• DEUX HOMMES DANS LA VILLE - BOX OFFICE JEAN GABIN ET ALAIN DELON 1973

    DEUX HOMMES DANS LA VILLE

     

    25 OCTOBRE 1973

     

     

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    Réalisation

    José GIOVANNI

    Scénario

    José GIOVANNI

    Daniel BOULANGER

    Directeur de la photographie

    Jean-Jacques TARBES

    Musique

    Philippe SARDE

    Production

    Alain DELON

    Distribution

    VALORIA FILMS

    Durée

    100 minutes

    Tournage

    28/05/73-30/07/73

    Germain CAZENEUVE

    Jean GABIN

    Gino STRABLIGGI

    Alain DELON

    Inspecteur GOITREAU

    Michel BOUQUET

    Lucy

    Mimsi FARMER

    Marcel

    Victor LANOUX

    Frederic CAZENEUVE

    Bernard GIRAUDEAU

    Un jeune TRUAND

    Gérard DEPARDIEU

     

     

    Educateur convaincu de sa mission. Germain Cazeneuve obtient la libération anticipée de Gino Strabliggi, condamné dix ans plus tôt pour vol à main armée, à qui il procure un emploi dans une imprimerie de Meaux. L'épouse de Gino. Sophie, est tuée dans un accident de la route à cause de deux chauffards. Cazeneuve propose à son protégé, rejeté par sa belle-famille et interdit de séjour à Paris, de venir le rejoindre à Montpellier, où il est parti vivre ses dernières années avant la retraite. Gino doit faire face à des problèmes de voisinage, notamment avec un certain Vautier, et se présente régulièrement au commissariat. Ainsi retrouve-t-il l'Inspecteur Goitreau, qui l'avait autrefois arrêté et qui lui aussi a pris fonction à Montpellier. Tenace et impassible, considérant tout ancien détenu comme un récidiviste en puissance, le policier dès lors ne relâche plus ni sa pression psychologique ni sa surveillance. Contactant Lucie, nouvelle compagne de Gino, il l'informe du passé de celui-ci et prend ainsi de vitesse Cazeneuve, qui avait accepté de se charger de ces révélations. Là comme à sa sortie de prison, Gino est relancé par Marcel, truand venu insister pour qu'il reprenne du service. Il tient bon dans son refus, mais c'en est assez pour Goitreau qui, le suspectant en outre d'avoir choisi exprès pour amie une employée de banque, le place en garde à vue et fouille chez lui, Gino n'est relâché que contre la promesse écrite de ne plus revoir ses anciens amis du milieu, Cazeneuve ainsi que le commissaire, supérieur de Goitreau, mettent celui-ci en garde contre sa partialité et ses harcèlements : à force de chercher un coupable, on finit par le fabriquer. Après l'arrestation de Marcel et de ses complices, le policier s'acharne une fois de trop sur Lucie, Gino l'étrangle, et signe ainsi sa condamnation à mort.

     

    Dans une année 1973 très chargée, Alain DELON a encore le temps de caser un cinquième film et pas n'importe lequel.

    L'évènement est qu'il retrouve 10 ans après Jean GABIN avec qui il a connu un triomphe avec "Mélodie en sous-sol". Entretemps DELON a confirmé son statut de star tandis que l'âge venant, l'étoile de GABIN au box office a relativement déclinée. Les deux hommes sont désormais au même niveau.

    C'est José GIOVANNI qui met en scène ce drame policier où plutôt social. Jamais le réalisateur n'a autant appuyé sur les déviances du système judiciaire et sur sa haine des poulagats. Un souvenir sans doute issu de la période où il était en prison et où il a failli être guillotiné.

    Jean GABIN incarne un ancien flic devenu éducateur. Un rôle ingrat dans un système qui estime qu'un voyou restera un voyou. Il se prend d'amitié pour un ancien casseur qui aspire à la tranquilité définitivement.

    Jean GABIN a bien vieilli. Cela fait un moment qu'il devrait surveiller sa santé, mais dans ses mémoires on apprend qu'en fait il grignotte et fume en douce...Sa voix est altérée, il a pris un coup de vieux, mais son oeil reste vif. C'est un rôle qui ne comporte pas de scènes d'action, assez statique.

    Alain DELON dans la force de l'âge incarne un homme posé, mais écorché vif, et la bête tapie en lui sortira malgré tous ses efforts. Un rôle idéal pour l'acteur.

    C'est qu'il a pas de pot GINO. Alors qu'il baigne en plein bonheur il est victime d'un accident et sa femme perd la vie. Le destin. Brisé, il est bien aidé par CAZENEUVE et sa famille. Nous reconnaitrons Bernard GIRAUDEAU  qui joue le beau fils, un jeune gars d'extrème gauche qui n'aime pas la police.

    Gino remonte la pente, s'installe à Montpellier et coup de chance, tombe amoureux de la jolie LUCY jouée par la jeune Mimsy FARMER. Il bosse dans une imprimerie, il a droit à un cadeau du ciel, tout va bien de nouveau....

    Il doit pointer au poste de police au vu de son passé et manque de bol rencontre l'Inspecteur principal  qui avait participé à son arrestation dans le passé.

