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COURS APRES MOI QUE JE T'ATTRAPE - BOX OFFICE JEAN PIERRE MARIELLE 1976
COURS APRES MOI QUE JE T'ATTRAPE
25 AOUT 1976
Réalisation
Robert POURET
Scénario
Nicole de BURON
Robert POURET
Photographie
Guy DURBAN
Musique
Jean-Pierre POURET
Production
Guy BELFOND
Claire TUCHERER
Les films 21
Les films MONTFORT
FR3
SFP
AXE Films
Distribution
LES FILMS LA BOETIE
Durée
90 minutes
Tournage
21/04/76- 20/06/76
Jacqueline
Annie GIRARDOT
Paul
Jean-Pierre MARIELLE
Grandpré
Gérard HERNANDEZ
Anita
Marilu TOLO
Champfrein
Daniel PREVOST
Simone DARU
Genevieve FONTANEL
La secrétaire de Paul
Marie Anne CHAZEL
L'ouvreuse
ANEMONE
Paul est percepteur. Jacqueline travaille dans un salon de soins pour chiens. Ils sont quadragénaires et se rencontrent un beau jour grâce aux petites annonces matrimoniales. Sans illusion, pessimistes à bien des égards, ils sont, l'un comme l'autre, sur la défensive, mais promettent de se revoir à l'issue de leur première entrevue. Par une méprise inexplicable de Paul, ils se retrouvent, la fois suivante, dans une salle de cinéma spécialisée dans la projection de films érotiques. Jacqueline fait là un scandale et quitte précipitamment son compagnon. Paul l'invite un peu plus tard à dîner chez lui et ils se réconcilient bien que la soirée se termine encore en catastrophe. C'est alors que, furieuse d'avoir été évincée, une ancienne maîtresse de Paul enferme ce dernier dans un bureau au moment où il s'apprêtait à rejoindre sa compagne. Après plusieurs heures d'efforts, il parvient à se libérer, mais Jacqueline refuse de croire ses explications plutôt confuses... Disputes, pactes et scènes de ménage ponctuent dès lors leur existence, jusqu'au jour où une querelle particulièrement violente les oppose. Ils se séparent, mais comprennent vite qu'ils ne peuvent plus vivre l'un sans l'autre...
Parfois les apparences sont trompeuses. Ce film qui semble être un succès facile pour les producteurs s'est révélé un casse tête financier qui a bien failli provoquer l'arrêt du tournage du film. Et pourtant avec Annie GIRARDOT et Jean-Pierre MARIELLE à l'affiche, dont c'est la première rencontre cinématographique, le financement aurait du être aisé. Autre atout du film, la présence au scénario de Nicole DE BURON. D'ailleurs l'affiche est claire, c'est un film de Nicole DE BURON mis en scène par le discret Robert POURET. L'écrivain est pourtant célèbre pour avoir écrit "Sainte Chérie" en 1964 qui va devenir la célèbre série télé "Les Saintes Chérie" avec les formidables Micheline PRESLE et Daniel GELIN et "Erotissimo" pour le cinéma qui va être un des triomphes de 1969 avec la même Annie GIRARDOT. L'auteur a aussi connu le succès au cinéma avec "Elle court, elle court, la banlieue" en 1972. Une nouvelle fois, l'auteur va nous livrer une galerie de personnages attachants dont elle excelle dans l'écriture. Le point de départ de l'intrigue est simple: un couple se rencontre dans une brasserie chic parisienne après une petite annonce dans la presse. L'issue de la rencontre semble vouée à l'échec. Lui, est percepteur du fisc misogyne et sportif, elle travaille dans un salon de soins pour chiens. L'auteur va nous présenter un ensemble de petites scènes qui s'enchaînent avec plus ou moins de bonheur. La scène de la rencontre est fort sympathique. Le couple est observé par les serveur de la brasserie dont l'un s'avère un spécialiste des coutumes du genres. Il sait par expérience qu'un homme va commander une bière pour ne pas paraître alcoolique, etc... Bref, la première rencontre ne semble pas être très positive entre les deux, surtout que Paul emmène Jacqueline au cinéma, histoire de faire fondre la glace entre eux. Hélas il confond les salles et au lieu de voir "Gringo jette son fusil" le couple assiste à la projection de "Ali Baba et les 40 bandeurs" dans une salle uniquement composée d'hommes. Evidemment la gêne de Paul est évidente, il clame son innocence et jacqueline enfonce le clou.
Si cette rencontre n'a pas donnée le résultat escompté, Paul est quand même sous le charme de jacqueline. La suite du film est l'occasion de conter des scénettes de la vie de bureau de Paul et de la boutique de Jacqueline. l'occasion également de présenter une galerie de personnages secondaires, comme Grandpré un mauvais payeur joué par Gérard HERNANDEZ et Champfrein le collègue de Paul, insupportable, joué par Daniel PREVOST dans un rôle qui préfigure celui du percepteur dans "Le dîner de cons".
