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    L’INSPECTEUR HARRY

    (DIRTY HARRY)

    18 FEVRIER 1972

      

     

    L'INSPECTEUR HARRY - BOX OFFICE CLINT EASTWOOD 1972

     

     

     

    Réalisation et production Don SIEGEL (1971) Scénario Harry Julian FINK, R M FINK, Dean RIESNER D'après une histoire de Harry Julian FINK et R M FINK Directeur de la photographie Bruce SURTEES Musique Lalo SCHIFRIN Production Malpaso Company Distribution Warner-Columbia Durée 102 minutes

    L'inspecteur Harry Callahan Clint EASTWOOD * Chico Reni SANTONI* Le lieutenant Bressler Harry GUARDINO* Scorpio, le tueur Andy ROBINSON *De Georgio John MITCHUM

     

    San Francisco. Une femme est tuée dans sa piscine par un tireur perché sur un toit. La police reçoit un message émanant d'un certain Scorpio, qui menace de tuer une personne par jour, à commencer par un prêtre ou un Noir, tant qu'une rançon de 100 000 dollars ne lui aura pas été remise. L'inspecteur Harry Callahan, auquel est confiée l'affaire, désapprouve la décision de verser la rançon. Efficace, Harry est connu pour ses méthodes expéditives. Chico, un jeune assistant, lui est adjoint contre son gré. Après que le cadavre d'un jeune Noir ait été retrouvé, un nouveau message parvient à la police, dans lequel Scorpio réclame 200 000 dollars, en échange de la vie d'une jeune fille, qu'il a enterrée vivante et qui ne dispose que d'une très faible réserve d'oxygène. Harry se rend au rendez-vous fixé par le tueur qui lui fait suivre, par téléphone, un itinéraire tourmenté, avant de l'agresser. Harry est sauvé par Chico, qui est à son tour blessé, et il parvient à planter un couteau dans la cuisse du tueur, avant de perdre connaissance. Harry retrouve la piste du tueur. Il le poursuit jusque sur la pelouse d'un stade désert. Là, il frappe sa jambe blessée pour lui faire avouer le lieu de détention de sa prisonnière. Mais la police arrive trop tard : la jeune fille est morte. Les méthodes employées par Harry sont sévèrement critiquées. Le tueur, relâché, rend publiquement Harry responsable de ses blessures. Scorpio s'attaque à un commerçant, s'empare d'un car de transport scolaire et exige une rançon et un avion à sa disposition. Harry parvient à sauter sur le toit du véhicule, dont la conductrice perd le contrôle. Le tueur tente de prendre un enfant en otage. Harry l'abat et jette son insigne de policier.

     

    ********************

     
    Clint tourne avec la Warner BROS son plus grand succès avec Don SIEGEL. L’association de deux accouche d’un nouveau chef-d’œuvre du film policier et est la cause d’un nouveau malentendu avec la presse Française. Après être passé pour un acteur limité avec la trilogie LEONE, le voilà acteur limité ET fasciste. En fait dans le film Harry est tout simplement terriblement efficace. Son obsession d’éliminer le tueur lui fait emprunter la voie de « qui veut la fin, veut les moyens » ce qui n’empêche pas une prise de conscience qui lui fait jeter son badge à la fin du film- provisoirement. Polar urbain sur fond de San-Francisco, le film s’ouvre sur une magnifique scène de meurtre d’une jeune fille sur les toits de San-Francisco. S’en suit la magnifique musique de Lalo SCHIFFRIN, le génial compositeur du générique de « Mission Impossible » (la série, hein, pas le(s) mauvais films…). Clint est Harry, flic aux méthodes extrêmes et anti-conventionnelles qui fait grincer les dents de ses supérieurs. Des dialogues forts drôles ponctuent le film d’un second degré pas vraiment compris à l’époque : « c’est drôle, quand un type court à poil derrière une jeune fille, un couteau à la main, j’ai du mal à croire qu’il quête pour la Croix-Rouge ! ». Dantesque. Immense. Le film propose une nouvelle race de tueurs à l’écran : intelligent, sadique, masochiste, Andy ROBINSON livre une prestation d’anthologie en tueur psychopathe qui sera mainte fois copiée. Clint n’est pas en reste avec une de ses meilleures prestations, Harry habillé en plouc, est cependant athlétique, félin et l’image de Harry avec son inséparable « Magnum » qui fait des trous « comme un passe plat » dans le corps humain, fait le tour du monde. Film d’une violence assez soutenue pour l’époque, mais surtout une belle touche de sado-maso (témoin l’insoutenable scène où Scorpio se fait casser la figure par un black qu’il a payé) le film connaît un succès inouï. Avec près de 150 millions de dollars d’aujourd’hui, le film se classe cinquième de l’année et projette Clint toute en haut de l’affiche. Le cow-boy sans nom, c’est fini, Clint est devenu une superstar aux Etats-Unis. Clinte et Don SIEGEL feront tout pour tenter de se débarrasser de l’image facho de Harry, et d’eux-même, d’ailleurs. En France, le succès est large pour un film interdit aux moins de 18 ans, il se classe deuxième du Box Office à sa sortie et aurait pu faire bien plus d’entrées, si le film n’avait pas été retiré de l’affiche au bout de 4 semaines d’exploitation alors qu’il remplissait encore des salles. En France, Clint est habillé pour l’hiver : infâme facho américain, il devra attendre plusieurs années pour effacer cette image. Quand au film, archi vendu en vidéo et multi diffusé à la télévision il est devenu un classique hyper rentable pour Clint et pour Don SIEGEL qui peut enfin vivre confortablement  d’un de ses films.         

     

    L'INSPECTEUR HARRY BANDE ANNONCE VO

     

    ENTREES France TOUTES EXPLOITATIONS

    755 540

     

    ENTREES Paris 1ère EXPLOITATION

     

     

    168 557

     

     

    ENTREES Paris TOUTES EXPLOITATIONS

     

    246 689

    ENTREES Paris 1ère SEMAINE

    64 212

    NOMBRE DE SEMAINES PARIS 1ère exploitation

    4

    NOMBRE DE SALLES  Paris semaine de sortie

    12

    Moyenne entrées par salles 1ère semaine

    5 351

    Budget

    4 M$

    (20 M$ 2007)

    Recettes US

    28.5 M$

    (145 M$ 2007)

    COTE DU SUCCES

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