• L'HOMME ORCHESTRE - LOUIS DE FUNES BOX OFFICE 1970

    L' HOMME ORCHESTRE


    18 SEPTEMBRE 1970

       

    L'HOMME ORCHESTRE - BOX OFFICE LOUIS DE FUNES 1970


     

    • Réalisation : Serge Korber
    • Scénario, adaptation et dialogues : Jean Halain et Serge Korber
    • Photographie : Jean Rabier
    • Musique : François de Roubaix (Éditions Hortensia)
    • Paroles des chansons écrites par Jean Halain, Remo Forlani, sur une musique de François de Roubaix
    • Producteur: Alain Poiré
    • Production : Gaumont (France), Rizzoli Films (Italie)
    • Distribution : Gaumont
    • Tournage des extérieurs à Nice
    • Tirage : Laboratoire G.T.C - Auditorium « Paris Studio Cinéma » de Billancourt
    • Genre : Comédie musicale
    • Langue : français
    • Format : couleur (Eastmancolor) - 35 mm
    • Durée : 85 minutes
    • Louis de Funès : Monsieur Édouard, alias Evan Evans, impresario et maître de ballet d'une troupe de danseuses
    • Olivier de Funès : Philippe, le neveu de M. Evans, musicien
    • Noëlle Adam : Françoise, l'adjointe de M. Evans
    • Puck Adams : Endrika, la danseuse mère du petit garçon
    • Paul Préboist : Le directeur de l'hôtel romain
    • Franco Fabrizi : Franco Buzzini, le fiancé de Françoise

     

     

    SYNOPSIS

    Le chorégraphe Evan Evans supervise à Monaco les derniers préparatifs de sa tournée européenne. Celle-ci est momentanément remise en cause par le départ d'une des danseuses, qui a décidé de se marier. Elle est certes vite remplacée, mais Evans veut prévenir toute mésaventure du même ordre en imposant à ses girls une discipline draconienne et en les protégeant jalousement de toute rencontre masculine. Vérifiant, chambre après chambre, qu'elles soient toutes endormies, il surprend l'une d'elles, Françoise Martin, en flagrant délit d'escapade amoureuse. Elle s'échappe en effet à travers les rues noires et monte à bord du yacht de son amant italien, Franco. Demandée en mariage, elle réserve sa réponse pour les deux jours qui suivent. C'est donc le temps dont Evans dispose pour contrecarrer ce projet. Faisant croire à son neveu Philippe qu'elle est folle amoureuse de lui, il téléguide à loisir quiproquos sur quiproquos. Vite lassée des "enfantillages" du jeune homme qui ne cesse de faire le beau devant elle et de lui écrire des chansons, elle lui fait comprendre que la plaisanterie a assez duré. Evans enregistre secrètement ses paroles et, interceptant un appel téléphonique de Franco, il fait en sorte que celui-ci entende Françoise l'évincer. Laquelle en est quitte, le lendemain matin, pour regarder le yacht s'éloigner, dépitée, alors qu'elle venait de se décider à partir pour de bon. A Rome, une des danseuses est obligée de récupérer son bébé, laissé jusqu'alors chez une nourrice. Pour obliger Evans à accepter la présence de l'enfant, Françoise a idée de lui faire croire que le père n'est autre que Philippe, sans préciser qui est la mère. Philippe ne nie pas avoir eu, lors de la tournée précédente dans la capitale italienne, une liaison avec une Sicilienne. Et il est prêt à "réparer". Mais la Sicilienne a déjà un bébé sur les bras. A qui donc est le premier ? L'affaire tournant au vilain avec l'intervention de dizaines de carabiniers, les danseuses ne peuvent plus qu'avouer la vérité. Philippe et la Sicilienne vivront le parfait amour tandis que les deux bébés grandiront dans le sérail des ballets Evans.
     

    ANALYSE ET BOX OFFICE


     

    Louis De Funès aborde l'année 1970 en laissant un peu d'air à la concurrence après avoir outrageusement dominé les années 1964-1969. Ce n'est qu'en septembre 1970 qu'il sortira son nouveau film "L'homme orchestre". Ceci étant le monde aborde une nouvelle décennie de changements et le cinéma français voire mondial n'est pas en reste car cette période sera propice à de nombreux classiques. Oui le ton change et celui des comédies également. En France le rire gras "à la papa" comme le soulignent les jeunes manifestants de mai 1968 fait place à des comédies plus douces, plus subtiles voire un peu impertinentes comme "L'Ours et la poupée", "Mon oncle benjamin" "les choses de la vie" "Le voyou" qui obtiennent les faveurs du public. Et ce n'est une comédie américaine comme "MASH" qui contredit ce mouvement.

