• JAMES BOND 3 : GOLDFINGER - BOX OFFICE SEAN CONNERY 1965

     

     

    GOLDFINGER

    (GOLDFINGER)

    17 SEPTEMBRE 1964 (UK)

    19 FEVRIER 1965

     

    GOLDFINGER - BOX OFFICE SEAN CONNERY 1965

    Réalisation Guy HAMILTON
    Scénario Richard MAIBAUM
    Paul DEHM
    Photographie  Ted MOORE
    Musique John BARRY
    Production

    H SALTZMAN

    Albert R BROCCOLI

    Eon Production

    Distribution Artistes Associés
    Durée 112 minutes
    Tournage 20/01/1964- 21/07/1964
    James BOND
    Sean CONNERY
    Auric Goldfinger
    Gert FROEBE
    Pussy Galore
    Honor BLACKMAN
    Jill Masterson
    Shirley EATON
    Oddjob
    Harold SAKATA
    Miss Moneypenny
    Lois MAXWELL

     

    James Bond reçoit pour mission de surveiller l'homme d'affaires international Auric Goldfinger dont les spéculations sur l'or inquiètent les États-Unis et le Royaume-Uni. Bond séduit Jill Masterson, la secrétaire de Goldfinger, et ce dernier se venge de la jeune femme en la faisant périr sous une couche de peinture d'or. Muni d'une Aston Martin équipée de supergadgets, Bond poursuit Goldfinger jusqu'à son repaire en Suisse. Fait prisonnier par Goldfinger, il est provisoirement épargné par celui-ci, qui décide de le garder en vie jusqu'à la réussite de sa prochaine opération : la mise hors d'usage de la réserve d'or des États-Unis à Fort Knox, qu'il est décidé à contaminer par des radiations atomiques. Mais, grâce à James Bond, Pussy Galore, la femme pilote de Goldfinger, change de camp et contacte Washington. Après avoir échappé au tueur japonais de Goldfinger, Odd-job, Bond est sauvé in extremis par l'intervention des défenseurs de Fort Knox. Il partagera un repos bien mérité avec Pussy Galore en attendant de nouvelles aventures.

     

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    A bien regarder la stratégie de Brocoli et Saltzman de produire des BOND régulièrement n'a rien d'exceptionnel en cette année 1964. En effet rien que dans l' Hexagone, plusieurs franchises viennent d'être mises en route: OSS 117, Fantômas, Le gendarme, Angélique ont pris d'assaut le box office français. La différence, bien sûr, va se situer dans l'ambition internationale des deux producteurs avec comme point de mire le marché américain. Le budget du film va donc augmenter et l'équipe technique s'étoffe. Le grand Terence Young qui a livré le meilleur BOND avec "Bons baisers de Russie" va laisser sa place à Guy HAMILTON, un excellent technicien qui a assisté les meilleurs réalisateur, afin de préparer "Opération tonnerre" qui doit sortir un an après "Goldfinger". Terence Young va poursuivre la continuité de la lutte de BOND contre le SPECTRE pour le prochain "Opération tonnerre".

    Cependant un nouveau réalisateur ne veut pas dire qu'il lui est possible de faire tout ce qu'il désire. Saltzman et Broccoli concoctent donc une "Bible" que l'équipe technique doit respecter. Tous les films doivent donc comporter quelques incontournables, allant de la scène d'ouverture, jusqu'au nombre de scènes d'action et du portrait type du méchant et de la Bond-girl. Pour conserver l'unité la saga, le fidèle Richard Maibaum adapte "Goldfinger" de manière plus ou moins fidèle. Ce sera donc un BOND sans SPECTRE mais qui devra affronter un adversaire redoutable: Auric Goldfinger. Au niveau du casting Sean CONNERY rempile avec une augmentation de son cachet. Le méchant du film, Goldfinger, est Gert FROEBE un acteur allemand bien connu du public français qui a pu le voir dans "12 heures d'horloge" et surtout "100 000 dollars au soleil" ou "Peau de banane". Un très bon acteur qui a déjà bien bourlingué, mais qui va trouver le rôle de sa vie. Au niveau de la "James Bond Girl", c'est un peu la douche froide puisqu' on passe de la sublime Daniela BIANCHI à Honor BLACKMAN déjà un peu mûre et dont le fait d'arme est d'avoir tourné dans la série "Avengers" totalement inconnue à l'époque du public français et américain.

