• L' HOMME AU PISTOLET D'OR - THE MAN WITH THE GOLDEN GUN - JAMES BOND BOX OFFICE 1974

     

    L’HOMME AU PISTOLET D’OR

    (THE MAN WITH THE GOLDEN GUN)

     20 DECEMBRE 1974 (USA)

    20 DECEMBRE 1974

     

     

    Réalisation

    Guy HAMILTON

    Scénario

    Tom MANKIEWICZ

    Photographie

    Ted MOORE

    Musique

    John BARRY

    Production

    H SALTZMAN

    Albert R BROCCOLI

    Eon Production

    Distribution

    Artistes Associés

    Durée

    120 minutes

    Tournage

    18 avril 1974 / 23 août 1974

    James Bond

    Roger MOORE

    Scaramanga

    Christopher LEE

    Mary Goodnight

    Britt EKLAND

    Andréa,

    Maud ADAMS

    Nick Nack

    Hervé VILLECHAISE

     

    Le fabuleux tueur Scaramanga, l'Homme au Pistolet d'Or dont les " contrats " lui rapportent chacun un million de dollars, a reçu pour mission d'exécuter James Bond, l'as des services secrets britanniques. Selon son habitude, Scaramanga prévient sa future victime en lui envoyant une balle en or marquée à ses initiales. " M ", le patron de Bond, le libère d'une importante mission pour lui permettre de relever le défi de son implacable adversaire. Bond qui ne connaît pas les traits de Scaramanga, enquête sur son fournisseur d'armes, puis extorque des renseignements à l'une de ses complices, Andréa. Tandis que le tueur, à Bangkok, assassine le savant Gibson et lui vole son invention, le Sol X, qui permet de transformer l'énergie solaire en électricité. Bond soupçonne Hai Fat, le très riche patron de Gibson, d'être à l'origine du contrat de Scaramanga. Ce dernier supprime Hai Fat, puis Andréa qui lui avait volé le Sol X au profit de James Bond. Il s'envole ensuite vers son repaire, une île personnelle située dans les eaux territoriales chinoises. L'agent britannique ne tarde pas à y débarquer à son tour. Un duel courtois mais implacable va alors se dérouler, arbitré par le nain Nick Nack, âme damnée de Scaramanga. Est-il besoin de préciser que James Bond sortira vainqueur du combat ?

     

    Sorti un an seulement après, ce James BOND est, semble-t-il, celui qui est le moins apprécié de la communauté des fans de l’agent 007. A priori, le producteur Harry SALTZMAN grand claqueur d’argent devant l’éternel contrairement à Albert BROCCOLI le travailleur, celui sur qui repose la saga, a besoin d’argent et la mise en route d’un épisode rapidement après le précédent semble être une garantie de rentrée d’argent frais. Le scénario, pourtant à l’origine de Tom MANKIEWICZ, est un joyeux fourre-tout. En effet, le film est relatif à l’affrontement entre BOND et SCARAMANGA, et à ce titre, le film fait plus penser à un épisode du « Saint » qu’à un BOND, mais une intrigue parallèle est mise en route qui est de récupérer le « sol X » dans l’île ultra moderne de SCARAMANGA et d'éviter un conflit avec les Arabes relatif à une nouvelle source d'énergie, ce qui est beaucoup plus BONDIESQUE. Pourtant, malgré les critiques, le film est plus intéressant qu’il n’y parait.

    Pour la première fois depuis longtemps, ce n’est pas BOND qui est le personnage de l’introduction, mais bien SCARAMANGA le tueur au pistolet d’or qui a pour particularité physique de posséder un troisième mamelon. Celui-ci se repose sur son île en compagnie de sa campagne « Andréa » campée par la délicieuse Maud ADAMS, encore une bénédiction issue de la perfide Albion. SCARAMANGA est l’atout principal du film. C’est en effet l’immense Christopher LEE, la cinquantaine, l’inoubliable Dracula, impeccable qui incarne le terrible tueur avec sa classe naturelle. En pleine forme, il obtient enfin la récompense de jouer un rôle important dans une superproduction mondiale. A ce jour, il reste un des meilleurs ennemis de BOND donnant une véritable épaisseur au rôle. Bref, que du bonheur. SCARAMANGA va affronter un tueur à gage, recruté par l’acteur de petite taille Hervé VILLECHAISE (dont le rôle lui permettra de jouer dans « l’île fantastique » série à succès qui n’est pas sans rappeler le film). Celui-ci contrôle les vidéos d’une sorte de « luna park » et guide les deux tueurs dans une sorte de « chasse au trésor ». Evidemment SCARAMANGA élimine le tueur et ensuite s’entraîne sur le mannequin de BOND (en fait c’est Roger MOORE lui-même qui fait le mannequin)sa prochaine cible. Ensuite générique, dont la musique et le générique sont de nouveau et heureusement composés par John BARRY en très grande forme.

