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    LA SEPTIEME CIBLE


    19 DECEMBRE 1984

     

     

    LA SEPTIEME CIBLE - BOX OFFICE LINO VENTURA 1984

     

    Réalisation

    Claude PINOTEAU

    Scénario

    Jean-Loup DABADIE

    Claude PINOTEAU

    Photographie

    Edmond SECHAN

    Musique

    Vladimir COSMA

    Production

    Alain POIRE

    GAUMONT

    Marcel DASSAULT

    Distribution

    GAUMONT

    Durée

    90  minutes

    Tournage

     

    Bastien GRIMALDY

    Lino VENTURA

    Nelly

    Lea MASSARI

    Jean MICHELIS

    Jean POIRET

    Laura

    Elisabeth BOURGINE

    La mamma Lina VOLONGHI

    Daniel ESPERANZA

    Jean-Pierre BACRI

     

     

     

    Un soir d'orage, un homme d'une cinquantaine d'années regagne sa voiture. Soudain, trois jeunes hommes l'agressent sauvagement et disparaissent sans explication. Blessé, il se relève tant bien que mal et constate que rien ne lui a été dérobé. Pourquoi cette agression brutale? Il ne se l'explique pas et refuse de porter plainte. Cet homme, Bastien Grimaldy, ancien grand reporter, métier qu'il n'exerce plus depuis une dizaine d'années à cause de la mort d'un ami photographe, tué à ses côtés lors d'un combat au Vietnam, a recueilli la fille de cet ami, Laura, qu'il a élevée comme son propre enfant. Aujourd'hui, Bastien gagne bien sa vie en écrivant des documents sur le Tiers-Monde et fait partie du comité de lecture d'une grande maison d'édition parisienne. Côté jardin, Bastien est jaloux de son indépendance : il vit avec son fils de 10 ans, adopté avant le décès de sa femme Sarah; sa mère, une "mamma" haute en couleurs, loge dans un pavillon de banlieue avec la veuve de l'ami photographe, Gabrielle; il a quelques amis; Laura est devenue violoniste soliste. Bastien est un homme heureux, respecté et estimé de tous. Pourtant, depuis l'attentat, le téléphone sonne régulièrement la nuit, il décroche, personne ne parle. Une nuit, revenant d'accompagner Laura et son mari, Clairbonne, à l'aéroport de Roissy, une grosse voiture noire suit Bastien et s'acharne dans un stock-car sans merci. Bastien échappe à la mort de justesse. Son existence se transforme en un véritable cauchemar. Il porte plainte enfin, mais la police ne trouve rien. Une voix anonyme au téléphone exige une somme d'un milliard dans un délai de trois jours sinon il sera tué. Au pied du mur, il mène seul l'enquête et découvre un réseau de petits malfrats conduits par un maître-chanteur d'envergure, un Allemand, Hagner. Piste qui le guide jusqu'à Berlin où il apprend avec stupeur que Laura fait des remplacements dans un orchestre de renommée moyenne et qu'elle est la maîtresse de Hagner. Bastien prend Hagner en chasse, poursuite qui se terminera mal pour l'escroc.

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    Lino VENTURA tenait à tourner dans "100 jours à Palerme" et le film a été un sévère échec en France. Mais l'acteur qui reste également sur le grand succès du "Ruffian" sait qu'il peut compter sur un socle de fans important. D'ailleurs en cette année 1984 les trois stars historiques BELMONDO, DELON et VENTURA ont encore la faveur du public, un peu sur la trajectoire des années 70. Mais plus les années 80 avancent plus les succès deviendront difficiles pour des stars qui ont plus de 25 ans de carrière.

    Alain POIRE développe pour la GAUMONT un polar prévu pour profiter des fêtes de fin d'années 1984, "La 7ème cible". Calibré pour Lino VENTURA le film est également coproduit par les films Marcel DASSAULT avec les contraintes que l'on sait : pas trop de violence, et surtout pas de scènes dénudées à l'écran...Un polar familial en quelque sorte.

    L'équipe Lino VENTURA / Claude PINOTEAU se reforme après le moyen "L'homme en colère" en 1979. Jean Loup DABADIE s'occupera des dialogues.

    Pour accompagner Lino VENTURA nous retrouvons l'excellent Jean POIRET et dans un rôle court la toujours plus belle Léa MASSARI et Elisabeth BOURGINE. Ce dernier cas est un peu particulier.

    Dans un de ses livres, Florence MONCORGE (la fille de Jean GABIN) qui était la scripte du tournage se souvient que Claude PINOTEAU désirait absolument la présence de Sophie MARCEAU qu'il avait découvert en 1980 pour "La boum". La nouvelle jeune star du cinéma français annule sa participation le premier jour du tournage car elle vient de s'engager sur "L'amour braque". PINOTEAU est très affecté, mais LINO est là pour apporter son expérience sur les tournages difficiles. Le réalisateur appelle d'urgence la très jolie Elisabeth BOURGINE qui débarque sur le tournage et tourne sa première scène dans la foulée. Une actrice pas encore très assurée, mais qui est très craquante.

