• LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE- JEAN ROCHEFORT BOX OFFICE 1972

     

    LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE

     

    6 DECEMBRE 1972

     

     

    GRAND-BLOND.jpg

     

     

     

    • Réalisation : Yves Robert
    • Scénario : Yves Robert et Francis Veber, d'après Igal Shamir
    • Dialogues : Francis Veber
    • Photographie : René Mathelin

     

     

    • Musique : Vladimir Cosma (thème interprété à la flûte de pan par Gheorghe Zamfir)
    • Production : Alain Poiré, Yves Robert
    • Société de production : Gaumont International, La Guéville, Madeleine Films
    • Société de distribution : Gaumont
    • Format : couleurs - 35 mm - 1,66:1 - son mono
    • Durée : 85 minutes
    • Tournage : 19 juin 1972 - 11 août 1972

     

     

    • Pierre Richard : François Perrin
    • Jean Rochefort : le colonel Louis-Marie-Alphonse Toulouse
    • Paul Le Person : Perrache
    • Bernard Blier : le colonel Bernard Milan
    • Mireille Darc : Christine
    • Jean Carmet : Maurice
    • Colette Castel : Paulette
    • Jean Saudray : Poucet, un agent de Toulouse
    • Maurice Barrier : Chaperon, un agent de Toulouse
    • Jean Obé : Botrel, un agent de Milan
    • Robert Castel : Georghiu, un agent de Milan
    • Roger Caccia : monsieur Boudart
    • Arlette Balkis : madame Boudart

     

     

    Au lieu de passer son temps à déjouer les plans des services secrets ennemis, Louis Toulouse, chef de l'espionnage français, met une grande partie de son énergie à lutter contre son adjoint et rival, Milan. Après un mauvais coup que cet hypocrite a voulu lui porter, Toulouse décide de passer à l'attaque. Il indique à ses hommes un plan machiavélique: ils choisiront, dans un aéroport, un anonyme dans la foule et s'emploieront à le désigner à Milan comme un espion très dangereux. Milan tombe dans le piège et ne cesse plus, dès lors, d'épier et de traquer la "victime", un inoffensif violoniste. Il jette dans ses bras une espionne, Christine, ce qui fournira à notre violoniste bien des avantages et bien des désagréments: en effet, le faux espion, François, était déjà l'amant d'une femme mariée. Au cours de sa visite chez François, son meilleur ami, le mari trompé découvre une succession de cadavres qui disparaissent les uns après les autres. Il est près de se croire fou. En fait, il s'agit des hommes de Milan et de Toulouse qui se sont livrés un combat sans merci. Tandis que François, aussi naïf qu'inconscient, sortira, lui, indemne de l'hécatombe...

     

    ******************************************************

     

    Alain POIRE est un homme comblé chez GAUMONT. Les comédies marchent fort et il peut compter sur deux "équipes" bien rodées. D'abord il y a celle de Georges LAUTNER, qu'il produit depuis le début des années 60. Les deux ont réalisé des perles comme "Les tontons flingueurs" et le producteur veille à fournir de bons scénarios au réalisateur depuis le départ de Michel AUDIARD, soit Bertrand BLIER, Francis VEBER ou son propre fils : Jean-Marie POIRE. Les succès se poursuivent en 1972 avec "Il était une fois un flic" qui passe allègrement la barre des 2 millions d'entrées. LAUTNER travaille avec  sa "famille" d'acteurs : Mireille DARC, bien sûr, et depuis peu Michel CONSTANTIN qui remplace par son abattage physique, Lino VENTURA passé à des sujets plus dramatiques.

    Alain POIRE produit également les films issus de la maison de production "Les films de la Gueville" quia appartient à Danièle DELORME et Yves ROBERT.  En 1968, Yves ROBERT et Danièle DELORME ont connu un beau succès surprise avec "Alexandre le bienheureux" qui a lancé définitivement la carrière de Philippe NOIRET (ainsi que celle de Marlène JOBERT). Malheureusement ce succès fut suivi d'un immense bide avec "Clerembard" toujours avec Philippe NOIRET. Depuis, les deux producteurs ont repris le chemin des plateaux de tournage , on a pu les voir dans "Le voyou" de Claude LELOUCH, par exemple...Cependant ils continuent de produire des films aux budgets raisonnables, dont les deux premiers d'un jeune acteur qu'ils ont d'ailleurs découvert : Pierre RICHARD. Contre toute attente, "Le distrait et "Les malheurs d'Alfred" se sont révélés de bons succès surprise sur la longueur. Dans son rôle de Pierrot lunaire distrait mais romantique, Pierre RICHARD devient forcément un acteur à suivre, un prétendant naturel à la succession des DE FUNES, BOURVIL et compagnie....C'est clairement le meilleur acteur de comédies de sa génération malgré une manie d'en faire "trop". Il reste à trouver le film qui l'imposera définitivement aux yeux de tous comme un incontournable.