    De Funès doit sentir ce mouvement et pense certainement devoir changer de ton pour rester "in" ou "dans le vent" qui est une phrase culte de l'époque. C'est pourquoi nous assistons à la rencontre assez improbable entre Serge Korber et Louis De Funès. Serge Korber c'est un réalisateur maison de la Gaumont qui a obtenu un succès avec "Un idiot à Paris" suivi d'un semi-échec avec "La petite vertu" les deux ayant la pétillante et sexy Dany Carrel comme vedette. Accéder à une star comme Louis De Funès est une grande promotion pour le réalisateur qui sera tout au service de l'acteur qui désire monter une sorte de comédie musicale un genre nouveau qui permettrait à l'acteur d'exprimer des talents réels de danseur et de chanteur (quoique). Serge Korber étant lui-même très intéressé par les comédies musicales accepte et concocte un scénario sur mesure bien qu'il soit supervisé par Jean Halain, le scénariste des "Fantômas" et du "Grand restaurant" pour la Gaumont. Le tout est produit par le célèbre Alain Poiré et le casting comprend de nombreux acteurs italiens coproduction oblige. La musique sera composée par le jeune François De Roubaix. Une équipe rajeunie et nouvelle pour l'acteur qui s'entoure pourtant de son fils Olivier qu'il espère toujours voir un jour en haut de l'affiche et de l'habituel Paul Préboist déjà vu dans "Hibernatus" l'année précédente. On le sait Louis De Funès aimait beaucoup travailler sur les gags d'un film et surtout veillait à vampiriser l'écran. Le film est donc très centré sur lui, Serge Korber apportant une touche technique.

    De fait le film est un curieux patchwork ou assemblage pour écrire français de ballets inspirés par Roland Petit ou Maurice Béjart dont l'un évoque une publicité pour les chaussettes Dim qui remplissait les écrans des années 70. De Funès démontre là ses capacités à danser et à se mouvoir à l'écran une de ses grandes qualités. Son fils Olivier, plutôt beau gosse, a droit à un numéro chanté très inspiré par Jacques Demy et les De Funès entonnent ensemble la chanson du poupon :"Quand tu fais, la la la" qui démontre que l'acteur n'est pas vraiment un bon chanteur. Bref des ballets dans la plus pure tradition de ces années 70 qui respirent le ton pop de la culture du moment.  N'oublions pas une fable sans parole interprétée par l'acteur qui lui donne l'occasion de montrer quelques belles mimiques. Le grand problème dans tout cela c'est que le film n'est pas très drôle finalement, au mieux il est amusant voire sympathique, mais pas de gags chers à Gérard Oury. On devine même de belles tentatives de remplissage flagrant. Le film ne dure que 1h25 et demeure cependant assez ennuyeux. Pas de quoi faire rigoler nos chères têtes blondes. Le film reste cependant charmant dans l'ensemble et se révèle un beau témoignage sur l'art à la française à l'aube des 70's.

    Le film sort sur les écrans français en septembre 1970. Sur Paris il succède à "Domicile conjugal" de François Truffaut à la première place du box office. Certes, sur 7 salles le score n'est pas fantastique (51 475 entrées) mais le box office a fortement décliné depuis des années à cause de la télévision. Le film reste cependant 3 semaines en tête du box office parisien car il n y a aucune concurrence sérieuse à cette période. La carrière décélère rapidement et il dépasse à peine les 300 000 spectateurs le film n'ayant pas bénéficié de second souffle au vu d'un bouche à oreille peu porteur. Une fois n'est pas coutume, les régions viendront soutenir le film qui passe sur le long terme la barre des 2 millions de spectateurs signant le plus mauvais score pour un De Funès depuis 1964. Le film occupe la 15ème place du box office de 1970 au même niveau que le dernier Audiard " Elle boit pas..." ce qui n'est pas déshonorant en soi et confirme le tassement du genre en cette année 1970. Mais nul doute que ce premier revers pour l'acteur ne passe pas inaperçu. Heureusement pour l'acteur, un nouveau "Gendarme" est déjà sur les écrans pour cette fin d'année 1970 une garantie pour l'acteur de retrouver les cimes du box office. "L'homme orchestre" reste donc un relatif insuccès pour l'acteur et un sacré OVNI dans sa carrière cinématographique du moment. Le film a cependant des admirateurs qui saluent son ton original et des qualité esthétiques au film mais aussi pas mal de détracteurs ce qui n'empêche pas Louis de Funès de tourner immédiatement dans un nouveau film avec Serge Korber.