    Donc BOND, découvre avec stupeur, que pour une fois, il est la cible du plus grand tueur à gages de la planète. BOND décide de contre attaquer et de remonter jusqu’à lui. Le film s’enlise quelque peu à Beyrouth dans une partie qui ressemble plus à une série télé qu’autre chose. C’est Simon SINCLAIR à Beyrouth. Puis direction à Macao pour retrouver le fabricant des balles de SCARAMANGA. A partir de là BOND se montre menaçant, voire légèrement sadique pour obtenir des informations. Est-il inquiet, pour la première fois de sa vie ? Pistant Andréa qui doit le faire remonter jusqu’à sa cible, il est aidé par Mary BONNENUIT . Celle-ci est interprétée par Britt EKLAND starlette des années 60 ex-femme de Peter SELLERS (qu’elle a épuisé…)dont le point d’orgue de la carrière est de tourner dans ce Bond. En dehors d’un joli minois, elle dispose d’un physique assez exceptionnel, cette sportive porte bien le maillot deux pièces, cela tombe bien elle sera une bonne partie du film en maillot de bain,pour notre bonheur. Evidemment elle joue le rôle d’une belle écervelée.

    Croyant mener la barque, BOND est en fait totalement berné par SCARAMANGA qui en plus a volé le « sol x ». Il devra montrer sa science du karaté pour d’échapper d’un piège qui lui est tendu, car nous sommes en 1974, et pour sacrifier à la mode des films de karaté made in Hong KONG (nous somme en pleine Bruce Lee mania)et pour pénétrer le marché Asiatique, BOND pratique les arts martiaux, ce qui fait bondir les fans du personnage. Décidément après la black exploitation, BOND doit suivre toutes les modes.

    La première confrontation entre BOND et SCARAMANGA autour d’un ring de boxe Thaïlandaise, permet de connaître un peu plus la personnalité du tueur qui avoue se délecter de tuer ses congénères. BOND va le poursuivre car BONNENUIT s’est enfermée dans le coffre du tueur.   

    Le film poursuit sa mauvaise passe, en effet, BOND rencontre un touriste pas comme les autres, le shérif Pepper déjà présent dans « vivre et laisser mourir ». L’occasion d’effectuer avec lui une cascade en voiture assez énorme, sous les commentaires de l’illustre policier Américain, bête comme une huître comme il se doit. Le coté farçe du film devient très pesant. SCARAMANGA s’échappe définitivement, sa voiture se transformant en avion, idée piquée à « Fantômas se déchaîne » soit dit en passant.

    Enfin, BOND repère l’île de SCARAMANGA et celui-ci l’attend de pied ferme,  le film retrouve un standing Bondien. L’île répond aux dernières normes technologiques et produit sa propre énergie. L’occasion pour la production de justifier le budget du film, les décors étant très soignés.

    LA tension entre les deux protagonistes est palpable. SCARAMANGA d’une grande classe, respecte BOND, qui lui comme le British prétentieux qu’il est, le méprise manifestement.  Cependant le fameux duel « pistolet d’or contre PPK »duel aura bien lieu et sera très décevant. A l’aide de NICK NACK il attire BOND dans sa salle digne d’un train fantôme. BOND semble en mauvaise posture, mais à l’aide d’une ruse grossière, il remplace son propre mannequin pour abattre SCARAMANGA par surprise, c’est très bref, on pouvait attendre mieux. Pour le reste dans une scène digne d’un bon Austin POWER, BOND à l’aide de BONNENUIT, récupère le « sol x », la maladresse de la jeune femme, toujours en maillot de bain causant la disparition de l’île. Les deux tourtereaux s’enfuient en bateau, et BOND doit encore se débarrasser de l’acolyte de SCARAMANGA puis offrir un dernier jeu de mot des plus désolants avant la fin du film.

    Toujours correctement réalisé par Guy HAMILTON le film alterne donc le pire et parfois le meilleur. Pour la première fois, James BOND apparaît comme peu sympathique, quelque fois désagréable, voire violent et surtout inquiet. Qui plus est toutes ses vannes tombent à plat. La confrontation entre BOND et son ennemi est savoureuse, mais le duel aurait put être plus passionnant. Pour le reste… Ce BOND est donc très mal reçu par la communauté Bondienne, du reste c’est l’un de mes préférés car il est totalement à part. Le public Américain boude le film qui chute de près de 40% par rapport au précédent et qui est tout simplement la moins bonne recette de la franchise.

    Heureusement le reste du monde réserve un bon accueil au film, comme d’habitude. La France n’est pas en reste, et le film reste trois semaines en tête du Box Office Parisien. La franchise est toujours aussi populaire.

    Mais devant ce résultat décevant, SALTZMAN jette l’éponge et vend ses parts à la MGM pour 30 millions de dollars ( ce qui représentait à l’époque pas mal de jetons de Casino). Il ne reste plus que BROCCOLI à la tête de EON, et ce n’est pas plus mal artistiquement parlant. Il va profondément réfléchir à la direction que va prendre la franchise. Il faudra élever le niveau et soigner le produit. BOND va se reposer durant près de trois ans.  