    Le film étant entièrement supervisé par les deux producteurs, Guy HAMILTON va s'acquitter de sa tâche en respectant parfaitement le cahier des charges. Le début du film est très réussi. Après une mission pittoresque en guise d'introduction, nous retrouvons BOND dans un hôtel de Miami ( tourné à Pinewood par un froid de canard ) qui s'amuse à faire tourner chèvre Goldfinger incarné à la perfection par Gert FROEBE. Le principal intérêt provient du fait que BOND sous estime fortement Goldfinger et par la même provoque la mort de la magnifique Jill Masterson. Celle-ci est assassinée et recouverte d'une peinture dorée... Encore une fois, BOND va agacer Goldfinger au cours d'une mémorable partie de golf. Indirectement BOND va causer la mort de la sœur de Jill. Décidément BOND aura causé la mort des deux sœurs a lui seul, pas vraiment une facette glorieuse pour l'espion. Piteusement capturé, il manque d'être éliminé par Goldfinger dans la célèbre scène du laser qui manque de découper BOND en deux en débutant par son entrejambe. Jusqu'à ce moment le film se tient, mais la suite va souffrir quelque peu d'une incohérence un peu diffuse. Goldfinger livre son plan sur un plateau à BOND qui en apprend donc les tenants et les aboutissants. Pire, sans trop savoir pourquoi Goldfinger laisse BOND vivant, et en fait même un spectateur privilégié de son raid contre fort Knox. Et par la même lui laisse très largement la possibilité de prévenir l'armée afin de mettre en échec Goldfinger.

    De manière imperceptible, la saga des BOND vient d'évoluer de film de "pur" espionnage a un film plus ludique ou quelques gadgets font leur apparition ainsi qu'une magnifique Aston Martin customisée. BOND doit désamorcer une bombe atomique à 7 secondes de la fin, bien loin de son combat contre Rosa Kleeb dans "Bons baisers de Russie". Toute cette stratégie, fait perdre le coté réaliste du personnage qui se transforme en super héros en quelque sorte.

    Reste cependant quelques points forts au film. L'idée de couvrir Jill Masterson d'une pellicule d'or, le jeu d'acteur décontracté d'un Sean CONNERY au top du charisme, Gert FROEBE qui incarne un méchant impressionnant sans grands effets. Le serviteur/ chauffeur au chapeau meurtrier et bien sûr la sortie finale de Goldfinger par le hublot de son avion.

    Guy HAMILTON est certainement un technicien hors pair et ses images sont très léchées, propres et les scènes d'action sont très lisibles. S'il reste pour moi le meilleur réalisateur de la saga après Terence YOUNG il est cependant moins "nerveux" et "Goldfinger" m'ennuie un peu dans sa seconde moitié malgré toute la bonne volonté de Sean CONNERY. Pendant longtemps "Goldfinger" a été un de mes BOND préféré, devant "Opération tonnerre". Pour l'avoir revu récemment, je trouve qu'il a relativement mal vieilli. Reste un film au dessus de la moyenne, et de toutes manières, largement supérieur à n'importe quel BOND période post- CONNERY...

    Pourtant la perte du coté "réaliste" de BOND n'aura pas du tout de conséquences sur le succès du film, bien au contraire. Les deux compères producteurs vont élever la science du marketing cinématographique au-delà de ce qui était connu auparavant. Bien en amont de la sortie du film, la promotion est exemplaire: bande annonce ultra efficace, une superbe utilisation du cadavre de Masterson enduit d'une pellicule d'or, une chanson ultra efficace de Shirley Bassey qui va devenir un succès du disque, affiches teaser tout azimut. De plus, le succès des premiers films a relancé la vente des livres qui eux même font la promotion du film. La boucle est bouclée.

    En Angleterre le succès colossal du film augure de magnifiques résultats à l'international. En France "Dr No" a à peu près attiré un million de spectateurs sa première année d'exploitation et "Bons baisers de Russie" a intégré le top 25 de l'année en faisant le double de spectateurs de "Dr No". Cette fois "Goldfinger" est sans conteste un hit immédiat. Le film atteint la barre des 100 000 spectateurs durant sa première semaine d'exploitation à Paris et en seulement 4 salles. Le Berlitz affiche archi complet. Cet énorme succès ne se dément pas en seconde semaine, le film fait encore mieux avec 104 000 spectateurs profitant largement des vacances scolaires... Plus de 200 000 spectateurs en deux semaines, "Bons baisers de Russie" est pulvérisé. Le phénomène BOND s'empare de la capitale et le film reste en tête du Box office parisien durant 5 semaines. Il sera détrôné par le hit de l'année 1965 "Le corniaud" avec Bourvil et Louis De Funes. Loin de s'écrouler, "Goldfinger" confirme qu'il est un phénomène, il reste en tout 12 semaines dans le top 5 à Paris et est le seul challenger à l'hégémonie de Louis DE FUNES dans cette année 1965. C'est le premier BOND a faire 5 millions de spectateurs lors de sa première exploitation. Par effet boule de neige la fréquentation des deux premiers épisodes est relancée. Au total, après plusieurs exploitations le film totalise plus de 6.6 millions d'entrées France ce qui a été le record pour un BOND jusqu'en 2012 et "Skyfall".

