• NE REVEILLEZ PAS UN FLIC QUI DORT

    14 DECEMBRE 1988

     

    NE REVEILLEZ PAS UN FLIC QUI DORT - ALAIN DELON BOX OFFICE 1988

     
     
     
    • Réalisation : José Pinheiro
    • Scénario : Alain Delon, José Pinheiro
    • Production : Alain Delon, LEDA productions, TF1 
    • Sociétés de production : Cité Films, Leda Productions et TF1 Films Productions
    • Distribution : CAPITAL CINEMAS
    • Musique : Pino Marchese
    • Photographie : Richard Andry et Raoul Coutard
    • Pays d'origine : Drapeau de la France France
    • Format : Couleur - Mono - 35 mm
    • Durée : 97 minutes (1 h 37)
    • Tournage : Juin 1988 - août 1988

     

    • Alain Delon : Commissaire divisionnaire Eugène Grindel
    • Michel Serrault : Commissaire Roger Scatti
    • Xavier Deluc : Lutz
    • Patrick Catalifo : Péret
    • Raymond Gérôme : Le directeur Cazalières
    • Serge Reggiani : Le Stéphanois
    • Roxan Gould : Jennifer
    • Stéphane Jobert : Spiero
    • Consuelo De Haviland : Corinne
    • Bernard Farcy : Latueva
    • Féodor Atkine : Stadler
    • Dominique Valera : Valles
    SYNOPSIS
     
    Des gangsters notoires sont sauvagement assassinés par des policiers, menés par le commissaire principal Roger Scatti. Ces extrémistes, organisés sous la bannière "Fidélité de la police", entendent appliquer la loi du talion et renverser l'ordre ancien. Chargé de l'enquête sur ces meurtres, le commissaire divisionnaire Grindel - aidé de ses adjoints Lutz et Péret -se met en quête de témoins, notamment, Pierre Stadler, un ancien terroriste d'extrême-gauche qui est supprimé par Scatti et ses fidèles, Valles, Spiero et Latueva. Grindel rencontre secrètement au jardin des Buttes-Chaumont son vieil indicateur, " le Stéphanois ", et ne peut lui éviter d'être abattu d'une flèche d'arbalète, tirée par... Lutz ! Grindel peut aisément confondre celui-ci qui était le seul, avec Péret, au courant de ce rendez-vous et qui, se voyant perdu, se jette par la fenêtre. La confession du policier Ginzbaum permet à Grindel de découvrir que "Fidélité de la police" a des ramifications bien plus importantes qu'il ne le pensait. A son tour confondu, Latueva se perce la gorge en un sordide rituel patriotique. L'assassinat de Ginzbaum porte à son comble l'exaspération des policiers loyalistes: on s'en est pris à l'un des leurs. Grindel lui-même échappe de peu, avec Cohen, à un traquenard meurtrier. Péret reçoit les aveux de Spiero, qui dit vouloir négocier sa fuite avec lui seul en échange d'une mise en rapport avec le grand responsable. Piégé face à un véritable tribunal de fanatiques, il est froidement tué par Scatti. Grâce aux confidences de Corinne, secrétaire du directeur Cazalières, Grindel fait arrêter celui-ci par l'IGS, la police des polices. Quant à Scatti, il l'abattra lui-même.
     
     
    ANALYSE ET BOX OFFICE

    L'équipe de "Parole de flic" est de retour pour concocter ce "Ne réveillez pas un flic qui dort" dont l'affiche très  dépouillée  est trompeuse. C'est encore une fois un film de genre aux scènes d'action très bien ficelées et non pas un film policier pépère comme pourrait le faire croire la présence des deux acteurs qui ne sont pas les perdreaux de l'année.

    Le scénario est largement inspiré de "Magnum force" avec Clint Eastwood (1974) où une confrérie de policiers réglaient leur comptes aux truands qui étaient passés dans les mailles  du filet de la justice traditionnelle. 

    Ici, c'est la même chose. Un commissaire aigri,  SCATTI, joué par Michel SERRAULT a constitué au cours des annés un réseau d'extrême droite constitué d'anciens gradés de la Police où de flics en activité. chargé de rendre sa propre justice. L'action commence quand cette milice défouraille du truand de manière radicale. José PINHEIRO s'en donne à coeur joie dans les premières scènes d'exécution, entre une grillade d'un truand véreux, l'émasculation d'un proxénète entre autres...

    DELON alias Eugène GRINDEL est appelé par le Directeur CAZALIERES afin de résoudre l'enquête. Evidemment, un des deux hommes mis à sa disposition  appartient à la milice de  SCATTI. Ce qui est logique puisque CAZALIERES est un traître. 