    BANDE ANNONCE DU FILM

    http://www.trailerfan.com/movie/the_man_with_the_golden_gun/trailer

     

    ENTREES France

     

    2 415 000

     

    TOTAL ENTREES France

    2 873 898

     

    ENTREES Paris

     

     

    552 522

     

    TOTAL ENTREES PARIS

    99 698   entrées en 1985

     

    613 225

    ENTREES Paris

    1ère semaine  n°1

    2ème semaine n°1

    3ème semaine n°1

    4ème semaine n°3

    5ème semaine n°4

    6ème semaine n°8

    7ème semaine n°12 

     

     

     

    109 365

    160 213

    104 209

    56 107

    43 611

    27 302

    19 196

     

     

    NOMBRE DE SEMAINES PARIS

    12

    NOMBRE DE SALLES  Paris semaine de sortie

    24

    Moyenne entrées par salles 1ère semaine

    4 564

    1er JOUR Paris

    16 144

    Budget

    13 M$

    (52 M$ 2008)

    Recettes US

     

    21 M$

    (85 M$ 2008)

    Recettes mondiales

     

    97.4 M$

    (390 M$ 2008)

     

    BOX OFFICE ANNUEL USA

    N° 13

    BOX OFFICE ANNUEL France

    N° 13

    BOX OFFICE ANNUEL Italie

    N° 27

    BOX OFFICE Allemagne – 4 500 000 entrées

    N°4

    BOX OFFICE Espagne – 1 145 918 entrées

     

    COTE DU SUCCES

    * * *

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  • Commentaires

    1
    Agent007
    Mercredi 29 Mai 2013 à 05:00

    Effectivement, « L’homme au pistolet d’or » est un Bond différent (comme « Permis de tuer » ou « OHMSS » par exemple). Son manque de rythme et d’envergure (en plus privé du scope depuis « Vivre et laisser mourir », pour des raisons certainement purement artistiques d’ailleurs) sont rattrapés en partie par la psychologie quasi-irréprochable du méchant (plus profond qu’à l’habitude) ainsi que par les quelques idées assez violentes du film. Preuve éclatante que Roger Moore fut un Bond relativement pluriel, puisque ses incarnations du personnage dans « L’homme au pistolet d’or », « L’espion qui m’aimait » et « Rien que pour vos yeux » sont à chaque fois très différentes. Il est tout de même grand temps de ré-évaluer son jeu, au travers de ses 7 films (tous bons selon moi… en même temps, le seul de toute la série que je n’aime que moyennement, c’est « Moonraker », et encore, il est pétri de qualités). Il a eu ses chefs-d’œuvre et son jeu a marqué. On le charge constamment, notamment sur certains forums consacrés à James Bond (on se demande d’ailleurs s’ils aiment Bond parfois… bref…), on le hait même quelquefois… Mais honnêtement, il incarna le personnage avec beaucoup de panache et un sens de l’interprétation très personnel. Ce qui lui rend justice. Daniel Craig est excellent (c’est celui que j’aime le moins… les autres, je les aime tous autant, avec une préférence perso pour Sean), certes, mais on ne cesse de le comparer à Sean Connery… Est-ce vraiment le meilleur des compliments, sachant qu’aucun des précédents acteurs n’avait été comparé à qui que ce soit d’autre (y comprit Dalton et Lazenby, tous deux formidables, et qui eurent leur propre approche du rôle, y compris selon les avis de spécialistes).<o:p></o:p>


    Et effectivement, tout en étant un très gros succès de par le monde, « L’homme au pistolet d’or » fut relativement décevant de par ses résultats finaux. Cependant, les trois ans qui le séparèrent de « L’espion qui m’aimait » ne furent pas uniquement pour repenser la saga. Selon toute vraisemblance, ce dernier aurait dû sortir courant 1976. Mais Harry Saltzman avait investi ailleurs, sans pourtant avoir le moindre sens des affaires. Il avait notamment investi dans une chaine de restaurants qui ne marchait pas et qui lui avait créé des dettes phénoménales. Il devait de l’argent à plusieurs banques (dont la Swiss bank). Sa femme avait aussi un cancer du sein… Bref, Saltzman a vendu ses parts pour s’en sortir financièrement (la saisie de ses locaux ayant commencé). Sans cela, il aurait continué à produire des Bond, puisqu’il était sur le projet du prochain avec Broccoli. Il y eu procès (histoire de résumer grossièrement), et il fut gagné. Mais Saltzman s’est retrouvé hors de la société. Broccoli commença seul à produire le prochain Bond. Ce n’était toutefois que le début des problèmes, puisque Fleming avait inclus une clause dans le contrat d’achats des droits de ses romans : n’utiliser que le titre de « L’espion qui m’aimait », le reste devant demeurer uniquement dans le roman. Restait à inventer un scénario digne de ce nom…

     

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