• LE TONNERRE DE DIEU - BOX OFFICE JEAN GABIN 1965


    LE TONNERRE DE DIEU

     

    8 SEPTEMBRE 1965

     

     

     

     
    Réalisation Denys de LA PATELLIÈRE
    Scénario Denys de LA PATELLIÈRE
    Pascal JARDIN
    Photographie Walter WOTTITZ
    Musique Georges GARVARENTZ
    Production Maurice JACQUIN - Films Copernic 
    Distribution Comacico
    Durée 91  minutes
    Tournage  
    Léandre Brassac Jean GABIN
    Simone Michèle MERCIER
    Marie Brassac Lilli PALMER
    Marcel Robert HOSSEIN
    Roger Georges GÉRET
    Le prêtre Daniel CECCALDI
     
     
    Léandre Brassac, vétérinaire près de Nantes, habite un manoir dont il a hérité. Il va souvent traîner dans les bars du port, où il exprime sa misanthropie, d’autant plus fortement qu’elle est bien arrosée. Il en veut à tout le monde, et à lui-même… Il vit avec Marie, une Allemande épousée en 1940 (un exploit !), qui supporte stoïquement ses accès de violence. Un soir, il rencontre Simone, jeune prostituée paumée, la sort des pattes du lourdaud Marcel, son souteneur, et l’installe chez lui. La jeune fille, d’abord heureuse de découvrir une autre vie, se pose des questions. Que fait-elle ici ? Pourquoi Brassac agit-il ainsi ? Quand elle l’entend injurier sa femme, qui ne lui a pas donné d’enfant, elle comprend qu’il la considère comme une fille de substitution. Marcel tente de la récupérer, sans succès : il est chassé du château par Brassac et Marie, qui sympathise avec Simone. Cette dernière, pourtant intimidée par Brassac, lui reproche son attitude grossière envers sa femme. Simone est courtisée par Roger, un voisin agriculteur, à qui elle ne cache pas son passé. Brassac administre à Marcel une bonne correction pour qu’il cesse de harceler la jeune fille, puis le soigne et remarque, désabusé : « Il survivra, hélas ! ». La vie suit son cours au château, Brassac se saoule moins souvent, s’humanise un peu et se rapproche de Marie. Simone n’ose pas parler de sa liaison avec Roger. Quand ce dernier vient annoncer un mariage prochain, et une naissance, Brassac laisse éclater sa joie… d’être grand-père !

     *************

    Après quelques résultats un peu plus mitigés que d'habitude, GABIN respecte son contrat qui le lie avec Maurice JACQUIN pour plusieurs films. Ce "Tonnerre de Dieu" est donc un film monté autour de lui avec toute une équipe dévouée. C'est désormais Walter WOTTITZ qui remplace Louis PAGE à la photographie, l'acteur ayant pris en grippe ce dernier. A la réalisation, GABIN retrouve Denys De la PATELLIERE, le réalisateur d' "Un taxi pour Tobrouk" avec qu'il a connu de très gros succès, tel "Les grandes familles" en 1958 ou "Rue des prairies". Pascal JARDIN va concocter des dialogues forts pour l'acteur, le ton même de ceux-ci rappellent furieusement les meilleurs répliques de Michel AUDIARD.

    Au niveau du casting la production a la très bonne idée de proposer le principal rôle féminin à Michèle MERCIER, qui a connu son premier très grand succès avec le premier épisode d' Angélique Marquise des Anges". La présence de la magnifique actrice (superbe en brune) apporte un plus évident au film. Mais le film pourra aussi compter sur la présence de la très grande actrice Lili PALMER, qui, a 50 ans est encore superbe elle aussi. Qui dit Michèle MERCIER dit Robert HOSSEIN. L'acteur est lui aussi présent pour un rôle court mais important pour le film. Georges GERET acteur a la forte personnalité est également présent. Un fort beau casting pour un film pourtant réalisé en noir et blanc.

     

    Une nouvelle fois, GABIN joue "un personnage". C'est un ancien vétérinaire qui a des lettres. Alcoolique, paillard, anarchiste nous le découvrons dans un bar en train de refaire le monde. La France change, tout fout l'camp, les élites se délitent, la France est "envahie" et la vignette est crée pour duper les français. Des propos encore bien d'actualité aujourd'hui. De retour dans sa petite ville de province, cet original va recueillir une jeune prostituée qui en a assez du métier. C'est Michèle MERCIER qui joue Simone. C'est une jeune femme forte et qui décide de rompre avec son passé. Mais elle a besoin d'un point d'attache fort pour y parvenir, et Léandre est cet homme qui s'il n'ignore pas la beauté de Simone est cependant capable de passer outre. Mais ce ne sera pas simple. Simone à un maquereau. Marcel, joué par robert HOSSEIN, est un souteneur de Province, qui officie dans un bar du village et qui tient beaucoup à Simone, la plus belle de sa troupe. Brassac le connait depuis des lustres, mais cette fois, les rapports vont s'envenimer.

    Autre chose, dans la magnifique propriété de Brassac vit la femme de celui-ci, une très belle femme un peu blasée des frasques de son mari. Clope au bec, elle assiste à sa nouvelle lubie: ramener une prostituée dans la propriété, mais celle-ci se révèle une chic femme. Le couple est cependant déchiré par un drame, elle n'est pas capable de donner un descendant à son mari et le couple en souffre.