    Si le succès a été très important en France, la "Bondmania" afflue sur l'Europe où le film atteint des sommets en Allemagne avec 11 millions d'entrées et en Italie avec près de 16 millions d'entrées. Cette bonne nouvelle s'accompagne d'un score massif aux USA et le rêve des deux producteurs prend forme: l'argent coule par millions.

    Même si Sean CONNERY est intéressé aux succès du film il a bien conscience qu'il perçoit peu par rapport aux deux producteurs. Persuadé que sa popularité naissante lui amènera un public fidèle il a tourné "La colline des hommes perdus" qui sortira mi 1965 puis enchaîne immédiatement après avec le BOND suivant "Opération tonnerre" qui sortira seulement 10 mois après, c'est ce qu'on appelle battre le fer pendant qu'il est chaud. Voire brûlant.           

                           

    ENTREES FRANCE 6 675 089
    ENTREE PARIS
    1 518 469
    MEILLEURE SALLE BERLITZ 39 100
    PREMIERE SEMAINE PARIS N° 1
    100 435
    2EME SEMAINE PARIS - N° 1
    104 675
    3EMESEMAINE PARIS - N° 1 83 940
    4EME SEMAINE PARIS - N° 1
    68 143
    5 EME SEMAINE PARIS - N°1
    54 110
    6 EME SEMAINE PARIS - N°2 41 914
    7 EME SEMAINE PARIS - N°2 46 672
    8 EME SEMAINE PARIS - N°2 53 267
    9 EME SEMAINE PARIS - N°2 53 508
    10 EME SEMAINE PARIS - N°3 33 774
    11 EME SEMAINE PARIS - N°4 35 567
    12 EME SEMAINE PARIS - N°5 25 958
    NOMBRE DE SEMAINE PARIS 25
    NOMBRE DE SALLES SEM SORTIE PARIS
    4
    BUDGET  

     

     

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  • Commentaires

    4
    Samedi 4 Janvier 2014 à 19:00

    Si cela vous plait, pourquoi pas, mais je suis très pro Connery, j'avertis ! Et puis je n'apprends pas grand chose il y a des blogs bien plus performants. J'essaie de passer sur toutes les anecdotes qui se trouvent à foison sur le web. Il faudra surtout que je fasse la fiche de Roger Moore.

    Logiquement Opération Tonnerre ne devrait plus tarder ainsi que Les diamants sont éternels. Je pense faire les deux premiers Moore car je les trouve bon en particulier L'homme au pistolet d'or... A partir de l'espion qui m'aimait je crains de dire des choses désagréables...

    3
    dim.reux
    Samedi 4 Janvier 2014 à 18:41

    Hello, je voulais savoir si il y aurait prochainement des fiches détaillées pour chaque james bond ? Merci d'avance et meilleurs vœux pour 2014

    2
    Samedi 4 Janvier 2014 à 15:43

    Bonjour Michel, et bonne année 2014

    Très sympa ton anecdote, je ne savais pas qu'une telle journée existait ! Cela doit expliquer en effet le départ canon du BOND.

     

    1
    cinefilnog94
    Vendredi 3 Janvier 2014 à 22:14

    Anecdote concernant l'exploitation cinématographique de l'époque :

    Le mardi 30 mars 1965 ,c'est la journée nationale de défense du cinéma français : la plupart des salles pratiquent la gratuité ; certaines salles d'exclusivité refusent de la pratiquer.

    A cette époque , j'habitais en banlieue , et je me souviens que les salles des communes avoisinantes étaient toujours fermées le mardi ( probablement le jour le plus faible de la semaine en matière de fréquentation ) et de ce fait , je n'ai pas pu en profiter .

    L'estimation pour cette journée était de 7 millions de spectateurs , dont 700 000 rien que pour Paris !

    Cela explique probablement l'augmentation du  nombre des entrées de Goldfinger en 2e semainepar rapport à sa 1ère semaine .

     

     

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