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BOX OFFICE 1956 TOP 21 A 30
Box office France des films sortis en 1956
Les entrées sont cumulées et peuvent être le résultat de plusieurs exploitations
Source CNC / Simon SIMSI
Plus de 398 millions d'entrées, le cinéma progresse encore à l'abri de la télévision encore rare dans les foyers, mais qui deviendra bientôt une concurrente redoutable. Encore plus de 150 films à 1 million 'entrées et une nouvelle fois lle permis d'entréer dans le top 25 est élevé, il faut près de 3 millions de spectateurs pour y figurer. Une nouvelle fois le public plebiscite ses stars habituelles et malgré quelques perles, le top ronronne un peu avec des films un peu faciles entre films d'aventures pseudo historiques et grosses machines hollywoodiennes. Certaines recettes deviennent un peu trop faciles. Cette année là, l'intérêt se trouve souvent en dehors du top. Sans ambiguïté la grande révélation de ce top est l'entrée en force de Brigitte BARDOT avec trois films. La jeune actrice devient un phénomène national, car elle en montre un peu plus que ses concurrentes. Blonde, belle et bronzée elle devient rapidement le sex symbol français reléguant Martine CAROL au rang des faire valoirs. Provocante dans "Et Dieu créa la femme" , elle peut être ingénue dans " Cette sacrée gamine" ou "En effeuillant la Marguerite". Deux films à plus de 4 millions d'entrées, le troisième à plus de 3 millions, a star is born."Et Dieu créa la femme la fera connaitre dans le monde entier et Saint Tropez deviendra la ville de la Côte d'Azur la plus conue du monde (et la plus surfaite). Jean-Louis TRINTIGNANT se fait enfin connaitre. Et pourtant à bien regarder, c'est encore Gina LOLLOBRIGIDA qui vampirise le top. Au firmament de sa carrière, elle engrange les entrées de manière impressionnante. Elle aussi place 3 films dans le top, autant dire qu'entre elle et Brigitte BARDOT il n'en reste plus beaucoup pour les autres. Très gros carton de fin d'année, le seul film a passer la barre des 100 000 entrées à Paris, "Notre Dame de Paris" est un des films les plus connus de Jean DELANNOY et offre une version quasi définitive du livre de Victor HUGO. Anthony QUINN confirme son nouveau statut en incarnant un Quasimodo mémorable. Gina interprète Esmeralda, bien évidemment. Près de 5.7 millions d'entrées couronnent ce grand classique. Come si cela ne suffisait pas, la belle italienne est la star féminine d'un autre grand succès "trapèze" où elle retrouve un habitué du top depuis quelques années: Burt LANCASTER. Produit par l'acteur le film tourné en partie au cirque d'hiver fait la part belle à de longues séquences d'acrobaties en compagnie de Tony CURTIS. Ce classique passe les 4 millions d'entrées. L'actrice trouve encore le moyen de figurer dans son 3ème film à plus de 4 millions d'entrés avec "La belle des belles". Soit près de 15 millions d'entrées en 3 films. Une star comme cela on n'en verra plus beaucoup. La surprise vient de la première place de "Michel Strogoff" encore une nouvelle adaptation d'un roman de Jules VERNE. Ce film français donne la vedette à l'acteur Allemand Curd JURGENS qui entre avec fracas au box office français avec près de 7 millions d'entrées. Etant donné qu'on le revoir dans "Et Dieu créa la femme" avec BARDOT on peut dire qu'il est la révélation masculine de l'année. Pour ma part je l'ai toujours trouvé austère, mais bon... "Michel STROGOFF" reste un film sympa sans plus et qui aura même une suite. Hollywood déploie les grands moyens dans son adaptation de l'imposant roman "Guerre et Paix". Le succès massif est évident et si Henry FONDA retrouve les cîmes du box office, Audrey HEPBURN confirme qu'elle est bien l'actrice américaine la plus en vogue. Pas de films au top avec BOURVIL en 1955, mais ce n'est qu'un hasard du calendrier. Il reste l'acteur le plus efficace pour mettre en valeur les vedettes. Dès qu'il est en duo les résultats au box office explosent. Cela se vérifie dans le très grand classique "La traversée de Paris" où il brille enfin de tous ses feux avec un Jean GABIN des très grands jours. Voilà une association qui propulse le film vers les 5 millions de spectateurs. Peut être le meilleur film de l'année. Ce qui marche avec GABIN marchera-t-il avec Luis MARIANO. La réponse est oui. Grâce à la présence de BOURVIL, le chanteur retrouve les cîmes du box office avec "Le chanteur de Mexico" et sa célèbre chanson. Le film dépasse allèrement les 4.5 millions de spectateurs. BOURVIL s'est encore plus sûr que la Sécurité Sociale. FERNANDEL sans aucune surprise est présent deux fois dans le top de l'année. Une implacable habitude, mais cette fois c'est quand même avec deux films pas vraiment formidables. Mais le public n'est pas lassé et l'acteur cumule encore près de 8 millions d'entrées en deux films. Et de deux également pour Eddie CONSTANTINE qui a en 4 ans a placé 9 neuf films dans le top. Ce ne sont pas de grand films, mais l'acteur est toujours populaire. Si Robert LAMOUREUX écule ses vieilles recettes pour rester dans le top, il aura fort à faire dans les années futures avec un nouveau chansonnier qui commence à rencontrer le succès au cinéma : Fernand REYNAUD. Il faudra bien ça pour compenser des films d'une rare indigence. Louis MALLE réalise un documentaire qui va faire connaitre le Commandant COUSTEAU dans le monde entier. "Le monde du silence" captive petits et grands. Sacha GUITRY ne parvient pas à se renouveller, mais reste cependant dans le top. De bonnes dramatiques françaises rencontrent de grands succès : "Gervaise" et "Si tous les gars du monde..." James DEAN confirme son statut de révélation américaine avec son célébrissime "La fureur de vivre" où le public fait la connaissance de la jeune et jolie Nathalie WOOD. Alfred HITCHCOCK et son acteur préféré, james STEWART connaissent de nouveau le succès. "La mousson " est un nouveau succès pour Richard BURTON mais est surtout un bon nanar made in Hollywood. En résumé:
Révélation de l'année : Brigitte BARDOT
On les découvre : Curd JURGENS, Jean-Louis TRINTIGNANT, Fernand REYNAUD, Nathalie WOOD
Elle vampirise tout : Gina LOLLOBRIGIDA
Il sont de retour : Luis MARIANO, Henry FONDA
Ils confirment : Jean GABIN, BOURVIL,James DEAN, FERNANDEL, Robert LAMOUREUX, James STEWART, HITCHCOCK, Jean DELANNOY, Anthony QUINN, Eddie CONSTANTINE, Audrey HEPBURN, Richard BURTON, Françoise ARNOUL, Burt LANCASTER
On s'en fout : Gilbert BECAUD
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