• BOX OFFICE ROBOCOP - 1988

     

    ROBOCOP

     

    20 JANVIER 1988

      

      ROBOCOP.jpg

    Réalisation

    Paul VERHOEVEN

    Scénario

    Michael MINER

    Directeur de la photographie

    Jost VOLCANO

    Musique

    Basil POLEDOURIS

    Production

    Jon DAVISON

    Distribution

    FOX

    Durée

    103 minutes

    Alex J Murphy / RoboCop

    Peter WELLER

    Anne Lewis

    Nancy ALLEN

    Dick Jones

    Ronny COX

    Clarence J Boddicker

    Kurtwood SMITH

     

    A l'aube de l'an 2000, la violence et le crime règnent dans la cité industrielle de Detroit. Un gigantesque conglomérat, l'Omni Consumer Products (OCP), patronne désormais les services de police. Bilan: trente-et-un agents assassinés en moins d'un an. Pour tenter d'arrêter ce massacre, financiers et technocrates - les nouveaux maitres de la ville - se réunissent. Une supermachine répressive est présentée : le ED-209, robot massif armé de deux canons meurtriers. Mais elle s'avère vite incontrôlable. Morton, un très arriviste vice-président en propose donc une autre infaillible : un policier électronique de chair et d'acier, sans faille, mettant les terroristes hors d'état de nuire. Murphy, agent nouvellement arrivé à Detroit avec femme et enfants, fait équipe avec la jeune Anne Lewis. Lors d'une ronde, Clarence J. Boddicker et sa bande de tueurs psychopathes le réduisent à l'état de quasi-cadavre, en le mitraillant sauvagement. Opéré, équipé de circuits intégrés, arnaché d'une indestructible armure, débarrassé de toutes ses émotions, Murphy est devenu le cyborg RoboCop. Mais les souvenirs et les émotions reprennent le dessus sur l'homme-machine. RoboCop/Murphy est bien décidé à retrouver Clarence et sa bande ainsi que ceux qui, dans les hautes sphères du conglomérat, se compromettent avec ces nouveaux barbares. Notamment Jones, qui, après avoir assassiné Morton, complote en secret la destitution du président actuel, "Le Vieux". RoboCop décime la bande de Clarence et arrive jusqu'à la salle de réunion du conglomérat. Jones lance contre lui la machine tueuse ED-209. Un duel de titans s'engage. Robocop détruit ED-209, puis élimine Jones. Murphy est de retour...

    Je me souviens qu’à la vision des panneaux représentant l’affiche de « Robocop » à la sortie du Forum Horizon, ex UGC les Halles, en septembre1987, je hochais tristement la tête en me disant que le cinéma américain filait un mauvais coton. Une débilité de plus signée GOLAN/GLOBUS pensais-je. Bon, le film avait tiré la première place du box office US à sa sortie, mais cela ne me rassurait pas plus. Heureusement, STARFIX et surtout MAD MOVIES m’alertèrent sur les très bons échos du film qui serait un furieux B movie signé du batave Paul VERHOEVEN vétéran du cinéma (il tourne depuis 1955) et quelque peu connu des djeuns de l’époque par « la chair et le sang ». Bon. L’intérêt fut renforcé par un extrait à la télé du Robocop contre le ED-209 qui me fit bouillir le sang. Rendez-vous le mercredi de la sortie du film pour me préparer à voir un bon film. Le résultat fut au-delà de toutes mes espérances. Robocop est une tuerie. Le film emprunte à la base la même trame que le pilot de « l’homme qui valait trois milliards ». Dans le roman « cyborg » d’où est tiré la série, Steve AUSTIN est victime d’un effroyable crash dans un avion d’essai et est reconstruit partiellement. Voulant se suicider il parviendra à surmonter sa dépression en accomplissant des missions dangereuses pour le gouvernement. A noter que le ton du roman est un peu plus sévère que la série. Dans Robocop, le flic MURPHY est atrocement assassiné lors d’un flag, par une bande de terribles dégénérés plus dangereux les uns que les autres. Terriblement mutilé, il est reconstruit, reconditionné, ressuscité tel un Christ des temps modernes par le cartel OCP dans des buts par tellement avouables. Là où Steve AUSTIN conservait son aspect humain, MURPHY ne conserve qu’une infime partie fonctionnelle de son anatomie enfouie sous une carapace d’acier  et un semblant d’âme humaine. Mais lui aussi devra dépasser sa condition et prouver que la machine n’est rien sans l’homme.

