• LE CAVE SE REBIFFE - BOX OFFICE JEAN GABIN 1961

    LE CAVE SE REBIFFE

     

    27 SEPTEMBRE 1961

     

     

     

    • Réalisation : Gilles Grangier
    • Scénario : D'après le roman éponyme d' Albert Simonin
    • Adaptation : Albert Simonin, Gilles Grangier, Michel Audiard
    • Dialogues : Michel Audiard
    • Image : Louis Page
    • Musique : Francis Lemarque, Michel Legrand (Éditions Mondialmusic)
    • Producteur délégué : Jacques Bar
    • Directeur de production : Jacques Juranville
    • Production : Cité Films (Paris), Compagnia Cinematografica Mondiale (Rome)
    • Tournage : Franstudio studios de Saint-Maurice ; extérieurs Paris et Hyères
    • Distribution : U.F.A - Comacico, puis C.F.D.C.
    • Format : Noir et blanc - 35 mm - 1,66:1 - Mono
    • Durée : 98 minutes
    • Jean Gabin : Ferdinand Maréchal, dit le Dabe
    • Bernard Blier : Charles Lepicard
    • Martine Carol : Solange Mideau
    • Franck Villard : Éric Masson
    • Maurice Biraud : Robert Mideau (le Cave)
    • Antoine Balpêtré : Lucas Malvoisin
    • Ginette Leclerc : Léa Lepicard
    • Françoise Rosay : Mme Pauline

     

    Ne pouvant s'acquitter de ses dettes envers l'ancien proxénète Charles Lepicard, Éric Masson lui propose, en guise de remboursement, la préparation d'une grosse affaire de fausse monnaie. Le seul qui puisse diriger l'opération est Ferdinand Maréchal, dit "Le Dabe", maintenant éleveur de chevaux à Caracas. D'abord réticent, celui-ci finit par accepter et retrouve Paris après quinze ans d'absence. Filé par deux policiers, il les sème à l'hippodrome de Vincennes et se rend chez Lepicard, à qui il expose ses exigences. S'il ne voit pas d'un très bon œil que le graveur, Robert Mideau, soit un "cave", un "gogo", il se ravise très vite, constatant qu'il a affaire à un orfèvre en la matière, et met ses acolytes en quête d'une imprimerie à vendre, seul endroit où ils puissent faire fonctionner leurs machines sans éveiller de soupçons. Après que Maréchal ait fait l'acquisition du papier nécessaire auprès de sa vieille amie Madame Pauline, Mideau se met au travail toute une journée durant, selon un horaire parfaitement programmé, car il faut que, dès le soir même, soient démontées les machines et effacées toutes traces du forfait consistant à imprimer l'équivalent d'un milliard d'anciens francs en florins hollandais. Pendant ce temps, Éric Masson roucoule avec sa maîtresse Solange, l’épouse de Robert, et ourdit un plan visant à la fois à se débarrasser du mari gênant – parfait raté social – et à "doubler" Maréchal. Mais le cave se rebiffe et lorsque, à l'heure dite, Maréchal, Masson et Lepicard viennent récupérer les florins, ils ne peuvent que constater leur disparition, ainsi que celle de Mideau. Lequel est déjà à l'aéroport, rejoint en toute complicité quasi paternelle par... Maréchal !

     

    *************************************************

     

    Toujours sous l'égide de son producteur Jacques BAR, Jean GABIN bénéficie de films cousus mains et est entouré d'équipes fidèles. Une nouvelle fois Gilles GRANGIER est  à la caméra et l'acteur retrouve Michel AUDIARD pour la 12ème fois, quelques mois après "Le Président".

    AUDIARD qui a obtenu un triomphe avec "Un Taxi pour Tobrouk" va retrouver son compère Albert SIMONIN et vont concocter une comédie policière qui annonce par bien des points le futur "Les tontons flingueurs". L'anecdote veut que les deux devaient faire lire le scénario à Gabin, chez lui. GABIN a si apprécié le scénario qu'ils sont restés deux jours à rigoler chez lui. 

    Au niveau des acteurs Jean GABIN retrouve son inséparable complice Bernard BLIER. MAis les deux décideront après de ne plus tourner ensemble pendant un moment pour ne pas lasser le public.

    Michel AUDIARD retrouve aussi Maurice BIRAUD après "Tobrouk".

