• LE CHEMIN DES ECOLIERS - BOX OFFICE BOURVIL 1959

     

     

     

    LE CHEMIN DES ECOLIERS

     

    23 SEPTEMBRE 1959

     

    LE CHEMIN DES ECOLIERS - BOX OFFICE LINO VENTURA 1959

     

    • Réalisation : Michel Boisrond
    • Scénario : D'après le roman de Marcel Aymé
    • Adaptation et Dialogue : Jean Aurenche, Pierre Bost
    • Images : Christian Matras
    • Musique : Paul Misraki
    • Tournage du 9 mars au 30 avril 1959, dans les studios de Boulogne
    • Production : S.P.C.E, Franco London Films, Mondex Films, S.N.E Gaumont (Paris)
    • Chef de production : Robert Amon, Henry Deutschmeister, Alain Poiré
    • Directeur de production : Ralph Baum
    • Distribution : Gaumont
    • Genre : Drame
    • Durée : 80 minutes
    • Format : Pellicule 35 mm, Noir et Blanc
    • Première présentation le 23 septembre 1959
    • Visa d'exploitation : 21.100

     

    • Alain Delon : Antoine Michaud
    • Bourvil : Charles Michaud, son père
    • Paulette Dubost : Hélène Michaud, sa mère
    • Martine Havet : Pierrette Michaud, sa sœur
    • Françoise Arnoul : Yvette, son amie
    • Jean-Claude Brialy : Paul Tiercelin, ami d'Antoine
    • Lino Ventura : M. Tiercelin, son père, restaurateur et as du marché noir
    • Pierre Mondy : Lulu, ami de Paul et Antoine

     

    Paris, 1944. Antoine Michaud, lycéen de dix-sept ans, vit une idylle avec Yvette, une jolie jeune femme dont le mari est prisonnier en Allemagne. Pour satisfaire les goûts de luxe de sa maîtresse, il fait du marché noir avec son ami Paul Tiercelin, le fils d'un restaurateur dont l'établissement est fréquenté par les Allemands. Charles et Hélène, les parents d'Antoine, sont loin d'imaginer les coupables activités de leur fils. Aussi acceptent-ils qu'il aille passer les vacances de Pâques dans la maison de Bourgogne des Tiercelin. En réalité, Antoine a l'intention de rester à Paris et de s'occuper de la livraison de deux mille bouteilles de champagne. Après s'être installé chez sa maîtresse, il met au point avec Lulu le transport du champagne. Lulu, déguisé en officier allemand, part au volant de son camion. Antoine apprend alors que l'entrepôt a été repéré et réussit à avertir Lulu. Pendant ce temps, Charles reçoit le désastreux bulletin scolaire de son fils.
    Furieux, il décide de le faire revenir à Paris. Lulu est alors chargé de revêtir une fois de plus son uniforme allemand et de faire croire aux Michaud qu'Antoine est recherché par la police. Au même moment. Charles rend visite à M. Tiercelin qui lui met dans les bras une demoiselle de petite vertu, Olga. Charles voit en Olga une jeune fille romantique et passe avec elle une soirée mouvementée. De retour chez lui, il apprend par Lulu qu'Antoine a eu des démêlés avec la Gestapo et se réjouit que son fils soit à l'abri en Bourgogne. Mais la petite soeur d'Antoine fond en larmes : elle avoue l'avoir vu à Paris. Du coup, Antoine passe, aux yeux de sa famille, pour un héros de la Résistance. Charles retourne chez Tiercelin et tombe sur son fils en train de fêter ses exploits en compagnie de ses amis. Il comprend tout, mais Olga, par une intervention opportune, met fin à sa vertueuse colère, Le soir, au cours d'une alerte, Antoine et son père s'expliquent et se réconcilient.

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    Michel BOISROND a bien de la chance. Honnête réalisateur il peut cependant compter dans la majorité des cas sur une distribution de haute volée. Témoin ce "Chemin des écoliers" qui reprend un récit du fameux Marcel AYME. Le cinéma a toujours fait les yeux doux au réalisateur qui sous sa plume corrosive a livré un témoignage de la France pas toujours reluisante, en particulier celle de l'occupation. En 1956 BOURVIL a triomphé avec Jean GABIN dans "La traversée de Paris" et l'association BOURVIL / AYME semble être une garantie de succès. L'acteur va une nouvelle fois interpréter un personnage honnête, un bon père de famille petit bourgeois mais surtout fort naïf et qui va devoir affronter le passage à l'âge d'homme de son fils qui profite de la situation pour faire du marché noir. C'est Alain DELON qui interprète le fils de BOURVIL. A la base, on a un peu de mal d'imaginer BOURVIL père de DELON, mais passe encore. Le pire provient du reste de la distribution: Jean-Claude BRIALY interprète le meilleur ami de DELON dans le film, ce qui n'est pas vraiment un rôle de composition tant les deux acteurs ont fait les 400 coups ensemble. Le père de BRIALY est joué par Lino VENTURA qui est son ainé de 13 ans...précoce le LINO. Il est comique de voir une scène où les deux amis sont au lycée en train de discuter dans une salle de cours... A 23 ans et 26 ans les deux compères ont du redoubler quelques classes !

