• LAWRENCE D'ARABIE - DAVID LEAN ET PETER O'TOOLE BOX OFFICE 1963

     

     

    LAWRENCE D'ARABIE

    (Lawrence of Arabia)

    16 mars 1963

     

     

    LAWRENCE D'ARABIE - PETER O'TOOLE BOX OFFICE 1963

     

     

    • Titre original : Lawrence of Arabia
    • Titre français : Lawrence d’Arabie
    • Réalisation : David Lean, assisté de Noël Howard et d'André De Toth
    • Scénario : Robert Bolt et Michael Wilson, d'après le récit Les Sept Piliers de la sagesse de Thomas Edward Lawrence
    • Direction artistique : John Stoll sous la direction de John Box
    • Costumes : Phyllis Dalton et John Wilson-Apperson
    • Photographie : Freddie Young, assisté d'Ernest Day (cadreur)
    • Son : Paddy Cunningham et John Cox
    • Montage : Anne V. Coates
    • Musique : Maurice Jarre
      • Orchestration de Gerard Schurmann
      • Interprétée par l'Orchestre philharmonique de Londres, dirigé par Adrian Boult
    • Production : Sam Spiegel et David Lean
    • Société de production : Horizon Pictures
    • Société de distribution : Columbia Pictures Corporation
    • Budget : 15 000 000 $
    • Format : couleur (Technicolor) - 2.20 : 1 (Super-Panavision 70) - Stéréo 6 pistes (RCA Sound Recording) - 70 mm
    • Genre : biographie, aventure historique
    • Durée :
      • 216 minutes : version cinéma
      • 228 minutes : director's cut (1989)
      • 227 minutes : version restaurée (2012)

     

     

    • Peter O'Toole (VF : Jean Piat + Bernard Lanneau) : Thomas Edward Lawrence
    • Alec Guinness (VF : Gérard Férat) : Prince Fayçal ibn Hussein
    • Anthony Quinn (VF : Henry Djanik + Richard Darbois) : Auda ibu Tayi
    • Jack Hawkins (VF : Claude Péran + Jean-Pierre Delage) : Général Edmund Allenby
    • Omar Sharif (VF : lui-même) : Shérif Ali ibn el Kharish
    • José Ferrer : Bey turc de Damas
    • Anthony Quayle (VF : Pierre Gay + Yves Barsacq) : Colonel Harry Brighton
    • Claude Rains (VF : Jean-Paul Moulinot + Michel Modo) : Mr. Dryden
    • Arthur Kennedy (VF : Jean-Claude Michel + Idem) : Jackson E. Bentley
    • Donald Wolfit (VF : Yves Brainville + Idem) : Lt. Général Sir Archibald Murray

     

    SYNOPSIS

     

    Le Caire, 1916. Le lieutenant Lawrence est chargé de porter secours au prince Fayçal menacé par les Turcs. Il décide Fayçal et le cheikh Auda à attaquer le port d'Akaba, soutenu par le cheikh Ali, de qui il est devenu ami. L'opération réussit et le lieutenant continue, obtenant armes et argent, à faire la guérilla aux Turcs. Mais bientôt Lawrence n'est plus soutenu que par Ali et une poignée d'hommes, alors que des accords politiques partagent l'Empire turc entre la France et l'Angleterre. Profondément déçu car il rêvait à l'indépendance des Etats arabes, Lawrence arrive encore à prendre la ville de Damas et crée un Conseil arabe qui est malheureusement inopérant...

