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Par Renaud SOYER le 30 Juin 2014 à 22:15
CONAN LE BARBARE
(CONAN THE BARBARIAN)
14 MAI 1982 (USA)
7 AVRIL 1982
Réalisation
John MILIUS
Scénario
John MILIUS
Oliver STONE
Directeur de la photographie
Duke CALLAGHAN
Musique
Basil POLEDOURIS
Production
Dino DE LAURENTIIS
Distribution
FOX
Durée
125 minutes
Tournage
Janvier 1981 / avril 1981
Conan
Arnold SCHWARZENEGGER
Thulsa Doom
James Earl JONES
Le roi Osric
Max Von SYDOW
Valeria
Sandahl BERGMAN
Le père de Conan
William SMITH
Douze mille ans avant notre ère, un village cimmérien est détruit par un groupe de cavaliers, venu voler le secret de l'acier. Un jeune enfant, Conan, voit ses parents massacrés sous ses yeux par leur chef Thulsa Doom et est emmené en esclavage. Condamné jusqu'à l'âge adulte à tourner la roue de douleur, il s'y forge un corps athlétique. Devenu un lutteur très apprécié pour sa violence et sa cruauté, Conan conquiert au combat sa liberté. Auprès de l'antre d'une sorcière, il délivre Subotai, un voleur qui devient son ami, et ils partent ensemble à la recherche de Thulsa Doom. Dans la ville de Zamora, les deux hommes rencontrent la belle Valeria, Reine des voleurs. Tous trois escaladent la haute tour de Set pour y dérober l'œil du serpent, pierre précieuse (symbole d'un culte barbare) que protège un reptile gigantesque. Conan tue le monstre. Le vieux roi Osric, informé de leur exploit, leur offre d'abondantes richesses pour arracher sa fille, Yasmina, à l'emprise de Thulsa Doom, grand prêtre d'une secte puissante. Conan accepte. Il se déguise, se mêle aux disciples du temple, mais il est démasqué. Ses deux amis le retrouvent crucifié sur l'arbre aux vautours, et l'arrachent à la mort, avec l'aide d'un enchanteur local. Les trois aventuriers montent alors une expédition au temple où trône Thulsa Doom, assisté de la princesse Yasmina. Ils s'introduisent dans la chambre aux orgies. Après un violent combat, Conan et ses deux compagnons enlèvent Yasmina. Mais Valeria dans sa fuite est blessée à mort. Les hommes de Thulsa Doom viennent attaquer la nécropole où Conan et Subotai se sont retranchés. C'est un massacre. Conan alors retourne au temple. Thulsa Doom y harangue ses fidèles. Conan le décapite et après avoir mis le feu au temple s'éloigne pour de nouvelles aventures.
A l’époque, peu de journaux, mis à part « l’ Ecran fantastique » relatèrent la mise en route de l’adaptation du personnage le plus célèbre de Robert HOWARD. En France, le personnage est relativement connu du fait que les éditions Lug et Artima ont depuis le milieu des années 70 traduit le très bon comics MARVEL. Le réalisateur John MILIUS est peu connu, il est surtout le scénariste d’ »Apocalypse now ». C’est la même chose pour Oliver STONE, co-scénariste, pas encore connu comme réalisateur. Quant à l’acteur au nom imprononçable, on sait juste que c’est un culturiste extrêmement connu du milieu, mais bon, la majorité des cinéphiles ne sont pas amateurs des revues de culturistes. Quant au producteur, Dino DE LAURENTIIS, il alterne les bons et mauvais projets. Le film sort curieusement en Europe avant les Etats-Unis. En France une magnifique affiche de Frank FRAZETTA, le maître en la matière allèche le chaland. Bon, au pire des cas, le film sera un remake des « Hercule » et autre « Maciste » des années 60, interprété par le nouveau Steve REEVES…
