• LA FERME DU PENDU - BOURVIL BOX OFFICE 1945




    LA FERME DU PENDU

     5 DECEMBRE 1945

     

     

     

    LA FERME DU PENDU -  BOURVIL BOX OFFICE 1945

     


    • Réalisation : Jean Dréville
    • Scénario : d'après le roman de Gilbert Dupé
    • Adaptation et dialogue : André-Paul Antoine
    • Photographie : André Thomas, assisté de Marcel Weiss
    • Musique : Marcel Delannoy
    • Chanson : Les crayons de Bourvil et Étienne Lorin
    • Tournage : du 20 juin au 8 août 1945
    • Production : Productions André Tranché
    • Directeur de production : Jean-Claude Carlus, assisté de Renaud Douchin
    • Durée : 90 minutes
    • Genre : Drame
    • Première présentation le 5 décembre 1945
    • Société de distribution : LCJ Editions et Productions

     

    • Charles Vanel : François Raimondeau, l'aîné
    • Alfred Adam : Grand Louis, un frère de François
    • Adrienne Alain : La Renaude
    • Georges Bever : Filladeau, le rebouteux
    • Bourvil : Le bourrelier, le chanteur à la noce
    • Léonce Corne : Ménétrier, mari de "La Mauffe"
    • Guy Decomble : Bénoni, l'autre frère de François
    • Robert Demorget : Le petit Jean, le fils d'Amanda
    • Claudine Dupuis : Mauffe Ménétrier
    • Henri Génès : Jérome Taillemet, le brigadier

     

    Dans le cadre du pays vendéen, trois fils jurent à leur père mourant de ne pas se marier pour ne pas morceler le domaine. Le cadet, infirme, se pend. Le troisième part avec une domestique. Seul, l'aîné reste sur la terre et, sur le point, de mourir à son tour, ne voit pour lui succéder que l'enfant naturel de sa soeur, partie vivre avec un douanier de Nantes.

     

    ANALYSE ( ISSUE DU JOURNAL OUEST FRANCE)

    Exceptionnel homme de scène, André Raimbourg, alias Bourvil (1917-1970), fut un grand acteur français. Son premier film, où il chante Les crayons, dans l'importante scène du banquet, fut La ferme du pendu, tourné en 1945 à Pouzauges et Montournais (à la Maison-Neuve, logis du XVe siècle). C'est parce que l'auteur du roman La ferme du pendu, Gilbert Dupé, était aussi le directeur du théâtre des Nouveautés à Paris, qu'il remarqua Bourvil sur les planches et poussa le réalisateur Jean Dréville à le choisir pour ce rôle.

    Bourvil n'a pas de notoriété à cette époque. Charles Vanel et Alfred Adam sont, eux, beaucoup plus connus. Après La ferme du pendu, Bourvil va cependant enchaîner, en premier rôle, des farces paysannes comme Le trou normand, avec une débutante nommée Brigitte Bardot. Ce, jusqu'à son premier grand rôle d'une autre épaisseur dans La traversée de Paris, en 1956. Mais jusqu'à sa mort prématurée, en 1970 à l'âge de 53 ans, ce Normand d'origine n'aura plus l'occasion d'être « Vendéen ».

    En revanche, s'il y a un Vendéen qui l'a fréquenté, ce fut Gilbert Prouteau. Au service militaire, en 1937, à Joinville. Le caporal Raimbourg et le 2e classe vendéen Prouteau faisaient ensemble le mur pour... aller au cinéma. « Ça te fait pas saliver, toi, le cinéma ? », demandait souvent André à Gilbert. L'un et l'autre y feront carrière, « moi de façon modeste, par des incursions. André est, lui, devenu une gloire », se remémorait Prouteau. En 1968, Prouteau, qui avait fait tourner Belmondo dans Dieu a choisi Paris, ira revoir Jean-Paul et surtout son caporal sur le tournage du Cerveau, de Gérard Oury. Ils tombent dans les bras l'un de l'autre.

    Réalisé à la Libération, Jean Dréville, le metteur en scène, considérait ce film comme un de ses meilleurs. Ce drame paysan plaisait à Dréville, qui connaît Dupé pour avoir tenté de tourner une adaptation d'un autre de ses romans, La foire aux femmes, deux ans auparavant, en pays maraîchin (Challans et Beauvoir), tournage interrompu par l'occupant allemand.

    La ferme du pendu connut aussi des moments houleux pour son tournage, comme en témoigna Jean Dréville : « Pour les repérages, nous avons été mal accueillis car le roman de Dupé était proscrit en chaire par l'évêque de Luçon. J'avais dû voir l'évêque, Mgr Cazaux. Une scène du scénario le choquait, celle où la porte de la grange se referme sur un couple adultère. Fondu en noir et, là-dessus, on rouvre sur un tas de fumier avec le coq dessus. Je rétorque à l'évêque : « Mais on ne voit rien ! » Et l'évêque, avec un sourire malin : « oui, c'est bien ce qui est grave, on ne voit rien ! » Il avait tout de même accordé son autorisation. Mais le « scandale vendéen » couvait !

    En attendant, le tournage de ce film amuse. Dans son édition du 30 juillet 1945, le journal Le Populaire de l'Ouest titre : « On se souviendra longtemps de ces Parisiens qui ont payé les Vendéens pour battre le seigle. » Une cinquantaine de ces Vendéens furent, en effet, engagés pour pratiquer ces battages devant une caméra.

