• IL N Y A PAS DE FUMEE SANS FEU - BOX OFFICE ANNIE GIRARDOT 1973

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    IL N Y A PAS DE FUMEE SANS FEU

     

    16 MAI 1973

     

     

     

     

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    Réalisation

    André CAYATTE

    Scénario

    André CAYATTE

    Pierre DUMAYET

    Photographie

    Maurice FELLOUS

    Musique

    P.DUCLOS

    Production

    AUDIO PRODUCTION

    Distribution

    C.F.D.C

    Durée

    120 minutes

    Tournage

    Nov/dec 1972

    Syvie PEYRAC

    Annie GIRARDOT

    Dr PEYRAC

    Bernard FRESSON

    Olga LEROY

    Mireille DARC

    MORLAIX

    Michel BOUQUET

    Ulrich BERL

    Mathieu CARRIERE

    Joseph BOUSSARD

    André FALCON

     

    Chavigny, dans la banlieue de Paris. Joseph Boussard, un homme de la majorité, règne sur la ville. Son adjoint, quelques hommes de main, se chargent des basses besognes. Les élections sont proches. Un colleur d'affiches du camp opposé est tué « accidentellement ». Un témoin gênant est abattu. Le Docteur Peyrac, homme de gauche estimé de tous, accepte de s'engager dans la bataille. Il sera candidat contre Boussard. Comment lui barrer la route ? L'adjoint du maire réussit à obtenir une photo truquée qu'il fait distribuer : On y voit Madame Peyrac « partouzant » dans la résidence de ses amis Leroy. Le montage résiste aux investigations de laboratoire. Mais Peyrac ne cède pas. Le meurtre du photographe, auteur du faux, est l'occasion d'une nouvelle machination. C'est Peyrac qui est accusé de cet assassinat et emprisonné. Sa femme, aidée d'Olga Leroy, réussira-t-elle à prouver son innocence ? Olga a des amis haut placés, plus puissants que Boussard. le scandale pourrait les éclabousser. Boussard est prié de s'effacer au profit de son adjoint. Peyrac est libéré, mais les amis de la première heure ne sont pas tous là pour l'attendre, à sa sortie de prison car "il n y pas de fumée sans feu".

     

    Tout réussit à Annie GIRARDOT qui vient de connaître une série de succès ininterrompus ces deux dernières années. "Traitement de choc" une grande réussite artistique a encore connu un succès au box office en début d'année 1973, c'est pourquoi l'annonce d'un nouveau film réalisé par André CAYATTE suscite de l'attente de la part du public. il faut dire que les deux ont connus un énorme succès avec "Mourir d'aimer" qui représente le pic de la carrière d' Annie. 

    André CAYATTE signe le scénario de "Il n y a pas de fumée sans feu" et les dialogues sont signés par l'écrivain / homme de télévision Pierre DUMAYET, l'équipe de "Mourir d'aimer" est donc de nouveau sur les rails. De très bons acteurs figurent au générique. Bernard FRESSON est au moment du tournage l'amant d'Annie GIRARDOT, cette relation a débutée durant "Les feux de la Chandeleur". Nul doute que l'actrice a largement conseillé son compagnon au réalisateur. Les spectateurs ont la joie de découvrir la grande Mireille DARC dans le rôle de la bonne copine aux moeurs un peu particuliers. Certes les deux actrices s'étaient fugacement rencontrées dans "Elle boit pas, elle fume pas..." de Michel AUDIARD mais c'est la première fois qu'elles bénéficient de vrais scènes entre elles. Dans le rôle de la crapule du film il n'est pas étonnant de retrouver Michel BOUQUET, tant l'acteur excelle dans ce style de rôles. Il y a également un des premiers rôles de Mathieu CARRIERE qui pourrait être défini comme le Lambert WILSON des années 70, puis de bons seconds rôles tels René FALCON ou le débutant Patrick BOUCHITEY. Avec tout cela il y a de quoi faire un bon film. Et pourtant André CAYATTE va accumuler un nombre de poncifs bien surprenants. Le film mélange tous les genres. 