Dès le début du film on est cueilli à froid par un générique de feu sur une formidable musique de Basil POLEDOURIS, au moins cela part bien. La scène d’introduction qui voit le jeune Conan assister à la mort de ses parents et de son peuple est magnifique. Conan assiste à la mort de sa mère qui lui tient la main, la tête tranchée par l’étrange Thulsa DOOM, formidablement interprété par James EARL JONES, toujours impressionnant. Cette scène d’introduction donne le ton, nous sommes devant un grand film rondement mené. Tournant sa roue de douleur, Conan devient un athlète au corps terriblement musculeux interprété par Arnold SCHWARZENEGGER que l’on ne va pas oublier de sitôt. Très loin d’être ridicule, l’acteur s’approprie le rôle avec la même assurance qui a fait de lui une icône de la musculation. En dehors de sa musculature, Arnold n’est pas benêt comme Steve REEVES, il dégage une sauvagerie indispensable pour le rôle, on croit à son personnage dur comme fer. Devenu guerrier, voleur, Conan vogue des aventures, mixe des écrits de l’auteur. On pourra rencontrer une sorcière, des voleurs, Thulsa DOOM qui contrôle la pensée humaine et se transforme en serpent géant. Le film peut compter également sur la présence de Max Von SYDOW et de l’actrice Sandahl BERGMAN, qui sans être d’une beauté exceptionnelle, dégage une incroyable sensualité doublé de capacité athlétique magnifiée par la science des combats à l’épée maîtrisée par John MILIUS. La galerie de personnage est pittoresque et sert l’intrigue. Le film est superbe esthétiquement, MILIUS jouant avec les pénombres, le feu, les décors épatants, le maquillage des héros. Le film est tout à fait flamboyant et ne manque pas de moments épiques dont la scène finale ou Conan décapite DOOM. Le plan final montre un Conan vieux devenu roi, posant sur son trône. Une image que l’on aurait désiré voir dans une séquelle. L’excellence des combats, la furie visuelle plait à la critique qui considère le film comme une belle surprise, une sorte de « Il était une fois dans l’Ouest » de l’Héroïc fantasy et surtout au public qui réserve un accueil très favorable au film. Après une très belle première semaine Parisienne, le film perd rapidement des entrées, mais au final le film réunit près de 2 millions de spectateurs en France une énorme surprise. Le film se glisse dans le top 20 de la plupart des pays Européen et entre même dans le top 5 annuel Allemand, où Arnold, Autrichien, y est très populaire.
Aux USA, le film s’empare de la tête du Box Office très nettement la semaine de sa sortie. Là également le film baisse rapidement à partir de la troisième semaine. Le résultat Mondial est très satisfaisant, le résultat semble être une estimation en dessous de la vérité, le film ayant fonctionné partout dans le Monde.
Aujourd’hui, le film bénéficie toujours d’une très belle côte, c’est devenu un film culte et la BOF de POLEDOURIS reste légendaire. Arnold SCHWARZENEGGER malgré un nom très difficile à prononcer est devenu une vedette, et surtout, un acteur crédible. Avec de tels atouts, il semble promis à un très bel avenir cinématographique. Alors qu’une suite est déjà annoncée, il devra se défaire d’une image « Héroïc Fantasy » qui peut lui coller à la peau. A surveiller donc.
Ce très grand classique sera « remaké » courant 2009_ on attend de voir.
ENTREES France
1 778 722
ENTREES Paris
368 021
ENTREES PARIS Toutes exploitations
382 660
ENTREES Paris
1ère semaine n°1
2ème semaine n°3
3ème semaine n°4
4ème semaine n°6
145 833 (33)
76 245(33)
46 040 (33)
38 127 (27)
NOMBRE DE SEMAINES PARIS
12
NOMBRE DE SALLES Paris semaine de sortie
33
Moyenne entrées par salles 1ère semaine
4 421
1er JOUR Paris
23 166
Budget
20 M$
(45 M$ 2008)
Recettes US
(2 semaines n°1)
38.5 M$
(86 M$ 2008)
Recettes mondiales
68.5 M$
(155 M$ 2008)
BOX OFFICE ANNUEL USA
N° 18
BOX OFFICE ANNUEL France
N° 21
BOX OFFICE ANNUEL Italie
N° 25
BOX OFFICE Allemagne – 2 496 673 entrées
N°4
BOX OFFICE Espagne – 1 460 563 entrées
COTE DU SUCCES
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