    GOITREAU est joué par un Michel BOUQUET démentiel. Complètement paranoïaque, il est persuadé que Gino prépare un mauvais coup. De toutes façon, par définition il ne croit pas qu'un voyou devienne honnête. Il va harceler son employeur, sa fiancée et l'observer. Manque de bol, encore une fois, Lucy travaille dans une banque et les anciens copains de Gino viennent préparer un coup dans Montpellier. Pour GOITREAU les coïncidences n'existent pas. Il va pousser Gino à bout et celui-ci l'étrangle dans une scène de sauvagerie Delonesque....

    Evidemment la justice ne tiendra pas compte des circonstances atténuantes aux assises. Broyé par le système, il ne peut pas échapper à la peine de mort malgré les efforts désespérés de CAZENEUVE pour émouvoir les jurés.

    Dans une scène poignante, GINO, mort de trouille, est emmené vers sa funeste fin.

    Réquisitoire contre l'injustice, GIOVANNI n'est pas tout à fait partial. Gino a craqué et effectivement toute la violence qu'il contenait est sortie d'un coup. Il n'avait nul besoin de tuer GOITREAU. Chacun se fera son avis.

    Alain DELON signe une prestation de haut niveau, toute en énergie féline, son regard est capable de transporter tous les malheurs du monde. Michel BOUQUET retrouve le niveau des meilleurs CHABROL. Ignocle, cynique, têtu, obtu, il incarne le flic soupçonneux à la perfection. Un être abject joué par un acteur hors du commun.

    Jean GABIN est curieusement en retrait. Mais les deux hommes jouent habilement des regards, des silences...en particulier lorsque les deux se retrouvent au parloir après le meurtre de GOITREAU. Un silence pesant où le dialogue passe par les yeux....et puis la scène entre les deux lors de l'éxécution de Gino....

    De bons acteurs complètent le casting: Victor LANOUX en copain truand plus sympa qu'inquiétant, Gérard DEPARDIEU en petite frappe agressive. C'est un des derniers petits rôles pour DEPARDIEU qui va exploser dans "Les valseuses" quelques mois plus tard. Nous noterons aussi Robert CASTEL dans le rôle d'un voisin pied noir pleutre et beauf....

    Un grand film qui fait grincer quelques dents à sa sortie, José GIOVANNI expose ouvertement sa haine des policiers.

    Le film part très bien, mais à la "malchance" de tomber en concurrence avec "Rabbi Jacob" ce qui l'empêchera d'atteindre une première place qui n'aurait pu les échapper si DE FUNES n'était pas devant.

    Le film réalise une seconde semaine équivalente à la première signe d'un très bon bouche à oreille et reste 5 semaines à la seconde place du box office. Au final le film réalise un très beau score sur Paris banlieue avec près de 700 000 spectateurs. Le film prend la 13ème place du box office annuel France dans une année très chargée.

    Alain DELON termine son  année en trombe et Jean GABIN est remis en selle. DELON et GIOVANNI vont retourner ensemble sans retrouver la qualité de celui-ci.     

     

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    2 457 900

     

    ENTREES PARIS *
          436 915
     
    ENTREES BANLIEUE *
          231 295
     

    ENTREES PARIS BANLIEUE *

     

    668 210 

     

    1ère semaine

    2

    105 719

    19

    2ème semaine

    2

    104 909

     

    3ème semaine

    2

    65 541

     

    4ème semaine

    2

    63 437

     

    5ème semaine

    2

    49 515

     

    6ème semaine

    3

    32 854

     

    7ème semaine

    10

    22 909

     

    Nombre de semaines Paris

     

    14

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    5 564

     

    Budget

     

     

     

    Box office annuel FRANCE

      13

     

     

    Box office annuel Espagne

     

    445 835

     

    Box office annuel Italien

    42

     

     

    Cote du succès

     

    * * *

     

     

    * source CNC

     

     

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  • Commentaires

    3
    fabrice ferment
    Mercredi 29 Mai 2013 à 02:56
    fabrice ferment

    Libération publie aujourd'hui un article très intéressant et documenté sur la fiabilité toute relative des fameux chiffres "Paris-Périphérie" du Film Français.

    A lire donc, à moins d'être borné.

    On en connaît.

     

    2
    renaud soyer
    Mercredi 29 Mai 2013 à 02:56
    1
    fabrice ferment
    Mercredi 29 Mai 2013 à 02:56
    fabrice ferment

    Attention, j'aimerais préciser que je ne crache pas dans la soupe car j'ai pas mal  collecté les stats en question mais :

    en y regardant de près, je me suis vite rendu compte que certaines villes n'étaient pas prises en considération dans la "Périphérie" dont les limites géographiques sont très douteuses.

    Mantes a été intégrée en 2000 mais se situe à 55 km de Paris ... Melun et Meaux ne le sont toujours pas.

    Poissy depuis peu mais Chelles (22 km) toujours pas.

    Dans les 70's, seuls les multi-salles (mois de 20) étaient comptabilisés alors que le parc totale de la périphérie comptait encore 150 salles.

    Et dire qu'il y en a qui font des TOP 100 Paris-Périphérie avec ça ... c'est déconcertant d'amateurisme.

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