Paul se donne une deuxième chance et invite Jacqueline chez lui. Chacun joue un peu à arranger son quotidien pour se rendre plus attrayant. Jacqueline fait croire qu'elle lit Proust alors qu'elle lit James Hadley CHASE. Et pourtant la sauce prend et petit à petit le couple va se former. Mais à chaque fois qu'il se forme une dispute prend le relai et l'avenir des deux semble incertain. D'où le titre, les deux se courent après, mais ne parviennent pas à "s'attraper". De plus Paul est un sportif accompli et Jacqueline semble bien du mal à le suivre. Bref, qui ne se ressemble pas, ne s'assemble pas... Malgré l'abattage des acteurs, le film manque un chouïa de rythme. Sans doute est-ce du à la qualité de la mise en scène, honnête mais pas spécialement inspirée et à délai de sortie du film des plus courts après le tournage qui n'autorise pas un montage des plus scrupuleux, le film peine à tenir son rythme de 90 minutes. Quelques scènes sont un peu longues, telle l'échappée de Paul de son bureau où il était prisonnier, où ses relations avec son ancienne maîtresse. Mais dans l'ensemble le film est plaisant et la fin est heureuse évidemment. Si le film est plaisant, il le doit à la qualité de ses acteurs. Annie GIRARDOT qui retrouve une bonne comédie accomplit sa tâche avec son talent habituel. Elle tourne toujours à bon rythme et la machine fonctionne à merveille. Reste cependant une voix assez éraillée et fatiguée due à une consommation de cigarettes importantes, c'est assez hallucinant le nombre de cigarettes que s'envoie le couple dans le film. Alors qu'aujourd'hui le tabac semble proscrit à l'écran, là dans le film, c'est une vrai cambuse... Annie GIRARDOT joue une française moyenne, gouailleuse, vive et amusante. Rien que de très habituel en somme. De plus l'actrice est une formidable partenaire à l'écran, alors quand c'est Jean Pierre MARIELLE en face... Révélé depuis quelques années et "Les galettes de Pont Aven", il campe un personnage séduisant à défaut d'être séducteur, malgré des défauts évidents. Il donne de la profondeur à son personnage qui semble avoir bénéficié des efforts de la scénariste dialoguiste. Bref, de la très belle ouvrage pour les deux acteurs dont la complicité est évidente.
Le tournage du film est compliqué et l'argent manque. De nombreuses sociétés de production sont sollicités. Selon le journal "Le Film Français" de l'époque, il semble bien que ce soit la chaîne de télévision FR3 qui finance la fin du film. Les acteurs eux mêmes sont mis à contribution, tout le monde fait des efforts financiers. Et pourtant Annie GIRARDOT a triomphé avec "Docteur Françoise Gailland" en janvier 1976. Le film semble être mal parti. Tourné d'avril à juin 1976, le film sort dès la fin août.
Contre toute attente, le film prend la première place du box office parisien avec un score confortable. Encore un numéro un pour Annie GIRARDOT. Cette bonne surprise surprend son monde par sa bonne résistance au box office. Le film conserve la tête du Box office parisien les trois semaines suivantes en perdant peu d'entrées. Le film se paie le luxe de battre le "Complot de familles" d'Alfred Hitchcock ou le "1900" de Bertolucci. C'est le film de la rentrée dont toute la presse parle. Finalement c'est le fameux "Un éléphant ça trompe énormément" qui fait chuter le film de son piédestal.
Au final le film se révèle rentable avec plus de 1.7 millions de spectateurs en France. Il intègre le top 25 de l'année avec un score comparable à celui de "L'alpagueur" ou "Le corps de mon ennemi", les deux BELMONDO de l'année.
Les deux acteurs confirment donc leur popularité et se retrouveront trois ans plus tard. Nicole de BURON tournera une nouvelle fois avec Annie GIRARDOT dans "Vas-y maman!" en 1978.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
1 755 900
ENTREES PARIS
363 005
ENTREES BANLIEUE
TOTAL PARIS BANLIEUE
(source Le Film Français)563 240
1ère semaine
1
97 294
25
2ème semaine
1
92 432
3ème semaine
1
87 517
4ème semaine
1
71 922
5ème semaine
4
48 812
6ème semaine
5
41 146
7ème semaine
6
36 756
8ème semaine
7
29 443
9ème semaine
11
25 942
Nombre de semaines Paris
16
Moyenne salles Paris 1ère sem
3 892
1er jour Paris
Budget
Box office annuel Espagne
110 261
Box office annuel Allemagne
Box office annuel Italie
Cote du succès
* * *
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