-
BOX OFFICE PARIS DU 03/01/1962 AU 09/01/1962
POS
TITRE
SAL
ENTREES
CUMUL
REALISATEUR
ACTEUR
ACTEUR
1
LEON MORIN PRETRE
13
64 029
221 553
MELVILLE
BELMONDO
RIVA
2
BEN HUR
10
49 658
951 946
WYLER
HESTON
BOYD
3
LES DEMONS DE MINUIT
4
48 423
48 423
ALLEGRET
BOYER
PETIT
4
L'AFFAIRE NINA B
15
40 241
138 388
SIODMAK
BRASSEUR P.
TILLER
5
LES 101 DALMATIENS
6
38 288
161 021
WALT DISNEY
ANIMATION
6
LE GOUT DE LA VIOLENCE
6
35 896
139 055
HOSSEIN
HOSSEIN
RALLI
7
QUELLE JOIE DE VIVRE
11
30 264
148 927
CLEMENT
DELON
CERVI
8
LE CID
4
28 720
179 050
MANN
HESTON
LOREN
9
PARLEZ-MOI D'AMOUR
9
27 217
91 557
SIMONELLI
DALIDA
SERNAS
10
LA DOUBLURE DU GENERAL
3
22 530
149 478
SHAVELSON
KAYE
WYNTER
11
LE COMTE DE MONTE-CRISTO
1
21 714
169 052
AUTANT-LARA
JOURDAN
FURNEAUX
12
LA GUERRE DE TROIE
5
21 206
61 159
FERRONI
REEVES
BARRYMORE
13
LE TRACASSIN
2
20 471
83 465
JOFFE
BOURVIL
BRUNO
14
LA BELLE AMERICAINE
3
19 246
434 936
DHERY
DHERY
BROSSET
15
TINTIN ET LE MYSTERE DE LA TOISON D'OR
4
19 014
159 050
VIERNE
TALBOT
WILSON
16
LE BOSSU DE ROME
6
18 520
62 723
LIZZANI
BLAIN
FERRERO
17
LA LAME NUE
6
18 192
166 618
ANDERSON
COOPER
KERR
18
SPARTACUS
3
17 147
276 345
KUBRICK
DOUGLAS
OLIVIER
19
LES RODEURS DE LA PLAINE
6
16 229
100 176
SIEGEL
PRESLEY
FORREST
20
DON CAMILLO MONSEIGNEUR
2
16 140
143 244
GALLONE
FERNANDEL
CERVI
Meilleure salle : GAUMONT PALACE (Le comte de Monte-Cristo) 21 714 entrées
Voici donc le premier classement hebdomadaire Paris qui concerne l'ensemble des salles parisennes, c'est à dire celles des "exclusivités", celles des "continuations" et celles des quartiers. Un film débutait sa carrière dans le circuit des salles d' exclusivités au tarifs élevés durant un nombre de semaines plus ou moins long. Puis le film passait dans le circuit des salles de "continuation" situées en périphérie des salles d'exclusivités. Le prix des places était minoré. Puis le film poursuivait sa carrière dans les salles des quartiers, un circuit qui comprenait un plus grand nombre de salles. Les prix pouvaient atteindre la moitié du tarif des salles d'exclusivité, voire moins. Passer dans les salles des quartiers pouvait signifier une deuxième chance pour les recettes d'un film mais il n'était pas impossible qu'un film connaisse le succès dans le circuit des exclusivités puis dans les quartiers. Dans ce cas là, les producteurs avaient tout gagné !
Nous n'indiquons pas les semaines d'exploitation, celle-ci pouvant être interrompue entre son exclusivité et son passage en salles de continuation, et cette coupure pouvait durer plusieurs mois entre la continuation et le passage dans les salles de quartiers.
En ce qui concerne les exclusivités, la semaine qui ouvre l'année connaît peu de nouveautés et la baisse des entrées est sensible après les beaux jours des fêtes de fin d'année. " Les démons de minuit" de Marc ALLEGRET entre directement à la première place. Ce n'est pas un thriller mais une comédie romantique où à l'aide d'une jeune femme, il part à la recherche de la maîtresse de son fils. Il fera connaissance du monde des djeuns de l'époque et sauvera la jeune fille d'une dangereuse partie de strip poker....avant de tomber amoureux d'elle au cours de la nuit. Evidemment il s'agit de la jolie comédienne Pascale PETIT très demandée depuis "les tricheurs" dont le film s'inspire.
Sur sa lancée de fin d'année "Les 101 dalmatiens" assure une belle deuxième place et poursuit une solide exclusivité. Le grand classique "Le Cid" est très solide en troisième place et semble promis à un score final des plus massifs. Danny KAYE était assez populaire dans les années 60 et "La doublure du génaral" qui marche très bien est bien représentatif de sa popularité. Toujours solide au Gaumont Palace, "Le comte de Monte-Cristo" avec Louis JOURDAN semble promis à une belle carrière quand il passera dans les quartiers. Les péplums fonctionnent bien en cette période, et ce n'est pas "La guerre de troie" qui démontrera le contraire.