    Mais quand le film sort, finie l'entente cordiale ! Il fait l'objet de vives attaques de la part des milieux catholiques. Mgr Cazaux, cette fois-ci moins patelin, va demander l'interdiction de projeter le film « qui offense la moralité de la paysannerie vendéenne qui paraît bestialisée ». La déclaration de l'évêque de Vendée va surchauffer les esprits. Une projection publique est terriblement chahutée à Chantonnay. Le 14 janvier 1946, le préfet recommande aux maires la plus grande prudence quant à une interdiction, « étant donné que ce film a obtenu le visa ministériel ».

    À Chantonnay, le 22 mars 1946, à 22 h, nouvel incident : une coupure d'électricité plonge la petite ville de bocage dans le noir. Le transformateur saute après des courts-circuits provoqués par des cercles de barrique sur les lignes électriques. Des fauteurs de troubles vendéens seront présentés devant le tribunal. Les peines seront des plus légères.

     

    ENTREES France

     

    2 703 664

     

    ENTREES PARIS 1945-46 622 542

    ENTREES TOTAL PARIS

    711 456

    COTE DU SUCCES

    * * *

    SORTI A PARIS AU CINEMA NORMANDIE : 21 000 ENTRES LA 1ère SEMAINE

     

    LA FERME DU PENDU EXTRAIT

    EXTRAIT DU FILM: LA CHANSON "LES CRAYONS"  PAR BOURVIL ET SON TEMOIGNAGE SUR LE TOURNAGE

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    8
    bebel93
    Mercredi 29 Mai 2013 à 05:12

    je pense qu'a cette epoque (l'immediat apres guerre) les gens avaient envie de s'evader d'aller au cinema chose qu'il etait impossible ou tres difficile de faire durant l'occupation a part si on voulait admirer la propagande hitlerienne sic..


    mis a part ça je crois que le prix de la place de cinochec'etait comme si ajourd'hui j'vais prendre une "noisette" au "balto" de mon quartier!!!d'ou les succes incroyables des fernandel, gabin, bourvil...mais cela n'enleve rien a leur immense talent


    bravo messieurs les artistes

    7
    Maxime
    Mercredi 29 Mai 2013 à 05:12

    I agree with you.c'est également mon avis.Heureux de savoir que je suis pas le seul à penser ça pour expliquer de tels scores...


    Mais comme tu dis cela n'enlève rien à leur talent immense.Je crois que leur films aurait fait de gros scores quand même la décennie suivante mais pas des scores aussi monstrueux...Enfin c'est le reflet de toute une époque et leurs triomphes répétés sont quand même ultra mérités y a pas à dire...

    6
    renaud
    Mercredi 29 Mai 2013 à 05:12
    lorsque j'ai lu une bonne majorité des films français, il était étonnant de constate r qu'à l'instar du peeer to peer l'industrie du cinéma était paniquée de l' apparition de la télévision.
    Il était évident que la sortie au cinéma à l'après guerre était au moins d'une fois par semaine, le soir y avait pas grand chose à part la TSF.
    Les films apparaissant sur la première chaîne, le déclin des entrées France s'est fait rapidement et surement.
    Je vous raconte pas le tollé lorsqu'une deuxième chaîne fut crée, la chute fut encore accentuée.
    Enle vez la télévison aux francais ou la vidéo vous allez voir les entrées exploser.
    Comme quoi le cinéma aura du affronter dans son histoire des ennemis tels la télé et le P2P. Il s'en est toujours remis, donc pourquoi pas?
    Pour ma part, je pense ue c'est toujours la sortie incontournable pour les ados ou les jeunes couples.
    La formule ciné/ McDO je l'ai usée, il n y a pas de raisons que ca change?
    5
    BEBELç"
    Mercredi 29 Mai 2013 à 05:12

    rien de rempacera la toile noire, ni le p2P, ni le bittorent ni canal plus...rien de tout ça il n'y a rien de plus magique que le grand ecran et on voit la difference avec le petit ecran


    au cinoche toute une salle

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    4
    BEBELç"
    Mercredi 29 Mai 2013 à 05:12

    rien de rempacera la toile noire, ni le p2P, ni le bittorent ni canal plus...rien de tout ça il n'y a rien de plus magique que le grand ecran et on voit la difference avec le petit ecran


    au cinoche toute une salle va

    3
    bebel93
    Mercredi 29 Mai 2013 à 05:12
    rien ne remplacera la bonne vieille "toile", ni le p2p  ni le bit torrent ni canal plus cinema...y a qu'a voir une salle archi bondée qui va hurler de rire suite  à une situation burlesque là ou ces memes gens n'esquiseront qu'un petit sourire de circonstance en face du lecteur dvd...c'est comme ça c'est magique...
    2
    bebel93
    Mercredi 29 Mai 2013 à 05:12
    désolé les gars j'ai buguer, bien ue rien ne remplacera le cioche il serait temps que je remplace ....on pc lol mdr
    1
    fabrice ferment
    Mercredi 29 Mai 2013 à 05:12
    fabrice ferment
    Je suis en train de "saisir" les données comptables des cinémas sous l'occupation dans les archives du CNC et je peux déjà vous assurer que c'est une période très faste.
    Les gens sortaient beaucoup et les salles de spectacles étaient pleines.
    Certains mélos allemands (avec Zarah Leander) trouvaient leur succès mais la majorité des films français étaient des triomphes :
    L'assassin habite au 21
    Le corbeau
    Goupi mains-rouges
    La ville dorée
    Le voile bleu
    L'éternel retour
    etc ...
    Attention donc aux idées reçues.  
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