     

    ANALYSE

     

    Après le triomphe artistique et commercial du "Pont de la Rivière Kwaï" qui obtient 7 Oscars, le producteur Sam Spielgel et le réalisateur David Lean décident de collaborer une seconde fois ensemble et Lean désire être coproducteur du film pour être donc intéressé aux éventuels bénéfices. Le choix de David Lean se porte sur l'adaptation du livre écrit par Thomas Edward Lawrence (mort à moto en 1935)  "Les 7 piliers de la sagesse". Personnage peu connu en France, il demeure une figure en Angleterre et son histoire reste un épisode passionnant de la première guerre mondiale. Le projet de monter un film sur son épopée a été un vieux serpent de mer du cinéma anglais dès 1926 plusieurs tentatives avortent. En 1958 Dick Bogarde fut a deux doigts de jouer Lawrence au cinéma, mais hélas la production ne parvint pas à trouver les 700 000 £ nécessaire au film, l'acteur le prit très mal. Sam Spiegel qui avait lu le livre paru en 1926 parvient à en acheter les droits pour 30 000 livres au frère de T.E  Lawrence. Le 21 juin 1959 il annonce au New-York Times un tournage imminent sans doute en Afrique du Nord et pour un budget de 2 millions de livres. Lors du tournage de "Soudain l'été dernier" Spiegel eut des doutes sur la santé de Montgomery Clift songeant même à le remplacer, il fit tourner un bout d'essai à Peter O'Toole qui se ficha un peu de lui ce qui fit dire au producteur qu'il ne tournera jamais avec lui. Ce qui fait qu'au gala de la Columbia du 21 juin 1959 Spiegel annonce que Lawrence sera interprété par Marlon Brando.  Alors que la date de tournage approche il apparait que le tournage des "Mutinés du Bounty" s'éternise et que Brando a grossi et devient incontrôlable. David Lean déclare à Spiegel que le film va devenir "Brando of Arabia", Spiegel se tourne donc vers Albert Finney. Pas moins de 100 000 dollars d'essais furent tournés avec Finney en costume de Lawrence d'Arabie, le rôle semble pour lui. David Lean est moins enthousiasmé que Spiegel, pour lui Finney n'est pas un grand acteur.Exit Finney. On a longtemps cru aussi que Alec Guinness jouerait le rôle de Lawrence, mais pour Lean ce n'était pas possible car Lawrence avait 27 ans au moment de son aventure. David Lean se rend dans les salles de cinéma 3 fois par jour pour voir le maximum d'acteurs et découvre "Le jour où l'on dévalisa la banque d'Angleterre" avec Peter O'Toole. David Lean en est certain, Lawrence ce sera lui et personne d'autre. Acteur à la très solide formation théâtrale, acteur shakespearien comme on disait alors, ce grand escogriffe (1m88) accepta le rôle sans même regarder le script. Le 20 novembre 1960 Spiegel et la Colombia annoncent officiellement que Peter O'Toole sera Lawrence d'Arabie. Petit problème acteur de théâtre apprécié il s'était engagé pour jouer "Becket" au théâtre en mars 1961 et 250 000 livres de tickets avaient été préachetés. Spiegel n'eut pas d'autre choix que de racheter le contrat. Le tournage doit débuter en mai 1961 et Peter O'Toole empochera un relativement modeste cachet de 15 000 livres. Certes Peter O'Toole est assez inexpérimenté en tête d'affiche mais David Lean pense que ce ne sera pas rédhibitoire si il est entouré d'acteurs confirmés. Peter O'Toole apprend presque par cœur le livre de TE Lawrence et rentre totalement dans le personnage, physiquement il ressemble de loin à Lawrence. pendant ce temps là David Lean fulmine, il n'a pas de script valable. Spiegel doit embaucher à prix d'or Robert Bolt pour écrire un bon script en seulement 7 semaines, nous sommes en décembre 1960.

