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    BARBOUZE CHERIE

    (ZARABANDA BING BING)

    22 MAI 1967 (ESP)

    1er JUIN 1966

     

     

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    • Réalisation : José María Forqué
    • Scénario : Jaime de Armiñán, José María Forqué, Giovanni * Simonelli et Duccio Tessari
    • Adaptation : Jacques Sernas
    • Dialogue : Bruno Guillaume et Antonio Liberati sur une idée de Antonio Liberati
    • Production : José Gutiérrez Maesso
    • Musique : Benedetto Ghiglia
    • Costume : Francisco Canet
    • Durée : 97 minutes

     

    • Jacques Sernas : Pierre
    • Daniela Bianchi : Mercedes
    • Mireille Darc : Polly
    • Harold Sakata : Directeur du musée
    • Marilù Tolo : Sofia
    • José Luis López Vázquez : Fernando
    • Venantino Venantini : Giuliano

     

     

     

    Sur une ile des Baléares, des plongeurs s'emparent d'un sceptre d'une grande valeur. Ils sont mystérieusement assassinés. Des commandos des Services secrets partent pour l'ile. Le maire a décidé de mettre l'œuvre d'art dans le musée afin d'attirer les clients. Ceux-ci s'épient, se suivent, transmettent des messages codés...

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    Entre deux films de Georges LAUTNER, Mireille DARC qui s'est fait un petit nom en Europe grâce à sa beauté, va intégrer une curieuse production Espagnole coproduite avec l'Italie et la France : "Zarabanda bing bing". A cette époque en 1965, la mode est aux films d'espionnage, la "faute" en revenant au colossal succès mondial de la saga des James BOND. En effet "Goldfinger" a fait sauter la banque, bientôt suivi d' "Opération tonnerre". Le cocktail espionnage, gadgets, exotisme et jolie poupées fait des ravages. Un genre apparait et de très nombreuses productions  internationales qui surfent sur cette mode sont mises en chantier avec plus ou moins de bonheur. Cela va des "Flint" pour les USA ou de "OSS 117" pour la France, mais aussi des myriades de films italiens, espagnols, allemands. Les agents secret fleurissent sous divers patronymes à numéros : 077, U92, etc... Bien sûr la qualité varie selon les budgets et les acteurs que l'on peut s'offrir, le pire étant sans doute une parodie de James BOND avec le...frère de Sean CONNERY dans le rôle principal.

    "Barbouze chérie" va tout tenter (sans succès je vous rassure) pour ne pas faire partie de la dernière catégorie.

    Pour s'acquitter de cette tâche, la réalisation est confiée à José Maria FORQUE un cinéaste espagnol populaire en son pays qui possède une large filmographie de séries B. Un bon artisan qui va faire avec ce qu'il a.

    Le casting, va faire la part belle entre acteurs de série B et "stars" issus des films de James BOND en personne !

    L'héroïne du film est donc notre Mireille DARC nationale dont la beauté irradie l'écran. La belle n'est pas la plus prude du monde et nous pourrons donc l'observer tout à loisir porter un beau tee shirt blanc qui ne cache rien d'une poitrine pointue. L'avantage d'avoir une petite poitrine est de se paye le luxe de ne pas porter de soutien gorge. L'actrice va devoir faire preuve de beaucoup de qualités pour porter un scénario qui est absolument n'importe quoi, la seule qualité d'une copie écrite à cinq mains !!

    La vedette masculine du film est le beau Jacques SERNAS. L'acteur s'en sort pas trop mal et c'est un exploit. Mais c'est qu'il a l'habitude des séries B, le bougre. L'acteur français qui a débuté une carrière tout à fait honorable sous l'égide de Jean GABIN a connu son succès international avec "Hélène de Troie" de Robert Wise en 1957. "Inoubliable" dans son rôle de Paris, il va tourner de plus en plus dans les péplums italiens, genre à la mode dans le début des années 60 avec plus ou moins de bonheur, sans tomber dans le nanar. Le genre tombant en désuétude, il doit, à près de 45 ans  de se reconvertir avant de devenir un "vieux beau".

    Pour accompagner nos deux héros, la production s'offre quelques jours de tournage avec des stars de la saga des "James Bond". Tout d'abord la deuxième James Bond girl, Daniela BIANCHI inoubliable dans "Bons baisers de Russie" dans le rôle de Tatiana ROMANOVA. Cette sublime beauté n'a jamais profité de la gloire de ce rôle, même si elle a tourné avec Claude CHABROL dans "Le tigre aime la chair fraîche". Petit à petit sa "carrière" s'enlise dans les petites productions de série B, pour s'arrêter heureusement après son mariage. Du reste, on peut contempler cette  pure beauté dans ce rôle de croqueuse de diamants qui fera tout pour se procurer le sceptre.

    Autre star des BOND, le fameux acteur coréen  Harold SAKATA connu dans le monde entier pour avoir joué dans "Goldfinger"  le rôle d'Objjob le serviteur du "méchant" dont le chapeau métallique lancé avec force pouvait décapiter une statue. Dans le film il joue un méchant directeur de musée qui se battra avec Jacques SERNAS dans quelques scènes de lutte absolument ridicules. L'occasion de constater deux choses: l'acteur est sacrément baraqué et SURTOUT est un acteur atroce au jeu absolument nul. Son visage de terreur avant que son canot explose contre la côte espagnole est un grand moment de nanardise. Dire que sa carrière ne sera pas brillante est un doux euphémisme.     