    Au niveau des actrices c'est la grande classe avec la doyenne Françoise ROSAY, Ginette LECLERC toujours belle et Martine CAROL, ex-sex symbol français des années 50 et qui traverse des moments difficiles. Dans le milieu elle est connue pour être peu fiable du fait de sa dépendance à l'alcool, mais Jean GABIN insiste pour la prendre et l'aidera sur le tournage. L'actrice est encore superbe malgré ses problèmes.

    La première partie montre les trois compères et leurs poules monter un projet ambitieux. Le problème c'est que les trois sont des truands de petite envergure. Eric est un hareng pas très futé et Charles le trouve même très con. Charle décide d'embaucher "Le dabe" le spécialiste deI la fausse monnaie. Il faudra le convaincre de sortir de sa retraite dorée, mais celui-çi accepte finalement pour prendre une revanche sur son dernier coup, le seul qui a foiré.

    C'est un très grand professionnel. Pour lui, une opération de fausse monnaie est unique. Le nombre de billets doit être limité et le matériel acheté en plusieurs parties doit être détruit immédiatement. C'est comme ça que la police qui le surveille depuis longtemps n'a jamais été capable de le "serrer".

    Le Dabe ne tardera pas à deviner que ceux qui l'entourent sont minables. Il prend 50% de l'affaire ce qui agaçe Eric, qui ne va pas tarder à tenter de le doubler.

    Le Dabe est très interessé par le "cave" joué par Maurice BIRAUD. C'est un pur génie de la gravure et il semble être un homme plutôt brave et honnête. C'est juste son talent qui lui attire des ennuis.

    Le Dabe va acheter du papier chez la seule personne qui en possède. C'est Pauline une brave commerçante qui est une vieille amie. Ils évoquent ensemble des souvenirs où Le dabe constate que beaucoup de ses amis sont canés. Il lui achète son papier, non sans avoir discuté du prix. Une bonne scène entre les deux acteurs, tant Françoise ROSAY est épatante. D'ailleurs, si on regarde bien, GABIN pouffe de rire devant elle lors d'un dialogue. Il faut dire qu'ils ont débuté à la même époque, cela crée des liens.

    Fatalement Eric va être tenté de "faisander" le Dabe. Il tente d'acheter des rames supplémentaires à Pauline qui refuse. Qu'importe ils vont quand même secrètement faire imprimer des faux billets supplémentaires. 

    C'est évidemment "le Dabe" et "Le cave" qui vont les rouler.

    C'est une belle mécanique mise en scène efficacement et qui bénéficie des immenses dialogues de Michel Audiard qui contiennent quelques classiques éternels.

    Evidemment Jean Gabin est très à l'aise et vampirise le film. Il joue avec la bêtise des autres personnages dont Charles, son ami, ancien tenancier de maison close, un nouveau riche sans goût qui est de plus assez radin. Un rôle de composition où excelle Bernard BLIER qui est encore énorme.

    Frank VILLARD campe un Eric unmaqueraud pequenot qui pense être la terreur du coin. Un être ridicule qui va penser pouvoir plumer le dabe. Sa rencontre avec Pauline est excellente.

    Maurice BIRAUD campe le naïf du lot. Un gars normal et plutôt sympa qui sera pris sous l'aile du " Dabe". Le rôle du gentil français moyen qui collera longtemps à la peau de l'acteur.

    Les poules du film sont excellentes. Alors qu'elles sont très classes, les actrices campent ces personnages avec talent.

    Bref, on s'amuse beaucoup à la vision de ce film destiné uniquement à distraire le public, et ça marche. Le film prend très largement la tête du box office parisien à sa sortie, ce qui est un nouveau succès pour GABIN, mais on n'en s'étonne plus. Au final le film monte haut avec près de 3 millions de spectateurs en France. Une nouvelle pépite pour Michel AUDIARD qui n'a pas encore dit son dernier mot. Le dialoguiste va remettre cela rapidement avec GABIN dans "Un singe en hiver".         

     

     

    Quelques dialogues choisis du grand Michel AUDIARD :

     

     

    Parce que j'aime autant vous dire que pour moi Monsieur Éric avec ses costards tissés en Écosse à Roubaix, ses boutons de manchettes en simili et ses pompes à l'italienne fabriquées à Grenoble, et ben c'est rien qu'un demi-sel. Et là, je parle juste question présentation. Parce que si je voulais me lancer dans la psychanalyse, j'ajouterais que c'est le roi des cons. Et encore les rois, ils arrivent à l'heure. Parce que j'en ai connu moi, mon cher maître, des rois, et puis pas des petits. Les Hanovre, les Hohenzollern. Rien que du micheton garanti croisade.