    Yves ROBERT veut mettre en scène une comédie d'espionnage. Jean POIRE lui associe sa meilleure plume du moment: Francis VEBER. les personnages naïfs, le sens des situations burlesques, les antagonismes entre les personnages et la description des "cons" ses personnages préférés, tout ceci est du pain béni pour Yves ROBERT qui un réalisateur méticuleux, précis, académique qui ne possède pas la folie d'un Lautner, mais qui se révèle un bon directeur d'acteurs...

    Même s'il a songé à d'autres acteurs, le choix de Pierre RICHARD semble évident pour le rôle du Grand Blond, il est jeune et ne cesse de grimper au box office. Il conviendra juste de canaliser son sens burlesque. Pour l'accompagner, Yves ROBERT va s'entourer d'acteurs de sa "famille": Jean ROCHEFORT bien sûr, mais aussi Jean CARMET et Paul LE PERSON déjà présents dans ses productions précédentes. Bernard BLIER bénéficie de l'appui d'Alain POIRE.  Pour le rôle de Christine, l'équipe ne veut pas de Mireille DARC car elle est trop associée à Georges LAUTNER. Mais celle-ci va faire des pieds et des mains et va utiliser un élément  massue. L'actrice n'hésite jamais à être sexy et à payer de sa personne A elle le rôle, et puis c'est une grande amie d'Alain POIRE et de Bernard BLIER...  

    En imposant ce casting souvent à l'encontre de GAUMONT qui ne croit pas totalement en Pierre RICHARD dont les films ne fonctionnent qu'en région parisienne, Yves ROBERT pose les fondements d'une grande réussite artistique.

    Car il faut bien l'avouer, la principale qualité du film provient des acteurs qui se révèlent tous excellents car l'histoire bien que très sympathique a bien du mal à être efficace sur la longueur bien que le film ne dure que  85.

    La première bonne surprise provient du choix de Jean ROCHEFORT dans le rôle de Toulouse. Grande révélation du film, l'acteur compose un chef de l'espionnage français  froid, sec, cynique et cassant. Il arbore ce qui sera son look définitif, un costume classe et une fière moustache qui va désormais lui coller à la peau. L'acteur à passé la quarantaine et a gagné en maturité et dégage désormais un charme suave à la française qui sera sa marque de fabrique sans compter sa voix inimitable. Pour lui, il y aura un avant et un après "Grand blond". Toulouse déteste Milan son adjoint qui rêve d'être Calife à la place du Calife. Un être veule et envieux, du pain béni pour Bernard BLIER qui a retrouvé bien de la vigueur depuis "Tout le monde il est beau..." avec jean YANNE. Avec de tels acteurs, le film part sur de très bonnes bases.

    Toulouse a bien conscience d'être jalousé. C'est un être redoutablement intelligent qui connait l'essence humaine et est rompu à toutes les ficelles du métier. On apprend un peu plus sur lui, il aime déjeuner avec sa vieille maman dans son superbe appartement du Champs de Mars avec vue imprenable sur la Tour Eiffel... Il aime admirer les jeunes hommes qui font du footing dans le parc et aime les statues d'hommes nus. Un gay chef des services secrets français? Il  peut compter sur son fidèle assistant, son petit "Perrache" joué par un Paul LE PERSON qui trouve un de ses meilleurs rôles. Très malin également, celui-ci est d'une  fidélité sans faille envers Toulouse. Silencieux, obéissant il observe en souriant les joutes entre Toulouse et Milan...

    Perrache a pour mission de tendre "un piège à cons" à l'attention de Milan. Il doit choisir un citoyen lambda à l'aéroport et faire croire qu'il est un espion. A l'aéroport Perrache réfléchit et son choix se porte sur "un grand blond avec une chaussure noire". Comme il le rapporte à Toulouse, il y avait aussi un "grand noir avec un loden vert", mais il a choisi "un grand blond avec une chaussure noire"...Du VEBER pur jus....

