant "je vais voir le dernier Girardot".C'était pas rien.
On attend donc "La mandarine" et "Il n'y a pas de fumée sans feu" !!
8fabrice fermentMercredi 29 Mai 2013 à 04:12Bon, pas de réaction sur Simone Signoret : Mylène Demongeot a tourné en 56 "Les sorcières de Salem" avec Raymond Rouleau aux côté de Signoret et Montand qui en étaient les têtes d'affiches.
Lors de la 1ère devant toute la presse et le tout Paris, il s'est avéré que Mylène Demongeot crevait littéralement l'écran et volait la vedette à la gentille Simone.
Il est vrai que Mylène offrait une beauté toute fraîche et jouait à la perfection.
Simone folle de rage l'a alors incendiée copieusement et en public.
Tout ceci est raconté dans la bio de Demongeot.
7cedricMercredi 29 Mai 2013 à 04:12"tiroirs secrets" est donc l'autobiographie de Mylène Demongeot, dont vous parlait Fabrice, c'est un vrai plaisir de la lire, on retrouve dans son écriture tout son charme et son humour. C'est vraiment un livre à lire.
Même sur le tournage des sorcieres de salem, les relations n'ont pas toujours été facile.
6Didier NoisyMercredi 29 Mai 2013 à 04:12Serge Korber va encore réaliser, l'année suivante, "Ursule et Grelu" (de nouveau avec Annie Girardot et Bernard Fresson) avant de se tourner, entre 1975 et 1977, vers le cinéma érotique et pornographique sous le pseudo de John Thomas.
Parmi les films réalisés pendant cette période :
"A bour de sexe" (51 189 entrées Paris-périphérie d'après le Film Français)
"L'essayeuse" (68 463)
"Hard Love" (39 600)
"Dans la chaleur de Julie" (57 048)
"Excès" (94 220)
"Plaisirs secrets" (???)
"Hurlements de plaisir" (31 056)
"L'odyssée de l'extase" (18 809)
"Cailles sur canapé" (11 808)
"Pornotissimo" (33 746)
Il reviendra au cinéma "traditionnel" en 1977 avec "Et vive la liberté !" un film avec les Charlots qui sera loin d'avoir le succès des premiers films de ces derniers (1 277 646 entrées France)
5renaud soyerMercredi 29 Mai 2013 à 04:12Bonjour Didier,
J'étais loin de me douter que Serge KORBER était passé du coté obscur de la force, en réalisant quelques films de boules. Y avait-il Brigitte LAHAIE dedans ?
Par contre je savais que Claude BERNARD AUBERT en avait réalisé pas mal.
4fabrice fermentMercredi 29 Mai 2013 à 04:12Ah ces chers chiffres Paris-Périphérie qui ne signifient absolument rien.
Vous vous rendez compte ? 68463 entrées ?????
J'adore !
3laurentMercredi 29 Mai 2013 à 04:12Bonjour, juste pour vous dire que les chiffres du box office espagnol ne sont comptabilisés que depuis 1965 par le ministère de la culture espagnole. Autrement dit pour les films sortis avant il s'agit des entrées réalisées à partir de 1965.
2fabrice fermentMercredi 29 Mai 2013 à 04:12Merci Renaud de reprendre "enfin" cet hommage à la merveilleuse Annie.
Après les tunnels Stallone et Delon, ça fait quand même bien de changer d'univers.
C'est juste curieux que Bertrand n'ait pas d'opinion sur le sujet !!
1Didier NoisyMercredi 29 Mai 2013 à 04:12Eh ben non, Renaud. Point de Brigitte Lahaie dans les films de Serge Korb... heu... John Thomas. Mais, tu sais, Mlle Lahaie n'était pas du tout une "Star" à l'époque ou elle officiait dans le cinéma porno. Une vedette au sein (!!!) de ce petit milieu, tout au plus ! Ce n'est que plusieurs années après sa "mise en retraite" qu'elle est devenue l'icone du X que l'on connait aujourd'hui. Comment ? Pourquoi ? Tout simplement en ayant eu une liaison avec René Chateau qui a racheté les droits de la plupart des films dans lesquels elle avait tournée et en les incluant dans sa fameuse collection vidéo. Là-dessus, la miss a écrit un livre ("Moi, la scandaleuse") et la sur-médiatisation était lancée. A croire qu'elle a été la seule actrice X connue du grand public. Mais, pour remettre les choses à leur place, autant on allait voir le "dernier" Girardot, Deneuve, Jobert, etc..., autant on n'allait pas voir le dernier Brigitte Lahaie, mais "un" film porno, quel qu'il soit. Pour la simple et bonne raison que, très vite, les affiches de ces oeuvres n'ont plus eu droit aux "visuels" (ni photos, ni noms des acteurs sur les affiches). Donc, les spectateurs se rabattaient sur le titre du film et le circuit de distribution (le distributeur Alpha-France faisant office de "Major" dans ce circuit avec des salles placées sur les Champs-Elysées, entre autres...).
Mais oui, tu as raison, Claude Bernard-Aubert (pseudo: Burd Tranbaree) en a fait un paquet, tout comme Jean Rollin, Max Pécas, Jesus Franco, Francis Leroi, Michel Caputo, etc...
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Quelle bonne idée de reprendre le BO d'Annie Girardot, votre travail sur Delon est vraiment FORMIDABLE !!!!!!
Pour ce film le réalisateur raconte que Simone Signoret voulait absolument le rôle, elle avait adoré le livre. Et elle voulait faire le film avec Yves Montand. Korber raconte que Signoret avait même été assez violente avec Annie Girardot. Mais Korber avait tenu bon, annie girardot apporte vraiment tout son poid dans ce rôle, c'est une des rare actrice aussi bonne dans le drame que dans la comédie, et ce rôle lui va comme un gant.
Et le film est aussi très beau, les dernières scènes avec le paysage enneigé. Et le scénario est co écrit avec Pierre Unterhoven, scénariste qui a beaucoup travaillé avec Claude Lelouch.