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    LA SCANDALEUSE DE BERLIN

    ( A FOREIGN AFFAIR)

    20 AOUT 1948 (USA)

    22 AVRIL 1949

     

     

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    Réalisation

    Billy WILDER

    Scénario

    Billy WILDER

    David SHAW

    Charles BRACKETT

    Photographie

    Charles LANG

    Musique

    Frederick HOLLANDER

    Production

    Charles BRACKETT

    Distribution

    PARAMOUNT

    Durée

    116 minutes

    Tournage

    01/12/47- 12/02/48 

    Phoebe FROST

    Jean ARTHUR

    Erika Von SCHLUETOW

    Marlène DIETRICH

    John PRINGLE

    John LUND

     

    Berlin, 1948. Phoebe Frost, chef d'une délégation du Congrès américain, enquête sur le moral des soldats qui occupent la ville. Très vite, elle découvre qu'ils prennent du bon temps et que l'un d'eux a une liaison avec une femme soupçonnée d'être une ancienne nazie. Pour s'éviter des problèmes, le capitaine Pringle, l' officier en question, feint de s'éprendre de Phoebe. Celle ci, candide provinciale de l'Iowa, tombe amoureuse du vil suborneur, et ne s'étonne pas de son assiduité à fréquenter un cabaret mal famé "La Lorelei" où chante la femme fatale présumée ancienne nazie, Erika von Schluetow. Mais voilà que l'officier se prend au jeu, et tombe amoureux de sa compatriote! Il pourrait, à ce moment là, quitter la sulfureuse teutonne. Mais voilà... l' ancien protecteur de celle ci, un puissant nazi en fuite, Hans Otto Burgel, recherché par les alliés, est fou de jalousie, et veut venir tuer l'infidèle et son amant yankee. Du coup, le capitaine Pringle reçoit l'ordre de poursuivre sa liaison, même si c'est en brisant le coeur de la gentille Phoebe, jusqu'à ce que le nazi vienne dans la souricière pour se venger!

     

    Juste au sortir de la guerre, Billy WILDER réalise une comédie romantique, genre qu'il va exploiter avec succès les années suivantes. Le film se situe dans un Berlin dévasté par les bombardements alliés. Après tout, Billy WILDER n'est-il pas un juif autrichien qui a travaillé a Vienne de nombreuses années avant de rejoindre les USA ? Ce n'est donc pas étonnant qu'il retourne en Europe sous prétexte d'une comédie moins innocente qu'il n' y parait.

    Comme d'habitude chez WILDER un soin extrème est apporté au scénario qui est une mécanique bien huilée ( à l'instar d'un francis VEBER en France, même si la comparaison est osée).

    Le film commence par l'arrivée sur le sol de ce qui reste de Berlin occupé par l'armée américaine. Une délégation américaine disserte mollement sur les ruines berlinesque. Cette troupe masculine est accompagnée par une députée américaine pur sucre et un peu coincée. Maniaque au possible, elle n'est pas vraiment la plus sexy du lot. C'est l'expérimentée Jean ARTHUR près de 50 ans au compteur qui campe cette blonde candide. Elle fait la connaissance du bellâtre John PRINGLE interpété par le fadasse John LUND qui va jouer le rôle de l'officier plus intéressé par la gente féminine que de sa condition dans l'armée. Le film se déroule tranquillement jusqu'à l'arrivée de Marlène DIETRICH dans le rôle d' Erika la maîtresse allemande de Princkle. On devine WILDER fasciné par la belle actrice. En hommage à sa période des années 30 il lui a concocté un rôle de chanteuse de cabaret que Marlène a bien failli refuser ne souhaitant pas devenir une parodie d'elle même et de ce qu'elle représentait en Allemagne. Mais WILDER réussit à la convaincre et tant mieux pour nous. Absolument éblouissante, Marlène DIETRICH éclabousse le film et les autres acteurs font bien pâle figure. Magnifique, elle ne parait absolument pas sa cinquantaine approchante, elle est drôle, légère mais grave, sublime. 

    Evidemment le duo qu'elle forme avec PRINGLE va devenir trio. En effet, afin de protéger sa liaison, PRINGLE séduit Phoebe. C'est que celle-ci a été fort décontenancée par Erika. Lors de leur première rencontre, celle-ci n'a pas manqué de montrer sa déception envers les femmes américaines qu'elle pensait plus sophistiquées. Touchée au vif, Phoebe oublie vite le pourquoi de sa venue et va devenir amoureuse de PRINGLE.Elle fera aussi plus ample connaissance avec Erika et découvrira qu'elle est bien plus grave que ne laisse supposer son apparence. Phoebe va laisser sa part féminine exploser et va  montrer aux soldats qu'elle peut être aussi une blonde ravageuse chanteuse de cabaret.

    Avec WILDER les tours de passe passe sont monnaie courante. Evidemment l'Etat Major va demander à PRINGLE de poursuivre sa liaison avec Erika afin de pincer un ancien nazi.... Finalement PRINGLE va finir avec Phoebe. Mais nul doute que la classe d'Erika et son sex appeal lui permettront de traverser cette période difficile.

    Billy WILDER signe une comédie de haute volée, largement au dessus du niveau habituel des comédies US. Il ne manque pas de faire remarquer aux spectateurs américains que durant une guerre les victimes sont souvent les civils, et que les américains ne se grattent pas de démontrer leur supériorité économique, quitte à dévaloriser régulièrement les berlinois. La misère est présente à tous lescoins de rues, et la moindre friandise américaine vaut de l'or sur le marché du troc.

    Chez WILDER la direction d'acteurs est brillante et les dialogues percutants. Par exemple PRINGLE à Phoebe :

    "Comment ça va en Iowa" ?

    "Très bien, républicain à 62%, merci !"

    C'est drôle et rafrichissant, bref c'est intelligent et bon sang, que Marlène est superbe et se révèle très drôle, voir ses dialogues avec PRINGLE lorsque celui-ci manque d'être démasqué par Phoebe. De l'humour pince sans rire...le meilleur.

    Notons au passage, que le film est un des derniers de l'actrice Jean ARTHUR. Dommage, l'actrice avait encore sans doute beaucoup de choses à démontrer.

    Doté d'un budget estimé à 1.5 millions de dollars, le film rapporte environ deux millions de dollars au studio, un résultat honnête, dans la bonne moyenne.

    En France, le film connait un succès parisien important, ce qui confirme l'immense popularité de l'actrice et le pouvoir d'attraction qu'elle exerce sur les spectateurs. Sur la France, le résultat est plus mitigé. Nul doute que sans la présence de la star, le film aurait eu bien du mal à s'imposer du fait d'un sujet qui n'aurait sans doute pas tellement motivé les spectateurs français.    

     

     

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    1 647 450

     

     

     

     

     

    ENTREES PARIS

     

    485 984

     

    ENTREES BANLIEUE

     

     

     

    ENTREES PARIS BANLIEUE

     

     

     

     

     

     

     

    1ère semaine

    2

    54 000

    4

    2ème semaine

     

    58 000

     

    Nombre de semaines Paris

     

    2

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

     

     

    Box office 1er Jour

     

     

     

    Box office annuel Espagne

     

     

     

    Box office annuel Italien

     

     

     

    Cote du succès

     

    * *

     

     

     

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