    Le "grand blond" c'est François Perrin, un violoniste talentueux qui revient d'Allemagne. Comme dans tous les personnages joués par Pierre RICHARD, Perrin est quelque peu distrait et porte deux chaussures de couleur différente. C'est un gentil gaffeur, un peu dans la lune et toujours dévoué à son art. Du Pierre RICHARD, sommes toutes, mais Yves ROBERT saura très intelligemment brider l'acteur afin qu'il ne parte pas en "roue libre". Lorsqu'il réalise ses films Pierre RICHARD se laisse souvent aller au pire des cabotinages et ne sait pas s'arrêter. Dans ce film, le réalisateur limite ses effets comiques. afin de mieux servir le film qui y gagne beaucoup.

    Perrin est observé, scruté par l'équipe de Milan ainsi que par la belle Christine jouée par Mireille DARC. L'appartement est piégé, truffé de micro, une camionnette le suit dans ses moindres mouvements, sans que l'intéressé en soit conscient. Il n y a pourtant pas grand chose à voir. Musicien appliqué, Perrin a cependant une maîtresse, la jolie Paulette, la femme de son meilleur ami Maurice. C'est Jean CARMET qui joue Maurice, et pour lui aussi il y aura un avant et un après "grand blond"... Maurice, c'est le beauf fier de l'être. Le parfait français moyen adepte du vélo de course et qui arbore un délicieux survêtement bleu en permanence et un ridicule bonnet à pompon. La certitude crasse de Maurice va se fragiliser lorsqu'il surprend la camionnette qui surveille le domicile de Perrin. Pendant les promenades de Maurice en vélo, Paulette s'envoie en l'air avec Perrin. Leurs ébats sont retransmis dans la camionnette, et le rire chevalin de Paulette ne trompe pas Maurice, c'est elle. Il est persuadé qu'elle le trompe dans la camionnette. Une scène savoureuse. Maurice va chercher coûte que coûte à trouver les preuves de l'infidélité de Paulette avec François. 

    Si François ne s'aperçoit de rien, Maurice lui, voit tout, et sombre dans une sorte de dépression, persuadé d'avoir des visions. Il est clair que Maurice est la grande force du film, un personnage digne de Georges LAUTNER, d'ailleurs GAUMONT avait pensé confier le rôle à Jean LEFEBVRE...

    Milan ne trouve rien bien évidemment et Christine entre en scène. Elle attire François dans un appartement cossu et se fait passer pour une amatrice de musique classique. Elle se prépare pendant que Pierre RICHARD fait son one man show : il bouge dans tous les sens et se bat de longues minutes avec une cornemuse. Christine apparait avec sa robe échancrée jusqu'aux fesses, de quoi faire craquer n'importe quel homme qui se respecte. Malheureusement au moment fatal une mèche de cheveux de Christine se prend dans la braguette de Françoise. Il doit chevaucher Christine pour traverser la pièce. Tout cela sous l'œil des caméras de Milan... C'est une des scènes cultes du film qui a laissé un très bon souvenirs dans les chaumières...

    Milan s'agace et Perrache sent que les choses vont mal tourner pour Perrin. Pour protéger un innocent il provoque une bataille rangée où pas mal d'agents restent sur le carreau. Milan est abattu, et dans un dernier souffle il apprend par Perrache qu'il a été victime d'un piège à cons.

    Tout rentre dans l'ordre. Christine a expliqué toute l'affaire à François. Les deux nouveaux tourtereaux s'en vont à Rio, Christine est caché dans une grosse malle (est-ce cette scène qui a donnée à Francis VEBER l'idée de "La valise"?). Paulette et Maurice lui disent au revoir  à l'aéroport. Maurice se remet tout doucement de ses émotions mais semble bien diminué.

    Toulouse et Perrache ont filmé la scène. Le premier remis en selle depuis la mort de son ennemi, demande à son assistant de surveiller François dès son retour de Rio, après tout il s'est bien débrouillé, non ? La fin est donc ouverte.

    Yves ROBERT livre un film efficace et propre, qui contient de bons moments. Il a axé son film sur la qualité des acteurs, et a parfaitement encadré Pierre RICHARD qui fut déçu au vu de rushes que beaucoup de ses improvisations aient été coupées au montage, mais il reconnaitra plus tard qu'Yves ROBERT avait bien raison. Le réalisateur tient bon également face à la pression de Francis VEBER qui trouve la musique de Vladimir COSMA envahissante, en particulier l'air de flûte de pan jouée par Gheorghe ZAMFIR. Ce petit air entraînant va devenir très populaire bien au contraire et va contribuer grandement à la réussite du film.  