    La petite amie de DELON n'est autre que la célèbre Françoise ARNOUL qui approche des 30 ans, mais bon devant un tel casting, on fait fi des invraisemblances.

    C'est une nouvelle description de l'occupation et du marché noir, mais la comédie familale prend rapidement le dessus. BOURVIL interprète comme d'habitude un homme un peu dépassé  par les évènements. Son fils aime l'argent facile et prend des risques pour assurer un bon train de vie à sa maîtresse, la jolie Françoise ARNOUL qui poursuit dans la lignée de ses rôles de poule ou de femme fatale. Une sacrée vedette, peut être pas la plus belle, mais sacrément bien faite.

    Antoine est très ami avec Paul et le trio aime traîner chez le père de Paul, un restaurateur qui collabore un peu, histoire de faire tourner son établissement bien achalandé en nourriture et fort bien fréquenté. Lino VENTURA qui tourne beaucoup, accepte un second rôle dans cette production importante. Sa stature, la force qu'il dégage son en opposition avec la fragilité et la banalité de Charles MICHAUD. Un rôle solide.

    Tout ne se passe pas si bien et s'adonner au marché noir est dangereux. Antoine devra faire une course à vélo épique afin de rattraper le camion où son ami Lulu déguisé en officier allemand va se faire pincer par la police. L'occasion de prendre connaissance de Lulu, joué par un Pierre MONDY aussi crédible en officier allemand que Jean Paul BELMONDO en petit rat de l'Opéra. Cette manie des films français de croire que l'on n'importe qui peut se faire passer pour un allemand "affec un accent à kouper au goutau".

    Jean Claude BRIALY est toujours aussi plaisant à voir, même si la préférence est donnée au personnage joué par DELON.

    Evidemment démasqué Antoine voit ses rapports se détériorer avec ses parents. Si la mère est quand même un peu impressionnée par l'argent gagné dans une période difficile, le père lui demeure intransigeant. Cependant le vertueux papa sera pris en défaut par son fils. Chacun possède ses tentations. Les deux se réconcilient dans une cave durant un bombardement. La comédie familiale sur les rapports père/fils a pris bien le dessus sur la satire.

    Si l'on compare le film à "La traversée de Paris" il est évident que "Le chemin des écoliers" ne lui arrive pas à la cheville. Mais BOISROND réalise toujours des films aimables et ne possède pas le talent d'un Claude AUTANT-LARA. Il reste cependant un parfum inimitable de ce cinéma de la fin des années 50 et d'une distribution énorme qu'on en risque pas de revoir de si tôt.

    On remarquera une apparition de Harald WOLFF qui jouait le commandant allemand féru de culture française dans "La traversée de Paris".   

    Sorti dans deux belles salles à Paris, L'Ambassade et Le Richelieu, le film effectue un bon départ avec plus de 32 000 entrées la semaine de sa sortie. Certes, la critique est mitigée mais l'effet BOURVIL est là et sa présence propulse le film très haut avec 745 000 entrées à Paris Banlieue et 2.5 millions de spectateurs en France. Encore un succès naturellement, et qui n'est pas près de s'arrêter étant donné qu'il a tourné "La jument verte" d'après Marcel AYME. Il devient l'acteur incontournable pour interpréter du Marcel AYME.

    Concernant Lino VENTURA, c'est un succès qui lui permet de poursuivre son parcours cinématographique. Mais encore une fois, il joue les hommes solides, un dur un peu bourru et il tarde de lui trouver le grand rôle qu'il mérite. Patience...

    Alain DELON voit ses cachets augmenter mais en a assez de jouer les jeunes premiers romantiques. Il a soif de rôles où ses qualités seraient révélées au grand jour, c'est néanmoins un jeune acteur fort demandé.

    Françoise ARNOUL clôt les années 50 sur un nouveau succès. Les années 60 s'annonceront un peu moins favorable pour elle. La concurrence est rude et ce ne sont pas les jeunes actrices qui manquent.

    Jean Claude BRIALY va continuer de tourner énormément.

       

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    2 516 405

     

    ENTREES PARIS

     

    507 605

     

    ENTREES BANLIEUE

     

    237 668

     

    ENTREES PARIS BANLIEUE

     

    745 273

     

    exclusivité parisienne

     

     

     

    1ère semaine

    6

    32 932

    2

    2ème semaine

    8

    23 337

     

    3ème semaine

    9

    21 083

     

    4ème semaine

    8

    18 881

     

    5ème semaine

    9

    14 264

     

    Nombre de semaines Paris

     

    5

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    16 466

     

    Cote du succès

     

    * * *

     

     

     

     

    LE CHEMIN DES ECOLIERS - ALAIN DELON

     

    LE CHEMIN DES ECOLIERS - BOURVIL

     

    LE CHEMIN DES ECOLIERS - JEAN CLAUDE BRIALY

     

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    LE CHEMIN DES ECOLIERS - LINO VENTURA

     

     

    LE CHEMIN DES ECOLIERS - FRANCOISE ARNOUL

     

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    LE CHEMIN DES ECOLIERS - BOURVIL

     

     

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