"La belle américaine" est une voiture en acier trempé, son succès ne semble pas avoir de fin. Jusqu'où le film grimpera-t-il ? Les populaires "Tintin" et "Don Camillo" ont remplis leurs rôles pour les fêtes de fin d'année, mais reviendront en force pour les prochaines vacances.
Le dernier Burt LANCASTER peine pour s'imposer, malgré sa qualité.
Dans les quartiers "Léon Morin" s'impose largement. Après une exclusivité courageuse, le film a gagné des spectateurs, ce qui n'était pas évident au vu de l'austérité du film. Le triangle "amoureux" Dieu/Léon Morin/Emmanuelle RIVA convainc un plus large public. Le film serait donc populaire ? Un bon succès en tout cas pour le jeune BELMONDO qui confirme après "A bout de souffle" qu'il faudra compter sur lui.
Après avoit connu une semaine de fin d'année a près de 100 000 entrées, "Ben Hur" continue sur sa lancée. L'énorme production Hollywoodienne était produite pour triompher partout dans le monde. Dans la seule ville de Paris le film approche le million d'entrées et c'est bien sûr loin d'être terminé pour ce colosse du Box Office !
René CLEMENT peut être déçu, son chouchou Alain DELON ne lui a pas permis de connaître un très grand succès avec son "Quelle joie de vivre". Pour le moment le match virtuel entre les deux jeunes premiers que sont Jean-Paul BELMONDO et Alain DELON semble tourner à l'avantage du premier.
-
Commentaires
9colette fernandesMercredi 29 Mai 2013 à 03:55
Est-il vrai que Paris possédait à l'époque + 350 salles toute monosalle ??
merci encore,
Colette8renaudMercredi 29 Mai 2013 à 03:55
En effet à l'époque il y avait bien 350 salles de cinéma à Paris !
Je vous livre quelques salles aux noms évocateurs:
Le Sébastopol, l'Escurial Italie, le Barbizon,, le Florida pyrénéees, le Zola, le Mambo, le Moulin rouge, Le Aubert Palace, le Rio Avron, le Casino Nation, le Louxor Pathé, le Mélies, Le candide, le Paris Minuit....etc....
A bientôt sur le blog!7colette fernandesMercredi 29 Mai 2013 à 03:556cinefilnog94Mercredi 29 Mai 2013 à 03:55Bonjour ,
Votre excelllent site s'améliore de semaine en semaine ; il est très intéressant de connaitre les chifres relatifs aux entrées dans les salles de quartier qui étaient très nombreuses dans les années 60 où je débutais ma passion de cinéphile . Si mes souvenirs sont exacts , lorsque j'ai commencé à acheter l'hebdomadire "Une semaine de Paris" ( racheté ensuite par Pariscope ), cette revue classait les salles de Paris en 3 catégories : salles de 1ERE exclusivité ( Normandie,Marignan,Colisée,Paramount Opéra,Rex,Moulin Rouge ,Bretagne,Mistral,Richelieu etc ...), salles de 2E exclusivité et salles de quartier très nombreuses dans les quartiers populaires ( 11è,12è,18è,19è et 20è entre autres ) .
Il serait intéressant de faire un comparatif entre les prix pratiqués par ces 3 catègories de salles de l'époque avec les prix malheureusement pratiquement uniformes de nos jours .5renaudMercredi 29 Mai 2013 à 03:55
Je fais pas mal d'effort pour réecrire certaines chroniques et remettre à neuf l'étude sur BOURVIL par exemple, merci de vos encouragements!
Concernant les prix, par exemple :
Le colisée : Don Camillo monseigneur 6.30 francs
Le George V West side story 9.15 francs
Le Paris : le Cid 8.20 francs
Le Rex : Les démons de minuit 3.82 francs
Kinopanorama : l'URSS a coeur ouvert 5.02 francs
Le Metropole Ben HUR 4.37 francs
Gaite Clichy : le bossu de Rome 2 francs
Saint Leon : la bataille de Marathon 1.08 francs4Pierre-MichelMercredi 29 Mai 2013 à 03:55Je n’ai jamais vu les démons de minuit, mais à travers ce film j’en profite pour rendre hommage à Charles Boyer acteur quelque peu oublié, et qui pourtant, est un des rares, pour ne pas dire le seul acteur Français qui ai réussi une carrière internationale, et prolifique
3cédric lebaillyMercredi 29 Mai 2013 à 03:55
C'est encore un numéro 1 au box pour Charles Boyer, qui a toujours alterner ses rôles sur les deux continents. D'ailleurs après ces "demons de minuit" on devrait bientôt le voir dans "les quatres cavaliers de l'apocalypse", le chef d'oeuvre de Minelli, dans lequel il incarne le père de Glenn Ford. Un jolie rôle. Un acteur que l'on a trop vite oublié, c'est bien dommage, car sa carrière regorge de chef d'oeuvre...