    Florence MONCORGE décrit un tournage des plus agréables avec un voyage de 8 jours à Berlin dans de très bonnes conditions au vu du budget  très confortable du film. Elle connait Lino VENTURA depuis toujours et découvre un Jean POIRET exquis. Un jour l'équipe du film déménage et oublie carrément de chercher Jean POIRET à son hôtel. C'est elle qui doit emmener l'acteur sur le tournage où ce dernier déclarera à l'équipe "que ca fait du bien de se sentir indispensable!".Le budget permet également de bénéficier d'une équipe technique importante et de pouvoir mettre en scènes plusieurs cascades en voitures.

    Le film peut être décrit comme un mix de tous les films de Claude PINOTEAU puisqu'il alterne les scènes de polar avec des scènes plus intimistes entre les protagonistes de l'intrigue.

    Le film commence par Bastien qui se fait sévèrement rosser dans la rue. La grande question qu'il va se poser au fur et à mesure du film est : pourquoi ? Pourquoi le sort s'acharne-t-il sur lui et ses proches. Est-ce une question d'espionnage ? Son passé de reporter ? La présence de Léa MASSARI nous fait espérer un film du niveau du "Silencieux", mais son rôle s'avère portant bien anecdotique. Après une introduction pleine de mystère, le film plonge dans la partie préférée de Claude PINOTEAU, les  bavardages longs et grotesques ou les personnages évoquent leurs amours ou leurs problèmes de couples. On voit même LINO acheter des baskets neuves à son jeune fils...Ensuite retour à la cascade de voitures et Bastien échappe de peu à un feu nourri. Evidemment il a appelé la police à sa rescousse, mais il doit constater son incompétence. L'occasion de découvrir le jeune Jean-Pierre BACRI qui commence à se faire connaître dans le métier. 

    Retour à l'intrigue qui se dévoile peu à peu. La Mama de Bastien, formidablement jouée par l'épatante Lina VOLONGHI dissimule chez elle des toiles de maîtres. Elle a tout bêtement peint à la gouache par dessus les toiles. Tout ça pour ça ? Reste à trouver comment le mystérieux agresseur connait la présence de ces toiles chez la mère de Bastien. Par le biais de sa fille qui en a parlé. Il la retrouve à Berlin, démasque le coupable qui se fait tuer.

    Le film laisse un sentiment mitigé entre une intrigue policière un peu simpliste et des moments intimistes qui passent un peu à coté. L'ensemble est honnête et tente de se raccrocher au cinéma des années 70 alors que des cinéastes tels Luc BESSON commencent à pointer leur nez aux carreaux.

    Lino VENTURA plutôt en forme campe solidement son personnage avec tout son professionnalisme. Jean POIRET est étonnant en copain alcoolique, c'est la révélation du film.

    Sorti pour les fêtes de fin d'année le film doit supporter la concurrence de blockbusters américains comme "Gremlins" et "SOS fantômes" mais aussi de "Paroles et Musique" coté français. Effet Lino VENTURA oblige le film passe la barre des 100 000 entrées les deux semaines suivant sa sortie. Un bon score. Malheureusement, les fêtes passées le film s'écroule rapidement, mais l'essentiel a été fait durant les fêtes.

    Avec 1.2 millions d'entrées le bilan est mitigé, ce n'est ni un succès ni un échec, le film n' a pas su captiver son auditoire passé les fêtes.

    Claude PINOTEAU va finalement retrouver sa Sophie MARCEAU pour "L'étudiante" en 1988.     

    On ne le sait pas encore, mais "La 7ème cible" est le dernier film de Lino VENTURA.
    Lino, ne tourne plus de films, mais à des projets. Il participe à « la rumba » de Roger Hanin, tourne un téléfilm, et est très contrarié par l’annulation du tournage de « la jonque » pour des raisons financières.
    Le 22 octobre 1987, fatigué, il se repose dans sa chambre avant de subir une foudroyante crise cardiaque et il décède quelques heures plus tard. Curieusement son carnet de rendez-vous était vide pour les jours suivants… Son décès, à 67 ans attriste tous les Français autan qu’il les surprend, on imaginait pas Lino mourir.
    Aujourd’hui Lino VENTURA bénéficie toujours d’une grande côte d’amour, intacte. Ses films sont régulièrement rediffusés à la télévision. Au moins est-il partie sur une bonne note au box office sa côte semblait intacte. Et naturellement ajoutons qu'il fut un homme de coeur en fondant l’association « perce neige ». 

     
     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    1 246 600

     

    ENTREES PARIS BANLIEUE

     

    332 840

     

    Détail entrées Paris

     

     

     

    1ère semaine

    5

    101 448

    41

    2ème semaine

    5

    108 275

     

    3ème semaine

    5

    49 014

     

    4ème semaine

    9

    27 903

     

    5ème semaine

    14

    20 376

     

    Nombre de semaines Paris

     

    12

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    2 474

     

    Cote du succès

     

    * *

     

      LA 7 EME CIBLE BANDE ANNONCE

     

     

     

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    LA 7 EME CIBLE - LINO VENTURA

     

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    LA 7 EME CIBLE - LEA MASSARI

     

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    LA 7 EME CIBLE - JEAN POIRET

     

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    LA 7 EME CIBLE - JEAN PIERRE BACRI

     

    LA 7 EME CIBLE - LINO VENTURA

     

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    LA 7 EME CIBLE - ELISABETH BOURGINE

     

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    LINO VENTURA - DERNIERE PHOTO

     

    Dernière image de Lino, merci l'artiste !

     

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