• LE SOLEIL DES VOYOUS

    31 MAI 1967

     

     

    LE SOLEIL DES VOYOUS BOX OFFICE FRANCE 1967

     

     

    • Réalisation : Jean Delannoy
    • Scénario - Adaptation : Jean Delannoy, Alphonse Boudard d'après un roman de J.M. Flynn, The Action Man (éditions Gallimard)
    • Dialogues : Alphonse Boudard
    • Assistant réalisateur : François Dupont-Midy
    • Production : Raymond Danon pour Fida Cinematografica, Les Films Copernic et Maurice Jacquin Films, Vertrieb Film (Berlin)
    • Musique originale : Francis Lai (aux éditions Hortensia)
    • Images : Walter Wottitz
    • Pellicule : 35mm, procédé Eastmancolor-Franscope - Système sonore Westrex
    • Tirage : Laboratoire Franay L.T.C Saint-Cloud
    • Tournage dans les studios de Boulogne du 21/11/1966 au 24/12/1966
    • Durée : 100 minutes
    • Première présentation le 31/05/1967
    • Visa d'exploitation : 22231
    • Jean Gabin : Denis Ferrand, aubergiste ex-truand dit "Le Fignoleur"
    • Robert Stack : Jim Beckley, l'ami de Denis
    • Margaret Lee : Betty, la maîtresse de Jim et associée de Denis
    • Jean Topart : Monsieur Henri
    • Walter Giller : Maurice Labrousse, l'homme recruté par Denis

     

     

    « Monsieur » Denis Faran est un ancien truand, garé, comme on dit, des voitures. Pas tant que ça d'ailleurs, car, pour l'amour de l'art, il guigne en face du cabaret qui lui appartient des transferts de valeur. Et, toujours pour l'amour de l'art, il bâtit un plan de hold-up fignolé. A la faveur d'un coup de main de trafiquants sur son établissement, il retrouve Jim, un Américain autrefois bien connu de lui. Avec lui, et toujours pour l'amour de l'art, 11 va monter le hold-up du siècle. Mais le gang les surveille ; mais Betty, la barmaïd, veut sa part du gâteau. Il faut composer... ou essayer. Finalement, le « coup » a lieu. Ça marche. Sauf que la « légitime » de Denis, une femme très bien, est enlevée par le gang et que la rançon comporte la totalité du bénéfice : il faut improviser des représailles qui coûteront la vie à l'une des têtes du gang, à sa vieille maman (qui ne l'a pas volé) et à Jim (qui l'avait cherché). Sauf que Betty essaie de « doubler » tout le monde. Et sauf qu'elle « tombe » bêtement, pour une histoire de faute contre le code de la route. Et fait « tomber », par la même occasion, un Monsieur honorable nommé Denis Faran.

    *************************************************

    L'échec aussi inattendu que sans appel du "Jardinier d'Argenteuil", le premier depuis des lustres pour GABIN ne remet pas en cause la popularité de l'acteur. Le public n'a peut être pas apprécié d'aller voir un film où GABIN interprète "jardinier", même si celui-ci est faux monnayeur. En tout cas une chose est sûre, le public ne le suivra plus quoiqu'il fasse. Le producteur Maurice JACQUIN semble l'avoir bien compris. Le nouveau GABIN devra réparer "l'erreur" du film précédent et présentera l'acteur dans un de ses deux rôles fétiches : flic ou voyou. C'est la deuxième option qui sera choisie, GABIN revenant aux rôles de truand classe qui prépare un casse.

    Si le budget mis en place n'a pas d'équivalent à celui attribué au film de VERNEUIL, Maurice JACQUIN va quand même allouer un budget correct au film qui va permettre d'embaucher un casting hétéroclite composé en majorité d'acteur de séries B. Pas de Burt LANCASTER ou d'Alain DELON comme co-star, mais un acteur américain au cachet correct mais pas affolant. Robert STACK acteur américain à la belle prestance a débuté fort jeune sur les plateaux des productions hollywoodiennes. Il a tourné dans bon nombre de films importants sans en être la vedette. Un acteur de second plan apprécié et qui va trouver la célébrité dans le rôle d' Eliott NESS dans la série "Les incorruptibles". Après l'arrêt de la série aux USA il va reprendre le trajet des plateaux. Cela tombe bien. En France, la série est célèbre et l'acteur est très populaire. C'est donc l'occasion de s'offrir une vedette du petit écran dont le statut en France est bien plus important que son statut aux USA. L'acteur est très charismatique et sa grande taille lui donne un impact physique indéniable.

    Au niveau du casting féminin, Margaret LEE une charmante anglaise complètera le trio de malfrats. Malgré tous ses efforts elle n'accédera jamais à de très grosses productions internationales. On l'a cependant vue dans un "Coplan", un " OSS 117" et un "Tigre" de Claude CHABROL.... Suzanne FLON obtient un bon rôle, celui de la bonne épouse fidèle qui déchausse son mari pour lui mettre ses charentaises...

    Jean DELANNOY qui végète un peu depuis quelques films retrouve Jean GABIN après leur succès du "Baron de l'écluse" en 1960. Pas le réalisateur préféré de GABIN, mais l'acteur est quand même rassuré d'être en terrain connu en compagnie de Walter WOTTITZ et compagnie.