    La starlette Marilu TOLO montre poussivement son joli minois et Venantino VENANTINI joue un voleur international bien décidé à dérober le sceptre à l'aide de gadgets ultra sophistiqués dont un pistolet à rayons laser qui fait fondre le métal !( Ce qui est drôle quand on voit que le trésor n'est absolument pas protégé). Cela fait plaisir de voir ce sympathique acteur italien qui a joué dans pratiquement tous les LAUTNER des années 60.

    Ce casting impressionnant mis en place, le film peut se dérouler, pastiche fauché d'"Opération tonnerre" et de "Topkapi". 

    Il faut faire des miracles avec un budget très modeste et comme souvent, le grand n'importe quoi intervient pour occuper l'écran. Le film bénéficie pourtant des décors d'Ibiza et de son soleil radieux. Voici pour l'exotisme.

    Deux plongeurs sous marin s'affrontent au fond de l'eau pour attraper au fond d'une "épave" (un morceau de tôle) un sceptre serti de diamants. Après un combat mou du genou, le plongeur victorieux est abattu par balles par un homme posté sur la plage  qui lui dérobe le sceptre. Celui-ci s'enfuit en voiture, mais la route est barrée par un camion rempli de caisses en bois, et deux hommes tentent de s'emparer du trésor. L'homme les mets en joue, mais l'un deux porte une montre gadget qui envoie un signal. Une caisse laisse passer par une ouverture une sarbacane qui élimine l'homme. Les deux hommes s'emparent du sceptre, mais un car de touristes arrive sur les lieues et les occupantes gênent les voleurs, dont la jolie  Polly qui s'empare du trésor. Celui-ci est remis aux autorités qui vont l'exposer de suite dans le musée du coin. Une introduction digne d'un James BOND.....

    Le trésor attire toutes les convoitises. Le musée verra passer tous les voleurs internationaux. Les services secrets seront aussi de la partie, deux sortes de Dupond et Dupont gaffeurs et bien sûr l'occupant de la mystérieuse caisse dont l'intérieur tapissé d'un voltmètre de haute technologie trahit la petitesse du budget. Polly déambule dans les catacombes locales dont une petite fenêtre aboutit directement dans l'habitation du Indiana Jones local, Pierre, joué par le bronzé Jacques SERNAS. Pierre possède deux caractéristiques : il est le papa d'une multitude d'enfants issus de plusieurs mamans et roule dans une voiture intelligente et vivante, une Ford T qui n'a rien à envier à la célèbre "coccinelle". Là le film tombe vers la série Z. L'action sera non-stop, enfin dans les limites imparties par le budget. L'action du film profite du décors de l'hôtel international du coin. Pierre et ses poursuivants effectueront des cascades dangereuses, en effet ils n'hésitent pas à escalader les balcons pour se rendre de chambre en chambre...Brrr... Un voleur s'introduit dans le musée par la façade à l'aide de chaussures adhésives. Rien de tel que le coup de la caméra placée à l'envers pour faire croire à ce vieux truc digne de Méliès ou de la série télé "Batman".

    Le moulin du coin est aussi mis à contribution. Bon, il est un peu petit certes, mais quand l'attention est là....Un cadavre attaché à une des ailes du moulin tourne mollement devant nos deux héros stupéfiés... Ils sont attaqués par la caisse tueuse" . Ils vont mourir quand un sauveur inattendu apparait. En effet la voiture de Pierre ne laissera pas son maître mourir. Elle va combattre la caisse dans un combat sans merci. Une scène surréaliste et jubilatoire qui prouve la marque du Z du film ! 

    Reste le combat rigolo entre Pierre et le directeur du musée. De biens belles bagarres rigolotes et ringardes. "Paris" contre "Objjob" ça c'est du bonheur pour les cinéphiles. Comme dans "Goldfinger" le méchant du film meurt en s'écrasant contre la côte dans son canot. Oui, c'est un canot, alors que dans "Goldfinger" c'est un magnifique navire sophistiqué, je sais, je sais....

    Nous retrouvons donc Polly et Pierre qui vivent ensemble et ont donné naissance à un nouveau rejeton. Polly s'en va temporairement en bateau. Sur le quai Pierre est déjà dragué par une belle jeune femme. Sacré Pierre, va...

    Mireille DARC avec son détachement habituel traverse le film jovialement avec sa bonne humeur proverbiale. Si elle constate que le film est un furieux "Z", elle n'en montre rien.

    Superbe nanar, le film obtient un succès correct en Espagne avec près de 700 000 spectateurs. En France, l'affiche est mise en valeur par la présence de Mireille DARC et évoque "les barbouzes" de LAUTNER. Bien sûr le titre français n'a rien à voir avec le titre original, mais c'est suffisant pour abuser le public soit 420 000 spectateurs et c'est déjà trop bien.

    On peut espérer que Mireille DARC s'est bien amusée sur le tournage et qu'elle a pu profiter de la présence de Jacques SERNAS  pour évoquer leur France chérie. De toutes façons, il faisait très beau sur le tournage et si, en plus, la table était bonne, et bien ce furent des vacances rémunérées et c'est toujours cela de pris....Il vaut cependant mieux pour elle de pouvoir compter dans le futur sur son réalisateur fétiche: Georges LAUTNER. 

     

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    421 230

     

    ENTREES PARIS

     

     24 432

     

    1ère semaine

    7

    15 934

    6

    Nombre de semaines Paris

     

    2

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    2 656

     

    Cote du succès

     

    *

     

     

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    MIREILLE DARC - BARBOUZE CHERIE

     

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      AAARRRGHHHH !!!!!!

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