Paul, un Américain établi à Paris, et Jeanne font connaissance alors qu'ils visitent, un matin d'hiver, un grand appartement vide. Ils font l'amour sans rien savoir l'un de l'autre, pas même leurs prénoms. Paul loue l'appartement et le couple s'y donne rendez-vous. Jeanne veut savoir qui est Paul mais celui-ci se dérobe et affirme que seuls leurs rapports charnels comptent. Hors du lieu privilégié qu'est l'appartement, chacun retrouve sa vie quotidienne. Paul retourne à l'hôtel minable où sa femme vient de se tuer; Jeanne retrouve sa mère, une veuve de colonel et son fiancé Tom, un réalisateur de Télévision qui tourne un film en 16 mm dont elle est le sujet et qui trouvera sa conclusion avec leur mariage. Au bout de trois jours dans ce lieu clos et lorsque sa femme est enterrée, Paul est prêt à assumer à nouveau son identité. Il renonce à l'appartement, veut vivre normalement et aimer Jeanne pour elle-même; mais Paul a quarante-cinq ans et Jeanne vingt...Lorsqu'ils se rencontrent au-dehors, Jeanne ne voit plus en Paul qu'un homme au bout du rouleau, réduit à tenir un hôtel miteux. Il la poursuit et la persuade de prendre un verre dans un dancing où se déroule un concours de tango. Il la pourchasse encore jusque chez elle. Elle le tue d'un coup de revolver sur le balcon de l'appartement de sa mère.

Alors que Marlon BRANDO retrouve la gloire et accessoirement 16 millions de dollars d’intéressement au film, on le retrouve a peine deux mois plus tard avec son nouveau film « le dernier tango à Paris ». Le film sort avec une réputation sulfureuse, d’ailleurs il a failli ne pas sortir du tout. Interdit aux moins de 18 ans le film fait l’effet d’une bombe. Il est clair que Marlon BRANDO a rencontré avec BERTOLUCCI un réalisateur à l’écoute de ses désirs d’acteurs. Anti conformiste, le film est une vaste expérience. BRANDO et la jeune Maria SCHNEIDER se donnent complètement, celle çi a été choisie grâce à sa facilité d’être nue une bonne partie du film. On pourra citer la scène du beurre bien sûr, où BRANDO ne l’utilise pas pour faire de la pâte à crêpes, mais pour sodomiser Maria SCHNEIDER (pour de faux ?), où il se fait mettre un doigt dans l’oignon, où Maria SCHNEIDER se masturbe, où BRANDO pleure comme un bébé, où les deux acteurs miment le cri des animaux. Bref, il y a de quoi faire…Même si aujourd’hui on voit bien pire sur les chaînes de la TNT à 22 heures, à l’époque le scandale fut immense. Et le succès également : un bouche à oreille monstrueux fait camper le film dans le top 5 hebdo durant plusieurs mois. Le film tient trois ans à l’affiche et devient le meilleur résultat de BRANDO en France. A Paris, le film est une des meilleures recettes de tous les temps. BRANDO connaît donc deux succès colossaux en à peine deux mois, et est passé du statut de has been à superstar…de nouveau. Il est clair que l’acteur à force de chercher les bons scénarios et les expériences intéressantes à enfin trouvé deux films à la hauteur de ses espérances. Il touche en passant un bon pactole, car il était intéressé aux recettes du film. Marlon BRANDO à 50 ans et n’a plus rien à prouver, mais il peut faire fructifier sa nouvelle notoriété.