    A la suite de la mort d'un militant, le Dr PEYRAC accepte de se présenter contre le Maire d'une ville de Banleiue parisienne, à la demande de ses militants. Le Député Maire joué par l'excellent René FALCON est un peu pleutre sur les bords mais peut compter sur MORLAIX son collaboratreurs une formidable ordure joué par le sublime Michel BOUQUET. Celui-ci qui accumule tous les défauts, car c'est bien connu tous les hommes politiques sont des pourris, décide d'utiliser les services de détectives afin de trouver des preuves pour salir PEYRAC. Il ne s'inquiète pas pour mes militants du clan adverse, car il contrôle le commissaire de police local comme de bien entendu, ils sont tous achetés ces fonctionnaires. Le problème c'est que PEYRAC est plutôt un type irréprochable. Médecin compétent, il travaille énormément. De plus, c'est un bon mari fidèle. Du coté politique, il est très apprécié par les militants de son parti. Reste sa femme, Sylvie, mère de famille, elle aussi irréprochable. Celle-ci travaille comme vendeuse dans la boutique d'Olga, son amie. Pas grand chose donc, sauf que son amie Olga intéresse le détective. Il apparait qu'elle  est la femme d' un riche couturier. Dans leur superbe maison, Olga bronze nue au bord de la piscine. L'ami de la famille, Ulrich, semble être l'amant du couple. Encore plus fort, le soir des parties fines dites "partouzes" sont organisées par le couple. Il faut dire qu'on les connait ces couturiers de Province, que des pervers, ils ne savent pas quoi faire de leur oisivité. Les Rolls Royce et autres voitures de luxe se pressent au portillon.

    MORLAIX tient son idée, il faudrait impliquer Sylvie PEYRAC dans ces partouzes. Le problème, c'est qu'elle n'y particpe pas, elle part de chez son amie avant la soirée. Il faudra donc concocter de fausses preuves, comme des photos sulfureuses. Et cela tombe bien car Ulrich est un photographe très expérimenté. MORLAIX rencontre Ulrich pour le convaincre d'élaborer des photos montages impliquant Sylvie. Ulrich, bien qu'Allemand, possède quelques principes, mais MORLAIX a découvert qu'il a été impliqué dans le passé dans la mort d'une adolescente. bigre ! Ulrich accepte et prend une photo d'Annie pour l'inclure dans une des photos qu'il a prise lors des parties chez les LEROY...Fort habilement, il fabrique le faux cliché. Il sera surveillé durant le temps du scandale. 

    Mais contre toute attente le couple PEYRAC se trouve resserré par l'épreuve et fera front au scandale déclenché par la diffusion des photos. Olga soutient Sylvie et montre son mécontentement à son mari, elle remue la vase.

    Ulrich est tué lors de sa semi-captivité, plus ou moins accidentellement. Evidemment c'est le Dr PEYRAC qui est appelé au chevet d'Ulrich et il se fait prendre par la police, le piège semble définitivement refermé. Sylvie s'éffondre. Durant ce temps, OLGA reçoit le négatif original par l'intermédiaire du frère d'ulrich. Une aide posthume qui montre que sur la photo originale c'est la femme d'un patron de presse très influent et membre de la majorité qui était en action dans la partie fine en lieu et place de Sylvie. C'est une de ses amies. Pendant ce temps, Sylvie s'éffondre et tente de se suicider. Olga va utiliser son réseau, car c'est bien connu tous les politiques ont quelques casseroles aux fesses, elle saura se montrer implacable et va faire plier l'adversité. BOUSSARD mis sur la touche pour la campagne d'élection, c'est paradoxalement MORLAIX qui va être déclaré candidat officiel.

    Le mérite de CAYATTE est de ne pas vraiment proposer de happy end, dans le film finalement p as de vainqueurs ni de vaincus. Le système va rester en l'état et le pauvre Dr PEYRAC est à coté de la plaque, il ne saura vraiment jamais ce qu'il s'est passé. Le film n'est au final qu'un thriller politique et ne possède pas l'intensité dramatique de "Mourir d'aimer".

