• LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES - MICHEL AUDIARD BOX OFFICE 1965

    LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES


    1 OCTOBRE 1965

     

    LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES - BOX OFFICE LINO VENTURA 1965

     

     

    • Réalisation : Pierre Granier-Deferre
    • Scénario : D'après le roman éponyme d'Alphonse Boudard (Éditions Plon)
    • Adaptation : Albert Simonin
    • Photographie : Nicolas Hayer
    • Musique : Composée et interprétée par Jimmy Smith (éditions : Hortensia)
    • Production : Bertrand Javal, Edward-C. Leggewie, Mario Argentteri
    • Sociétés de production : Les Films du Siècle ; Produzioni artistiche internazionali (Roma)
    • Directeur de production : Paul Joly
    • Distribution en France : 20th Century Fox
    • Tirage : Laboratoire Franay L.T.C Saint-Cloud
    • Procédé : 35 mm (positif/négatif), Noir et Blanc, 2,35 (Franscope)
    • Durée: 1h34
    • Tournage : 4 mars 1965- 27 avril 1965 

    Distribution

    • Lino Ventura (Alphonse Maréchal dit « Le Malin »), un truand qui a été lâché par ses complices
    • Charles Aznavour (Edmond dit « Le Naïf »), un ancien complice d'Alphonse
    • Pierre Brasseur (Demuldère dit « Tonton le Brocanteur »), un receleur ami d'Alphonse
    • Irina Demick (Catherine Verdier), la jolie gérante d'une galerie d'art qui travaille pour Tonton
    • Françoise Rosay (Gertrude), une « prêteuse » du milieu
    • Maurice Biraud (Arthur dit « Le Mou »), un ancien complice d'Alphonse
    • Georges Géret (Rouquemoute dit « Le Rouquin »), un ancien complice d'Alphonse
    • Annie Fratellini (Léone), la prostituée, femme de Rouquemoute
    • Daniel Ceccaldi (L'inspecteur de police Lescure)

     

    Première époque : trois cambrioleurs assez minables, Edmond, Arthur et Rouquemoute, sont en quête d'un mécène qui financera un « coup fumant » qu'ils mijotent. Le mécène, ce sera Alphonse qui, lui, a réussi et va prendre (croit-il) la tête de l'opération. Mais tout s'engrène mal : le coffre s'avère plus résistant que prévu et ces messieurs sont dérangés. Affolés, ils s'enfuient, laissant Alphonse dans

    le pétrin. Alphonse qui, pour eux, a vendu ses plus beaux tableaux, acquis à bon prix par un receleur froussard mais futé. Alphonse qui jusqu'ici avait toujours obtenu le non-lieu se voit envoyé pour cinq ans en « cabane ».|Seconde époque : Alphonse n'a pas « donné » ses comparses mais, quand il sort, c'est assoiffé de vengeance contre ces « cloportes ». Surtout quand il s'aperçoit que, faute d'avoir réussi leur « braquage », ils lui ont volé ses petites économies et négocié ses tableaux avec « Tonton ». Lequel Tonton, rajeuni, prospère, a maintenant pignon sur rue et tient galerie d'art en compagnie de la trop charmante Catherine. Menacé d'un esclandre, Tonton cède la gérance de son magasin à Alphonse. Par la même occasion, il lui cède également Catherine. Mais, délicatement excité par l'inspecteur Lescure, Alphonse entreprend la liquidation des « cloportes ». II le fait avec assez de discrétion pour que la mort d'Arthur, puis d'Edmond et enfin de Rouquemoute ne puisse lui être imputée. Mais Lescure le prévient : « Encore un et tu en prends pour vingt ans ». Du coup, il veille maternellement sur la santé de Tonton. D'autant plus que Catherine lui confie que le vieux lui a fait écrire une lettre de dénonciation pour le cas où il mourrait de mort violente. Alphonse y vole. et trouve Tonton « suicidé » par les soins de la charmante Catherine. Laquelle s'apprête à déguster les marrons que le gentil Alphonse lui a tirés du feu. Mais patience : Alphonse a vingt ans devant lui pour ruminer sa vengeance.

     ************************************************

    Oui, Albert SIMONIN et Michel AUDIARD peuvent faire des infidélités à Georges LAUTNER. La preuve avec "La métamorphose des cloportes"  mis en scène par Pierre GRANIER-DEFERRE qui accède après des débuts modestes aux projets d'envergure. Par rapport à un LAUTNER le film retrouve un ton très série noire. Si les moments de sourires ne manquent pas, c'est un film à la trame classique, avec les mauvais garçons, les réglements de comptes, les petites pépées, et les "faisans". Le casting est réjouissant étant donné que nous retrouvons une bonne partie de la distribition d"Un taxi pour Tobrouk" : Lino VENTURA, Charles AZNAVOUR et Maurice BIRAUD.