    Un vaste casting est organisé. Alec Guinness désire jouer dans le film. David Lean lui propose le rôle du Prince Faycal. Un beau second rôle mais Guinness ne devra pas forcer son talent. Anthony Quinn auréolé du succès du blockbuster "Les canons de Navarone" est typiquement la star nécessaire pour figurer sur l'affiche du film. Il faudra bien sûr le payer en conséquence. Très professionnel Anthony Quinn livre une belle performance convaincante dans le rôle de Auda Abu Tayi. Avec deux stars comme Guinness et Quinn le public sera rassuré. D'autres bons acteurs sont embauchés : Jack Hawkins, Claude Rains et Anthony Quayle. Reste le rôle d'Ali. David Lean donne carte blanche à Spiegel qui pense de suite à Alain Delon mais ce dernier à les yeux bleus, il embauche ensuite Maurice Ronet mais Lean pique une crise à cause de ses yeux verts. Le temps presse. "Tu n'as qu'à prendre un vrai arabe" lui dit Lean et il fait parvenir des photos d'acteurs à Spiegel dont celle d'Omar Sharif qui débarque de toute urgence au Caire et rencontre le producteur. Il tourne déjà depuis longtemps dans des films Egyptiens ( dont ceux de Youssef Chahine) et quand Spiegel teste son anglais il constate avec plaisir qu'il est fluent mais aussi qu'il parle français, l'Espagnol, le grec et l'Italien ce qui impressionne, et bien sûr tout le monde aura remarqué qu'il est très bel homme. Pour 8000 livre il obtient le rôle et signe "un contrat d'esclave" pour 7 films avec la Columbia. Tout comme Peter O'Toole il sera formé par un bédouin pour monter à chameau, car il n'a jamais mis les pieds dans le désert.  

    La décision est prise de tourner en Jordanie, une bonne nouvelle pour le producteur qui va économiser pas mal de budget car celui-ci s'annonce particulièrement salé. Mais ce n'est pas tout. David Lean est maniaque du détail, une équipe technique des plus chevronnés des décorateurs et costumières (Phyllis dalton), les uniformes et autres costumes doivent être rigoureusement parfaits, de la moindre étoffe et jusqu'au dernier petit cordon de sandale. Des milliers de croquis sont effectués. La logistique sera imposante. Le tournage débute en mai 1961 et le réalisateur découvrira qu'il est bien difficile de tourner dans le désert. S'il a le film totalement dans sa tête reste à parvenir à le fixer sur la pellicule. Il faut gérer un nombre imposant de figurants, réaliser des scènes de batailles, gérer la lumière, la technique et le tout tourné en super Panavision 70/mm. Il convient aussi de gérer les acteurs qui s'entendent heureusement très bien en particulier Peter O'Toole et Omar Sharif qui deviendront de bons amis. Lean ne peut voir les rushs pour des raisons techniques, les pellicules sont envoyées en Angleterre. Lean ne sait donc pas vraiment ce que vaut le film. Durant le tournage Spiegel ne sera pas présent. Il reste à Londres et répond laconiquement par télégrammes à Lean qui s'inquiète de savoir si ce qui est envoyé est bon. Spiegel lui demande si cela n'est pas beaucoup pour peu de choses, il faut dire que le budget va passer de 3 à 12 millions de livres, somme colossale à l'époque. Lean sera déçu de l'attitude de Spiegel qui pourtant a sorti une petite fortune pour le film.

    Le 28 mai 1962 la monteuse Anne Coates établit son plan de travail à l'attention de Spiegel. Le tournage doit s'achever le 15 juillet 1962 et la pellicule en 70 mm doit être prête le 30 novembre 1962. Elle doit malheureusement constater que le tournage s'éternise et que des séquences additionnelles doivent être effectuées en Espagne et au Maroc. Le 21 septembre1962 elle peut s'atteler au travail, alors que Lean rentre totalement épuisé. Le problème c'est que le film doit être présenté à la Reine le 10 décembre 1962 et il y a tout à faire, le doublage, le montage, enregistrer la musique même pas composée. Un véritable marathon s'engage elle y travaillera 16 heures par jours minimum 7 jours sur 7. Bien sûr Lean supervise le montage qui est gigantesque. 