     

    CATEGORIE RANG ENTREES SALLES
    ENTREES FRANCE 15 2 141 879
     
    ENTREES PARIS BANLIEUE   317 507
     
    1ère semaine 1 51 475
    7
    2ème semaine 1 43 721
    7
    3ème semaine 1 47 323
    7
    4ème semaine 2 36 157
    7
    5ème semaine 7 23 122
    7
    6ème semaine 10 21 153
    7
    7ème semaine 12 14 800
    4
    Cote du succès   * *
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    BANDE ANNONCE

     

     

     

    L' HOMME ORCHESTRE 45 TOURS

     

    L'HOMME ORCHESTRE - BOX OFFICE LOUIS DE FUNES 1970

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    MUSIQUE "PITI PITI PA" PAR FRANCOIS DE ROUBAIX

     

    CHANSON "LES POUPONS"

     

     

     L'HOMME ORCHESTRE - LOUIS DE FUNES

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'HOMME ORCHESTRE -SERGE KORBER

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    LOUIS DE FUNES - L'HOMME ORCHESTRE

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    LOUIS DE FUNES - L'HOMME ORCHESTRE

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'HOMME ORCHESTRE - LOUIS DE FUNES BOX OFFICE 1970

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'HOMME ORCHESTRE - LOUIS DE FUNES BOX OFFICE 1970

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'HOMME ORCHESTRE - OLIVIER DE FUNES

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'HOMME ORCHESTRE - LOUIS DE FUNES BOX OFFICE 1970

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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     L'HOMME ORCHESTRE - LOUIS DE FUNES BOX OFFICE 1970

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    L'HOMME ORCHESTRE - LOUIS DE FUNES BOX OFFICE 1970

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    3
    adda chentouf
    Dimanche 18 Novembre 2018 à 18:43

    Sorti  à Alger en 1973, "L'homme orchestre" attira 58.272 spectateurs en 9 semaines d'exclusivité, un chiffre nettement inférieur aux autres comédie de De Funes, mais qui reste quand même un succès pour l'acteur préféré du public algérien de l'époque, avec Delon et Belmondo.

    2
    Renaud
    Mercredi 29 Mai 2013 à 03:01
    Renaud

    Bonjour

    Que cette fiche est mal fichue et faite rapidement. C'était les débuts. Il faudrait la refaire. On me demnde quand je me remettrai "à l'écriture". Bientôt j'espère mais faire une fiche demande beaucoup plus d'énerguie que faire des tableaux et j'ai un peu perdu mon "mojo". Je termine de faire des filmos avec didier avant de ralentir fatalement le rythme bien qu'il reste encore à explorer... J'ai sur le feu "Un gendarme à new York"...Mais bon, pour le moment j'essaie de mettre le maximum d données, car c'est un blog de chiffres quand même avant de repatir quand le coeur m'en dira sur quelques fiches... On verra, je vois au jour le jour....Une fiche peut demander 3 jours de travail entre les photos, revoir le film, lire sur le film s'il le matériel et disponible...Elaborer le texte, bein que ce ne soit pas du Hugo, hein....

    Ceci étant je ne suis pas peu fier d'avoir écrit dernièrement quelques fiches sur Jean Marais totalemnt inédites sur le web... Il est plus facile de trouver des fiches sur "La grande vadrouille" que sur "Goubbiah mon amour".... Mais bon, peut être bientôt reprendrais-je mon baton de pèlerin....

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    1
    Jeudi 21 Février 2013 à 17:47
    dasola

    Rebonjour, concernant ce film, je l'ai enfin vu tout dernièrement. C'est un film étonnant, peu de dialogues, très "années 70". Je comprends qu'il ait dérouté le public. Bonne soirée.

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