    Pour Lino VENTURA c'est de nouveau un rôle de mauvais garçon, un rôle taillé sur mesure, mais qui peut commencer à le lasser malgré les succès des LAUTNER. C'est un acteur idéal pour réciter du Audiard, mais peut être rève-t-il d'autres horizons.

    Adapté d'un roman noir d'Alphonse BOUDARD le film est totalement jouissif. Trois truands de très faible envergure, décident de faire un casse. Roquemoute qui se définit comme le roi des perceurs de coffre forts va acheter du matériel chez Gertrude. celle-ci connait la grande gueule de l'oiseau  reste sceptique sur son niveau. Etant donné que les trois n'ont pas un rond, ils mettent leur "pote" Alphone sur le coup. Celui-ci s'en sort pas trop mal, car il fait dans l'art. Comme il mène bon train, il va s'associer au coup "sûr".  Celui va s'avérer un formidable "faisan" contre son gré. Il vend des tableaux à un revendeur qui ressemble à une cloche. "Tonton" vieillard chétif lui achète ses tableaux à vil prix. Le pauvre n'y gagne rien, car ces oeuvres ne se vendent pas.... Il faut préciser que ce sont tous des tableaux de maître.

    Evidemement le casse minable échoue piteusement, Roquemoute semblant incapable de percer ne serait-ce qu'une tirelire.

    C'est Alphonse qui paie la note, seul en tôle. il s'aperçoit qu'il est abandonné et rêve de refroidir ses anciens collègues. Sorti de prison il s'aperçoit qu'il a été spolié par ses collèges, ce qui renforce sa haine.

    Le commissaire qui l'a pincé a un peu de sympathie pour lui et lui révèle que le casse était minable à la base car le coffre était presque vide. Il cherche à le convaincre de donner ses complices car il a très bien compris qu'Alphonse, qui campe devant une armurerie, veut leur faire la peau.

    Tous ont bien profité de l'argent de la vente de ses tableaux, l'un a acheté des cheveaux de course, l'autre s'est converti à l'hindouisme,etc...Mais le pompon revient à Tonton qui a fait fortune avec la revente des tableaux et tient une galerie réputée. Il fait partie de la bourgeoisie à présent.

    Alphonse croit le mener par le bout du nez en obtenant la gérance de la galerie ainsi que sa maîtresse , Catherine,qui se jette dans ses bras. Pendant qu'Alphonse élimine ses copains, Tonton compte bien l'éliminer aussi et utilise Catherine. Celle-ci semble avoir des scrupules et s'explique à Alphonse. Elle jure sur la tête de sa mère qu'elle a été forcée et qu'elle regrette. Alphonse lui décoche une superbe baffe en lui disant "Ta mère je l'emmerde!". Cruelle erreur, Catherine l'attire dans un piège grossier dans lequel Alphonse tombe tête la première. Moqueuse, catherine lui donne la conclusion de son attitude depuis le début de l'affaire : "Ducon Lajoie". Notre pigeon revenu en taule, il va ruminer durant 20 ans le traitement qu'il va infliger à Catherine.

    C'est donc un film noir qui voit ce brave Alphonse se débattre avec des êtres malfaisants, nuisibles, des cloportes....Dans cet ensemble noir, les dialogues de Michel AUDIARD sont fabuleux, nous assistons à la quintescence des films noirs. Dire que le dialoguiste est en grande forme est un euphémisme. Après les "Lautner" et "Quand passent les faisans" AUDIARD atteint un pic qu'il ne retrouvera pas totalement dans les films suivants, l'auteur étant un peu prisonnier du style qu'il a lui même crée.

    Comme d'habitude Lino VENTURA est impeccable dans un rôle taillé sur mesure. Toujours dans le rôle du dur de service, il est cette fois un sacré pigeon, un rôle pas très a son avantage. Ses ruminations dans sa prison entre 1959 et 1965 sont hilarantes. On note parfois un petit cheveu sur la langue de la part de Lino, surtout dans les dates (en particulier 1757) qui lui donne un aspect encore plus humain. C'est vraiment une joie de le découvrir dans le film.