    Dans la première partie du film Brassac devra se battre avec Marcel pour la liberté de Simone. Les deux en viennent aux mains après que Marcel ait copieusement insulté Brassac. Mais le combat tourne court et Marcel, un brave gars dans le fond abandonne Simone.

    On pourrait croire que tout va bien aller, mais Brassac ivre mort, insulte gravement sa femme et compare son ventre à un "cimetière". Terribles paroles qui bouleversent Marie. Il va vers la chambre de Simone afin d'abuser d'elle, mais il se fait recevoir vertement. il va cuver son vin et devra tenter de réparer les dégâts. Autre chose, le village gronde. Les bigots se plaignent à la police, mais le brigadier est copain avec Brassac. Celui-ci fera jouer ses relations à Paris pour que tout se calme. Pendant qu'il invite Maria au restaurant, Simone est en difficulté avec les chevaux de la propriété et elle appelle le voisin à l'aide. Roger aide Simone et tombe amoureux d'elle. Leur liaison va attirer bien des problèmes à Roger qui devra choisir entre sa famille et Simone. Le choix est vite fait et on le comprend. Finalement tout s'arrange. Roger demande la main de Simone à Brassac qui est un peu son père d'adoption. Brassac et Simone font la paix et vont accueillir le futur enfant de Simone. Brassac va fêter cela au bar du coin et offrir le champagne à Roger et ses nouvelles prostituées. Tout va bien.

    Le film reçoit des critiques mitigées et cela peut se comprendre. De la tension née de la situation au début du film, il n'en reste pas grand chose. Alors que le film aurait pu être dramatique au vu du ton sulfureux, l'ensemble est désamorcé. Simone est une prostituée pleine de vertus et qui rêve du mariage et du  grand amour. Roger est un proxénète un peu ballot, mais bien sympathique au fond, un brave gars. Roger est un cultivateur ancien militaire au grand cœur et qui n'hésite pas à passer outre la rumeur... Bref tout le monde il est beau il est gentil.

    Mais le film est fort plaisant à suivre et GABIN n'a pas été aussi bon depuis longtemps. Il faut dire qu'avoir Lili PALMER à ses cotés doit faciliter la tâche. Il y a deux scène très fortes : celle où Brassac ivre insulte sa femme et celle où, en retour, Marie vide son sac et règle ses comptes avec Brassac. GABIN, allongé dans le foin, compose un alcoolique plus vrai que nature. Hagard, le regard qui part dans le vague, il compose un homme ivre mort plus vrai que nature. La scène est dure, Lili PALMER merveilleuse et GABIN n'hésite pas à se mettre minable. 

    Et puis Michèle MERCIER n'a jamais été aussi belle, elle éclabousse la pellicule. 

    Si la critique grince des dents, le public répond présent dès la semaine de sortie où le film prend une belle première place en exclusivité, ce qui est normal pour GABIN. mais le film perd peu d'entrées et s'accroche à la première place signe d'un bon bouche à oreille. Il reste en tête du Box office durant 5 semaines et fait montre d'une formidable longévité dans le classement des exclusivités. C'est un des phénomènes de l'année et le film passe la barre des 4 millions d'entrées en France, ce qui n'est plus arrivé à GABIN depuis "Archimède le clochard" en 1959....

    A 60 ans, Jean GABIN prouve qu'il peut toujours attirer les spectateurs en nombre. C'est une bonne nouvelle pour Maurice JACQUIN qui peut mettre en route la production suivante qui sera un polar en couleur au casting international : "Du rififi à Paname" qui devra surfer sur le succès de ce "Tonnerre de Dieu"

    Michèle MERCIER a le vent en poupe. C'est le second succès de suite pour elle, et le deuxième épisode d'Angélique va sortir peu de temps après. C'est désormais une actrice capable de concurrencer Brigitte BARDOT.        

     

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    4 096 394

     

    ENTREES PARIS

     

    905 474

     

    ENTREES PARIS BANLIEUE

     

      1 223 393

     

    1ère semaine

    1

    70 450

    6

    2ème semaine

    1

    53 627

     

    3ème semaine

    1

    49 445

     

    4ème semaine

    1

    46 025

     

    5ème semaine

    1

    43 860

     

    6ème semaine

    3

    44 402

     

    7ème semaine

    5

    37 930

     

    8ème semaine

    7

    44 014

     

    9ème semaine

    5

    28 371

     

    10ème semaine

    3

    41 017

     

    11ème semaine

    6

    22 695

     

    12ème semaine

    6

    26 009

     

    Nombre de semaines Paris

     

    25

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    11 742

     

    Box office annuel Espagne

     

    1 371 689

     

    Cote du succès

     

    * * * *

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    adda chentouf
    Mercredi 29 Mai 2013 à 04:43
    adda chentouf

    Un des rares films de Gabin que je n'avais pas eu l'occasion de voir . Je viens de le découvrir aujourd'hui et je l'ai trouvé en effet trés plaisant . Gabin y est une fois de plus magistral en dépit d'une trame , il est vrai, mince et pas trés originale. Je m'étonne d'ailleurs de l'immense succès qu'il a remporté à sa sortie  ( 4 millions d'entrées) car il ne vaut ni" les grandes familles" ni " le président" et encore moins  " un singe en hiver" . Détail cocasse : dans le film Gabin se nomme Léandre Brassac (ses amis  l'appele Léan) et curieusement dans "Une chance sur deux" Bébel s'appelle Léo Brassac. Hasard ou hommage ?  allez savoir !

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