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Par Renaud SOYER le 14 Septembre 2007 à 19:01
LES GRANGES BRULEES
30 MAI 1973
Réalisation
Jean CHAPOT
Scénario
Jean CHAPOT
Sébastien ROULET
Photographie
Sacha VIERNY
Musique
Jean-Michel JARRE
Production
LIRA-FILMS
OCEANIA FILMS
Distribution
LIRA FOX
Durée
100 minutes
Tournage
Le juge LARCHER
Alain DELON
Rose
Simone SIGNORET
Pierre
Paul CROCHET
L'hôtelier
Renato SALVATORI
Paul
Bernard LE COQ
Françoise
Catherine ALLEGRET
Le journaliste
Jean BOUISE
Près d'un village enneigé du Haut Doubs, une jeune femme est retrouvée assassinée dans sa voiture. Les premiers soupçons pèsent sur les occupants de la ferme des Granges Brûlées, et plus spécialement sur les fils Louis et Paul, qui étaient absents à l'heure présumée du crime. Venu de la ville, le juge Pierre Larcher sait que tout repose sur le témoignage de la mère, Rose, maîtresse-femme de cinquante ans, bien décidée à protéger les siens. Le silence faisant loi, l'inspecteur de police déclare l'enquête close. Mais déjà le trouble est semé dans cette famille moins soudée qu'il ne semble. Le père, Pierre, trouve dans tes affaires de Paul les sept mille francs suisses volés à la victime. Il se rend à Pontarlier pour en faire part aux autorités, puis se ravise. Mais Larcher l'a aperçu et décide de retourner aux Granges Brûlées. Paul, garçon instable lâché par son épouse Monique, qui ne veut plus entendre parler de la ferme, avoue à ses parents être bien le voleur mais n'être pour rien dans le meurtre. Larcher apprend à mieux connaître Rose, qu'il admire, respecte, et pour qui il éprouve des sentiments mêlés. Mais lorsqu'il revient, c'est avec l'officier de gendarmerie et un mandat de perquisition. Il ne trouve rien : Rose a caché l'argent. Au moment de clore l'instruction, Larcher soupçonne Louis qui, du coup, doit avouer où il se trouvait à l'heure du crime : avec Monique, dont il est l'amant depuis un an et demi. reprochant à sa mère de lui avoir fait épouser Lucile. Le meurtre est avoué par deux jeunes délinquantes. Larcher vient dire au revoir à Rose, qui lui restitue les sept mille francs suisses.
En cette année 1973, Alain DELON tourne beaucoup. Nous sommes au mois de mai, et l'acteur a déja connu deux succès avec "Traitement de choc" sorti en janvier et "Scorpio" sorti en avril. Pas le temps de soufler pour les spectateurs que l'acteur revient sur les écrans avec "Les granges brulées" dont il partage l'affiche avec Simone SIGNORET. Le duo d'acteurs a déjà un beau succès à son actif avec "La veuve Couderc" sorti en 1971. Avec les deux stars dans le même film, le succès semble garanti.Comme "Les granges brûlées" le film va conter un drame rural.Le film commence avec Rose qui sermonne son fils Paul rentré bien tard et qui a sifflé la bouteille posée sur la table de la cuisine. Malheureusement à l'heure du retour de Paul un meurtre a été commis. La jeune femme d'un chirurgien connu des environs est retrouvée morte dans un épais tapis de neige.Les gens du village chuchottent. La gendarmerie fait son travail et un juge ne tarde pas à s'installer dans le village. Et il va provoquer bioen des remous dans la famille de Rose.Rose et som mari interpété par un Paul CROCHET que DELON a déja rencontré dans "La piscine" sont les derniers représentants des paysans dans la commune. De vrais paysans comme aime à le dire Jean BOUISE toujours excellent. Car le film conte une histoire de la France rurale, celle qui se modifie peu à peu. Celles dont les paysans perdent contact avec leurs enfants, dont Paul qui préfère les boîtes de nuit et rêve de partir à la ville avec la jolie MIOU MIOU adorable et qui va bientôt exploser avec "Les valseuses".Conflits de génération, conflits d'intérêts, Alain DELON interprète un juge un peu pisse froid, qui soupçonne immédiatement les fils de Rose. Et pourtant il apprécie Rose, c'est une femme sincère qui protège sa famille. Elle est attachante. Et pourtant, le juge ne va pas hésiter à mettre LOUIS en garde à vue au grand déésespoir le Rose.Un retournement de théâtre à lieu. Les vrais coupables sont arrétés. Le juge ne va pas s'excuser envers Rose, il n'a fait que son travail, mais il tient à lui dire au revoir, par amitié et par respect. Elle lui confie l'argent que Paul avait récupéré sur le cadavre. Le juge s'était à demi trompé...C'est un film sobre réalisé par Jean CHAPOT. Le rythme est lent, nous assistons à une description de ces villages de la France profonde, avec sa salle des fêtes et ses habitants qui aiment bien le vin rouge et le saucisson. La France rurale repliée sur elle-même et suspicieuse, mais qui évolue inexorablement vers un monde qui se modernise et doit affronter le départ de ses jeunes.C'est aussi un film qui peut susciter l'ennui pour ceux qui ne recherchent qu'un polar. Le meurtre n'est qu'un prétexte à la description de l'environnement.DELON est sobre et ses retrouvailles avec SIGNORET sont plus classiques. On est loin du couple de "La veuve Couderc". L'occasion pour DELON de donner un petit rôle à son ami, Renato SALVATORI en hôtelier un peu curieux..Simone SIGNORET joue avec sa fille Catherine ALLEGRET. Le jeune premier Bernard LE COQ confirme les espoirs qu'on met en lui et on ne présente plus MIOU MIOU....le film plutôt austère sort sur les écrans parisiens en concurrence avec "La grande bouffe" et "Tout ce que vous avez voulu savoir sur le sexe" pas vraiment le même genre. Le film fait une première semaine correcte mais va rapidement perdre du terrain. Un résultat raisonnable sur Paris Banlieue avec 375 000 entrées, mais malheureusement non suivi par la province. Etrange alors que le film est une ode aux petits villages français. Le film atteint péniblement le million de spectateurs. Un résultat décevant pour le couple DELON / SIGNORET. Mais Alain DELON est loin d'en avoir terminé avec l'année 1973.Merci a Fabrice FERMENT pour les chiffres inédits.CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
991 624
ENTREES PARIS
269 119
ENTREES BANLIEUE
105 166
ENTREES PARIS BANLIEUE
374 285
exclusivité parisenne
1ère semaine
2
66 190
17
2ème semaine
2
40 779
3ème semaine
5
24 957
4ème semaine
5
24 309
5ème semaine
7
19 009
6ème semaine
6
23 073
7ème semaine
Nombre de semaines Paris
Moyenne salles Paris 1ère sem
3 894
Budget
Box office annuel FRANCE
39
Box office annuel Espagne
384 259
Box office annuel Italien
89
Cote du succès
* *
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