    Les trois pieds nickelés qui l'accompagnent sont savoureux, avec une mention très bien à Georges GERET qui explose avec ce rôle et qu'on a pu remarquer avec Jean Paul BELMONDO il y a peu. C'est vraiment un gangster minable incapable de percer quoi que ce soit et qui n'hésite pas à se révéler fourbe,lâche  et veule avec Alphonse pour tenter de survivre à la vengeance  de celui-ci.

    La sublime Irina DEMICK a un rôle fort. Elle est la femme fatale. De la race de celles qui utilisent les hommes et qui jouent avec. Prototype de la femme digne des séries noires, cette actrice, une des plus belles qui soient, retrouvera Lino VENTURA dans "Le clan des siciliens". une carrière courte au cinéma, mais qui peut oublier cette superbe femme ?

    Mais le film est dominé par deux "doyens" du cinéma. Pierre BRASSEUR peut alterner le génie pur ou le cabotinage extrème ( Un peu comme BRANDO ou Klaus KINSKI). Coup de bol nous avons affaire à la première option et il livre une prestation dantesque. Revendeur à la sauvette proche de la cloche, il minaude devant Alphone qui lui vend ses tableaux une bouchée de pain. C'était un leurre et Alphonse retrouve un homme classe, vivant dans le luxe six ans plu tard. La plus belle métamorphose d'un cloporte. A l'instar des "Grandes familles" , l'acteur retrouve les dialogues d' AUDIARD pour notre plus grand plaisir.

    Que dire de Françoise ROSAY ? cette ancienne gloire du cinéma français trouve une nouvelle jeunesse en campant une Gertrude d'anthologie. N'hésitant pas à présenter un physique peu flatteur et à arborer des grimaces plus hilarantes les unes que les autres. Dans sa bouche, avec son phrasé, les dialogues d'AUDIARD deviennent "autre chose". une prestation inoubliable qui lui vaudra d'obtenir le rôle principal (avec Marlène JOBERT) du premier film réalisé par AUDIARD.

    Bien plus sage qu'un LAUTNER, Pierre GRANIER DEFERRE livre une copie appliquée et propre, et le noir et blanc sied bien au film. Du reste, il se permet quelques fantaisies heureuses, comme ce plan où Lino est pris dans le feux des  des projecteurs de la police. une image très bande dessinée.

    La musique est de la partie. Selon la légende, Jimmy SMITH aurait composé la musique d'un trait, en live devant le film film. Une musique jazzy, qui entre dans la tête instantanément.

    Bref le film est un petit bijou. 

    Très curieusement le film ne déplace pas les foules. Certes, le public voit beaucoup Lino VENTURA mais ceci n'explique pas tout. la concurrence ? Elle est sérieuse car "Le tonnerre de Dieu" avec Jean GABIN est un inamovible champion du box office. Le bouche à oreille est peut être la cause du résultat modété du film, c'est un pur film noir, caustique avec un titre étrange. De plus le film ne va pas rester très longtemps à l'affiche, car le nouveau Lino VENTURA sort un mois plus tard sur les écrans, il s'agit des "Grandes gueules" avec Bourvil, qui va connaître un succès conséquent et va éclipser le film rapidement.

    Au final le film n'atteint pas le million de spectateurs. Une déception pour Lino de courte durée au vu du triomphe des "Grandes gueules". Mais Lino est convaincu que son avenir se situera bien dans des films plus réalistes, des films d'aventure. Il a déjà tourné avec Geroges LAUTNER une nouvelle comédie, mais sa décision est prise, les LAUTNER, AUDIARD et compagnie ne feront pas partie de ses nouvelles aspirations. 

     

    Pour conclure voici un florilège des merveilleux dialogues d'Audiard:           

     

     

    - Comprends moi  bien Gertrude, si j'avais débuté dans la vie avec du matériel pareil, Onassis et moi on causerait de puissance à puissance. Malheureusement, j'débute pas....je serais même plutôt sur le point de raccrocher.
    - C'est drôle, j'm'étais laissé dire que c'était fait, que t'avais tourné hareng, que tu vivais des dames. Ca va pas comme tu veux ?
    -Disons que je fais un tour d'honneur.
    - Qu’est-ce que c’est, ta follerie ?
    - Un Winter-Winter 53 !
    - Tu crains pas d’viser un peu haut ?
    - Un Winter-Winter bourré à craquer ! Et des branques tellement confiants qu’y z’ont supprimé l’système d’alarme !
    - Ho-ho, d’la provocation !... Mais achtung, môme !... Le Winter-Winter, c’est du spécial !... Molybdène et titane !... L’alliage infernal !... La diablerie !

