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Par Renaud SOYER le 4 Mars 2006 à 15:55
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GOUBBIAH MON AMOUR
4 AVRIL 1956
Réalisation
Robert DARENE
Assistant réalisateur
Georges LAUTNER
Scénario
Jean GENET
René BARJAVELPhotographie
Pierre MONTAZEL
Musique
Joseph KOSMA
Production
Société CALVADOR
Italia Produzione films
UFUS BELGRADEDistribution
C.C.F.C
Tournage
11/07/55 - 29/10/55
Durée
97 minutes
Goubbiah
Jean MARAIS
Trinida
Delia SCALIA
Carola
Kerima
Peppo
Gil DELAMARE
Spence
Félix MARTEN
Yougoslavie. Goubbiah est un beau gosse un peu fainéant et très pauvre. Il se fait jeter de son travail de surveillant d'une pêcherie car il s'endort au travail. Doté d'un rude caractère il ne se laisse pas faire par don patron et lui donne une leçon. La nuit, il sculpte des statuettes avec son couteau. Trinida, une jeune gitane, vient lui apporter un message de son père, homme étrange qui vit dans la montagne, sans souci de sa famille. Goubbiah part à la recherche de son père et sur les traces de Trinida. Suivant la coutume, elle est fiancée depuis l'enfance à Peppo. Mais elle ne veut pas l'épouser, car c'est un ivrogne et grossier personnage. Pour éviter les représailles de la tribu, Jao, père de Trinida, essaye d'éloigner Goubbiah. Celui-ci a assisté à la mort de son père et travaille dans une carrière de marbre, espérant retrouver un gisement de diamants signalé par le mourant. Plusieurs fois il rejoint la tribu, évite les embuscades qu'on lui tend, accepte un moment pour maîtresse Carola, que Jao lui envoie pour le détourner de sa fille. Mais au jour du mariage de Trinida, il surgit et sous la protection de ses amis, force la tribu à assister à l'échange de son sang avec celui de Trinida. Il s'enfuit avec elle, et sa dramatique chevauchée dépiste ses poursuivants.
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Il aura fallu attendre bien longtemps pour découvrir en DVD (éditions du Collectionneur) ce "Goubbiah mon amour" totalement invisible, chose commune pour la période la plus méconnue de Jean MARAIS: les années 50 à l'instar de films comme "Typhon sur Nagasaki", "SOS Noronha", "Le guérisseur", ou "Toute la ville accuse", tout un pan de sa carrière.
Evidemment cette rareté ne signifie pas nécessairement que la qualité est présente.
Il faut bien avouer que ce "Goubbiah mon amour" peut surprendre.
Premièrement le film est en couleur et en 1956 ce n'était pas évident. Le film est tourné en ex Yougoslavie qui coproduit le film. Les paysages sont magnifiques. Et puis Jean GENET participe au scénario (avec Barjavel) et je serais tenté de dire que cela se voit. En effet durant tout le film, Jean MARAIS, magnifique, ne cessera de montrer son torse glabre et musclé ainsi qu'un sourire ultra Brite. De quoi créer une tension sexuelle bien marquée. Car si Jean MARAIS est un objet sexuel qui plait au dames et aux messieurs, les actrices ne sont pas en reste. Il y a d'abord Delia SCALA, vedette italienne qui joue Trinida l'amour de Goubbiah. Dans une scène, elle se baigne et s'étire au soleil. Sa chemise mouillée épouse sa poitrine qu'on perçoit par transparence. Il y a aussi Kerima actrice Algéroise assez connue en Italie mais aussi aux USA où elle a tourné avec de grands réalisateurs et a même fait la couverture de "Life". Elle joue Carola une gitane jetée en pâture à Goubbiah. Elle danse de façon très suggestive, la poitrine fièrement dressée dans sa chemise. Un ton très provocant, on se doute que c'est l'objectif recherché.
Cette tension sexuelle est bien minorée par un scénario très "culcul la praline" qui plus est très décousu. Goubbiah cherche un gisement de diamants, information livrée par son père qui meurt devant lui. Ce père que Goubbiah n'aime pas et vice versa. Un père dur qui a forgé le caractère du valeureux jeune homme. Dans cette aventure, Goubbiah devra lutter pour conquérir Trinida fille d'un chef de clan gitan. Pour tenter d' empêcher cette union il offre littéralement une femme à ce dernier. Celle-ci aime Goubbiah qui ne l'aime pas. Fichtre. Ce qui n'empêche pas leur union. Entretemps Goubbiah aura travaillé dans la mine gérée par un couple un peu détonnant. le patron est sympa et sa femme est une sorte de bimbo blonde qui n'hésite pas à pousser la chansonnette devant les ouvriers. Dans ce contexte quelques phases d'action réveillent un peu le spectateur. Goubbiah survit à l'incendie de la mine attaqué par des brigands, va retrouver sa promise et se battre avec la troupe de gitans avant de vivre avec sa belle. Reste donc un film assez atypique, où la gay attitude de jean MARAIS n'a jamais été autant mise en valeur, où la sexualité des femmes est provocante, le tout dans de superbes paysages Yougoslaves où la population est pauvre et composée de pêcheurs, de gitans et autres images dont le but est de dépayser le spectateur français. C'est donc un film tout à fait recommandable pour les fans de notre Jeannot national au comble de sa beauté. Il est à noter quE Goubbiah est un artiste en herbe puisqu'il réalise des sculptures à ses heures perdues. Nul doute que jean MARAIS artiste complet et sculpteur n'ait pas développé ce trait du personnage de sa propre volonté.
Le public parisien fera la fine bouche devant le film quelque peu inclassable et au titre romantique. Il trouvera finalement son public en province peut être plus sensible aux charmes visibles et ostentatoires des deux superbes actrices. Ce n'est pas le plus grand succès de l'acteur qui va retrouver peu après des films à l'esprit plus "aventure" que celui-ci.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
1 672 884
ENTREES PARIS
387 234
Détail entrées Paris
1ère semaine
6
17 489
2
2ème semaine
10
15 770
3ème semaine
Cote du succès
* *
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