• PORT DU DESIR

     

    15 AVRIL 1955

     

     

     

    Réalisation   Edmond T GRÉVILLE
    Scénario  Jacques VIOT
    Edmond T GRÉVILLE
    Photographie Henri ALEKAN
    Musique  Joseph KOSMA
    Production  Élysées Films
    Distribution  Corona
    Durée  94 minutes
    Tournage  16/08/1954- 22/09/1954
    Le capitaine Le Quévic Jean GABIN
    Martine Andrée DEBAR
    Michel Henri VIDAL
    Black Jean-Roger CAUSSIMON

     

     

    Le « Vénus », coulé à l'entrée du port de Marseille, va être renfloué par les soins du capitaine Le Quévic. L'annonce est accueillie sans enthousiasme par Black, son armateur, car l'épave contient non seulement une cargaison de cigarettes de contrebande, mais également le cadavre d'une jeune femme, Suzanne, qui en savait trop sur ses activités. Martine, la sœur de la disparue, qui est à sa recherche, vient d'arriver dans le port. Martine et Le Quévic se rencontrent à « l'Ancre de Marine », un café-hôtel louche dont la gérante, Madame Aimée, est aux ordres de Black, le propriétaire. Les travaux de Le Quévic sont ralentis par la défection de Michel, son scaphandrier, qui dépense son argent dans les bras de Lola. Michel rencontre à son tour Martine et en tombe amoureux. En accord avec Black, Léon, son associé, propose à Michel un million de francs pour faire sauter l'épave du « Vénus » avec une charge de plastic qui se trouve déjà à bord. Michel accepte et se présente à Le Quévic. Mais, dès sa première plongée, il découvre le cadavre de Suzanne dans l'une des cabines et décide de fuir en compagnie de Martine. Les complices de Black assassinent Lola pour l'empêcher de parler, puis capturent le couple. En gardant Martine en otage, Black espère contraindre Michel à exécuter sa mission. Mais ses plans sont contrecarrés par l'irruption de Baba, un policier noir infiltré dans le milieu interlope du port. Entre-temps, Le Quévic a plongé et découvert le secret de l'épave. Tout le monde se retrouve à « L'Ancre de Marine », où a lieu une descente de police. Au péril de sa vie, Michel sauve Martine des griffes de Black, tandis que Léon se laisse arrêter sans opposer de résistance

     

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    Edmond « Thunder » GREVILLE est un peu oublié aujourd'hui, mais il est auteur de films originaux dont ce très bon « Port du désir » qui est des nombreux films tournés par GABIN dans sa période dorée. Pour compenser un scénario policier des plus convenus, le réalisateur impose sa patte en tournant à Marseille un maximum de scènes filmées en son direct et en décors naturels. Nous sommes en totale immersion dans Marseille, une sorte de néo réalisme à la française. En tout cas, c'est une magnifique photographie de la cité phocéenne qui apparaît comme une ville grouillant de bouges, de prostituées, de personnages pittoresques issus du milieu, mais aussi des décors comme le vieux port, ou autres lieux typiques.Le film bénéficie de séquences sous marines de qualité pour l'époque, mises en boîte par Louis MALLE lui-même. Nous percevons le souci du réalisateur de proposer un film réaliste.

    L'intrigue est plus classique. Jean-Roger interprète une bien belle crapule parfaitement antipathique qui ne désire absolument pas que Jean GABIN renfloue l'épave d'un bateau qu'il a lui-même coulé et surtout le meurtre qu'il a commis à l'aide d'une petite frappe locale.

    Jean GABIN est parfaitement à l'aise dans le rôle d'un marin, ses rôles l'ont souvent amené de ports en ports au cour de sa carrière. Prolo et romantique il aidera à démasquer le fourbe Black à l'aide de son scaphandrier, interprété par Henri VIDAL, très présent sur les écrans à l'époque, qui apporte une présence physique indéniable. Evidemment une histoire d'amour va naître entre Michel et Martine interprétée par la troublante Andrée DEBAR,  frêle beauté qui apporte du romantisme au sujet.

    Le bandit sera démasqué et capturé au terme d'une belle scène où CAUSSIMON, très inquiétant, démontre un réel talent. Mission accomplie, Jean GABIN repart, tel un cow-boy solitaire. Nous noterons la présence de la première femme de GABIN dans un petit rôle et quelques jolies pépées dont un numéro de cabaret assez émoustillant. Bref, un mélange des genres agréable. Un bon GABIN qui sera « noyé » dans le flot de films tournés par l'acteur à l'époque, ce qui fait que le film est jugé mineur dans la filmographie de l'acteur, quoique fort respectable. La légende colportée sur le net laisse entendre que GABIN n'a qu'un second rôle dans le film, ce qui est absolument faux naturellement, l'acteur a bel et bien le premier rôle.  Sorti en même temps que « Razzia sur la chnouf » le film est un peu en retrait par rapport à celui-ci, c'est évident.

     

     
     
     
    CATEGORIE RANG NOMBRE
    ENTREES FRANCE    1 776 080 
    ENTREES PARIS    336 780 
    ENTREES PARIS EXCLUSIVITE    90 152 
    1ère semaine 2  56 816
    2ème semaine 3  33 336 
    Nombre de semaines Paris    2 
    Moyenne salles Paris
       18 938 
    Budget      
    Cote du succès     * * 
     
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