    Bernard BLIER

    Il blanchit sous le harnais, hein. Trente ans de fausse monnaie et pas un accroc. Un mec légendaire quoi. Les gens de sa partie l'appellent le Dabe et enlèvent leur chapeau rien qu'en entendant son blaze. Une épée, quoi ! 

    Bernard BLIER 

    Je connais ton honnêteté mais je connais aussi mes classiques. Depuis Adam se laissant enlever une côte et Napoléon attendant Grouchy, toutes les grandes affaires qui ont foiré étaient basées sur la confiance.

    Jean GABIN

    -Entre nous, Dabe ! Une supposition, hein ! Je dis bien une supposition. Que j'aie un graveur, du papier et que j'imprime pour un milliard de biffetons. En admettant, c'est toujours une supposition, hein ! En admettant qu'on soye cinq sur l'affaire. Cela rapporterait net combien à chacun ?
    - Vingt ans de placard ! Les bénéfices ça se divise, la réclusion ça s'additionne !

    Bernard BLIER à Jean GABIN

    -À quoi je le reconnaitrais ?
    - Un beau brun, avec des petites bacchantes, grand, l'air con !
    -Ça court les rues, les grands cons !
    - Ouais ! Mais celui-là c'est un gabarit exceptionnel ! Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon ! Il serait à Sèvres !

    Françoise ROSAy à Jean GABIN

    -C'est marrant que vous m'ayez reconnu tout de suite !
    - On m'avait fait un portrait parlé ! Je ne pouvais pas me tromper.

      Eric à Françoise ROSAY

     

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

      17

    2 811 827

     

    ENTREES PARIS 

     

    730 083

     

    ENTREES PARIS BANLIEUE

     

    932 830

     

    1ère semaine

    1

    87 055

    4

    2ème semaine

    1

    72 040

     

    3ème semaine

    1

    57 824

     

    4ème semaine

    1

    48 497

     

    5ème semaine

    4

    36 529

     

    6ème semaine

    8

    30 048

     

    7ème semaine

    8

    22 533

     

    Nombre de semaines Paris

     

    5

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    21 763

     

    Budget

     

     

     

    Box office annuel FRANCE

     

     

     

    Box office annuel Espagne

     

     

     

    Box office annuel Italien

     

     

     

    Cote du succès

     

    * * * *

     

     GABIN ET FRANCOISE ROSAY: C'EST MAGIQUE....

     UNE EPEE...

     

     

    LE CAVE SE REBIFFE - MARTINE CAROL

     

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    LE CAVE SE REBIFFE - GINETTE LECLERC

     

    LE CAVE SE REBIFFE - BERNARD BLIER

     

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    LE CAVE SE REBIFFE - JEAN GABIN LE DABE

     

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    JEAN GABIN - LE CAVE SE REBIFFE

     

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    LE CAVE SE REBIFFE -FRANCOISE ROSAY

     

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    LE CAVE SE REBIFFE - BERNARD BLIER

     

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    LE CAVE SE REBIFFE -FRANCOISE ROSAY

     

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    LE CAVE SE REBIFFE AFFICHE DANOISE

     

     

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    ..


  • Commentaires

    3
    Bounouara Kevin
    Mercredi 29 Mai 2013 à 04:43
    Bounouara Kevin

    Exit Ventura et voilà Gabin je trouve ce film excellent ces films là me plaisent par leurs acteurs mais aussi par les dialogues et les réalisateurs

    2
    fabrice ferment
    Mercredi 29 Mai 2013 à 04:43
    fabrice ferment

    Ouf ! fini Ventura.

    J'ai rien contre mais les tunnels d'acteurs (rarement les actrices d'ailleurs), c'est un peu dur.

    Alterne donc d'avantage !

    Un p'tit Deneuve et hop ! un Stallone, un Girardot, un John Wayne, un Darrieux.

    Comme ça tu toucheras un panel bp plus large et varié.

     

    1
    antoine
    Mercredi 29 Mai 2013 à 04:43
    antoine

    Bonjour. Votre site est sublime et sans équivalent. Je peux vous proposer mes anciennes bases chiffrées si vous voulez, pour avoir mon téléphone contactez moi par mail : a.germain75@laposte.net  

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