      (Georges Geret à Françoise Rosay)

     

    - Sur le plan de l'arnaque, les coups les plus tordus ne sont rien -vous entendez, rien- à côté de la peinture abstraite.

      (Pierre Brasseur)

     

    - Ca fait combien de temps qu'on se connait?
    - Trop

    (AZNAVOUR et VENTURA)

     

    Pas un mot, pas un colis, pas un mandat, rien !
    C'est drôle quand vous êtes en forme : ils sont tout le temps là. Ça s'appelle des amis et dès que le temps se couvre, ils disparaissent sous les portes et dans le trou des murs, fuyants, furtifs, des cafards, des cloportes!
    Mais dès que je suis dehors, Monsieur Tonton, je lui réduis la tronche, je le miniaturise, je le dissous...
    Dans deux ans, la quille, je fonce chez le Rouquemoute  et je l'emplâtre. Je lui mets la tête en bas, je lui fais vomir ses friandises et j'envoie sa nana se faire bronzer à Dakar.
    Arthur, c' est simple, je lui fais bouffer son passe-montagne. Je le plonge dans l'eau glacé et j'attends que ça gonfle.
    Quant à Edmond, mon ami Edmond, j'sais pas encore ce que je lui ferai, mais j'veux que ça fasse date : Jacques Clément, 1589 ! Ravaillac, 1610 ! François Damien, 1757 ! Edmond Clancul, 1965 !

    (Lino VENTURA en prison)

     

    - On est en pleine délinquance juvénile ! C'est la chaîne de vélo qui se vend ! On vient presque plus me voir...Ahh, du temps de Gégène c'était le défilé. On pouvait à peine fournir..Ah, y t'aimait bien Gégène. Quand il t'a vendu ta première plume, je me souviens il m'a dit : Ce gonze là, il ira loin. Hmm, on était rue Frémicourt alors...On parlait souvent de toi. Comment c'était déjà ton surblaze ?
    - Le malin.
    -Oh, j'sais bien qu'il faut pas évoquer les tristesses .Mais quand j'ai su que tu t'étais mis en flèche avec le rouquin, j'ai reniflé le pire. Un mec qui t'emporte une brique de matériel, qui te laisse 200 sacs, et qui te donne plus jamais de nouvelles, moi j'appelle cela une mauvaise personne. Pas toi ?...T'as le poignet a supporter le gros module ?
    -J'ai rien contre...à part le bruit.
    -Qu'est-ce que tu dirais de cela ? 38 spécial ! Pas d'enrayage possible ! Avec le magnum tu butes un éléphant à 30 mètre. J'dis un éléphant..comme j'dirais autre chose.
    -Combien ?
    -Rien. J'te l'offre.
    -Ecoute, y'a pas de raisons.
    -Siii...J'veux m'associer à une bonne oeuvre !

    (Françoise ROSAY à Lino VENTURA)

     

    -Allo ?
    -La lettre est plus là et quelqu'un a buté Tonton !
    -Ah, oui ?
    -Il est mort...
    - Ducon Lajoie....

    (Lino VENTURA téléphone à sa maîtresse)

     

    Il avait raison mon ami l'emballeur, "assieds toi au bord de l'Oued et tu verras passer  le cadavre de ton ennemi" et bien je vais m'y assoir au bord de l'Oued. Et le temps qu'il faudra. Et si elle passe pas la Catherine, j'irais au devant d'elle. Le temps que je sorte elle aura 45 berges la Catherine ! Et avec les millions qu'elle se sera goinfrée elle aura grossie. Et cela fera un cloporte bien gros, les plus chouettes à écraser sous le talon.

    (Lino VENTURA en prison) 

     

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    905 484

     

    ENTREES PARIS

     

    267 716

     

     

     

     

     

    1ère semaine

    2

    45 714

    6

    2ème semaine

    3

    35 639

     

    3ème semaine

    4

    35 822

     

    4ème semaine

    7

    26 229

     

    Nombre de semaines Paris

     

    8

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    7 619

     

    Cote du succès

     

    *  *

     

     

    UN DIALOGUE ENORME SIGNE AUDIARD AU PIC DE SON TALENT

     

     

    LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES - GEORGES GERET

     

    LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES - FRANCOISE ROSAY

     

    LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES  - LINO VENTURA

     

    LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES - MICHEL AUDIARD

     

    LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES - PIERRE BRASSEUR

     

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    LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES - LINO VENTURA

     

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    LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES - DANIEL CECCALDI

     

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    LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES - IRINA DEMICK

     

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