    La musique du film est toute une histoire. C'est Spiegel qui se charge de cet aspect du film. Il pense à Malcolm Arnold et William Malton qu'il connait bien, Arnold ayant composé la musique du "Pont de la Rivière Kwaï". Ils parviennent à voir une partie du film et renoncent au vu de la durée du film. Spiegel se tourne vers Maurice Jarre à qui il pensait dès juillet pour être associé à deux autres compositeurs, mais Jarre a refusé car il n'a rien vu du film. cette fois Jarre sera seul à la partition mais il n'a que 5 semaines pour composer la musique, et ensuite l'enregistrer avec orchestre philharmonique. Il dormira sur place pour composer la musique.

    Le 14 novembre 1962 Ann Coates valide que la longueur définitive du film est de 24 975 feet. 

    Le temps d'effectuer une campagne de promotion dans les journaux le film est présenté le dimanche 9 décembre 1962. Durant l'entracte du film tout les spectateurs restèrent dans leur siège au lieu d'aller prendre un verre ou se détendre impatient de voir la seconde partie. Le lundi 10 décembre 1962 a 20 heures devant la Reine d'Angleterre.C'est une soirée de charité qui affiche complet au Odeon Leicester square. Le public découvre un film magnifique aux images fabuleuses et aux couleurs chatoyantes et reste collé au spectacle flamboyant couple à une histoire épique. Réalisation inspirée, technique impeccable, des acteurs fantastiques en particulier le trio O'Toole-Sharif-Quinn. La musique magique de Maurice Jarre complète l'ensemble. Les critiques sont enthousiastes.

    La Première américaine a lieu le 16 décembre 1962.

    Le film obtient pas moins de 7 Oscars dans une compétition relevée. David Lean, Sam Spiegel, Maurice Jarre et Ann Coates sont justement récompensés mais assez curieusement les acteurs n'obtiennent rien. Dommage pour Peter O'Toole qui a joué le rôle de sa vie. Malgré ce triomphe David Lean ne travaillera plus avec Spiegel peut être est-ce du à l'absence du producteur durant le tournage où ses royalties non versées (ou très tard) mais David Lean sera sollicité par Carlo Ponti pour "Dr Jivago". Et puis il y a le problème des coupes du film qui n'a pas du arranger les rapports entre les deux protagonistes.

    Dès février 1963 le film intègre les salles de continuation en Angleterre. Les exploitants bénéficieront d'une copie un peu plus courte. Le 28 décembre 1962 la mort dans l'âme et sous la pression David Lean a accepté de procéder à des coupes.Il écrit une note de 7 pages qui précise quelles seraient les coupes acceptables (document disponible dans le livre "Lawrence of Arabia" de Robert Morris)

    Le film ressort en 1970 et 1971 sous une version tronquée de 15 minutes par Lean lui même. cette version sera diffusée le  20 septembre 1972 à la télé américaine sur CBC dans une version mutilée pour l'écran, seule une moitié de l'image est diffusée selon les plans. On imagine le massacre.

    Fin 1986 Richard Harris (un archiviste) propose à la Columbia de restaurer le film et de le sortir dans son montage original à la Columbia qui accepte contre 50% des bénéfices. L'aventure prendra 19 mois. Si les boites du films sont intactes ce n'est pas le cas de la copie du film qui est catastrophique avec des images découpées. Il faudra récupérer des copies du film dans le Monde entier pour tenter de le reconstruire. La Columbia se défile et il faudra l'aide de Martin Scorsese et de Steven Spielberg pour convaincre la nouvelle direction de la Columbia de poursuivre la restauration. Harris à l'idée d'embauche Ann Coates qui travaille sur "Les maitres de l'Univers" un film Golan-Globus. Malgré son aide précieuse, elle ne se souvient pas complètement du montage original. Elle a une idée : pourquoi ne pas tenter de demander au maître de donner un coup de main. Personne n'y croit, mais elle appelle David Lean qui accepte de venir donner quelques conseils. Chez lui, il annonce à sa femme son émotion d'apprendre qu'on restaure son film. Stupeur dans l'équipe quand il débarque pour superviser le travail. Mais même lui ne se souvient pas exactement de ce qu'il voulait faire. Lors du décryptage d'une séquence complexe, un des membres de l'équipe conseille Lean sur la manière de remonter une scène. Stupeur. Schocking. Mais David Lean le félicite "Bravo ! Vous avez enfin trouvé la bonne solution pour cette scène". Le montage enfin terminé les acteurs sont venus poser leur voix sur les parties inédites et le film est enfin projeté en grande pompe le 4 février 1989 dans une salle comble à la grande joie de David Lean qui a pu voir enfin son film dans sa version définitive. La presse souligne combien le film est un chef-d’œuvre. Après une exploitation intéressante en salles le film est édité en vidéo fin 1989. A la mi 1991 le film se serait vendu a 300 000 exemplaires.  