Vous pouvez vous rendre sur le site www.encinematheque.net, sur lequel j'avais écrit un petit texte consacré à la carriere de Charles Boyer.2fabrice fermentMercredi 29 Mai 2013 à 03:55
les salles d'exclusivité étaient réparties sur les Champs-Elysées, les Grands Boulevards, la Place Clichy et Montparnasse (depuis peu d'ailleurs).
Ces salles de grande envergure pour la plupart étaient spécialisées chacune dans un certain style de film et en fonction de leur emplacement.
Ainsi l'Eldorado (1900 pl) bd de Strasbourg (aujourd'hui Théâtre Comedia) faisaient équipe avec le Lynx ( 1000 pl) place Pigalle (aujourd'hui Sexodrome) dans l'exclusivité de grands films populaires du genre Hercule, Ursus et autre Maciste.
Par contre le Colisée (750 pl) sur les Champs (actuel Pub Citroën) avec le Marivaux (1230 pl) bd des Italiens (actuel resto japonais ...) étaient spécialisés dans les grands films français du genre "La vérité ou "La Princesse de Clèves".
Il ne fallait donc pas se tromper de cible.
"Les démons de minuit" que l'on voit ici n°1 des exclus a eu la chance d'hériter entre autre du Rex et de ses 3300 pl.
Il est normal qu'il soit en haut du classement mais gare à la suite.
Si le film ne remplit pas assez, son avenir sera compromis et son exploitation dans les quartiers pourrait lui être fatal.
Il faut donc bien étudier le bilan annuel que nous réaliserons en fin d'année et qui remettra les pendules à l'heure.
Tarifs :
Colisée 6,30
Paramount (gds Boulevard) 4,40
Marivaux 5,35
Rex 3,90
Moulin Rouge (Pigalle) 4,40
Salles de quartiers programmant des films en exploitation : 1,80 à 2 NF
N'hésitez pas à me poser des questions précises !!
1fabrice fermentMercredi 29 Mai 2013 à 03:55
Il était possible à l'époque pour un distributeur de demander au CNC une majoration du prix de la place pour certains films dont la durée dépassait 2h.
En effet, l'exploitation pour une salle d'un film long engendrait moins de séances et donc moins de spectateurs potentiels.
Ainsi "Autant en emporte le vent" (reprise 1961/1962) comme en 1950 voyait son prix largement augmenté : 7,50 NF
On constate donc que ces résultats entrées sont assez moyens mais ses recettes hebdos le situe dans le Top 10 !!
Et ça pour les distributeurs, c'était l'essentiel !!
Ajouter un commentaire
BO Paris-Banlieue du 3 au 9 janvier 1962 (totalité des salles de Paris et sa banlieue)
1 Léon Morin prêtre 69495
2 Le miracle des loups 68018
3 Ben Hur 49658
4 Les démons de minuit 48423
5 L'affaire Nina B 47635
6 Les 101 dalmatiens 38288
7 Le goût de la violence 35896
8 Parlez-moi d'amour 35437
9 Quelle joie de vivre 34428
10 Le Cid 28720
11 Les robinsons des mers du sud 28102
12 Dynamite Jack 27076
13 En pleine bagarre 24904
14 La belle Américaine 22778
15 La doublure du général 22530
16 La lame nue 22353
17 Le Comte de Monte-Cristo 21714
18 Le voleur de Bagdad 21422
19 La guerre de Troie 21206
20 Les rôdeurs de la plaine 20794
21 Le tracassin 20471
22 Tintin et le mystère de la Toison d'or 19014
23 Le bossu de Rome 18520
24 Spartacus 17147
25 Don Camillo Monseigneur 16140
26 Tire-au-flanc 62 16048
27 Napoléon II l'Aiglon 14338
28 Les croulants se portent bien 14285
29 Les canons de Navarone 14109
30 Les livreurs 13660
31 L'année dernière à Marienbad 12965
32 Amours célèbres 12029
33 Le jeu de la vérité 11638
34 Le triomphe de Michel Strogoff 11548
35 Les menteurs 11492
36 Baïonnette au canon 11462
37 La révolte des gladiateurs 11073
38 Jugement à Nuremberg 10730
39 Auguste 10666
40 Le rendez-vous de Septembre 10219
41 Les horizons sans frontières 9786
42 L'île nue 9564
43 Autant en emporte le vent 9260
44 Exodus 9136
45 L'enfer du pacifique 9046
46 L'empreinte du dragon rouge 9017
47 La princesse du Nil 8898
48 Ecoute ma chanson 8615
49 Le puits aux trois vérités 8334
50 Le dingue du palace 8313
...
Total des entrées de la semaine : 1 646 786
Source : Fabrice Ferment/CNC - d'après la totalité des bordereaux reçus pour les régions 1 et 2
saisis et pointés.
Tableau des entrées globales de la semaine sur demande à : hernot74@yahoo.fr