    Annie GIRARDOT est impeccable comme d'habitude mais n'est pas aussi habitée par un rôle bien moins fort. De plus, elle n'agit pas vraiment dans le film, l'action est réservée à Mireille DARC, formidable dans le rôle de son amie, une vraie. Magnifique tout au long du film, elle arbore d'excentriques tenues allant de la couleur orange au rose, qu'elle porte avec classe. C'est la signature des 70's dont le film capte bien l'effet mode. C'est un des meilleurs rôles de Mireille DARC dont les remarques pertinentes fusent tout au long du film. L'actrice confirme sa popularité après le triomphe du "Grand blond avec une chaussure noire".

    Bernard FRESSON est également très bon. Il pensera tout le long de l'intrigue de pouvoir maîtriser la situation. Ce sont pourtant les femmes qui l'entoure qui résoudront l'énigme. Le couple GIRARDOT / FRESSON va bientôt se reformer au cinéma , pour le meilleur et surtout pour le pire.

    Mention excellence pour Michel BOUQUET qui va composer une nouvelle  ordure dans "Deux hommes dans la ville" et dans une moindre mesure André FALCON. Pour Mathieu CARRIERE il faudra passer outre son image de beau garçon pour s'imposer au cinéma et faire une vraie carrière (ah ah !)

    Une nouvelle fois ANnie GIRARDOT connait la joie d'être en tête du box office, le film s'impose largement à Paris lors de sa sortie et va demeurer dans le top 3 durant un mois. Avec 500 000 entrées sur Paris Banlieue le résultat est très satisfaisant surtout que le film ne possède pas les qualités de "Mourir d'aimer". Sur la France le film est un succès avec plus de 1.6 millions de spectateurs dans une année 1973 où il n'est pas si aisé de passer la barre du million de spectateurs.

    Annie GIRARDOT et André CAYATTE vont pousuivre leur collaboration les années suivantes.       

              

     

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    1 621 202

     

     

     

     

     

    ENTREES PARIS

     

    359 828

     

    ENTREES BANLIEUE

     

    151 154

     

    ENTREES PARIS BANLIEUE

     

    510 182

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    1ère semaine

    1

    88 555

    20

    2ème semaine

    2

    57 581

     

    3ème semaine

    3

    61 249

     

    4ème semaine

    3

    39 783

     

    5ème semaine

    7

    23 390

     

    Nombre de semaines Paris

     

    18

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    4 428

     

    Box office 1er Jour

     

     

     

    Box office annuel Espagne

     

    690 330

     

    Box office annuel Italien

     

     

     

    Cote du succès

     

    * * *

     

     

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  • Commentaires

    3
    cinefilnog94
    Mercredi 29 Mai 2013 à 04:13
    cinefilnog94

    J'ai vu ce film lors de sa sortie en 1973 , et j'en ai gardé un excellent souvenir ; j'ai toujours apprécié les films d'André Cayatte ; ce film a eu , si mes souvenirs sont exacts , des critiques plutot mauvaises ; il a certes des défauts , mais une fois de plus , Cayatte s'attaque à la politique , sous l'angle du chantage .

    A ma connaissance , ce film a été rarement diffusé à la télévision , tout comme dans un autre genre , Un condé d'Yves Boisset  , et ce n'est pas sous le régime actuel qu'on risque de les voir !

    Pour ceux et celles qui apprécient l'immense talent d'Annie Girardot , France 2 diffuse demain soir l'émission de Laurent Delahousse Un jour un destin consacrée à Annie Girardot , suivie du chef d'oeuvre d'André Cayatte Mourir d'aimer .

    2
    Didier Noisy
    Mercredi 29 Mai 2013 à 04:13
    Didier Noisy

    Euh... cher Renaud... Je pense que tu veux plutôt parler d' ANDRE FALCON (né en 1924 et décédé en juillet 2009), grand second rôle des années 70's-80's au même titre qu'un Jean Bouise ou François Perrot (qui avait le même genre d'emplois que Falcon, d'ailleurs).

    1
    renaud soyer
    Mercredi 29 Mai 2013 à 04:13
    renaud soyer

    Bonjour Didier,

    Effectivement René FALCON est bien André FALCON, l'erreur va être corrigée. Malheureusement mon cerveau a un peu fourché. Ce très bon acteur de complément fait partie de la catégorie de "ceux qui ont un visage qui rappelle quelque chose, mais dont on ne sait jamais le nom...". En tout cas un indispensable second rôle des années 70....   

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