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    LE BAGARREUR

    (HARD TIMES)

       8 OCTOBRE 1975 (USA)

    13 AOUT 1975

     

     

    LE BAGARREUR - BOX OFFICE CHARLES BRONSON 1975

    Réalisation Walter HILL
    Scénario Walter HILL
    Byan GINDOFF
    Photographie Philip LATHROP
    Montage Roger SPOTTISWOODE
    Musique Barry DeVORZON
    Production Lawrence GORDON
    Distribution Columbia
    Durée 92 minutes
    Tournage  09/74 -
    Chaney Charles BRONSON
    Spencer « Speed » Weed James COBURN
    Lucy Simpson Jill IRELAND
    Poe Strother MARTIN
    Gandil Michael McGUIRE
    Jim Henry Robert TESSIER
    Street Nick DIMITRI

     

    Dans une ville du sud des États-Unis, un homme descend du train. Il s’appelle Chaney; c’est un bourlingueur, taciturne et râblé, qui observe d’un œil désabusé le monde alentour, cette Amérique des années 30, en pleine crise économique. Des milliers de chômeurs sont jetés sur les routes, prêts à tout pour survivre un jour de plus. Les plus costauds d’entre eux participent à des combats à poings nus, organisés clandestinement pour le plus grand plaisir d’un public de parieurs survoltés. Chaney affronte ainsi le champion en titre, qu’il abat du premier coup. Spencer «Speed» Weed, l’un des organisateurs, lui propose alors de s’occuper de lui et tous deux partent pour la Nouvelle-Orléans. Tandis que Speed retrouve sa compagne, Gayleen Schoonover, Chaney rencontre dans un bar Lucy Simpson, une jeune femme sans travail, dont le mari est en prison. Il est très attiré par elle, mais Lucy semble réticente à l’idée de se lancer dans une aventure amoureuse. Pendant ce temps, Speed contacte Gandil, un riche commerçant organisateur de combats. Il recrute aussi comme soigneur son ami Poe, un ancien médecin opiomane et poète. Pour faire affaire, Gandil exige de Speed une mise de fonds de 3000 dollars. Speed en emprunte 1000 à Le Beau, un financier un peu gangster qui pratique des taux usuraires. Afin de tripler cette somme, il organise avec le cajun Pettibon un combat préliminaire que Chaney remporte aisément. S’estimant victime d’une escroquerie, Pettibon refuse de payer Speed. Celui-ci récupère néanmoins son dû, grâce à une intervention musclée de Chaney. Le grand combat peut enfin avoir lieu. Une fois de plus, Chaney est vainqueur; toutefois, Speed commet l’erreur de perdre ses gains au jeu, avant d’avoir remboursé Le Beau. Gandil lui propose alors de lui «racheter» Chaney, mais ce dernier, très indépendant de caractère, refuse de travailler pour lui. Speed se trouve alors dans une fâcheuse position vis-à-vis de Le Beau, un homme fort capable de commanditer le meurtre d’un mauvais payeur. Chaney finit par accepter de rencontrer le champion de Gandil. Avant le combat, il rend une dernière visite à Lucy : pour échapper à la misère, elle a choisi de se faire entretenir par un riche bourgeois. Chaney remporte le combat, ce qui permet à Speed de rembourser Le Beau. Plus rien ne le retenant à La Nouvelle-Orléans, Chaney reprend alors le train vers le nord.