    Dès le début, le ton est donné, le futur ne sera pas très « fun ». La violence, la corruption font loi. Le ton déployé par Paul VERHOEVEN est acide et sarcastique. Les villes sont laides. Une des premières scènes est d’une violence inouïe, un jeune yuppie totalement crétin est massacré par le ED-209 dans une scène d’anthologie, mais très drôle finalement. Un grand bravo aux effets spéciaux de Phil TIPPET déjà responsable de ceux de « l’empire contre attaque ». Puis vient le meurtre de MURPHY et sa résurrection en ROBOCOP. Inoubliable image du ROBOCOP dans son armure dessinée par le génie Rob BOTTIN (déjà auteur du DARKNESS dans « legend » et de la chose dans « the thing ») entrant dans le commissariat dans un bruit de pas métallique et de rouages, où l’on signalera l’extraordinaire bande son du film. Suivront des scènes mémorables dont le sauvetage d’une jeune fille par le Robocop, où le jeune violeur se prend une balle dans le service trois pièces, le combat ED 209/Robocop, la scène où le Robocop se fait exécuter par ses collègues dans le parking sous un déluge de balles, et l’affrontement final Boddicker / Robocop. Le film compte bien sur des effets spéciaux faramineux, en particulier l’armure du Robocop, magnifiquement interprété par Peter WELLER, qui trouve là le rôle de sa vie. Les acteurs sont remarquables, en particulier Kurtwood SMITH dans le rôle d’un tueur aussi inquiétant que dangereux. Le budget étant modeste, le film est réalisé dans des usines désaffectées, et est essentiellement constitué de décors urbains. La réalisation est totalement maîtrisée, le film est intelligent, visionnaire,  affuté, efficace, choc, et surtout très drôle, voir la scène finale. Paul VERHOEVEN a donc réalisé un total chef d’œuvre qui fait entrer le genre dans le panthéon du cinéma. Après « la mouche » en 1987, les détracteurs du genre se taisent. Oui, il est possible de faire des films de science-fiction, efficaces et intelligents, des classiques, quoi. D’une violence désespérée que n’aurait pas renié Sam PECKINPAH, « Robocop » est un chef d’œuvre qui n’a absolument pas vieilli, contrairement aux deux suites qui ne font pas honneur à l’original : le deuxième est moyen, le troisième est nul à chier. Heureusement Paul VERHOEVEN ne veut pas participer au deuxième épisode, il a déjà la tête à « Total Recall » un autre de ses grands films. Le film rembourse très largement son investissement initial rien qu’avec sa sortie aux USA. En France, à l’instar de « la mouche », le film fait un début canon au Box Office, prenant largement la tête. Il fini sa carrière avec 1.6 millions de spectateurs au compteur, magnifique résultat pour un film de ce genre, qui n’est pas vraiment « Blanche neige »…
     

    ENTREES France TOUTES EXPLOITATIONS

     

    1 676 100

     

     

    ENTREES Paris

     

     

    379 205

     

    ENTREES Paris 1ère SEMAINE

    2ème semaine

    3ème semaine

    4ème semaine

    159 557 (1)

      86 829 (2)

      54 271 (6)

      34 038 (9)  

    NOMBRE DE SEMAINES PARIS

    9

    NOMBRE DE SALLES  Paris semaine de sortie

    52

    Moyenne entrées par salles 1ère semaine

    3 068

    1er JOUR Paris

    24 090

    Budget

     

    13 M$

     


  • Commentaires

    3
    orteils
    Mercredi 29 Mai 2013 à 04:26
    basil poledouris a aussi fait la BO de starship troopers
    mais sa grande oeuvre est pour conan le barbarre, tout simplement une des meilleures BO qui existe
    2
    renaud
    Mercredi 29 Mai 2013 à 04:26
    AHHH, starship troopers, un des plus grands films de SF de l'histoire injustement éreinté par une critique qui n'a rien compris au film!
    1
    orteils
    Mercredi 29 Mai 2013 à 04:26
    ecoute le commentaire audio de paulo sur le dvd ca vaut vraiment le coup, c'est un exité!
    le film est inouie d'un point de vue technique, et n'a meme pas eu l'oscar (razia titanic)
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