    Le film avance en terrain connu. GABIN joue le rôle de Denis FERRAND un ancien truand, plus ou moins rangé des voitures. Ces affaires marchent bien, il possède un bon restaurant en province et un cabaret dont il supervise la comptabilité. La gestion de ce cabaret est tenue par Betty, une de ces anciennes poules, jolie, mais pas vraiment une travailleuse...Denis est un restaurateur apprécié et connu de son banquier. Mais Denis s'emmerde dans sa vie de rentier et cette banque l' intéresse hautement Denis car elle dispose de fonds importants destinés à payer les militaires américains présents dans la région. Le destin va lui donner un coup de main.

    Denis a viré manu militari un petit revendeur de chnouf qui n'est autre qu'un des serveurs de son établissement. La bande vient se venger et mettre à sac son établissement. L'homme qui est de faction devant la porte d'entrée n'est autre qu'un des meilleurs amis de Denis, un américain costaud qui le reconnait. Ni une ni deux, Jim, se retourne contre ses employeurs et met la bande dehors d'une manière un peu rude. Denis est ravi de retrouver son ami, ce qui n'est pas vraiment le cas de sa femme Marie-Jeanne qui sent les nuages s'amonceler. Denis propose à Jim de participer au casse qu'il a prévu.

    Comme précisé ci-dessus, le canevas du film ressemble à celui de "Mélodie en sous-sol". Robert STACK remplace Alain DELON. Jean GABIN subit également les reproches de sa femme et il décide de faire un dernier coup par ennui, pour ne pas finir comme un cave. Cette fois-ci ce n'est pas un Casino qui est visé mais une banque. La préparation du hold-up audacieux en diable rappelle également le film de VERNEUIL. C'est également un trio qui prépare le casse, Margaret LEE remplace Maurice BIRAUD. Nous sommes donc en terrain connu. Il y a cependant une ou deux nuances: Denis sera faisandé par Betty qui noue une romance avec Jim. De plus, Denis aura fort à faire avec la bande ennemie du début.

    Le film possède quelques points forts. la préparation et le déroulement du casse sont très sympathiques, car le casse se fait à l'aide d'une benne à ordures et l'argent est caché dans une poubelle immergée dans un puits.

    Le film possède quelques moments sadiques: la femme de Denis est enlevée par le gang ennemi mené par un Jean TOPART menaçant mais qui tient à sa maman. Denis retourne la menace contre son agresseur. Jim est en effet chez la maman de Monsieur Henri. ce sera la vie de Marie Jeanne contre la vie de la mère. C''est une bonne idée. Le spectateur aura la surprise de voir Jim blessé mortellement par la vieille maman qui sait manœuvrer la pétoire telle une "Ma Dalton"...On ne tourne jamais le dos à qui que ce soit, même une vieille dame....

    Au final, entre traîtrises et règlements de comptes, l'histoire finira bien mal pour le trio de voyous.

    Jean DELANNOY compose un film efficace et classique et ne parvient pas à donner un ton original au film, mais l'objectif n'était pas là. Le public se devait de retrouver GABIN dans un polar a la trame connue et identifiable, et c'est réussi. Aujourd'hui il affiche un petit parfum kitsch des années 60 qui peut plaire au x jeunes générations qui découvrent le film proposé régulièrement sur la TNT.

    Au niveau des acteurs GABIN utilise toutes les ficelles du métier pour composer un truand qu'on a l'impression d'avoir toujours connu au cinéma. Robert STACK, loin de se faire écraser par la présence de GABIN apporte un plus athlétique indéniable et une présence certaine. On constate tout le métier de l'acteur, lui aussi rompu depuis des années à ce type de rôles.

    Le film sort à une date quelque peu inhabituelle pour un GABIN soit à l'amorce de l'été 1967. Le film prend la première place du box office parisien sans réelle concurrence. Le bouche à oreille fonctionne et le film conserve sa première place sans faire d'étincelles, mais va faire preuve d'une superbe régularité, en France il figure dans le top 20 hebdomadaire jusqu'en octobre 1967. Il devient le polar de l'été 1967 et permet à GABIN de retrouver une rassurante 15ème place au box office annuel avec plus de 2 millions d'entrées. L'acteur était souvent habitué à mieux, mais après l'échec du "Jardinier d'Argenteuil", c'est une très bonne nouvelle. Pour 1968 il ne sera question de prendre aucun risque. L'acteur tournera donc un nouveau polar pour la Gaumont et retrouvera Louis de Funès douze ans après la traversée de Paris.

    Le film marche très bien également en Europe avec au moins 1.5 millions d'entrées en Italie et près de 800 000 en Espagne. Au final le film aura donc très bien fonctionné au box office.

     

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

    15

    2 149 267

     

    1ère semaine

    4

    45 580

    5

    2ème semaine

    2

    69 126

    9

    3ème semaine

    3

    63 192

    14

    4ème semaine

    3

    41 424

    11

    ENTREES PARIS

     

    482 259

     

    1ère semaine

    1

    48 580

    5

    2ème semaine

    1

    45 220

     

    3ème semaine

    2

    29 970

     

    4ème semaine

    3

    21 890

     

    5ème semaine

    3

    21 700

     

    6ème semaine

    3

    24 930

     

    7ème semaine

    3

    19 230

     

    Nombre de semaines Paris

     

    14

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    9 716

     

    Box office  Espagne en entrées

     

    786 098

     

    Box office Italie en entrées (estimation)

     

    1 500 000

     

    Box office Italie recettes en lires

     

    428 000 000

     

    Cote du succès

     

    * * *

     

     

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