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    C’est le jeune Walter HILL alors très bon scénariste ("The Gateway", "La toile d'Araignée" ,"Le piège") qui se lance dans la réalisation avec un moyen budget intitulé « hard times » (Les temps difficiles) un titre bien plus explicite que « le bagarreur » titre racoleur utilisé en France (le film fut aussi renommé "The Streetfighter"aux USA). « Hard times » parce que le film se déroule durant la grande dépression Américaine des années 30 et qu’à cette époque il y avait tellement de pauvres aux USA que chacun était prêt à faire n’importe quoi pour gagner quelques dollars. Cette période, la famille de Charles BRONSON l’a connu. Lui même mineur il a vu son propre père mourir en crachant ses poumons… Charles BRONSON veut se rôle pour témoigner de cette période, et une nouvelle fois, sa composition est effarante d’authenticité, d’humilité. Visage glabre, le cheveux gris et court, le visage ridé, il met encore une fois son corps félin et impeccablement musclé (à 55 ans!) au service du film. Walter HILL tient à une reconstitution fidèle de l’époque. Sans énormément de décors sauf les sempiternels docks et autres entrepôts, et il parvient à retranscrire l’atmosphère de profonde précarité de l'époque.

    Chaney on ne sait pas grand chose de lui, ni d'où il vient, ni sa profession. Il a juste 6 dollars en poche et propose à un organisateur de combats clandestins fauché de faire fructifier ce très maigre pécule. 

    Cet organisateur, Speed, est un beau parleur qui a perdu un peu de sa superbe. Perdant régulièrement les combats faute de poulain de qualité, il doit des ardoises à tout le monde, et cela commence à devenir dangereux pour lui. Contrairement à Chaney, taciturne au possible, c'est un incorrigible bateleur. L'occasion de retrouver James COBURN un vieux compagnon de tournage de Charles BRONSON ("Les 7 mercenaires", "La grande évasion). L'acteur est plus charismatique que jamais et c'est une joie de revoir ces deux acteurs ensemble.

    Pour lui faire plaisir plus qu'autre chose,Speed, emmène Chaney dans l'entrepôt du coin, où la star locale le traite de grand père. Sourire malicieux en coin, de dernier se met en garde. A la surprise générale, il possède un punch nucléaire et des poings en granit. Il étend le pauvre combattant en un seul coup de poing dévastateur et gagne 12 dollars. Speed pense avoir trouvé la pépite qui va lui permettre de se remettre à flot. Il convainc Chaney de s'associer avec lui, mais il devra accepter de partager tous les gains.

    Il l'emmène chez lui à la Nouvelle-Orléans où il vit avec une sorte de bourgeoise. Chaney doit se contenter d'un hôtel miteux a deux dollars la semaine. Le soir il aborde une jeune femme  à la cafétéria locale. Comme tout le monde, elle ne vit pas dans le grand luxe, et elle a honte de montrer son intérieur crasseux. Sans emploi, elle doit se "débrouiller" pour trouver de l'argent. Chaney, dont on ne sait toujours rien de son passé engagera une timide relation avec elle. Il élèvera un chat dans sa chambre d'hôtel qui semble être son seul ami.

    Speed aimerait bien toucher le gros lot rapidement et provoquer un combat entre Chaney et Henry la star locale une brute épaisse et invaincue joué par cette incroyable gueule de Robert TEISSIER poulain du notable local Gandil. Mais pour ce combat, Speed doit mettre 3000 dollars sur la table. Il doit donc trouver l'argent dans d'autres combats. Avec Chaney et Poe le médecin de l'association qui est un pauvre docteur fauché, le trio part dans les campagnes affronter des terreurs locales au risque même de leur vie.

    L'argent en poche, le combat a lieu entre Chaney et Henry. Un combat très violent qui se déroule au sein d'une cage entouré d'un public survolté. Henry utilise toute sa gamme de coups, plus ou moins réguliers et devra savourer vaincu saoulé par les coups répétés de Chaney. Ce dernier a gagné , mais n'est pas fier pour autant, pour lui, gagner c'est seulement un moyen de sortir de la mouise.

    Avec sa nouvelle réputation, Speed aura bien du mal à trouver de grosses côtes pour ses prochains combats. Il refuse une proposition de Gandil pour devenir son nouveau poulain. Il cherche toujours une relation stable avec Lucy, mais celle-ci lui fait comprendre qu'elle va peut être s'en sortir avec un gars qu'elle a rencontré et qui pourrait lui offrir un "avenir". Econduit, Chaney ne semble pas trop en souffrir en surface. Tanné par la dureté de la vie, il va partir avec ses gains vers d'autres cieux. Mais au dernier moment il devra livrer un dernier combat pour sauver la peau de Speed. Un geste d'amitié de la part d'un homme qui ne semble pourtant pas vraiment sentimental.

