• L'ETRANGLEUR DE BOSTON

     

    30 OCTOBRE 1968

     

     

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    Réalisation

    Richard FLEISHER

    Scénario

    Edward ANHALT

    Directeur de la photographie

    Richard H. KLINE

    Musique

    Lionel NEWMAN

    Production

    Robert FRYER

    Distribution

    FOX

    Durée

    116 minutes

    Tournage

     

    Albert DeSalvo

    Tony CURTIS

    John S. Bottomley

    Henry FONDA

    Le détéctive Phil DiNatale

    George KENNEDY

     

     

    La police ayant appris par un coup de téléphone qu'une femme d'un certain âge a été étranglée et violée dans un quartier populaire de Boston, plusieurs inspecteurs se rendent sur les lieux du crime. D'autres meurtres par strangulation et commis chaque fois sur des femmes âgées ont lieu à Boston : la corde est toujours nouée par le même genre de noeud, assez complexe. La télévision recommande aux femmes seules de ne laisser quiconque entrer chez elles sans s'être préalablement assurées de qui il s'agit. De nombreux suspects sont arrêtés parmi les maniaques sexuels notoires de la région. Enfin, un bureau social est constitué, sous la direction de Bottomly, l'assistant de l'attorney général du Massachusetts. Le bureau suit toutes les pistes, recueille tous les indices. On écoute même attentivement un spécialiste de la télépathie qui, momentanément, guide la police sur une fausse piste. Un certain De Salvo se trouve chez lui, très paisiblement installé à regarder, en même temps que ses enfants, la télévision. C'est le triste jour des funérailles du Président Kennedy. De Salvo, réparateur en chaudière, dit à sa femme qu'il a encore un travail à finir. Il prend sa voiture et se rend à l'autre bout de la ville. Là, il pénètre dans l'appartement d'une fille assez jeune qu'il attaque sauvagement. Suivent encore d'autres forfaits de même nature. Sa dernière victime, Diane Cluny, lui échappera miraculeusement après l'avoir mordu au poignet Soignée à l'hôpital mais amnésique, elle ne pourra guère aider les policiers. Pénétrant plus tard dans un autre appartement, De Salvo est surpris par le mari de sa victime qui fait aussitôt appel à la police. Poursuivi, arrêté, De Salvo est bientôt conduit, à cause de son comportement bizarre, à la section psychiatrique de l'hôpital de Boston. Là, Bottomly est mis sur la piste du coupable à cause de la morsure de De Salvo. De longs interrogatoires s'ensuivent. Selon les psychiatres, De Salvo représente un cas limite de schizophrénie : il y a deux personnalités en lui qui s'ignorent complètement. D'une part le père de famille paisible, d'autre part l'assassin sadique. Si Bottomly arrive à faire admettre à De Salvo sa double nature, celui-ci deviendra sûrement fou. Inlassablement l'inspecteur, faisant face à ses responsabilités, interroge le malade. Il n'a maintenant presque plus de doutes : De Salvo est le coupable. Toutefois, étant resté interné, celui-ci n'a jamais subi ni procès ni aucune peine ou châtiment. L'affaire en est là.

     

    1968 est une très belle année pour le cinéma américain. Les réalisateurs sortent de leurs carcans hollywoodiens et vont réfléchir à proposer d'autres styles avec des histoires plus réalistes. L'occasion pour de bons réalisateurs de sortir de leurs productions habituelles. Richard FLEISHER est un des plus grands réalisateurs et de plus il s'adapte à tous les styles. Il va mettre en scène une histoire de sérial killer, genre quelque peu nouveau dans le cinéma US. L'histoire est vraie et conte l'histoire d'un brave père de famille, victime de dédoublements de personnalité et qui tuera des femmes en série avant de devenir violeur en série. Le fait qu'il n'a jamais avoué la première partie de ses crimes, lui vaut de n'être seulement condamné à perpétuité, si l'on peut dire. Richard FLEISHER fait preuve d'une grande maestria. On ne voit pas le visage du tueur au début du film qui se révèle d'un aspect très clinique, voire documentaire. Dans le rôle des flics, sans surprise nous retrouvons un Henry FONDA vieillit pour l'occasion avec cette bonne vieille baderne de George KENNEDY. Filmé caméra sur l'épaule en milieu urbain, FLEISHER utilise la technique à la mode du split screen, rendu célèbre par "Bullit" et "L'affaire Thomas Crown" pour montrer la méthodologie du tueur et le drame vécu de l'intérieur chez les victimes.  La meilleure trouvaille du film vient du choix de l'acteur dans le rôle du plombier sérial killer. C'est le sympathique Tony CURTIS qui l'interprète, pas vraiment le premier choix des producteurs. CURTIS s'y révèle fascinant. Entrant dans la peau du tueur, il se transforme en monstre sans pitié et c'est avec sadisme qu'on assiste au viol d'une de ses victimes d'une façon clinique, l'acteur transpirant à grosses gouttes  lorsqu'il attache ses victimes et les frappe avec violence. Oubliant sa double personnalité, il se transforme en bon gars ce qui trompe les enquêteurs. C'est uniquement sur une intuition que FONDA va pousser CURTIS dans ses derniers retranchements, jouant au chat et à la souris avec le tueur caché au fond du sympathique plombier. Le génie de FLEISHER est de montrer l'intérieur de l'esprit du tueur, qui voit les visages déformés, qui voit autrement, qui sent l'espace différemment. Au final, nous laissons DE SALVO emprisonné dans sa folie, vêtu de blanc dans une immense salles blanche sans issue, son propre cerveau. Dire que CURTIS est éblouissant est un faible mot et FLEISHER signe un film brillant qui va marquer les amateurs du réalisateur.

    Le film est un beau succès au USA, ce qui relance la carrière déclinante de CURTIS. On le reverra avec Charles BRONSON dans "les baroudeurs" et puis bien sûr dans "Amicalement vôtre". En Europe le film est bien reçu, surtout en Espagne. En France, la concurrence est rude et pas des moindres, entre DE FUNES et BELMONDO, le film a peu de chances de se faire remarquer. Reste un petit classique qui a fort bien traversé les années.

     

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    302 000

     

    ENTREES PARIS EXCLUSIVITE

     

    61 155

     

    1ère semaine

    9

    28 189

    8

    2ème semaine

    12

    23 996

     

    3ème semaine

    15

    8 970

     

    4ème semaine

     

     

     

    Nombre de semaines Paris

     

    3

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    3 523

     

    1er jour Paris

     

     

     

    Budget

     

     

     

    Recettes US

     

    8 M$

     

    Recettes Mondiales

     

     

     

    Box office annuel FRANCE

     

     

     

    Box office annuel USA

     

     

     

    Box office annuel Allemagne

     

     

     

    Box office annuel Espagne

     

    1 341 024

     

    Box office annuel Italie

    91

     

     

    Box office UK

     

     

     

    Box office Europe

     

     

     

    Cote du succès

     

    *

     

     

    Merci au collègue pour le chiffre France


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