    "Lawrence d'Arabie" est un authentique chef-d’œuvre inaltérable (je le répète) et sans doute le plus beau film esthétiquement parlant. Il a marqué durablement les acteurs. Peter O'Toole malgré une très solide carrière restera à jamais Lawrence d'Arabie. Le décrire ne sert à rien il faut le voir ne serait-ce qu'une fois dans sa vie. 

     

     

     BOX OFFICE - Avec Laurent Aumaitre

    USA - Le film apparait dès sa seconde semaine dans le top 10 hebdomadaire des villes clé des USA. Le film va rester 45 semaines de suite dans le top. Il prend la tête du box office hebdomadaire le 6 février 1963 et la semaine suivante. Il reste second du box office hebdomadaire durant 15 semaines d'affilée. Le film est présent sur 66 écrans en juin 1963. Il rapporte 15 Millions de dollars net pour sa première exploitation dont 9 millions pour l'année 1963 puis 1.7 millions de dollars net en 1970/71. Pour sa réédition de 1989 il rapporte 6 986 278 de dollars brut puis 47 265 dollars en 1997 puis 342 481 dollars en 2002. Il a rapporté 20.31 millions de dollars net sur toute sa carrière.

      

    ITALIE- A Rome le film rapporte 51.6 millions de lires en 19 jours, 63.12 millions en 26 jours, 74.46 millions en 34 jours, 89.92 millions en 47 jours, 128.47 millions en 80 jours, 137.84 millions en 93 jours.

    A Milan le film rapporte  53.51 millions de lires en 20 jours, 64.35 millions en 27 jours, 74.56 en 35 jours, 89.75 millions en 48 jours, 132.80 millions en 81 jours,  148.80 millions en 94 jours.

    Pour la seule année 1963 le film a rapporté 738 727 000 lires sur les 15 villes clé soit environ 3.5 millions de spectateurs. Sur toute sa carrière nous estimons son total à 7.6 millions de spectateurs soit le top 77 all-time italien.

     

    ALLEMAGNE - En octobre 1963 le film est en 7ème position des films les plus programmés en Allemagne avec 211 jours de programmation (le 1er VIP'S a 604 jours de programmation). Pour les 3 premiers mois de la saison 1963/64 il est top 5 avec 484 jours de programmation (La donna del mondo est 1er avec 771 jours de programmation). En décembre 1963 il est le 9ème film le plus programmé avec 134 jours de programmation (Irma la douce est 1er avec 679 jours). Pour les 5 premiers mois de la saison 1963/64 il est top 4 avec 779 jours de programmation (Irma la douce est 1er avec 1 795 jours). il a rapporté 3 millions de deutschemarks net en 1963.    

     

    BELGIQUE - Le film sort à Bruxelles le 15 mars 1963 dans une seule salle d'exclusivité, le Métropole (2780 places) et prend très largement la tête du box office hebdomadaire avec 966 000 francs belges de recettes (environ 20 000 entrées) devant "Manchurian candidate" (un crime dans la tête) avec 397 000 francs. Il conserve sa première place la semaine suivante avec 814 000 francs belges devant "Landru" avec 667 000 francs et passe second en 3ème semaine avec 639 000 francs belges derrière "Le vice et la vertu" 697 000 francs. Il reprend la tête du box office en semaine 4 avec 711 000 francs belges. Il cumule au bout de ces 4 semaines d'exclusivité 3 130 000 francs belges de recette, ce qui le classe à la 5ème place des exclusivités pour la saison 1962/63. Au total il rapporte 8 724 000 de francs belges de recettes au cours de son exclusivité (environ 175 000 entrées) ce qui le place second pour la saison 1963/64.