    Le film sort début décembre 1972 et à fort affaire face à une concurrence très importante comme "Cosa nostra" avec Charles BRONSON, puis "La scoumoune" avec BELMONDO et les inévitables "101 dalmatiens".  Parti à Paris sur un score correct sans plus de 55 000 spectateurs, le film ne va cesser de grimper au box office porté par un bouche à oreille énorme. En 4ème semaine il passe la barre des 120 000 spectateurs dans la semaine et prend la tête du box office parisien en 5ème semaine. Grâce à une très belle longévité il finit à plus de 1.2 millions d'entrées à Paris Banlieue soit plus de 20 fois le score de sa première semaine.

    En France le film triomphe à 3.5 millions de spectateurs et prouve à Gaumont que Pierre RICHARD joue désormais dans la cour des grands et représente maintenant la valeur la plus sûre des comédies françaises en l'absence DE FUNES. Les plus grosses productions vont s'ouvrir à lui.

    Jean ROCHEFORT explose enfin et va devenir l'acteur fétiche d'Yves ROBERT. il est  désormais être une des stars des années 70 et devenir une tête d'affiche. Il devient un des plus célèbres moustachus du cinéma.

    Après des années passées à végéter dans des seconds rôles, Jean CARMET est enfin révélé à sa juste valeur et va jouer lui aussi les têtes d'affiche avec les meilleurs réalisateurs à commencer par Yves BOISSET et son "Dupond la joie"...

    Mireille DARC a enfin trouvé son très gros succès et personne n'oubliera sa fameuse robe. Enfin reconnue elle va tourner avec André CAYATTE, mais restera fidèle à Georges LAUTNER.

    Bernard BLIER est parvenu à figurer dans deux des plus grands succès français de l'année et demeure une valeur sûre après une fin des années 60 un peu plus difficile.

    Yves ROBERT enchaîne tout de suite une nouvelle comédie avec Jean ROCHEFORT bien conforté par ce triomphe...mais n'oublie pas de penser à une suite du "Grand blond"...

    Le film qui reste un des classique des années 70 a bien résisté au temps et à permis à GAUMONT d'obtenir un très beau succès européen, dont un fameux score de 3 millions de spectateurs en Allemagne. Le film a fait également l'objet d'un obscur remake américain avec Tom Hanks en 1985. Le film a fait un flop sévère comme très souvent avec les remakes des comédies françaises...    

       

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

    7

    3 504 000

     

    ENTREES PARIS

     

    887 463

     

    ENTREES BANLIEUE

     

    375 620

     

    ENTREES PARIS BANLIEUE

     

    1 263 083

     

     

     

     

     

    1ère semaine

    2

    55 528

    11

    2ème semaine

    3

    64 240

     

    3ème semaine

    3

    94 803

     

    4ème semaine

    2

    120 397

     

    5ème semaine

    1

    89 979

     

    6ème semaine

    1

    79 920

     

    7ème semaine

    2

    67 979

     

    8ème semaine

    4

    61 189

     

    9ème semaine

    5

    50 032

     

    10ème semaine

    7

    41 642

     

    11ème semaine

    8

    49 633

     

    12ème semaine

    10

    36 525

     

    13ème semaine

    11

    23 689

     

    Nombre de semaines Paris

     

    47

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    5 048

     

    Budget

     

     

     

    Box office annuel Espagne

     

    1 015 561

     

    Box office annuel allemand

    8

    3 000 000

     

    Cote du succès

     

    * * * *

     

     

    " LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE" BANDE ANNONCE

     

     

    GENERIQUE LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE

     

     

     

    PIERRE RICHARD- MIREILLE DARC- JEAN ROCHEFORT-BERNARD BLIER - LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE- 1972

     

    PIERRE RICHARD- MIREILLE DARC- JEAN ROCHEFORT-BERNARD BLIER - LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE- 1972

     

    PIERRE RICHARD- MIREILLE DARC- JEAN ROCHEFORT-BERNARD BLIER - LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE- 1972

     

    PIERRE RICHARD- MIREILLE DARC- JEAN ROCHEFORT-BERNARD BLIER - LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE- 1972

     

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    PIERRE RICHARD- MIREILLE DARC- JEAN ROCHEFORT-BERNARD BLIER - LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE- 1972

     

    PIERRE RICHARD- MIREILLE DARC- JEAN ROCHEFORT-BERNARD BLIER - LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE- 1972

     

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    PIERRE RICHARD- MIREILLE DARC- JEAN ROCHEFORT-BERNARD BLIER - LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE- 1972

     

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    PIERRE RICHARD- MIREILLE DARC- JEAN ROCHEFORT-BERNARD BLIER - LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE- 1972

     

    LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE - BOX OFFICE PIERRE RICHARD 1972

     

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