    Le dernier combat, le plus dur, voit CHANEY affronter, STREET, un lutteur venu de Chicago. Celui-ci est parfaitement rompu au combat. En grande difficulté, Chaney fait tomber le combattant grâce à sa  série de coups plus rapides et plus nombreux. Alors que la tension est à son comble dans l'entrepôt  où se déroule le combat, on propose à STREET d’utiliser des rouleaux de métal pour les mettre dans ses mains, pour que les coups soient plus dangereux. STREET refuse et retourne au combat. IL subit un terrible déluge de coups de CHANEY mais reste debout. Des yeux, CHANEY l’implore de tomber, mais STREET veut rester debout. CHANEY, écoeuré, le frappe jusqu’à ce qu' il s'écroule.

    Ce sera sans doute le dernier combat de Chaney. Il n’aura plus de combattants à sa mesure et n’a pas d’amis derrière lui, et celle qui faisait battre son cœur a choisi une solution de sécurité matérielle. IL s’en va dans la nuit monter dans un train de marchandise non sans avoir donné une belle part des recettes à Speed et à Poe, dont une partie pour s'occuper de son chat.

    Comme d’habitude, BRONSON nous révèle des pépites lorsqu’on ne s’y attend pas. D’ailleurs le film reste pour certains un véritable film culte où les sentiments n’ont pas de place. L’âpreté des combats particulièrement réalistes, en fait un « must » du genre. Les combats fort biens réglés et filmés de près, ne peuvent se faire avec des doublures. Bravo aux acteurs, et à BRONSON, bien sûr, très crédible aussi taciturne que COBURN est gouailleur.

    Evidemment Jill IRELAND est de la partie et compose une Lucy Simpson attachante.

    Walter HILL réalise une première œuvre maîtrisée, une grande réussite due à une efficacité du montage de Roger SPOTTISWOODE qui deviendra un bon réalisateur ("Underfire" en 1984 par exemple). Le réalisateur n'aura cesse de confirmer son talent et deviendra célèbre en coproduisant le fameux "Alien" de Ridley SCOTT en 1979, puis sen réalisant "48 heures" en 1984 avec Eddie MURPHY. 

    Le film est très bien accueilli aux USA où il s'impose largement à la première place du box office hebdomadaire la semaine de sa sortie. C'est le retour de BRONSON en tête du top et le film séjourne 5 semaines dans le top 10 US. Cette réussite commerciale  reçoit un accueil un peu plus mitigé en France, pourtant terre des succès européens de BRONSON. Le film ne se classe que 3ème au top hebdomadaire parisien et doit ses 700 000 spectateurs au public de province. Comme d'habitude, le film obtient un succès honorable en Espagne et en Italie.

    "Le bagarreur" reste une série B épatante et un des meilleurs BRONSON. Le film a d'ailleurs un petit statut de film culte bien mérité.

     

    COTE DU FILM : 8

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    724 906

     

    ENTREES PARIS BANLIEUE

     

    155 830

     

     

     

     

     

    1ère semaine

    3

    41 300

    16

    2ème semaine

    8

    30 201

     

    3ème semaine

    12

    26 067

     

    Nombre de semaines Paris

     

    9

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    2 581

     

    1er jour Paris

     

     

     

    Budget

     

    2,7 M$

     

    Rentals US 1975

     

    5,6 M$

     

    Nombre de semaines  top 10 US

    5

     

     

    Meilleur classement    top 10 US

    1

     

     

    Recettes Mondiales

     

     

     

    Estimation recette brute USA

     

    12 M$
    ( 50 M$ 2011)

     

    Box office annuel Espagne

     

    496 061

     

    Box office annuel Italie

    32

     

     

    Cote du succès

     

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