     

    FRANCE - Après une belle campagne de promotion dans la presse et des critiques élogieuses le film sort à Paris le 15 mars 1963 soit une semaine après "James Bond contre Dr No" et déloge ce dernier à la première place du box office des exclusivités parisiennes avec 39 657 entrées sur 4 salles ( 11 198 au Paris, 10 759 au Miramar, 9 560 au Moulin Rouge et au Français). Ce résultat lui permet d'entrer à la 23ème place du top hebdo français (source Fabrice Ferment). Le film fait encore mieux la semaine suivante et conserve sa première place une troisième semaine de suite avant de se faire détrôner par "Mélodie en sous-sol". Au vu de la durée du film, il n y a que deux séances par jour et le prix des places est majoré. Il faudra attendre la rentrée 1963 pour voir le film augmenter ses salles en France ( 77 000 entrées en semaine 34 pour monter top 10) et noël 1963 pour voir le film sortir au niveau national d'entrées avec 125 000 entrées sur 45 salles. Du fait de cette exploitation restreinte le film n'attire que 1 448 000 spectateurs en 1963. Paradoxalement c'est en 1964 que le film attire 1 965 000 spectateurs en France, un sacré décalage. Alors que ses entrées décélèrent à partir de 1965 le film est réédité à Paris le 23 décembre 1970 à l'occasion de la sortie de "La fille de Ryan" du même David Lean. Il s'agit d'une copie d'une durée réduite comme aux USA. Le film attire 33 122 spectateurs sur 4 salles (cumul de 309 000 spectateurs). En France il attire 838 000 spectateurs du 23 décembre 1970 au 31 décembre 1971.  Il est réédité une seconde fois le 30 juillet 1980 où il attire 19 002 spectateurs sur Paris sur 13 salles (cumul de 64 000 entrées) et 126 000 entrées en France. Le film ressort une dernière fois à Paris le 17 mai 1989 dans sa version définitive et copie restaurée. Il attire 10 075 spectateurs sur 3 salles (95 000 spectateurs en cumul) et 171 000 spectateurs en France.

    Au total le film a attiré 5 717 239 spectateurs en France sur toute sa carrière et une recette de 10 148 000 dollars (brut).

    AUSTRALIE - 1 110 000 AU$ ( top 66 all-time en 1981).

    JAPON - Le film a rapporté 595 270 000 de yens. A Tokyo le film a attiré 600 025 spectateurs.

    ESPAGNE - Sorti le 1er octobre 1963, les entrées ne sont comptabilisées en Espagne que depuis 1965. Il a attiré cependant 1 972 000 spectateurs. Un chiffre total situé dans une fourchette de 3.5 a 4 millions de spectateurs est raisonnable. 

    BUENOS AIRES - 22 644 710 Pesos de recette, soit environ 275 000 entrées ce qui le place top 1 de l'année 1963 devant "Le jour le plus long".

    MONDE - Au 26 janvier 1972 le film a rapporté 18 millions de dollars net hors des USA pour un total de 34.7 millions de dollars net USA inclus.

    En 1985 David Lean avait touché $1 135 985 de royalties.



