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Par Renaud SOYER le 27 Février 2016 à 16:57
ATTENTION LES ENFANTS REGARDENT
12 AVRIL 1978
- Réalisation : Serge Leroy
- Scénario : Serge Leroy et Christopher Frank d'après le roman de Peter L. Dixon et Laird Koenig
- Production : Norbert Saada, Alain DELON
- Musique : Éric Demarsan
- Photographie : Claude Renoir
- Pays d'origine : France
- Format : Couleurs - 1,66:1 - Mono
- Genre : Drame
- Durée : 103 minutes
- Distribution : CIC
- Date de sortie : 1978
- Alain Delon : L'homme
- Sophie Renoir : Marlène
- Richard Constantini : Dimitri
- Thierry Turchet : Boule
- Tiphaine Leroux : Laetitia
- Adelita Requena : Avocados
- Henri Vilbert : Le gardien
- Françoise Brion : Mademoiselle Millard
- Danielle Volle : La mère
- Marco Perrin : Gendarme
- Ticky Holgado : Gendarme
- François Cadet : Le pompiste
- Paul Crauchet : l'ami pêcheur
SYNOPSIS
Alors que leurs parents sont en Irlande, Marlène, Dimitri, Marc (dit Boule) et Laetitia, âgés de 13 à 5 ans, provoquent la noyade de leur gouvernante Avocados, dont l'autorité leur pèse. Ainsi débarrassés, ils pourront vivre comme ils l'entendent, se méfiant simplement de la secrétaire du père lors de ses visites. Ils jurent alors sur la Bible que personne ne saura la vérité et s'enferment dans leur secret. Ils sont présents lorsque le corps d'Avocados est trouvé. Mais un étrange individu, qui a assisté à la disparition d'Avocados, pénètre dans la propriété et, très vite, agit en véritable dictateur, n'hésitant pas à menacer les enfants avec les armes de leurs parents. Un dictateur complice cependant lorsque les gendarmes viennent se renseigner sur l'identité de la noyée. Menaçant à nouveau lorsqu'il réclame les clés de la voiture du père, l'homme prévient de son départ le lendemain matin. Les deux aînés préparent alors son assassinat : Marlène le conquerra et Dimitri tirera. La scène a lieu comme prévu. Le lendemain, les enfants se débarrassent du corps et de la voiture de cet étranger, font nettoyer la maison pour que le calme revienne dès l'arrivée des parents, le soir-même.
ANALYSE ET BOX OFFICE
On ne peut pas reprocher à Alain DELON de céder à la facilité. Alors que BELMONDO sombre dans la comédie potache, lui reste fidèle à sa ligne de conduite : alterner les projets commerciaux avec des projets plus risqués. Très en avance sur son temps, le film donne la vedette à un groupe d’enfants qui sont très loin d’être des enfants de cœur. Responsables bien involontairement de la mort de leur gouvernante, ils développent un talent machiavélique développé à force de regarder la télévision bourre-crâne fidèle compagnon de ce petit groupe de diablotins. C’est avec une grande facilité qu’ils se jouent des voisins, des commerçants et gendarmes qui viennent les questionner et qui s’inquiètent de l’absence de la gouvernante. Avec un incroyable cynisme ne disent-ils pas qu’elle a du partir rejoindre un amant et que les émigrés, c’est comme cela, on les connaît… ils savent donc jouer avec la société ambiante. Lorsque DELON apparaît, on ne connaît pas grand-chose de lui, il est en cavale, et va rechercher à utiliser le véhicule des parents si il retrouve les clés, ce que ne semblent pas vouloir le groupe d’enfants qui est fort impressionné par la violence de l’individu. D’ailleurs il semble plus violent que méchant, n’avoue-t-il pas avoir des enfants lui-même. Alors qu’il envoie les enfants se coucher, l’ainée du groupe consciente de son pouvoir de séduction, croit pouvoir l’aguicher, sans doute a-t-elle vu des films avec des vamps. Instant troublant qui ne se solde que par la colère de l’inconnu qui ne tombe pas dans le panneau. Furieux contre Marlène il va la mener par la peau des fesses se coucher, mais se fait abattre froidement par Dimitri qui fait exploser la télé en même temps. Comme des professionnels ils font disparaître le corps et nettoient la maison. Lorsque les parents reviennent ils disent tout simplement que la gouvernante est partie et bien sûr ne parlent pas de l’inconnu. Leur petite vie reprend.
Film malsain par la grande complexité de ces enfants qui représentent un peu un « club des 5 » version gore, le film ne tombent jamais dans le graveleux, l’inconnu semblant même le plus « normal » du groupe.
Un tel film ne devait pas laisser indifférent le public, qui ne va pas se rendre massivement dans les salles. Au final le film ne passe même pas la barre des 500 000 spectateurs en France. Un échec financier pour l’acteur qui produit le film. Il va devoir se rattraper avec des films plus consensuels. Du reste ce film méconnu de l’acteur reste à redécouvrir.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
457 790
ENTREES PARIS
144 945
1ère semaine
2
59 543
24
2ème semaine
3
37 083
24
3ème semaine
12
23 920
21
Nombre de semaines Paris
6
Moyenne salles Paris 1ère sem
2 480
Cote du succès
*
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