    PINHEIRO va encore plus loin dans les scénes d'action avec l'explosion d'une fourgonnette à coup de lance roquette. Un bon gros plan est fait sur les occupants réduits à un tas de squelettes fumants.... 

    GRINDEL possède un informateur, Le Stéphanois. Celui-ci est joué par un Serge REGGIANI cacochyme dont l' apparence n'a plus grand chose à voir avec le jeune acteur de "Casque d'Or". Un court rôle mais qui permet sans doute à l'artiste de gagner un petit cachet. Un choix de DELOn en souvenir des "Aventuriers" peut être.  Le Stéphanois est abattu dans un manège par LUTZ par un tir d'arbalète (pourquoi pas ?). En mourant le Stéphanois défouraille au pistolet et tue des personnes dans l'assistance y compris un enfant. Une scène de panique crue.

    D'autres scènes fortes de meurtres émaillent le film.

    GRINDEL a compris  que LUTZ était un traître. Mais il manque de se faire descendre en voiture par des tirs de mitrailleuse lourde et il s'en sort par miracle....Pendant ce temps son collègue infirme se fait exécuter par SCATTI au cours de son jugement par le tribunal de vieilles badernes fascistes.

    GRINDEL piège CAZALIERES, SCATTI et ses hommes dans le bureau même du Directeur. Encerclés, mis en ligne de mire par des tireurs d'élites ils se rendent. Mais GRINDEL ferme les rideaux et tire une balle d'un fort beau calibre dans la tête de SCATTI. Celui-ci n'a pas montré de peur avant son exécution et préfère sans doute cette méthode plutôt que de passer aux assises....

    Alain DELON est un peu en retrait par rapport à "Parole de flic" en terme d'action. Moins de cascades, moins de bastons, il préfère jouer du flingue signe des temps et de son âge. Michel SERRAULT est parfait en flic fasciste, montrant ses facilités à passer du comique à l'ordure....

    Xavier DELUC en flic aryen fascine par son cabotinage, surtout dans la scène de son arrestation où il préfère se défenestrer, non sans avoir raillé GRINDEL. L'acteur promettait beaucoup dans les années 80 mais n'est jamais vraiment parvenu à confirmer l'étiquette de jeune espoir qu'il a longtemps porté.

    On reconnaitra Bernard FARCY ( Taxi 1 à 4 )comme flic ripoux.

    Film de genre ultra violent, c'est encore une bonne réussite du tandem DELON / PINHEIRO. Reste à savoir comment le public va l'accueillir alors que "Le grand Bleu" triomphe sur les écrans depuis l'été et que d'autre part, BELMONDO a connu un terrible revers avec "Le solitaire" en 1987, un polar de Jacques DERAY.... 

    Sorti en décembre 1988, le film ne parvient pas à déloger "Camille Claudel" de la première place du box office parisien; ni "Willow" un film d'héroïc fantasy. Il est relégué à la troisième place du box office avec une semaine d'ouverture très moyenne, bien en deçà de celle de "Parole de flic". Noël et le jour de l'an limitent la casse, mais le film s'effondre dès janvier 1989. Le film passe à peine les 200 000 entrées sur Paris et les 800 000 entrées de justesse sur la France. C'est une baisse très sensible de son audience et l'acteur va quitter les années 80 sur une mauvaise note.

    Le film est excellent, mais en tant que néo polar, l'aspect violent du film a rebuté le public, ou peut être est-ce tout simplement parce que DELON commence à se faire un peu vieux après 30 ans de carrière. Et puis le jeune public se tourne vers les productions US telles "L'arme fatale" ou "Die Hard". Il faudra attendre 1995 et "Léon" de Luc BESSON pour revoir un film français de ce genre...

    Alain DELON va tenter de retrouver les faveurs des critiques en revenant à des films d'auteurs. En tout cas le polar c'est fini pour un petit moment.  

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    802 437

     

    ENTREES PARIS

     

    146 492

     

    ENTREES BANLIEUE

     

     

     

    ENTREES PARIS BANLIEUE (film français)

     

    206 069

     

    exploitation Paris

     

     

     

     

     

     

     

    1ère semaine

    3

    78 509

    43

    2ème semaine

    7

    49 864

    43

    3ème semaine

    9

    42 685

    39

    4ème semaine

    11

    20 969

    23

    Nombre de semaines Paris

     

    8

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    1 398

     

    1er jour Paris

     

    10 606

     

    Cote du succès

     

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    XAVIER DULUC - NE REVEILLEZ PAS UN FLIC QUI DORT
     
     
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    ALAIN DELON - NE REVEILLEZ PAS UN FLIC QUI DORT
     
     
    MICHEL SERRAULT - NE REVEILLEZ PAS UN FLIC QUI DORT
     
     
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