     

    CATÉGORIE RANG ENTRÉES SALLES
    TOTAL ENTRÉES FRANCE
    3 5 717 239
     
    ENTRÉES FRANCE 1963
    10 1 448 985
     
    ENTRÉES FRANCE 1964  9 1 965 631
     
    ENTRÉES FRANCE 1965   390 754
     
    ENTRÉES FRANCE 1970-1971   838 046
     
    ENTRÉES FRANCE 1980   125 942
     
    ENTRÉES FRANCE 1989   171 002
     
    1ère semaine FRANCE 1963
    23 39 657 4
    2ème semaine FRANCE
    20 43 678
    4
    3ème semaine FRANCE
    10 61 585
    5
    34ème semaine FRANCE
    10 77 699
    17
    39ème semaine FRANCE
    6 71 396
    25
    42ème semaine FRANCE
    6 101 221
    39
    48ème semaine FRANCE
    3 125 650
    45
    ENTRÉES ANGLETERRE
      8 400 000
     
    ENTRÉES ITALIE   7 600 000  
    BOX OFFICE ALLEMAGNE
      3 500 000
     
    BOX OFFICE USA 1963
      9 M$ net  
    BOX OFFICE USA TOTAL   20.31 M$ net  
    Cote du succès   * * * * * *
     

     

     

    LAWRENCE D'ARABIE - PETER O'TOOLE BOX OFFICE 1963

     

    LAWRENCE D'ARABIE - PETER O'TOOLE BOX OFFICE 1963

     

    LAWRENCE D'ARABIE - PETER O'TOOLE BOX OFFICE 1963

     

    LAWRENCE D'ARABIE - PETER O'TOOLE BOX OFFICE 1963

     

    LAWRENCE D'ARABIE - DAVID LEAN ET PETER O'TOOLE BOX OFFICE 1963

     

    LAWRENCE D'ARABIE - PHOTO FILM FRANCAIS

     

     

     

    LAWRENCE D'ARABIE - PETER O'TOOLE BOX OFFICE 1963

     

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    LAWRENCE D'ARABIE - PETER O'TOOLE BOX OFFICE 1963

     

    LAWRENCE D'ARABIE - PETER O'TOOLE BOX OFFICE 1963

     

    LAWRENCE D'ARABIE - PREMIERE DU FILM

     

    LAWRENCE D'ARABIE - PETER O'TOOLE BOX OFFICE 1963

     

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  • Commentaires

    3
    Didier Noisy
    Mercredi 28 Novembre 2018 à 20:02

    Hello Renaud, 

    Eh beh, depuis le temps que tu m'en parlais de cette fiche, ça valait le coup d'attendre ! yes 

    Donc, un grand bravo pour ce superbe travail (texte et illustrations) ! Ca a franchement de la gueule ! Et puis, grâce à tes anecdotes sur la préparation/tournage/post-production du film j'ai appris plein de détails qui m'étaient totalement inconnus ! cool 

    Pour le moment, pas le temps d'aller fouiller dans mes archives pour voir ce qui serait possible d'ajouter quant aux chiffres France (par exemple, je sais seulement que le film a connu quelques rééditions supplémentaires - pas forcément importantes - que celles que tu as indiqué sur la fiche) ou internationales (d'ailleurs, merci à Laurent d'en avoir déjà fourni un bon paquet)... Mais, c'est sûr que je "I'll be back" ! wink2 

    P.S. : Renaud, va quand même jeter un petit coup d'oeil à tes mails... wink2 

     

      • Mercredi 28 Novembre 2018 à 20:47

        Hello

        J'ai vu, merci pour l'affiche elle est immortalisée sur le blog ! ^^

    2
    Laurent
    Mercredi 28 Novembre 2018 à 17:08

    Splendide fiche Renaud, comme d'habitude.

    Précisons que la recette australienne est la recette nette distributeur. La recette guichet cumulée en 2013 était de 3 237 000 AUD.

    Précisons également que le score du film à Buenos Aires est celui des salles d'exclusivités uniquement.

    En parlant d'Amérique du sud, vu que Renaud semble absolument ne pas vouloir donner le chiffre de Montevideo, capitale de l'Uruguay, je vais le faire he

    Alors que les gros succès dépassaient rarement les 500 000 sol en exclusivité, Lawrance d'Arabie en rapporta 792 494 en 12 semaines.

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